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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 mars 2014
Le dernier Polanski est un délicieux coup de fouet qui mêle habilement ses thèmes de prédilection, au centre desquels le théâtre et le huit-clos. Deux personnages, deux acteurs, un décor, une scène, des mises en abîme déroutantes, le cinéaste brouille les pistes et nous sert une fable merveilleusement métaphorique sur la lutte des sexes à travers le sadomasochisme, un brin moralisant, si bien écrit que c'en est bluffant. Tout tourne autour d'une relation dominant-dominé qui est le sujet de la pièce fictive, qui déborde le réel avant de le submerger. Le mérite lui revient d'autant plus que ce genre de film ne supporte pas la médiocrité : toute pauvreté (des dialogues), toute langueur, tout défaut peut être fatal ; on se doute bien que c'est épouvantablement casse-gueule. Mais en grand perfectionniste, maître incontesté du détail, Roman Polanski évite tous ces écueils, pour notre plus grand bonheur, laissant néanmoins une atmosphère confuse et saturée de mystères qui accroche avec autant de vigueur que les meilleurs thrillers, mais dans un style plus intello.
Un film offre diverse lectures dont une partie comédie où Almeric fait merveille. Heureusement car le cadre réduit ne permet pas beaucoup d'évasion, Polanski maintient ainsi notre attention et propose des points de réflexions intéressants. Hélas la fin m'a paru bien décevante au regard du reste.
J'ai regardé ce film un peu au hasard à vrai dire je n'avais même pas lu le synopsis avant de le voir donc j'ai été un peu surpris en me rendant compte que c'était un huis clos ou deux personnes se donnent la réplique pour un casting, c'est pas spécialement mon genre de film du moins j'en ai pas trop l'habitude mais je me suis prêté au jeu et même si j'ai pas spécialement aimé j'ai trouvé ça pas mal. Ce qui m'a vraiment plu et qui m'a fait regarder jusqu'au bout c'est l'incroyable performance de Emmanuelle Seigner qui tient le film à elle seule, elle est excellente et surtout tellement captivante des qu'elle parle.
Attention, spoilers. Des trois derniers films de Polanski, c'est celui que j'aime le moins. Et en plus il semble être sur la mauvaise pente, car Carnage était mieux que La vénus, mais Carnage était déjà moins bien que The Ghost Writer... Bon, après le film est pas mauvais, mais j'aime beaucoup les films de Polanski de façon générale, donc je suis un peu déçu. D'autant plus que celui là je l'attendais. Je trouve qu'il a de bonnes idées, que c'est plutôt bien mis en scène, mais j'ai trouvé le tout terriblement attendu. On voit tout arriver, dès le début, cette histoire de pièce avec l'actrice qui a le même prénom que le personnage, une histoire de sadomachosisme... on voit bien que très vite la pièce va se mêler à la réalité, que les rôles vont s'inverser etc etc. C'est quand même très attendu et même si le film n'est pas mauvais il est assez dispensable.
Le théâtre filmé est un exercice souvent casse-gueule et le grand Roman Polanski s'y colle à son tour avec une réussite cette fois toute relative. Entendons-nous bien : c'est impeccablement mis en scène et c'est superbement interprété par une Emmanuelle Seigner resplendissante et un excellent Mathieu Almaric. Las, le film cesse assez vite de tenir ses promesses : cela part sur le ton de la comédie avec de brillants échanges entre les deux protagonistes, puis ça glisse rapidement vers la sensualité de bon aloi avant de finir dans le glauque hermétique. Certes, le sado-masochisme et la domination amoureuse ne sont pas des sujets à l'eau de rose, mais les traiter sur le ton de la comédie était plutôt une bonne idée. Pourtant, passé les premières vingt minutes, pétillantes, on se retrouve en face d'une pièce avant-gardiste un poil cérébrale (ce qu'est d'ailleurs le texte original de David Ives, co-scénariste et créateur de la pièce à New-York) et on finit, disons-le tout net, par se faire chier. Tant de talents déployés pour çà, dommage...
Polanski nous montre avec cette "Venus à la fourrure" qu'il sait filmer avec virtuosité les frontières ténues et fragiles entre fantasmes et réalités, de celles qui sont parmi les plus crûes, dérangeantes et les moins avouables. Du grand art...
Des les dix premières minutes j’ai senti que je n’irai pas jusqu’au bout, et pourtant en règle général j’aime bien le travail de Polanski. Sa femme Emmanuel qui joue les vulgaire çà ne le fait pas du tout. A aucun moment je n’ai vu dans son jeu une quelconque sincérité. Sans vouloir être vache Mathilde aurai été parfaite pour le rôle. Même Amalric est lourdingue. Çà manque de fluidité, de naturel. Alors bon je sais bien qu’il n’est pas de bon ton de critiquer El Maestro preuve en est des critiques presse. Impressionnantes toutes ces louanges. C’est indigeste. Pas le temps de réfléchir qu’on se fait de nouveau assener une réplique à faire se pâmer d’aise un bobo. Bref, çà ma grave saouler. Je mets une étoile pour le joli plan de début de film. Et encore je le soupçonne d’être effetspeciauisé à fond.
Une chronique très courte pour un film très long. Veuillez, je vous prie, pardonner mon inculture : j'ai détesté "La Venus en Fourrure". Les comédiens se gargarisent de bons mots, Emmanuelle Seigner force le trait sur la vulgarité (on dirait sa sœur) et ensuite sur l'élégance. Quant à Almaric (Polanski sors de ce corps!), moite de bout en bout, il cabotine précieusement : c'est insoutenable. C'est un excellent comédien mais il m'agace, que diantre ! Polanski est un grand mais inégal de film en film. Malgré les critiques élogieuses, à n'en pas douter, Je repasse la patate chaude aux intellos en service obligé.
Sentiment mitigé pour ce nouveau film de Polanski. Il y a énormément de bonnes idées et techniquement, Polanski est en forme que ce soit sa mise en scène, les lumières... et il arrive à insuffler une atmosphère tendu et malsaine qui correspond bien au récit. Les dialogues ainsi que nos deux personnages principaux sont très bien écrit, subtil, parfois sensuel, parfois marrant c'est vraiment bien réussi de ce coté là. Malheureusement on peut regretter que le scénario ne soit pas un peu plus élaboré et surtout éviter cette finalité moraliste, fait assez rare chez Polanski. Et le film est aussi porté par deux très bons acteurs et en premier lieu Mathieu Almaric qui donne une vrai consistance à son rôle. Un bon film, original, peut être pas le meilleur du genre (Les Américains ont fait de grand films de ce genre dans les années 30/40/50/60), ni celui de son auteur mais on aurait tout de même tort de se priver de "La Vénus à la Fourrure" qui s'avère réussi.
Après "Carnage", Polanski nous replonge dans un huit clos, cette fois ci avec seulement un duo d'acteur dans un petit et modeste théâtre parisien. L'histoire, Thomas (Matthieu Amalric) a pour ambition d'adapter un roman érotique du XIXème siècle, il fini une journée d'audition désastreuse et s'apprête a rentrer chez lui. C'est alors que Vanda (Emmanuelle Seigner) fait intrusion pour participer au casting, Thomas refuse un premier temps puis fini par accepter, il va se laisser emporter par cette mystérieuse actrice qui d'abord maladroite voir ridicule semble finalement connaître son rôle et la pièce sur le bout des doigts. S'installe alors un jeu sensuel et électrisant qui va emmener le metteur en scène vers la démence obsessionnelle. Le film est une sorte de mise en abîme sur la théâtralité, l'évolution des personnages est très intéressante, le rôle de Seigner nous énerve en premier lieu puis nous subjugue au fil de l'histoire, nous avons un peu la même réaction que Amalric au final. Ce dernier maîtrise la situation, se moque de cette actrice, vulgaire et inculte puis se retrouve prisonnier de ses griffes pour perdre totalement le contrôle, on navigue presque entre le surnaturel et la confusion pour finalement basculer dans la folie. Polanski maîtrise la mise en scène comme personne et donne une leçon de direction d'acteur, à ce niveau là on ne peut qu'être impressionné. Cependant l'histoire est tantôt passionnante et envoûtante tantôt elle est confuse et on se perd entre théâtralité et "réalité", cela peut paraître un peu lourd à certains moments, la fin résume assez bien ce sentiment contrasté ou la folie atteins son paroxysme où tout bon sens semble avoir volé en éclat. En conclusion c'est un bon Polanski, pour un public d'amoureux du réalisateur et du cinéma intimiste.
Roman Polanski est sans doute le cinéaste qui nous fait la plus grande fierté de notre pays en terme de réalisation. En effet, La Vénus a la fourrure est un film extrêmement bien réalisé, il maîtrise parfaitement sa caméra les plans sont très bien foutus. J'ai notamment beaucoup apprécié lorsque les comédiens simulaient certaines action durant les répétitions (faire un café, signer des papiers...). Polanski met en arrière plan les sons de ses actions et c'est génial ! C'est assez discret mais je trouve que cela donne quelque chose de très intéressant. Avant de voir ce film j'étais un peu inquiet du fait que le film est un huit clos avec uniquement 2 comédiens ! Donc: 2 acteurs, un seul décor et tout ça pour nous maintenir pendant près d'une heure et demi. Et j'ai été plutôt agréablement surpris certes ce film n'est pas pour moi un chef d'œuvre mais Polanski a réussi a me maintenir pendant (presque) toute la durée du film. Les dialogues sont superbes l'humour est peu présent mais sympa, on souri plus que l'on rit mais c'est agréable. Cela marche grâce aux performances de Mathieu Amalric et d'Emmanuelle Seigner qui nous livrent des interprétations incroyables ! Même si au début j'avais l'impression que la femme de notre cher cinéaste sur jouait un peu et ben au final elle est superbe mais j'ai tout de même préféré le jeu d'Amalric qui est énorme ! Il est a mon goût l'un des meilleurs acteurs français. Je suis déçu que son rôle ne soit pas récompensé aux César. Après l'énorme défaut du film selon moi est que les comédiens qui jouent 85% du film la pièce, on peut risquer de s'ennuyer de temps en temps. En effet j'aime bien les moments de "calme" ce que je veut dire lorsque nos deux comédiens arrêtent de jouer la pièce. Même si le film reste intéressant tout de même dans sa généralité. Le film repose bien évidemment sur l'égalité des sexes homme/femme et Polanski le maîtrise très bien. De ce fait la fin du film est assez impressionnante du fait quelle est tout simplement inattendue et parle encore une fois sur le pouvoir homme/femme. Bon au final, La Vénus a la fourrure est clairement une petite déception du fait de certaines longueurs. Même si le huit clos est une spécialité de Polanski comme dans son précédent film Carnage, les moments de répétitions sont parfois ennuyants et peu intéressants même si il y a réflexion de pouvoir, cela ne me branche pas énormément. Mais sinon le film reste correct dans son ensemble grâce notamment a la performance des comédiens qui sont tous remarquables. Pas mal mais pas jubilatoire loin de la ! Film pas accessible à tous...
Cette histoire prend peu à peu à vie sous nos yeux, d'abord sur le papier, ensuite jouée par les deux personnages puis finalement incarnée, l'homme régresse (Mathieu Amalric est homme, puis enfant et enfin femme) tandis que la femme s'élève au rang de déesse à la fourrure. Bien mis en scène, interprété par deux excellents comédiens, un très bon film.
Enorme ... J'avais peur du huis clos dans ce piètre théatre et 2 acteurs meme si Seigner à toujours su m'embarquer ... Mais quel film ... De l'humour comme je l'aime ... Et ce rebondissement final ... EPIQUE !! Le cinema Français n'a rien a envié aux autres !!!
du vrai, du bon, du Polanski assumé et abouti, courageux, porté par deux comédiens au sommet de leur talent. Pourtant le sujet, les trois unités de théâtre, lieu temps action, le pari de 2 acteurs, le sujet sulfureux, la gageure était de taille. Et la magie opère totalement. Grâce à 'imagination qu'offre une scène, les décors s'enchainent, les costumes volent, la lumière change, la perméabilité entre réalité et jeu devient troublante, psychanalyse sur le divan, les rôles permutent, le fantasme cède à la réalité dans une dans quasi hypnotique. Amalric est excellent et Mathilde Seigner, tantôt mutine, tantôt femme-enfant, tantôt femme fatale passe de l'actrice au personnage avec une densité absolue. Si j'adore Sandrine Kiberlain qui m'avait ému aux larmes dans "mademoiselle Chambon", force est de reconnaître que Seigner aurait mérité le César avec ce personnage complexe et double. Un régal qui prouve que la passerelle entre théâtre et cinéma est mince et pourtant si solide. Un régal et une leçon.