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maxime ...
243 abonnés
2 069 critiques
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4,0
Publiée le 9 juin 2016
La Vénus à la fourrure est mon huitième long métrage de Roman Polanski, cette particularité malsaine qui l'obsède est toujours aussi délectable et intense et ce film n'échappe pas à cette " règle ". Autre plaisir, la mise en scène ! Un régal dans le sens ou l'atmosphère se marie avec la technique, l'ensemble prend le dessus et captive de bout en bout. Grand coup de chapeau aux comédiens, ils se disputent à merveille.
Tristement j'avais manqué ce film à sa sortie, et même que dès que j'ai eu l'occasion de le revoir ça n'était pas possible. Enfin je me rattrape parce que Polanski est un réalisateur que j'affectionne. Il a fait une part de mon enfance et a hanté mes nuits - j'entends parce que ses films sont obsédants, allez pas vous imaginer n'importe quoi. J'ai toujours eu du mal avec ses excès cependant. Que ce soit la thématique du diable qui revient fréquemment, ou finir sur le complot nucléaire de Frantic, etc. Ses films ont également tendance à salement vieillir. Mais voilà le bougre revient avec un "petit film". Et dieu sait que j'adore les huis-clos. Là on est dans un théâtre, sa femme comme actrice et Amalric, qui lui ressemble vaguement, on comprend très bien où il veut en venir... c'est son couple qu'il met en scène. Sauf que non, enfin pas que... ça ne se limite pas à ça. Il montre sa conception du cinéma et la conception qu'en a sa femme. Et il parle du couple en général. Les relations de pouvoir. Ca m'a beaucoup fait penser à Birdman, sauf qu'on laisse les réflexions métaphysiques de côté, ici c'est psychologique mais on recherche la même confusion, la même "ambivalence". Le fin mot était l'ambiguïté, moi je dis oui, parce que j'aime ne pas trop savoir où j'en suis, ne pas trop comprendre de quoi il en retourne. Alors la femme est encore une fois le diable ici. Mais ce n'est pas dans une perspective misogyne justement... c'est elle qui a le pouvoir. de toute manière amalric le dit très bien ce n'est pas de savoir si l’œuvre est misogyne ou non qui l'intéresse, simplement de voir qui domine et le plaisir qu'on a à être dominé. C'est une ode à la femme, dans une vision très traditionnelle, de celle-ci. Finalement je regrette simplement que le film ne dure pas plus longtemps et la fin, bien qu'impressionnante, semble (encore !) tomber comme un cheveux sur la soupe. Disons que j'aurais même préféré qu'il aille encore plus loin (moi qui lui reproche toujours le too much). C'est du grand cinéma, avec de la pensée, très théorique, mais qui prend aux tripes aussi. Il y a moyen d'en faire une analyse très poussée. Un très grand film.
Le meilleur film de cette semaine sans la moindre hésitation, ce fut une sacré claque pour moi. On se retrouve ici dans un huit clos avec Emmanuel Seigner que j'ai trouvé extraordinaire, parvenant à jongler avec une grande maîtrise entre les différents rôles qui lui incombent et arrivant même parfois à nous tromper, comme son partenaire Mathieu Almaric qui nous campe un metteur en scène, maître de cette petite salle de théâtre qui sera tour à tour subjugué, désarçonné et finalement perdu par la jeune femme. Il s'agit ici d'une audition que doit passer cette dernière pour la Vénus à la fourrure, une pièce adaptée d'un livre narrant une relation passionnelle entre un homme et une femme au XIXème siècle basée principalement sur une domination liée au sado-masochisme. Je ne peux en dire grand chose puisque tout le film est basé sur les échanges entre les deux personnages, et il est difficile d'en parler sans risquer de trop spoiler mais chaque étape dans le récit est vraiment prenante, le film arrive à traiter des relations homme-femme avec une certaine intelligence et m'a presque motivé à lire l'oeuvre d'origine (ce qui est un exploit en soi). La mise en scène parvient à être changé au cours de cette même scène par le biais des personnages ce qui permet de modifier l'ambiance sur scène et rendre la tension entre les deux protagonistes toujours plus palpable. Polanski a donc encore une fois su être à la hauteur, il me tarde de décrouvrir le reste de sa filmographie.
Imbrication entre théâtre, séduction et travail d'auteur. Un exercice brillant, certes intellectuel, sur la création et une oeuvre qui va au-delà de sa portée littéraire, mais guide en vérité leur cheminement. Passionnant et troublant jeu du désir, de la métamorphose, de l'illusion, de la provocation et de l'assouvissement.
Un huis-clos remarquable sur l'audition d'une comédienne par un auteur, pour sa pièce de théâtre classique teintée de sadomasochisme : peu à peu, l'exercice semble dépasser son cadre normal et brouiller les frontières entre jeu et réalité, sur fond de séduction. Les deux acteurs, Emmanuelle Seigner et Mathieu Almaric, se révèlent tout à fait brillants dans leurs rôles respectifs. Pleines de finesse et admirablement appuyées par des effets de mise en scène et par son cadre (théâtre vide, un soir d'orage), l’ambiguïté croissante et la perversité des situations m'ont à la fois amusé, impressionné et fasciné. Une très belle réussite de Roman Polanski !
film admirablement interprété , une mise en scène efficace , des dialogues percutants, on ne s'ennui pas une seule seconde. Avec ce film Polanski frise le génie.
Pas terrible le dernier Polanski. Fort bien interprété avec des dialogues hauts en couleurs, ce huis-clos traîne en longueur et provoque un ennui infaillible jusqu'à la fin sado-maso, pourtant audacieuse à souhait. Mais il tourne en rond et déçoit en comparaison avec ce que le génial cinéaste a pu nous proposer. Une oeuvre mineure du réalisateur.
Excellent film et pourtant. . . Un huit clos dans une vieille salle de théâtre déserte avec deux acteurs. Une actrice qui passe une audition avec un metteur en scène, pour le rôle de la vénus à la fourrure, texte sulfureux, erotique et lettré. Mathieu Amalric est peu à peu envoûté et vampirise par cette actrice étrange, vulgaire et terriblement sensuelle. Un chef d’oeuvre de mise en scène du grandissime Roman Polanski qui mieux que quiconque sublime le talent et la beauté de sa femme Emmanuelle Seigner. Malgré le cadre restreint on est scotché et envoûté tout du long comme le pauvre Mathieu Amalric qui de dirigeant va se muer en quasi esclave. Emmanuelle Seigner est plus belle et sensuelle que jamais. Un film qui montre le talent à l’état pur des acteurs et du réalisateur. Grandiose !
Très surprise que un film dont je n'ai jamais entendu parler auparavant sois si génial. Un chef d'oeuvre qui preuve qu'il me faut pas plus de deux acteurs et d'un lieu de tournage pour faire durer un suspens parfait tout le long d'un film Reellement bluffant, le talent y est, et la fin m'a bien faire rire. 🌵 Merci au blog "La dernière séance" qui est absolument parfait et sans lequel je ne serais sûrement jamais tombé dessus. Merci, et bravo.
Décidément branché film de théâtre depuis le succès inattendu de son Carnage, Roman Polanski passe toutefois à la vitesse supérieure avec cette adaptation très libre de La vénus à la fourrure de Masoch où l’on retrouve le cinéaste en pleine possession de ses moyens. Il traite ici d’un thème qui lui est cher, à savoir les rapports de domination et de soumission à l’intérieur du couple. Il le fait une fois de plus brillamment grâce à une écriture fine qui travaille sur plusieurs niveaux de lecture et d’interprétation. Avec beaucoup d’humour, il livre une œuvre à la fois sulfureuse, furieusement sensuelle et en même temps cocasse et d’une grande liberté de ton. Il s’appuie sur un casting quatre étoiles avec une Emmanuelle Seigner qui trouve ici son meilleur rôle et un Mathieu Amalric toujours aussi juste. L’alchimie entre les deux est palpable à l’écran dans un jeu de séduction-répulsion-attraction qui fonctionne à plein régime. On laissera à chacun la liberté d’interprétation quant à la véritable nature de la fameuse Vénus. En tout cas, Polanski signe ici une œuvre jubilatoire qui démontre une fois de plus le génie d’un réalisateur capable de tourner des fresques imposantes ou bien de se débarrasser de tout artifice, en ne perdant jamais l’essence de son cinéma. Un grand bravo.
Vraie bonne surprise, parce que je l'avoue, le cinéma de Polanski, bon... Mais ici tout fonctionne à la perfection, et même une fin assez moyenne ne parvient pas à nous gâcher le plaisir. Les dialogues sont vraiment savoureux et plusieurs thèmes sont abordés (la manipulation et la fascination bien entendu, mais également les mystères de la création artistique) qui font de cette Venus une oeuvre plus subtile qu'il n'y parait. Si Emmanuelle Seigner ne joue pas toujours juste dans sa diction et ses expressions, elle compense largement par une présence corporelle assez, euh, remarquable (dans le sens : qu'on remarque)... Et Mathieu Amalric est dans un bon jour, donc il est excellent.
Après « Carnage », Polanski réussit à me captiver avec cette Vénus à la fourrure. Encore une fois, le film tient par la force des acteurs Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric, formidables d’intensité, par la force de l’écriture et la maîtrise d’une mise en scène minimaliste mais ô combien efficace. Polanski sait filmer du théâtre car il connaît le théâtre. Cependant, ce n’est pas du théâtre filmé, c’est un film tout simplement qui rend aussi hommage au théâtre. Ce peut être aussi un hommage à la femme, aux féministes ! Vanda réussit remarquablement à ne jamais être dominée par Thomas, le metteur en scène, Thomas l’homme et Thomas l’acteur. La fin du film prouve toute son habileté et se ponctue par une danse tribale triomphale.
Second huis-clos de Roman Polanski, "La Vénus à la fourrure" va cette fois-ci encore plus loin en ne mettant en scène que deux comédiens pendant un peu plus d'1h30 de film. Il n'est d'ailleurs probablement pas anodin que le réalisateur ait choisi Matthieu Amalric et Mathilde Seigner pour jouer ces deux rôles... En effet, sa relative ressemblance avec le premier, et sa vie conjugale avec la seconde, n'ont pas pu m'empêcher de penser qu'il ait voulu (inconsciemment ou non) mettre en scène son propre couple... Ce qui peut s'avérer dérangeant, voire déplacé, pour le spectateur. Le film, en lui-même, a cependant réussi le pari de me garder jusqu'au bout, notamment grâce à sa mise en scène et à l'intelligence de son propos sadomasochiste. Les deux acteurs s'en sortent bien, même si j'ai eu de mal avec le rôle de Mathilde Seigner "à la ville", qui sonne assez faux - heureusement celle-ci se rattrape dans celui d'actrice. Au final, même si ce long-métrage est intéressant, on ne peut pas dire que ce soit du grand cinéma...
Habituellement très fan des films de Polanski, je n'ai malheureusement jamais totalement adhéré à cette histoire théatrale. E. Seigner m'a dérangée dans cet exercice et pourtant je ne suis pas farouche à une certaine découverte d'expression. Déçu, j'attendais beaucoup plus de ce film qui avait un scénario alléchant.
Une belle mise en abyme où les rôles se mélangent et dépassent leur fonction. Sont-ils dans la répétition de la pièce de théâtre ou est-ce un vrai duel qui se joue ? L’ambiguïté est le 3ème acteur de ce huis clos "softement" sulfureux, où les rapports de domination s'opèrent aussi bien dans les têtes que sur les corps.