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islander29
863 abonnés
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4,0
Publiée le 13 novembre 2013
Ce film est à la fois attraction et répulsion....C'est aussi une leçon de théâtre (deux personnes sur une scène) avec Emmanuelle Seigner absolument géniale et Matthieu Amalric...... Il y a quelque chose d'éblouissant dans les dialogues, un questionnement de l'ordinaire et de l'extraordinaire......Qu'est ce qu'il y a d'ordinaire et qu'est ce qu'il y a d'extraordinaire entre une homme et une femme....Le film est plein de clés, c'est intelligent, conflictuel et subversif.... Le théâtre sur le théâtre est un jeu de rôle et l'amour le devient quand on l'analyse avec la vigueur et la finesse de Polanski..... C'est efficace, tellement que cela en devient dérangeant dans le dernier tiers du film où les fantasmes d'inversion agrémentent le discours psychologique et la nature de la relation.....(j'ai moins aimé ce dernier tiers du film) Il y a des scènes savoureuses, sans limites précises, car avec une subtilité facétieuse, Les dialogues entre le monde extérieur et la pièce de théâtre sont mélangées et passent avec "des tours de passe passe" déconcertants des acteurs aux personnes privées..... Ainsi la "putain" à un moment devient la psychanalyste quand Matthieu Amalric s'allonge sur le sofa Le flou est très artistique et la pertinence merveilleuse..... La Vénus à la fourrure est selon l'auteur une œuvre majeure de la littérature.......Polanski de façon brillante nous la fait découvrir...... En résumé malgré une fin un peu délirante sur la soumission de l'homme ou de la femme, le film est plutôt pétillant et terriblement écrit.......Je conseille, si vous aimez le théâtre engagé sur la relation homme femme....
Une histoire passionnante, deux artistes prodigieux et voilà un film fort, intense. Un de ces duos qui vous laisse sans voix. Le sujet bien que délicat y est traité de façon sublime, sans la moindre fausse note. Un grand moment de cinéma.
Un huit-clos composé uniquement de 2 acteurs et de 4 personnages. Au-delà de la simple dissertation sur la relation sado-masochiste et les émotions maître-esclave, le texte et l'interprétation dévoilent une magnifique allégorie sur la simplicité de l'âme masculine et la victoire par KO de la subtilité féminine. Polanski, déploie son talent au milieu des contraintes stylistiques qu'il s'est infligé, et s'en tire brillamment. Un vrai plaisir.
Encore une adaptation théâtrale pour Polanski. Mais qui n'a vraiment rien à voir avec Carnage. À travers une audition, Polanski s'amuse à analyser les rapports de domination/soumission entre un metteur en scène et son interprète, entre hommes et femmes ... et vice et versa. Un rapport sado maso, évidemment, mais surtout un jeu, aussi pervers soit-il, et une mise en abyme vertigineuse, qui ne caresse jamais dans le sens du poil. La Vénus à la fourrure est aussi une sorte de film fantastique avec des tas de références démoniaques et des clins d'oeil à la propre filmographie du cinéaste. Vulgaire ou sophistiquée, Emmanuelle Seigner est ébouriffante. Amalric joue lui un clone de Polanski qui se moque allègrement de sa réputation sulfureuse. Ludique et féroce, La Vénus à la fourrure, à partir d'un schéma minimaliste de huis-clos, offre des lectures multiples et un plaisir immédiat à partir de dialogues ciselées et d'une mise en scène précise et inspirée.
Film surprenant, original, Un jeu irréprochable de la part des acteurs. Un vrai coup de coeur que je conseil vivement à ce qui aime le théâtre et le bon cinéma français. Bravo !
Quelle merveilleuse sensation nous envahissant l’esprit à la sortie de la salle. La Vénus à la Fourrure fait partie de ces rares films capables d’hypnotiser dès les premières notes et à électriser de manière croissante à chaque changement de ton pour enfin arriver à un final grandiose. Montée en puissance sublime, bande-originale envoûtante, acteurs merveilleux possédés par leur personnage, tous les ingrédients synonymes d’un grand film sont ici présents...
Deuxième huis-clos de suite, après Carnage, pour Roman Polanski, que l’on ne présente plus et qui revient avec la Vénus à la fourrure. L’histoire se passe dans un lieu unique, un théâtre, et qui est composé de seulement de Mathieu Amalric, metteur en scène désespéré et Emmanuelle Seigner, actrice aux apparences ringardes mais à la prestance troublante. L’œuvre illustre un petit jeu pervers, sensuel, amusant et intelligent mêlant réalité et fiction, incarnation de personnages, inversion de rôles et artifices théâtraux. Un vrai petit plaisir.
Porté par deux grands acteurs, ce film vaut surtout pour la performance et cette façon qu'a Polanski de retransmettre un univers théâtral au cinéma. On ne s'ennuie pas, on rigole (pas mal) et on est surpris (un peu). Un film attrayant mais qui restera mineur dans la carrière de Polanski (pas celle de Seigner).
Autre film en compétition officielle au festival de Cannes 2013, La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski. Alors que le réalisateur, toujours considéré comme fugitif par interpole pour relations sexuelles sur mineures, sort son film, un livre paraît en même temps, écrit par Samantha Geimer, racontant ses mémoires et accusant Polanski de viol. Une polémique de plus pour un festival navrant, ne rentrons pas dans le débat, parlons du film.
La Vénus à la Fourrure est une pièce de théâtre écrit par David Ives mettant en scène deux personnages sous fond de masochisme. En effet, ce titre est emprunté au roman de Leopold Von Sacher-Masoch, qui donna son nom à la pratique et qui en constitue un des fondements. Thomas (Mathieu Amalric), metteur en scène, auditionne pour une pièce. Alors qu’il se lamente, désespéré par le comportement des comédiennes de la nouvelle génération, Vanda (Emmanuelle Seigner, femme de Polanski, ce n’est pas innocent) se présente. Elle est tout ce que déteste Thomas, vulgarité, désinvolture, obstination et stupidité. Mais celle-ci se transforme lorsqu’elle monte sur les planches.
Contrairement à Carnage (2011) qui ressemblait à du théâtre filmé, La Vénus à la Fourrure est une œuvre cinématographique dont la mise en abîme est théâtrale. La réalisation sans être trop extravagante, est juste, comme l’est la technique et le jeu des acteurs, notamment d’Amalric. Il faut dire que la pièce de théâtre semblait écrite pour être transposée au cinéma par Polanski.
Un huis-clos à deux personnages déconcertant et formidablement bien écrit. On se laisse emporter par les revirements de situation et les rapports de séduction puis de dominant-dominé de plus en plus malsains. Emmanuelle Seigner est incroyable, elle passe de la nunuche à l'ingénue, de la fille vulgaire à la femme fatale, de la petite chose fragile à la maîtresse dominatrice qui s'amuse à s'acharner sur le metteur en scène incarné de belle façon par Mathieu Amalric. Tous deux méritent des prix d'interprétation aux César ! Une excellente surprise même si ce film s'adresse à un public exigeant et averti...
Avec un tel pitch, voir un film qui n'ennuie pas une seconde, ce n'était pas gagné. Pourtant, c'est le pari réussi de Roman Polanski, réalisateur très talentueux, qui réussit à rendre intéressant un huis-clos entre deux personnages seulement et sur une scène de théâtre. Il est vrai que la maîtrise du rythme est un des points qui ont permis la réussite de ce pari. L'autre point fort, ce sont les deux acteurs du film : Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric qui se donnent à fond dans leur rôle et qui passent par différentes nuances au long du film et parfois le passage d'une nuance à une autre peut être extrêmement brutale. C'est donc un exploit qu'on accomplit les deux acteurs. Cependant, là où cela pêche, c'est au niveau des bruitages : je trouve moyen d'avoir rajouter les bruitages lors des imitations faites par les acteurs puisque cela nous ramène assez brutalement au rang de spectateur alors même que Polanski avait réussi à nous transporter directement sur la scène du théâtre. C'est dommage. Je peux d'ailleurs faire cette même critique pour la fin du film qui, après avoir été un peu évader tout le long du film, nous ramène encore une fois durement sur Terre. C'est un peu dommage de finir sur une telle note. Mais, si vous êtes prêts à tenter l'expérience, je ne vous en dissuaderez pas !
Décidemment, la réussite des films de Roman Polanski semble être globalement proportionnellement inverse à la taille de leurs décors car ce n’est cette fois pas dans un appartement que le réalisateur enferme ses personnages, réduits au nombre de deux, mais sur la scène d’un théâtre et le résultat ne s’en trouve que toujours plus impressionnant. Les dialogues pleins d’humour que s’échangent Mathieu Amalric (qui se révèle être l’alter-égo idéal du réalisateur) et Emmanuelle Seigner (son épouse à la ville) s’avèrent être une réflexion, pleine d’autodérision pour le coup, sur les rapports de domination entre un metteur en scène et ses acteurs mais surtout entre l’homme et la femme. L’évolution des rapports de force qui se fait entre les personnages tandis qu’ils jouent la pièce sulfureuse Leopold von Sacher-Masoch est superbement bien écrite et interprétée, ce qui fait de cette adaptation de la pièce de David Ives une œuvre purement jouissive sur le schéma de la mise abyme à plusieurs niveaux.
Un duo et un huis clos incroyable ! Une femme passe un casting pour être comédienne dans la pièce "la Venus à la fourrure". Tout pourrait être normal, si ce n'est que la comédienne se révèle bien plus à l'aise sur les planches qu'elle ne l'est dans la réalité. Et que le metteur en scène se retrouve bien embêté face à son personnage idéalisé, si parfait sur scène, et si exécrable dans la réalité. Qui joue quoi ? La comédienne joue t-elle la femme, ou la femme joue t-elle la comédienne ? Où s'arrête la comédie ? Où commence la réalité ? Des dialogues passionnants, des acteurs (comédiens ?) accessibles, des belles images (comme si le film n'était composé que de photographies de studio), dans un spectacle où chaque mot compte, le spectateur est complètement pris dans l'histoire et dans l'envie de l'interpréter. A voir absolument !
Le festival de Paris commence avec cette Av premiere choc signé Polanski. Quelle idée original , huis clos , 2 comediens et de belles surprises. Almaric parfait comme souvent et E. Seignier parfaite et tres erotiquement adorable. Du grand Roman , c'a sort en Novembre , j'y retounerais certainement.
Par petites touches, on retrouve l’univers inquiet, menaçant, paranoïaque du réalisateur de Rosemary’s Baby. Malheureusement, l’aspect subversif de l’œuvre est noyé dans un duel un peu plat et, c’est un comble, pas très excitant.