Bon soyons clair : quand le film part sur la réflexion "jeu d'acteur" et que ça part en live, c'est bien (quoique). Pour le reste, on repassera. Non mais je veux bien que Polanski veuille montrer que Seigner est une schizo qui a deux facettes totalement opposées, mais vous avez vu ce début bordel ? Quand elle joue l'attardée ? Je m'en fous que ce soit fait exprès, faut mettre un minimum de subtilité. Pourquoi ? Parce que là 1 - c'est moche, c'est à chier, ça ressemble à rien, indigeste, cliché et 2 - la différence entre la Seigner "cultivée" et "manipulatrice" est telle qu'on n'y croit pas ; c'est triste à dire on n'y croit pas, oui. Cette petite poufiasse qui devient une psychopathe pseudo féministe (LA grande blague du film : elle se plaint du caractère porno et sexiste de la pièce alors qu'elle utilise ses gros boobs pour draguer Almaric et l'entraîner dans son jeu ; c'est une des mystérieuses contradictions des féministes de merde - passons) et veut détruire la vie d'Almaric. Almaric, génial. Mais bon c'est naturel ça, c'est Almaric, pas besoin d'être sous Polanski pour le savoir, déjà Desplechin y a 20 piges nous l'a montré. Seigner donc. Alors oui quand elle sur scène, elle est convaincante, et on comprend le décalage. Mais ce côté "naturel" tellement cliché c'est indigne d'un Polanski, voulu ou non. Si t'es pas con tu sais faire le truc, tu fais une fille timide, qui sait pas trop parler, etc, qui s'exprime mal MAIS TU LE FAIS BIEN. Putain, c'est trop demander à "Monsieur" Polanski ? Trop demander ? Franchement. Façon ce gars est surcôté, de Repulsion à Chinatown en passant par Rosemary's baby c'est moche. C'est moche, c'est moche, et là c'est encore plus moche. CECI ETANT, il y a de l'idée (que 2 acteurs, huis clos). Et puis, quand même, cette scène d''ouverture !!!!! La meilleure de l'année avec celle de Post Tenebras Lux ? Y a débat. (sauf que PTL est un grand film ayant eu un Prix à Cannes par un jeune réalisateur d'avenir et Vénus à la fourrure est un des derniers films d'un vieux cinéaste pédophile dont "l'art" a toujours été discuté) Bref, Polanski, t'as de l'idée, mais pas trop non plus. Non parce que la confusion réel/irréel se fait mal. Quand ça part en couille, j'y ai pas cru. Même Almaric faisait peur à voir... D'où il se défend jamais ? A partir du moment où il s'agenouille pour la supplier, c'est fini. Tchao amigos bobos. Genre. Le mec est lucide quand même, faut pas déconner, genre il est tellement en transe sur sa pièce qu'il fait des grosses bêtises. Non, l'idée est bonne, mais mal amenée ; en tout cas j'y ai pas cru. NONOBSTANT, Almaric en travelo c'est beau. C'est de l'art, ça. Donc c'est un film pas catastrophique, finalement.