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blacktide
58 abonnés
795 critiques
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3,5
Publiée le 7 mars 2014
Après The Ghost Writer et Carnage, Roman Polanski revient avec une adaptation théâtrale, plus précisément un huit clos avec seulement 2 personnes, la nuit dans un théâtre. "La Vénus à la fourrure" est un film assez compliqué où plusieurs sentiments envahissent le spectateur que ce soit de la fascination ou même du dégoût. L'histoire est assez simple (une femme vulgaire auditionne auprès d'un metteur en scène pour avoir le premier rôle de la pièce) mais tout au long du film s'intensifie. Petit à petit, le metteur en scène est stupéfait par la prestation de l'actrice au point que ça se transforme en un véritable jeu de domination et de manipulation: les deux personnages changent au point d'être transformer à la fin (les rôles s'inversent). Les acteurs sont géniaux, Mathieu Amalric est élégant et parfait sur scène et Emmanuelle Seigneur est pétillante, drôle et manipulatrice. La mise en scène du film est juste extra, rien à dire, c'est superbe. Personnellement, j'ai préféré la première partie du film car elle est drôle, mouvementée, sans temps mort, c'est un régal et c'est passionnant. La deuxième partie est plus déroutante, on s'ennuie plus, c'est long et lent. Le film mélange habilement réalité et fiction, le théâtre et la vie de Polanski... Résultat: "La Vénus à la fourrure" et donc un film fascinant, en tout cas dans la première partie, avec des acteurs extraordinaires mais la deuxième partie est assez agaçante voir même chiante!!!!!!!!!!!
La Vénus à la fourrure est une oeuvre étonnante mais qui pour ma part m'a ennuyé. Malgré une mise en scène brillante, le propos servi par Polanski semble lisse et le film est trop instable. Il peine à mêler réalité et fiction. Emmanuelle Seigner brille dans ce personnage loufoque à souhait et Mathieu Alamaric est toujours grandiose. Le huit-clos est plus que maîtrisé, les dialogues sont tendus avec une atmosphère sobre. Le duo d'acteurs fonctionne très bien. Un exercice de style verbeux et théâtral qui tourne en rond et vire parfois au sur-jeu. C'est un face-à-face en huit clos audacieux, étonnamment drôle et déstabilisant.
La Vénus à la fourrure n'est pas un film facile a critiquer, car c'est le genre de cinéma qui se fait rare, et quand on le voit on se sent un peu perdu, fasciné et tant d'autre chose en même temps . C'est un bon film, surement un chef d'oeuvre pour de nombreuses personnes mais j'ai bien un reproche a lui faire, sa durée . Non ce n'est pas forcément long mais c'est très redondant au bout d'une heure, ça se répète à en devenir un poil agaçant et ça semble long alors que ça ne l'est pas .
Néanmoins maintenir un film avec deux acteurs, un thème et un unique décors en 2013 relève presque de l'impossible mais pourtant Polanski l'a fait et a réussit haut la main . Un duo d'acteur qui porte le film dans des dialogues intenses, finement ciselés et toujours maitrisés avec tact . La mise en scène est tout aussi bonne, les musiques bien sympa, et les éclairages au top .
Je ne sais pas si beaucoup on ressentis ça mais j'ai l'impression que le personnage de Mathieu Amalric est une transposition de Polanski même, rien que physiquement ça se ressent .
Sorte de jeu de manipulation dosé de perversité ou se mêle réalité et fiction du théâtre, le tout est sous forme d'ode a l'art, principalement au monde des planches . Polanski offre un spectacle en huis clos de toute beauté et de toute originalité .
Un film ou plutôt un brin d'art dans un univers de cupidité qu'est le monde du cinéma, Polanski offre une dose de rafraichissement, d'originalité et de folie, un film spécial et unique qui risque de ne pas plaire a beaucoup mais qui risque d'en ravir d'autant plus .
Bon film de Roman Polanski ! Emmanuelle Seigner y trouve sans doute le plus grand rôle de sa carrière. Certains passages sont très drôles. La fin est un peu trop burlesque à mon goût mais globalement on passe un bon moment.
Déçue ayant encore traversé tout Paris pour voir ce dernier opus de Polanski qui n'en finit pas de s'engluer dans son itinéraire personnel exposé, retravaillé souvent mais ici assez imbuvable dans ce huis clos clinquant et surjoué . Je le trouve assez complaisant par les références à l'œuvre de ce grand cinéaste comme aux sous entendus plus ou moins apologiques sur ses relations au féminin ... En résumé j'ai trouvé qu'on oscillait entre le convenu culturel et le puéril dans les renversements de situations et une fin si ostentatoire qu'elle en est risible ; j'ai trouvé le temps long... je me suis ennuyée ... et je ne comprends pas l'engouement critique ( traitement d'icone justifié par l'âge et l'œuvre comme trop souvent ...pour aussi Woody Allen...) j'attends de retrouver avec plaisir l'auteur qui m'a ravie du "pianiste" à "ghost writer".
Quelle jouissance ! Une incroyable joute verbale qui ne cesse de rebondir. L'écriture et le jeu sont subtilement délicieux. On s'en délecte et on en est jamais repus. Une vrai gourmandise qui ne cesse de délivrer ses saveurs de délicatesse et de finesse. Je suis une véritable gourmande de ce film. La créativité s'exprime et respire à chaque seconde de ce film. Emmanuelle Seigner est incroyable ! Une véritable déesse du jeu de comédienne. Seul bémol, la dernière cerise sur le gâteau à la fin du film, elle est la touche de sucre de trop. Mais que c'est bon !
Au début de ce film, l’impression d’assister à un vaudeville se dessine : deux personnes aux caractères totalement opposés, des petites situations rocambolesques, des dialogues percutants et qui prêtent à sourire, ainsi que de l’humour bien trempé, notamment du côté du personnage incarné par Emmanuelle Seigner, la muse du réalisateur. Mais voilà, avec ce réalisateur, cela ne peut en rester à ce stade. Roman Polanski veut prendre des risques et bouscule alors tous les codes du théâtre pour donner à son œuvre un aspect sombre et tragique dans une atmosphère à la fois inquiétante, troublante, pesante. La confusion règne, le spectateur ne sais plus quoi penser, ne sait où donner de la tête. Le passage de la bonne humeur à la stupeur nous désoriente et les retournements de situations vont bon train. Les personnages se mélent et s’entremelent, l’homme devenant femme, la femme devenant l’homme, le dominé prends l’habit du dominant, le dominant devient le dominé. Ce qui fait qu’à aucun moment le spectateur ne peut savoir comment son histoire va se terminer. Bref, tout un mélange de situations et de sensations qui font la force de cette œuvre magistralement intense et majestueusement réussie. Tout le génie de Roman Polanski est déployé. Principalement dans l’écriture de ce film que ce soit dans la trame scénaristique ou dans les dialogues. Tout est profondément travaillé pour retrouver à chaque instant toute une finesse et une subtilité. A aucun moment nous ne tombons dans l’excès ou même dans la vulgarité. Car les séquences sado-masochistes ne manquent pas, ce qui est tout à fait compréhensible dans la mesure où le film est l’adaptation du roman éponyme, célèbre pour ses tendances SM justement. Et que dire de la réalisation ? Spectaculaire. Le réalisateur nous donne une petite leçon de cinéma et la constatation ne peut être qua la suivante : [critique complète sur Super Bobine, les amis !]
Du plus loin qu'il m'en souvienne, je revois Laura Antonelli dans le même rôle. cela date un peu et il me semble qu'Emmanuelle Seigner est plus crédible dans ce rôle étonnant que son réalisateur de mari lui a offert. Ceux qui aiment le cinéma de Polanski ne seront pas déçus...
Un huis clos poignant qui ne manque pas d'intensité. Polanski nous prouve une fois de plus, après "Carnage", qu'il sait mêler théâtre et cinéma avec justesse. Emmanuelle Seigner et Matthieu Amalric sont étincellants tous les deux. Ils parviennent à jouer leur rôle de comédien, et leur rôle d'acteur jouant la pièce "La vénus à la fourrure"; c'est un délice à regarder. A noter la fin un peu loufoque, mais c'est la touche Polanski qu'on aime.
Non seulement La Vénus à la fourrure vous réserve un huis-clos dans un théâtre parisien mais en plus de ça il se limite à 2 personnages à savoir l’adaptateur et la comédienne. Il était donc essentiel que l’alchimie entre Emmanuelle Seigner et Mathieu Almaric soit trouvée et les premières minutes nous font genre … douter. Heureusement c’est pour mieux nous surprendre par la suite et on assiste alors à une audition unique en son genre où les rôles ne cessent de s’inverser, où la réalité prend le pas sur le jeu. Si on se laisse emporter par les tirades des 2 comédiens ; ce petit jeu, qui ne séduira pas tous les spectateurs, finit tout de même par montrer ses limites en laissant s’insinuer une belle once d’ennui.
Depuis quelques films, Roman Polanski est repassé au cinéma qui ressemble plus au théâtre filmé qu’aux grosses productions comme Le Pianiste. Mais Cannes lui est toujours ouvert.
Franchement, La Vénus à la Fourrure tient encore une fois, comme Carnage, plus du théâtre filmé que du pur cinéma. Et pourtant, Roman Polanski livre un film proche du prodige, si ce n’était pour ces vingt dernières minutes, un peu moins bien rythmées que la première heure. En effet, le film est un huis-clos particulièrement réussi, d’une drôlerie inattendue, au suspense haletant, passionnant et d’un érotisme latent extrêmement efficace, grâce à une mise en scène virtuose et deux acteurs en état de grâce. Si on est habitué à voir l’immense Mathieu Amalric parfait (même dans Quantum of Solace, il s’en sortait bien), c’est beaucoup plus une surprise pour Emmanuelle Seigner, que l’on n’attendait pas à ce niveau-là. Pas forcément une bombe, elle parvient à faire de son personnage insupportable un objet de désir insoupçonné et renforce alors totalement le film.
Un huis-clos très théâtral orchestré par Roman Polanski ? Money, baby. La Vénus à la Fourrure aurait dû avoir une récompense à Cannes tant le film est réussi. Tant pis, il se contentera d’un succès critique.
Ce film aura été une grande révélation pour moi... oui une révélation sur le jeune d'actrice d'Emmanuelle Seigner que j'ignorais si mauvaise!!!!! 2 étoiles tout de même à Polanski qui parvient à garder à peu près intéressant un huis clos jusqu'à la fin.
Cette adaptation d’une pièce de théâtre de David Ives (également coscénariste du film) offre à Roman Polanski un cadre et des thématiques qu’il a toujours affectionnés et qui lui ont souvent permis de donner son meilleur. Huis clos, rapports de forces, dérives fantasmatiques… Le cinéaste fait parler ici sa science de la mise en scène et de la direction d’acteurs pour orchestrer une joute verbale bien piquante, un jeu de provocation, de séduction et d’humiliation malicieusement retors, qui inverse progressivement les rôles de dominant et de dominé, de maître et d’esclave. Et ce, dans une dialectique SM qui embrasse en un même mouvement la réalité (l’audition) et la fiction (la pièce de théâtre). Les personnages se révèlent : la femme apparemment gourde et grossière devient sur scène une actrice fine et manipulatrice (Emmanuelle Seigner, parfaite dans ce rôle), là où le metteur en scène omnipotent, troublé par la concrétisation de son œuvre (et de ses fantasmes inavoués) semble perdre avec jouissance son pouvoir (Mathieu Amalric, étonnant mais qui en fait beaucoup)… Tout cela est habilement agencé et développé, souvent drôle. Mais pas seulement. Le réalisateur pousse plus loin le bouchon, vers des zones déroutantes qu’il a explorées dans les années 1960-1970. Où le fantasme confine au fantastique, dans le sens où l’on doute ici de la réalité de cette Vanda qui porte le même prénom que son personnage, qui connaît le texte de l’auteur par cœur, qui amène costumes et accessoires, qui réoriente le drame à sa guise, avec une intelligence « justicière »… Et puis il y a cette dimension grotesque, associée au travestissement et à la confusion sexuelle, que Polanski a souvent maniée avec audace dans sa carrière : dans un registre pathétique (Cul-de-sac) ou terrifiant (Le Locataire). Ici avec une pure dérision antimachiste, autour d’un homme-enfant, d’un homme-pantin, jouet de ses fantasmes.