Peut-être ne suis-je qu'un abruti complet, mais pour moi, Georges Lautner restera à jamais l'un des symboles de la comédie populaire française, avec son lot de films sympathiques (« Les barbouzes », « Ne nous fâchons pas », « La Valise » ou encore « Laisse aller, c'est une valse ») et son lot de navets (« Le guignolo » étant l'un de ses plus fameux), mais je reconnais toutefois que ce monsieur a eu le courage de s'essayer à plusieurs reprises à des styles qui n'étaient pas les siens. « La route de Salina », ou comment un hippie va être accueilli dans une maison car il est pris pour le fils qui a apparemment foutu le camp et n'est jamais revenu. On a d'ailleurs bien du mal à croire que c'est Lautner qui pilote tout ça tant il règne dans ce film une atmosphère assez désagréable : celle du mensonge. Même si l'on sait que le hippie en question n'est pas le fils de maison, on s'en rend compte rapidement, on sent qu'autre chose se cache. Quelque chose qui n'est pas clair du tout. Et le père Georges mène plutôt bien sa barque, sachant où il veut l'emmener. Et puis, il y a Mimsy Farmer, qui n'a jamais été aussi belle. Pour l'hétérosexuel que je suis, ce fut un véritable plaisir que de la voir dans son plus simple appareil. Film assez rare. Je ne saurais que trop vous conseiller de le regarder lors d'une prochaine rediffusion, histoire de découvrir ce que l'on peut vraiment appeler une curiosité. Qu'elle vous plaise ou non.