Oui, bon, ben Détour Mortel 5 continue d’aller sur le mauvais chemin du prévisible et surtout du méga poncif. J’ai déjà critiqué la saga à ce sujet, et là ca continue, en toujours plus gros, toujours plus lourd.
Les acteurs ne sont pas tous mauvais. Pour ma part le casting des jeunes ne présente comme trop souvent aucun intérêt. La saga devrait vraiment penser à s’orienter vers des victimes plus variées, plus originales, parce que la ca finit par devenir lourd et indigeste. Personnages sans relief, idiots au possible, on se contrefiche de leur sort. Heureusement il y a la sheriff, Camilla Arfwedson, qui bien qu’inconnue au bataillon se débrouille pas mal avec un rôle pour le coup différent. Je regrette quand même que son personnage, théoriquement plus malin soit aussi bête que le reste. Doug Bradley de son coté en fait des caisses. Inquiétant au début, il finit par devenir archi-caricatural, et il se répète beaucoup.
Le scénario n’est guère plus attirant. Déjà j’ai toujours été dubitatif sur la capacité de trois bonhommes débiles (le début de ce 5ème épisode le confirme) à pouvoir affronter le monde, mais là ils prennent d’assaut une ville ! Une ville d’ailleurs peuplée de, tenait vous bien, 1 policier ! La ville est totalement déserte, sans que l’on sache trop pourquoi. Le festival je veux bien, mais enfin je n’ai jamais vu une ville à 100 pourcent présente à un festival moi ! L’histoire est ultra-répétitive, alternant meurtre et discussions débiles entre protagonistes (on se sépare !), sans oublier les éternels poncifs lénifiants. Le méchant qui vient de torturer une jeune femme et qui me casse les *** depuis 3 plombes avec ses déclarations pourries, je le liquide et point barre. Là c’est du n’importe quoi. Autre poncif terrible : je tire mais mince, je vise n’importe où à bout portant et je n’avais qu’une balle, alors que je n’en ai pas tiré une du film. Là ce n’est pas possible de résister, on a envie de casser sa télé. En fait ce Détour Mortel 5 est bien pendant un quart d’heure, avec une intro comme souvent, assez géniale. Le reste c’est barbant, et finalement très peu fun, malgré les meurtres, plutôt sympa comme souvent. Le final, gentiment sadique rattrape un peu le coup.
Visuellement O’Brien est toujours sur la brèche avec une réalisation inégale. Tantôt efficace, il est néanmoins bien plus approximatif ici que sur les deux précédents épisodes de la saga. Le meurtre dans la voiture sur la fin est notamment très peu lisible, les décors sont bien moins maitrisés, et je me suis souvent dis que l’angle de vue des scènes était régulièrement approximatif et peu probant pour les rendre claires et explicites, comme la saga en a l’habitude. Les décors sont d’ailleurs très en dessous de ce à quoi les Détours Mortels nous avaient habitué. Tourner en campagne c’est bien pour les petits budgets, en ville il faut nécessairement des moyens plus imposants pour que ce soit crédibles, et là ce n’est pas le cas. 3 rues, un poste de police, et voilà le décor pour les ¾ du film. La photographie est aussi très peu concluante, avec un film essentiellement nocturne, ce qui n’est pas avantageux pour lui, dans le sens où cela gomme indéniablement l’impact visuel que peuvent prendre en plein jour les massacres perpétraient (d’ailleurs les premiers meurtres, diurnes, sont de loin les meilleurs). A noter que si les effets horrifiques sont toujours réussis, bien qu’un cran en-dessous niveau violence, les maquillages des monstres sont risibles (je comprends que la fille au début pense que le monstre qui surgit devant-elle est son pote déguisé !). Quant à la bande son ben il n’y a pas grand-chose à dire : du niveau du reste en somme.
Wrong Turn 5 est donc assez mauvais. Pas catastrophique, c’est le plus faible de la série pour l’instant, continuant de mâchouiller la recette des précédents mais le chewing-gum perd de son gout. Comme tout est à peu près en dessous des précédents films, forcément la note est en dessous aussi. Et clairement, s’il vous plait, arrêtez les lieux communs. Ca devient saoulant.