Un petit western qui m’a attiré par la présence des nordistes, que j’ai toujours apprécié dans les films de ce genre. Après, c’est sûr que c’est un métrage assez frustrant. En effet il y a fort peu d’action finalement. A part dans la dernière partie, tout le reste du film est un ensemble d’échanges, plus ou moins heureux, souvent caricaturaux, entre soldats. En fait il semble que le réalisateur a manqué de moyen, ou ait cherché à montrer sous un autre angle que l’action les guerres indiennes, mais plutôt que de montrer l’ennui des soldats qu’il a peut-être imaginé contagieux pour le spectateur, il montre une histoire d’amour sans relief, le petit chantage de Bronson, et laisse imaginer la plupart de ce qui ce passe en dehors du camp. Finalement on a un film frustrant, qui se rattrape un peu avec l’action de la dernière partie, encore que ce soit une bataille tiédasse, car courte.
Le réalisateur signe une mise en scène sans grand relief, et heureusement il a pu bénéficier dans la dernier partie de quelques grands espaces pour faire vibrer un peu l’imaginaire du western hollywoodien, car pour le reste on hérite d’un huis clos timide, avec un réalisateur timide ici. On sent le tournage à minima, en dépit d’une certaine vigueur de la figuration. La bande son reste timorée.
En fait Tonnerre apache parvient surtout à séduire grâce à quelques numéros d’acteurs. Richard Boone est excellent et trouve un bon rôle, et face à lui George Hamilton n’est pas un simple bellâtre, même si certains acteurs auraient pu apporter plus de volume au personnage. On appréciera aussi quelques classiques du western, notamment le personnage ici campé par Arthur O’connell. Finalement on restera assez déçu de la sous-utilisation de certains seconds rôles de prestige et en devenir, à savoir Charles Bronson et Richard Chamberlain.
Honnêtement on ne tient pas ici un western franchement mauvais, mais c’est fade, surtout pour un film traitant des guerres indiennes. Un Tonnerre apache dans lequel la principale partie du film est dédiée à une histoire d’amour et à des querelles d’officiers, pour être franc c’est jouer petit bras. 2