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VOSTTL
94 abonnés
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2,5
Publiée le 2 mai 2024
Il y a deux ans, je consacrais un été à Robert Bresson avec 6 films et à la Nouvelle Vague. Me voilà à délirer en voulant approcher le péplum franco-italien ou européanno-italien voire italien tout court !
Après « Ponce Pilate » de Gian Paolo Callegari et Irving Rapper (1962), « Cléopâtre, une reine pour César » de Piero Pierotti et de Victor Tourjanski. Là encore, deux réalisateurs pour mettre en scène…
Pour cette quatrième expérience, ma curiosité s’est fixée sur Pascale Petit. La frenchie prête ses traits à Cléopâtre. Certes, elle n’a pas le charisme d’une Elizabeth Taylor ou la plastique torride d’une Monica Bellucci. Toutefois, elle ne s’en sort pas trop mal avec son petit minois un tantinet espiègle. Film imposé avec une voix italienne, je n’ai donc pas pu me rendre compte de son jeu.
Encore un péplum spaghetti naïf où je m’amuse toujours à regarder l’arrière plan comme ces figurants qui mettent aucune conviction dans les scènes de bataille. Je les trouve empruntés. Une cour d’école primaire. Cependant, contre toute attente, ce « Cléopâtre, une reine pour César » ne m’a pas donné le sentiment de perdre mon temps. Quoique...
J'ai vu plusieurs fois ce film globalement assez médiocre, avec des scènes de batailles qui sont en fait des stock shots (en particulier Hannibal de Carlo Ludovico Bragaglia et Edgar G. Ulmer, sorti en 1959) et des décors de pacotilles, qui sont au Cleopatra de Manckiewicz ce que les Kinder sont à la Maison du Chocolat. A cela s'ajoute une collection de seconds rôles plus nuls les uns que les autres, ce qui était courant dans les péplums, puis les spaghetti westerns produits à Cinecita. Heureusement les rôles principaux sont tenus : George Ardisson (Achille), Gordon Scott (Jules César) et Akim Tamiroff (Pompée). Mais surtout, la lumière vient de Pascale Petit. Mutine, sexy et magnifique, notre petite brunette nationale est simplement le joyaux de ce film et en assume parfaitement le côté comédie grand publique animé par cette allumeuse manipulatrice. De plus chacune de ses tenues lui sied parfaitement, même si aucune ne fait égyptienne. Et de regretter qu'elle se soit perdue dans des séries B, les unes pires que les autres. Le film lui est totalement redevable de cette note généreuse, car c'est bien connu : quand on aime, on ne compte pas.