Jaguar force, maintes fois cité dans les cercles nanarophiles, doit d’abord sa renommée à une scène pétrifiante, où le héros pleure sa famille dans une litanie hallucinante de beuglements et d’inflexions approximatives. Alors quid du film entier ? Eh bien, si le doublage est bien le désastre entrevu, le reste est assez décevant. Certes on rit beaucoup de ces dialogues lus mollement par des chinois novices en français, succession terrifiante de fautes en tout genre, ponctuations, accords, intonations. Mais une VO montrerait probablement un tout autre visage. L’histoire suit les standards du triad movie, les acteurs paraissent corrects, même les combats sont accrocheurs, de jour du moins. La nuit on ne voit rien, profitez-en pour vous chercher un rafraichissement ou faire un tour aux toilettes. On s’en doute, le budget est limité et le matériel n’a pas toute sa fraicheur. La pellicule est crado, les effets inexistants, la musique ringarde, calypso Bontempi et disco à compiles cabaret. Cela en fait-il un nanar pour autant ? En français oui. Intrinsèquement non. -3/5.
Chef d’œuvre incontournable du siècle dernier ! La réalisation, la photographie, le scénario, la bande son, tout est parfait. Le film porte un vrai regard sur notre société, cela en est presque troublant. Difficile de passer à autre chose quand on termine ce film, ses enjeux, son contexte historique nous reste en mémoire durant des jours. Dommage que ce film ait raté de si peu une palme d’or.