Adaptation de la célèbre licence de jeu-vidéo éponyme débutée en 2004 sur Playstation 2 (et qui est toujours d’actualité), le jeu met en scène un chasseur dans un univers fantasy où il a pour mission de capturer des monstres.
Il y avait fort à craindre de la part de cette toute première transposition sur grand écran, surtout quand il s’agit de Paul W. S. Anderson derrière la caméra. On lui doit bon nombre de purges ces dernières années, que ce soit Mortal Kombat (1995), Alien vs. Predator (2004), Course à la mort (2008), Les Trois Mousquetaires (2011) ou les innombrables opus de la franchise Resident Evil.
Comme toujours avec le réalisateur, il confie le premier rôle à sa chère et tendre épouse Milla Jovovich, aux côtés de l’acteur thaïlandais Tony Jaa & Ron Perlman. Tous les trois évoluant dans un univers aseptisé & minimaliste, tourné en plein désert, à grands renforts de CGI et autres scènes d’action toutes plus ringardes les unes que les autres. Sur les 100 minutes que compte le film (dont 10min rien que pour le générique de fin), il faudra attendre une bonne heure avant de voir apparaître Ron Perlman. Pendant toute cette première partie, Milla Jovovich & Tony Jaa se livrent une guéguerre ridicule avant de devenir bons amis autour d’une tablette de chocolat (!). Des dialogues insipides à l’image du film, Tony Jaa incarnant un autochtone qui ne parle pas la même langue que les autres personnages, nous ne serons donc jamais en mesure de comprendre ce qu’il baragouine.
Très clairement, on se fait ch!er, les scènes d’action sont fadasses, les tunnels de conversations ne mènent à rien, il en est de même avec les cabrioles effectuées par les acteurs au travers de scènes d’action torchées avec le cul, avec leurs épées surdimensionnées complètement ridicules (dans un univers vidéoludique pourquoi pas, mais dans la réalité, le résultat prête à sourire plus qu’autre chose). Ajouter à cela l’univers graphique du film particulièrement pauvre (les ¾ du film ayant été tourné en Afrique du Sud).
Le film se résume à 2 pantins face caméra qui se mettent sur la gueule pendant une heure tout en philosophant sur du chocolat, avant que Ron Perlman ne débarque, histoire de justifier son salaire. S’ensuivra, 30min d’action avec un bestiaire particulièrement abjecte avec des monstres tous plus hideux, grotesques et ratés les uns que les autres. C’est à se demander où son passé les 60 millions de $ de budget tant le résultat s’avère catastrophiquement laid et porté par un scénario anémique. La sortie ayant été maintes fois repoussées à cause du Covid19, on peut d’ores et déjà s’estimer heureux qu’il soit destiné à une exploitation en VOD, en lieu et place d’une sortie en salles, histoire de ne pas encombrer un agenda diablement surchargé lorsque les cinémas seront amenés à rouvrir.
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