« Joséphine » est au cinéma ce qu’un BD est à la littérature, en clair, çà signifie que même s’il existe des bonnes BD très réussies, ce ne sera jamais vraiment assimilable à un livre. « Joséphine », c’est çà, un bon moment de cinéma pop-corn sans aucune, mais vraiment aucune prétention. Parce que s’il faut chercher le ou les messages du scénario, çà tient en deux phrases pas plus : Il ne faut pas mentir, parce que çà nous met ensuite dans des situations impossibles, et on cherche souvent le bonheur très loin, alors qu’on l’a là, juste sous le nez, voilà qui est tout sauf original et ne casse pas trois pattes à un canard, des centaines de films ayant déjà été faits sur l’un ou l’autre de ces sujets ! Le film doit beaucoup à l’abattage de Marylou Berry, qui rend son personnage à la fois pathétique et attachant. A ses côtés, les seconds rôles sont nettement plus fades, à l’exception peut-être de la pétillante Bérangère Krief que les amateurs de « Bref » connaissent déjà, mais on ne peut pas dire qu’elle fasse toujours dans la subtilité ! La réalisation et le montage font très BD avec quelques petites trouvailles de mise en scène. La BO est sympa, à base de chansons assez connues. Le scénario est évidemment à peine croyable et il faut être bien indulgent pour marcher dans la combine, la cohabitation entre Joséphine et Gilles dans le même appartement pendant des semaines sans que ce dernier ne soupçonne la présente de la première, on n’y croit pas une seule seconde mais bon, on fait comme si… Joséphine perd son emploi mais continue de vivre dans son bel appartement parisien (très chouette appart’, au passage…) sans vraiment se soucier d’autre chose que de son mensonge, là encore, on laisse filer... Il s’agit d’une comédie un peu potache, alors faisons fi de l’originalité et de la crédibilité du propos. C’est drôle, souvent, sans être pour autant franchement hilarant pour autant. C’est très rythmé et il n’y a pas vraiment de longueurs, Marylou Berry, qui est quasiment de toutes les scènes, porte sur ses jolies épaules une comédie fraiche comme un sorbet dégusté en pleine canicule : çà fait du bien deux minutes mais on l’oublie très vite.