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    Les Sorcières de Zugarramurdi
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    167 critiques spectateurs

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    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Après un court prologue ("la divination"), ce nouveau film de l'iconoclaste Álex de la Iglesia démarre sur les chapeaux de roue - la revanche des "gueux" (les citoyens espagnols durement touchés par la crise), avec un étonnant hold-up Puerta del Sol, à Madrid. Mais le grain de sel dans cette astucieuse mécanique s'appelle "Sergio",10 ans, que son père divorcé, Jose, la bonne trentaine, a dû emmener avec lui.... Quand la voiture prévue fait défaut (par l'impéritie d'Antonio/"Tony", le deuxième larron, 26 ans), les fuyards s'invitent à bord d'un taxi, déjà occupé, avec le butin, atypique. Direction la France (et Disneyland !), les flics aux trousses, bientôt semés cependant. Cette première partie est très réussie, inattendue dans sa dramaturgie d'origine, rythmée et cocasse.
    Quand la fine équipe arrive en vue de la frontière française - deuxième partie - cela se gâte un peu.
    Zugarramurdi est un charmant village basque (en fait un agglomérat de plusieurs hameaux), côté espagnol, comptant aujourd'hui environ 200 habitants. Au début du 17ème siècle eut lieu un procès en sorcellerie à Logroño, au cours duquel, des 40 villageois de Zugarramurdi mis en cause, une douzaine fut condamnée au bûcher, la plupart des autres étant exilés. De cette anecdote authentique, les scénaristes tirent argument pour la suite du récit, mais en faisant du lieu un repaire de sorcières, très "féministes" et toutes apparentées - les rares hommes étant réduits au servage. L'ambiance "Bal des Vampires", embranchement "Brujas" ("sorcières") est moyennement créative, et les péripéties patinent nettement - même avec l'arrivée de Silvia, l'ex de Jose, qui a réussi à pister le taxi et veut récupérer son fils, elle-même "filée" par 2 inspecteurs madrilènes.
    La troisième partie ("le rite") s'annonce grandiose - mise en scène imposante, des figurantes par centaines, du mystère, une superbe reconstitution des grottes de l' "Akelarre" ("lande du Bouc"), où se tenaient les sabbats supposés, une entité satanique, entre la figure monstrueuse de carnaval et la déesse-mère stéatopyge et mangeuse d'enfants..... Mais le suspense tourne court. Et l'épilogue déçoit plus encore..
    En fait, le cinéaste réussit moins bien qu'à l'ordinaire le cocktail grand-guignol (reprenant les codes de "l'Hénaurme", macabre et sanglant, et jouant avec) et satire sociale - ici, fable outrée sur l'incompréhension hommes/femmes, et la (re)conquête des secondes sur les premiers. Moins de surprises, moins d'absurde, moins d'allègre méchanceté que dans "Mes chers Voisins" ou "Le Crime farpait" - sans doute à cause du "medium" choisi, historique et légendaire, et non pas ancré dans la vie ordinaire, comme les deux films évoqués.
    On s'amuse pour autant souvent, et Carmen Maura ("Graciana", la mal nommée : les "Gratienne" sont des femmes réservées) est toujours épatante !
    L'iconographie du générique de début, impertinente (Angela Merkel en "sorcière") et l'affiche, façon portrait de groupe très inquiétant, sont réussies.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    324 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2014
    Un nouveau film d’Alex de la Iglesia est toujours un évènement pour moi depuis que je l’ai découvert avec ses films hors normes ("Le Jour de la Bête", "800 Balles", "Le Crime Farpait") et surtout après le choc "Balada Triste", l’un des meilleurs films que j’ai pu voir ces cinq dernières années ! Alors, que nous réserve-t-il cette fois-ci ? Nous assistons au braquage d’un magasin d’or en plein jour par un groupe d’hommes déguisés qui tourne mal : José, son complice Antonio et son jeune fils Sergio s’enfuient pour échapper à la police. Il arrête un taxi et demandent à son chauffeur, Manuel de semer les autorités, puis décident de filer vers la frontière pour s’échapper en France. Mais, près de la frontière française, ils arrivent dans le célèbre village de Zugarramurdi, et vont faire une rencontre insolite …Voilà le pitch de départ, mais pourquoi le village en question est-il célèbre me demanderez-vous ? C’est très simple, Zugarramurdi c’est un peu le Salem espagnol : ce village est très connu pour ses grottes où on disait que se réunissaient des sorcières. D’ailleurs, en 1610, un procès eu lieu sous l’inquisition au cours duquel furent jugés des habitants du village : certains furent graciés, d’autres firent de la prison, d’autres furent exilés et une douzaine furent condamnés à brûler vifs au bûcher. Donc, pas besoin d’avoir fait bac+10 pour comprendre le genre que va suivre "Les Sorcières de Zugarramurdi" : démarrant comme un banal film de braquages lorgnant vers la comédie d’action (nous gratifiant au passage de très bonnes scènes d’action comme ce barrage de voitures forcées, le tout filmé avec punch en restant très lisible), le film va doucement basculer dans la comédie fantastique bien barrée. Alex de la Iglesia avait déjà abordé le genre avec "Le Jour de la Bête", mais ici le film est mené à tambour battant, enchaînant idées incroyables, séquences folles et passages gores. Pour faire une comparaison, on pourrait dire que notre ami espagnol s’est fait son "Une nuit en Enfer" à lui ! Sans nous laisser un moment de répit, le film est une succession de styles parfois contradictoire : drôle et violent, distrayant et bavard, machiste (on sent que son récent divorce a quelque peu influencé certains dialogues !) et féministe (Alex aime sincèrement les femmes : il l’a toujours prouvé dans ces films et continue encore ici en démontrant qu’au final, ce sont toujours elles qui régissent notre société), poétique et gore. L’excès et la démesure prédominent dans une explosion visuelle assez ahurissante, jusqu’à un dernier acte totalement grand-guignolesque conclu par une fin à la limite de l’amoralité la plus froide. Il faut aussi avouer que si le côté déjanté du film passe si bien, c’est en grande partie grâce à son casting : Hugo Silva est convaincant en papa déboussolé qui se doit d’affronter cette menace surréaliste, ses deux compères Mario Casas et Jaime Ordóñez apportent leur contribution pour l’aspect comique des situations, la belle Carolina Bang (c’était elle Natalia dans "Balada Triste" !) est envoutante en créature de la nuit gothique et flippante, et la grande Carmen Maura nous livre une nouvelle fois une prestation unique et décalée. Même s’il ne s’agit pas de son meilleur film car trop irrégulier dans son rythme, le nouveau bébé d’Alex de la Iglesia est très généreux dans sa démarche jusqu'au boutiste, nous livrant ainsi une folle comédie assez attachante. Vivement le prochain.
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    De nombreuses années après "Le jour de la bête", voilà qu'Alex de la Iglesia mélange à nouveau la comédie et l'horreur pour nous livrer un film complètement barré mais assumé de bout en bout dont le rythme ne faiblit jamais. Doué pour plonger ses personnages dans des situations absurdes qui les dépassent, le cinéaste profite de ce film pour également jouer sur les différences entre les sexes (les sorcières féministes d'un côté et les hommes machos de l'autre) et s'amuser à les confronter de manière peu orthodoxe. Si la toute dernière partie du film faiblit un peu, l'ensemble est tout de même une belle réussite dans un genre qui se fait rare et qui n'est pas facile à aborder. Drôle, inventif et mené par une poignée d'acteurs au potentiel comique formidable (aidés par de savoureux dialogues), "Les sorcières de Zugarramurdi" est un régal qui prouve que dans son registre, de la Iglesia est bel et bien le meilleur.
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Toujours excessif quel que soit son matériau scénaristique, Álex de la Iglesia s’offre, à l’occasion de son retour dans ses terres basques où il a grandi, un malin plaisir à accentuer jusqu’au ridicule l’aspect grand-guignolesque de sa nouvelle farce fantastique. A partir d’un schéma classique (rappelant pour beaucoup celui d’Une nuit en enfer), l’aventure qu’il fait vivre à ces personnages de braqueurs maladroits, interprétés par Hugo Silva et Mario Casas qui piétinent l’image de charmeurs qui leur sont habituellement attribués, sert en fait au réalisateur espagnol d’exutoire suite à son divorce conflictuel. L’humour du film est en effet ouvertement un mélange délirant de misogynie cynique et de scènes outrancièrement trash dans lesquelles les sorcières, qu’incarnent notamment Carmen Maura et la belle Carolina Bang, ont vocation à donner de la femme l’image de créatures castratrices et manipulatrices.
    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2014
    Déception.... Je m'attendais à un plus gros délire de De La Iglesia mais non....
    pas assez drôle, pas assez gore.... Manque quelque chose pour intéresser un minimum.
    Ca finit surtout un peu vrille, un peu n'importe quoi ce qui n'arrange pas l'impression générale du film à la sortie de la séance.
    Juste quelques moments assez marrants, c'est bien peu.....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 février 2014
    Ca démarre très bien, avec une scène de hold-up et de poursuite en voiture d'anthologie, avec toute la démesure que seul le cinéma Espagnol peut apporter à ce genre de scènes. Bref, de l'humour, du 25e degré, et une charge anti-féministe aussi féroce que justifiée
    Mais après cela se gâte. Le grain de folie du départ et cède la place à un grand n'importe quoi, qui dépasse largement le grotesque au niveau du scénario dans la dernière demi-heure. Après, on ne peut que rigoler devant le parti pris voulu d'utiliser des effets spéciaux totalement dépassés. En revanche Alex de la Iglesia a choisi trois acteurs très agréables à regarder (Hugo Silva et Mario Casas en tête et à un degré moindre Jaime Ordonez), ce qui rend tout de suite le film très attractif
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 janvier 2014
    Film espagnol qui a l'affiche ne paye pas de mine mais qui est au final drôle !
    Certes ce ne sont pas des éclats de rire a chaque scène, et aussi un peu gore mais le film est extrêmement bien réalisé, l'humour est continuellement présent et les effets spéciaux sont dignes des films hollywoodiens ! 2h de rire et "d'effroi", je le conseille fortement !
    ZeBignou
    ZeBignou

    2 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2014
    Film très drôle qui ne se prend pas la tête ! Très potache, l'ambiance est sympathique et même les effets spéciaux se montrent convaincants (mais enfin, ce n'est pas le plus important). Les acteurs changent des standards hollywoodiens, et même si tout le monde n'appréciera pas l'humour, c'est vraiment excellent.
    Hakim1976
    Hakim1976

    95 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Ayant
    remporté le prix du meilleur scénario au festival CineHorizontes, Les Sorcières de Zugarramurdi est une comédie d’épouvante espagnole débordante d’énergie au rythme soutenu et effréné! A la fois jubilatoire et prenant, on ne prend pas le temps de s’échapper face à l’escapade de ce groupe masculin de braqueurs qui tombent sans le vouloir dans ce petit village, qui existe réellement, situé au nord d’Espagne et qui répond au nom difficile à retenir (j’ai du me reprendre à trois fois pour l’écrire correctement dans cette critique) de Zugarramurdi.

    Suite : voir lien
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 janvier 2014
    Un film très inégal : la première partie pleine d'humour noir est vraiment drôle et très réussie, puis dans la deuxième partie, le thriller fait place au fantastique grand-guignolesque : le film est alors moins maitrisé donc beaucoup moins drôle et convaincant.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    La dinguerie d'Alex de la Iglesia est généralement plutôt rafraichissante dans un cinéma actuel qui est trop souvent convenu et consensuel. Les sorcières de Zugarramurdi, dernier avatar du cinéaste espagnol, commence plutôt bien en comédie policière débridée et finit en apothéose fantastique, si tant est qu'on ait un faible pour le Grand-Guignol. Mais entre les deux, c'est à dire une grosse moitié du film, ça patine beaucoup avec des gags rances et un scénario en panne d'idées. Comme la mise en scène, soudain languide avant de se reprendre pour le dénouement virevoltant et grotesquement délicieux, enfin pas pour les palais délicats. Longtemps sous sédatifs, les sorcières se déchaînent (waouh, le combat en plein vol !) sous la baguette d'une Carmen Maura hallucinée. Globalement, c'est tout de même bien inégal et construit à la va comme je te fais peur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 janvier 2014
    Film qui n'est sans nul doute pas le meilleur de De la Iglesias.Néanmoins en cette époque de censure à tout va. La drôlerie loufoque, et sévèrement burnée pour avoir un propos aussi caustique vis à vis des femmes fussent elle des sorcières est quand même assez sympathique.

    Avis aux greluches effarouchées passez votre chemin, ce film risque de pas vous plaire en dépit d'une forme de poésie gore tout de même subliminale (exploit qu'il convient de saluer)...
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    247 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2014
    Alex de la Iglesia cherche t'il à participer au concours du titre le plus imprononçable avec son nouveau long métrage ? Bon courage pour aller demander en caisse une place pour Les Sorcières De Zugarramurdi, c'est dans ces moments là qu'on apprécie les distributeurs automatiques ! En dehors de cela, ce long métrage est avant tout le grand retour du réalisateur à la comédie horrifique qui l'a fait connaitre. Un nouveau délire qui suscite la curiosité.

    A l'image de Salem aux Etats Unis, le petit village espagnol de Zugarramurdi est réellement reconnu comme un ancien village de sorcières. Ses grottes font d'ailleurs encore aujourd'hui l'objet de visites touristiques. C'est ici que Alex de la Iglesia a choisi de poser l'intrigue de son nouveau film tournant même sur place les dernières scènes du film.

    Si le réalisateur avait retrouvé sa folie avec Balada Trista en 2011, il s'était à nouveau assagi avec son film suivant Un Jour De Chance. Il s'en donne à nouveau à cœur joie avec Les Sorcières de Zugarramurdi en confrontant des braqueurs machos à d’inquiétantes sorcières. Les héros du nouveau film sont divorcés ou malheureux en amour et blâme les femmes de leur malheur abusant de clichés sexistes. En mettant en face d'eux des femmes fortes dotés en plus de pouvoirs magiques, les braqueurs vont vite ravaler leur propos.

    Les Sorcières de Zugarramurdi fait penser dans sa construction à Une Nuit En Enfer. Le film commence aussi comme un véritable polar avec des gangsters qui montent un coup et partent en cavale. Rien ne nous permet pendant un bon moment d'imaginer ce qui nous attends par la suite. On fait connaissance avec les protagonistes deux braqueurs qui ne se connaissaient pas dont l'un d'eux qui est divorcé a embarqué son gamin. Le fantastique s'installe progressivement par de petites apparitions afin de se révéler totalement dans un délire qui ne sera pas sans rappeler la trilogie Evil Dead de Sam Raimi ou son plus récent Jusqu'en Enfer.

    Pour ce nouveau film le réalisateur a fait appel a des acteurs qu'ils connait déjà bien. La plus vieille des sorcières est interprété avec beaucoup d'humour par l'actrice Terele Pavez qui retrouve Alex de la Iglesia pour la sixième fois. Carmen Maura qui joue la chef des sorcières signe ici sa troisième collaboration avec le metteur en scène. La sorcière la plus sexy est interprété par la belle Carolina Bang qui figurait déjà dans Balada Trista de même que Carlos Areces qui fait ici une petite apparition. Le véritable héros de l'histoire est interprété par Hugo Silva qui débute chez le réalisateur mais qu'on a pu voir récemment dans Les Amants Passagers de Pedro Almodovar.

    Si beaucoup de réalisateurs espagnols ont étés séduits par les sirènes hollywoodienne, Alex de la Iglesia reste fidèle à sa terre natale comme le fer de lance d'une génération de réalisateurs hispaniques très talentueux. Après tout pourquoi aller voir ailleurs quand on a toutes les libertés dans son pays. L'Espagne est désormais réputés pour ses nombreux films fantastiques très réussis et Les Sorcières de Zugarramurdi se rajoute à cette liste. Un film à ne pas manquer !
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    110 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2014
    Les notes sur allociné sont étonnamment basses pour un tel film ! Même avec des défauts, un film de Álex de la Iglesia sort de l'ordinaire, et reste excessif, libre et généreux. Cette comédie horrifique speedée tient ses promesses, on a l'impression d'être dans une version ibérique d'Une nuit en enfer, avec un peu de Brain Dead, de Haxan, de Tim Burton, de films de Hong-Kong avec les fights de sorcières dans les airs, et même du Macbeth de Polanski. Le film débute très fort, s'essouffle un peu pour mieux repartir ensuite et ne plus s'arrêter. Une romance naitra entre l'un des braqueurs et une sorcière sexy possessive. Ce joyeux bordel se conclue par un crescendo dans le délire, et l'on assiste à un psychédélique sabbat final sur l'air hypnotique du "Baga Higa Biga" de Mikel Laboa, avant une conclusion en forme de pirouette.
    Menée à un train (fantôme) d'enfer, cette fable du réalisateur mettant en opposition le monde païen matriarcal, instinctif, et le monde moderne viril (symbolisé par le braqueur déguisé en Christ) a pu sembler misogyne aux yeux de certains. Pour Alex de la Iglesia, la métaphore serait plutôt misanthrope et sous-entend que la recherche du confort matérialiste finira par causer notre perte.
    Miltiade
    Miltiade

    37 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Alex de la Iglesia voit ses films comme des montagnes russes : il faut que tout fuse, se déchaine, explose en permanence. Les rares moments de calme sont invariablement brisés, au moment le plus inattendu, par une nouvelle rupture qui relance la course. Cette mise en scène hystérique, forcenée, frénétique, crée le chaos par tous les moyens : ce qui implique parfois la bifurcation de l’intrigue dans des directions complètement farfelues ou l’emprunt de raccourcis qui se fichent de toute cohérence. Le but étant de créer un tumulte perpétuel qui ne laisse pas le temps au spectateur de prendre du recul.

    Cependant, de la Iglesia n’atteint pas avec « Les sorcières de Zugarramurdi » le niveau de son chef-d’œuvre, le beau et sombre « Balada triste », farce noire et démente sur la guerre d’Espagne. « Les sorcières de Zugarramurdi » est quelques crans en-dessous, parce qu’il est dès le départ moins ambitieux, mais aussi parce qu’il s’épuise par moments.
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