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ffred
1 702 abonnés
4 019 critiques
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3,0
Publiée le 21 janvier 2014
Après son chef d'oeuvre Balada Triste (2011) Alex de la Iglesia va à avoir du mal à faire mieux. Ces Sorcières de Zugarramurdi ne sont qu'une petite pochade bien insignifiante à côté. C'est du n'importe quoi, ça part dans tous les sens mais du coup cela finit par être drôle. Ça commence fort avec un braquage plutôt savoureux, puis il y a un gros...
Toujours excessif quel que soit son matériau scénaristique, Álex de la Iglesia s’offre, à l’occasion de son retour dans ses terres basques où il a grandi, un malin plaisir à accentuer jusqu’au ridicule l’aspect grand-guignolesque de sa nouvelle farce fantastique. A partir d’un schéma classique (rappelant pour beaucoup celui d’Une nuit en enfer), l’aventure qu’il fait vivre à ces personnages de braqueurs maladroits, interprétés par Hugo Silva et Mario Casas qui piétinent l’image de charmeurs qui leur sont habituellement attribués, sert en fait au réalisateur espagnol d’exutoire suite à son divorce conflictuel. L’humour du film est en effet ouvertement un mélange délirant de misogynie cynique et de scènes outrancièrement trash dans lesquelles les sorcières, qu’incarnent notamment Carmen Maura et la belle Carolina Bang, ont vocation à donner de la femme l’image de créatures castratrices et manipulatrices.
Je dois dire que j'ai un peu mal au coeur de mettre une note aussi basse à un film de A. De la Iglesia, un des réal européens parmi les plus talentueux du monde et qui démontre pourtant avec ce film pourquoi il demeure encore un créateur importantissime dans le paysage cinématographique mondial. Son film débute par un braquage mené par un gang de choc composé essentiellement de bras cassés amateurs, l'occasion pour le cinéaste de parler de la crise économique qui secoue son pays. Il dispose pour ça d'acteurs géniaux, très bien dirigés et qui sont dans des rôles bien construits. Par la suite, ça vire au road movie tendance horrifique avec des rencontres inquiétantes tandis que 2 policiers se mettent à suivre la femme du cerveau de la bande. Si narrativement le film multiplie les pistes, il arrive à rester cohérent et développe peu à peu son univers onirique. Par contre, le dernier tiers devient un long tunnel hystérique qui vire au bon gros portnawak et qui dilue peu à peu ses enjeux. Visuellement, De La Iglesia reste égal à lui-même : génial. C'est simple, les mouvements de caméra sont ahurissants, on en prend plein la vue durant tout le film et les effets spéciaux sont soignés. Le message du film peut sembler anti-féministe, il se pose surtout des questions sur la place de l'homme dans cette nouvelle société et renvoie machos et féministes dos à dos. Soulant sur la longueur mais parcouru d'idées, de folie douce, de trip géniaux et de délires qui font du bien. D'autres critiques sur
Alex de la Iglesia cherche t'il à participer au concours du titre le plus imprononçable avec son nouveau long métrage ? Bon courage pour aller demander en caisse une place pour Les Sorcières De Zugarramurdi, c'est dans ces moments là qu'on apprécie les distributeurs automatiques ! En dehors de cela, ce long métrage est avant tout le grand retour du réalisateur à la comédie horrifique qui l'a fait connaitre. Un nouveau délire qui suscite la curiosité.
A l'image de Salem aux Etats Unis, le petit village espagnol de Zugarramurdi est réellement reconnu comme un ancien village de sorcières. Ses grottes font d'ailleurs encore aujourd'hui l'objet de visites touristiques. C'est ici que Alex de la Iglesia a choisi de poser l'intrigue de son nouveau film tournant même sur place les dernières scènes du film.
Si le réalisateur avait retrouvé sa folie avec Balada Trista en 2011, il s'était à nouveau assagi avec son film suivant Un Jour De Chance. Il s'en donne à nouveau à cœur joie avec Les Sorcières de Zugarramurdi en confrontant des braqueurs machos à d’inquiétantes sorcières. Les héros du nouveau film sont divorcés ou malheureux en amour et blâme les femmes de leur malheur abusant de clichés sexistes. En mettant en face d'eux des femmes fortes dotés en plus de pouvoirs magiques, les braqueurs vont vite ravaler leur propos.
Les Sorcières de Zugarramurdi fait penser dans sa construction à Une Nuit En Enfer. Le film commence aussi comme un véritable polar avec des gangsters qui montent un coup et partent en cavale. Rien ne nous permet pendant un bon moment d'imaginer ce qui nous attends par la suite. On fait connaissance avec les protagonistes deux braqueurs qui ne se connaissaient pas dont l'un d'eux qui est divorcé a embarqué son gamin. Le fantastique s'installe progressivement par de petites apparitions afin de se révéler totalement dans un délire qui ne sera pas sans rappeler la trilogie Evil Dead de Sam Raimi ou son plus récent Jusqu'en Enfer.
Pour ce nouveau film le réalisateur a fait appel a des acteurs qu'ils connait déjà bien. La plus vieille des sorcières est interprété avec beaucoup d'humour par l'actrice Terele Pavez qui retrouve Alex de la Iglesia pour la sixième fois. Carmen Maura qui joue la chef des sorcières signe ici sa troisième collaboration avec le metteur en scène. La sorcière la plus sexy est interprété par la belle Carolina Bang qui figurait déjà dans Balada Trista de même que Carlos Areces qui fait ici une petite apparition. Le véritable héros de l'histoire est interprété par Hugo Silva qui débute chez le réalisateur mais qu'on a pu voir récemment dans Les Amants Passagers de Pedro Almodovar.
Si beaucoup de réalisateurs espagnols ont étés séduits par les sirènes hollywoodienne, Alex de la Iglesia reste fidèle à sa terre natale comme le fer de lance d'une génération de réalisateurs hispaniques très talentueux. Après tout pourquoi aller voir ailleurs quand on a toutes les libertés dans son pays. L'Espagne est désormais réputés pour ses nombreux films fantastiques très réussis et Les Sorcières de Zugarramurdi se rajoute à cette liste. Un film à ne pas manquer !
Je suis assez étonné que les gens aient plus apprécié Le crime farpait plutôt que Les Sorcières de Zugarramurdi, pourtant plus original. C'est plus une comédie fantastique que d'épouvante-horreur. "Tony, son complice, sex-symbol malgré lui" : non, ce n'est pas un "sex-symbol", plus un type complexé et un peu simplet qu'autre chose. La première partie relève plus du film policier comique, mais la deuxième va à fond dans le fantastico-comique. Les acteurs (et actrices) sont sympathiques à voir jouer et, je me répète, l'histoire est bien plus originale que bon nombre du même genre cinématographique. Ce film aurait gagné à être mieux connu, mais bon, le cinéma espagnol s'exporte moyennement.... En tout cas, j'ai aimé.
Entre Salem et Eastwick on pensait avoir tout vu sur les sorcières et leur motivation… Et bien non ! Alex De La Iglesia vient compléter le tableau et nous offre une théorie des plus… comment dire… loufoque ! Et loufoque le film l’est ! Le réalisateur, plus proche ici de ses premiers films (“ Action mutante ”, “ Le jour de la bête ”), que de “ Balada triste de trompeta ” (son chef d’œuvre) se moque d’être crédible. Il traite l’onirisme par l’absurde. Il ne se soucie pas non plus d’être à la pointe des effets spéciaux (traumatisme de sa triste expérience américaine “ Crimes à Oxford ” ???), il conçoit son film comme un artisan, ou plutôt un maître artisan car ce n’est pas du bricolage non plus, loin s’en faut. Et de toute façon, son propos est ailleurs. Cette fable pamphlétaire, où femmes et hommes se rejettent mutuellement et férocement pour conquérir le pouvoir de la terre est hilarante et désopilante. Chacun étant le dindon d’une farce qui se nomme la vie. Son approche cinématographique lorgne du côté de Francisco Goya, version “ Les Caprices ”… On y retrouve le même bestiaire humain, la symbolique des vices, la laideur… Bref tout ce qui fait que notre société sombre dans la bêtise individualiste et l’obscurantisme. Loin des films militant démago, “ boboisant ” et aseptisés, Alex De La Iglesia nous inflige une vraie bouffée d’oxygène et derrière la satire, un bon et grand moment de cinéma.
Après la réussite de Balade triste, j'attendais avec impatience le nouveau film d'Alex de la lglesia, cinéaste ibérique sacrément barré or le résultat est loin d'être à la hauteur de mes espérances. Voulant réaliser un film complètement barré, le réalisateur livre une oeuvre bâclée, une sorte de spectacle du grand-guignol grotesque et redondant dénué d'originalité.Si l'ensemble arrache quelques sourires, l'ensemble complètement fauché pâtit d'une mise en scène assez terne pour ne pas dire laide. Les acteurs s'amusent mais le spectateur se perd, tour à tour amusé et consterné par cette farce bancale et mal écrite qui accumule les poncifs. Il y a aussi des relans de misogynie assez gênantes dans le film même si l'on peut voir tout cela au millième degrés. L'ensemble ressemble plus à une série de sketchs fauchés plus ou moins réussis qu'à autre chose. C'est long, répétitif et parfois ennuyeux. J'aurai aimé trouvé ça génial mais ma déception est assez forte. A voir en streaming à la rigueur mais sans grand intérêt. Mais que fait Carmen Maura dans cette galère?
Une comédie d'épouvante vraiment bonne, dynamique, réussie globalement et avec une musique entraînante. Dès les premiers instants, on sent que le film va nous plaire, étant décalé, un peu absurde et offrant une panoplie variée de personnages. Ceci dit, je suis assez déçu par les effets spéciaux et par le final !!
Le style de Inglesia a été plaqué en grand dans Balada Triste, drame social mêlé d'absurde et de violence graphique. Le cinéaste adapte cette fois une légende datant du XVIIème siècle, dans le contexte espagnol de la chasse aux sorcières, sur les repercussions de cette histoire dans le monde moderne. Dès les premiers plans, Inglesia nous déverse un torrent d'images extravagantes, sur le braquage d'une banque par des mimes peints. Le film ne sera plus qu'embelli par ces séquences hautement comiques. Les personnages constituent la plus grande part d'humour, les conversations délirantes sur leurs relations familiales prenant beaucoup de place au premier acte. Leur racune envers les femmes sera mise l'épreuve lors de leur rencontre avec les sorcières, jusqu'à affronter leur déesse monstrueuse. Il s'agit d'un affrontement déjanté entre l'homme et la femme, l'histoire, très bien écrite, contient une vision de la société et de l'égalité des sexes, loufoque qui plus est. Le scénario de superbe qualité est accompagné d'une direction artistique soignée, l'intérieur du château nous renvoie aux films d'épouvantes de Dracula, avec des effets spéciaux restant cheap mais qui s'adonnent bien avec le ton du film. L'épilogue confirme l'objectif d'Inglesia de réaliser un film complètement délirant et assumé, qui fait de lui un cinéaste au style attractif et qui réserve un tas de surprises au spectateur.
"Les Sorcières de Zugarramurdi" est le parfait exemple de la comédie horrifique dans toute sa splendeur : des personnages totalement loufoques dans des situations rocambolesques. Ici le spectateur suit un petit groupe d’hommes qui se retrouve coincés après un braquage dans un petit village réputé pour abriter des sorcières depuis des millénaires et ils vont devoir les affronter pour empêcher un rituel censé ramener à la vie une déesse. Ce simple pitch donne lieu à des situations hilarantes, le tout est parsemé de répliques vraiment drôles et surtout des scènes qui ne sont pas sans rappeler des films qui ont déjà joué la carte de la comédie horrifique comme "Braindead" (d’ailleurs la fameuse déesse semble largement inspirée de la version finale de la mère) pour n’en citer qu’un seul. Si vous allez le voir, ne vous attendez pas à voir seulement un film d’épouvante, mais aussi une jolie critique des "nouvelles" relations hommes / femmes. Le final est peut-être too much et part dans tous les sens, mais reste quand même cohérent avec l’ensemble du film. Le seul point négatif pour moi serait la relation amoureuse entre José et Eva, qui donne lieu à quelques scènes qui peuvent faire rire mais qui au final n’apporte pas grand chose à l’ensemble du métrage. A noter la présence au casting de Javier Botet, connu pour son physique vraiment impressionnant (Rec, Mama), dans un rôle tout à fait touchant.
Pourtant ça commence très bien et toute la première partie du film est marrante, mais la deuxième... bof bof. Ca part dans le grand-guignol avec effets spéciaux à outrance, comme si De la Iglesia s'était laissé griser par un budget que l'on imagine assez confortable, et qu'il en aurait oublié de travailler son scénario.
Un film qu'il faut vraiment prendre à la légère... et deux fois plus qu'une. Car rien n'y est conventionnel. Un mélange d'étrange, de fantasque avec beaucoup de folies qui font penser, à première vue que ce long métrage n'a rien d'intéressant. C'est certain que le scénario n'est pas des plus recherchés mais c'est la folie des personnages qui en fait un film assez atypique et parfois même hilarant.
Ne vous fiez pas uniquement au début qui pourrait laisser penser à une farce de seconde zone. Entre un Jésus avec fusil à pompe, un militaire ou Bob l'éponge, le tout se met en place petit à petit avant de se diriger comme son titre l'indique vers un fantastique comique réussi, où les personnages prennent la place qu'ils doivent occuper. Avec un final grandiose (la super mama est énorme!!!), les sorcières de Zugarramurdi réussissent à nous faire rire de nombreuses fois, ce qui n'étaient pas un pari facile au départ.
Classé entre épouvante et comédie, ce film est surtout un film d'horreur, misogyne, cruel et presque malsain. Je n'ai pas vraiment vu la partie comédie. C'est dommage, car tout commence bien, le suspense monte peu à peu, l'intrigue se noue, mais très vite, en moins d'une demi-heure, tout devient fouillis, anarchique et frise le n'importe quoi.