Avis sur Supercroc

Pourquoi avoir produit aussi nul ? Pourquoi l'ai-je regarder ?

Téléfilm narrant les mésaventures de quelques Marines à un crocodile géant, c’est le sujet de ce «Supercroc» qui s’avère totalement ridicule. L’interprétation du casting est lamentable, la réalisation ne propose pas de suspense et aucune séquences qui puissent provoquer le moindre frisson, l’histoire est truffées d’invraisemblances et cerise sur le gâteau le crocodile en question est super mal conçu. Tellement mauvais que j’ai du mal à comprendre comment une telle bouse ait pu avoir le droit à une sortie DVD.

Même chez The Asylum il y a les réalisateurs efficaces, du style de Griff Furst, et les tâcherons de première, et Scott Harper, qui est d’ailleurs depuis tombé dans l’oubli fait partie de ceux-ci. Supercroc est terriblement indigeste.
Côté casting bon ben comme d’habitude j’ai envie de dire, pas besoin d’attendre quelque chose de franchement bon chez The Asylum. De toutes manières quand ce ne sont pas les acteurs qui nous pondent des prestations indigestes, c’est les personnages qui sont totalement transparents, construit en deux lignes, et jetés dans un scénario improbable. Donc voilà, c’est ce que nous réserve Supercroc, film doté de personnages sans aucun relief (on n’a d’ailleurs tous les clichés habituels avec nos héros commandos, les généraux foldingues…), et porté par des acteurs qui ne soulèvent aucun enthousiasme.
Le scénario est lénifiant. En fait l’histoire est totalement médiocre, mais bon, c’est une constante avec The Asylum d’avoir ce type de scénario. Un vilain monstre géant qui en découd avec l’espèce humaine, sur une avalanche de poncifs vus et revus, c’est le programme même de la maison. Non, le souci c’est que ce film est d’une lenteur intolérable, j’ai même cru à un moment que je me trouvé face à une production Nu Image, généralement réputée pour son avarice totale. C’est simple, au bout d’une demi-heure j’ai été obligé de balancer un peu de musique techno histoire de me réveiller et histoire de mieux faire passer la sauce (c’est fou comme la musique peut donner un relief inattendu à des images). De toute manière les dialogues n’ayant aucun intérêt (dans ce genre de film un jeu très amusant est aussi d’essayer de deviner ce que les personnages vont dire, à force de voir ce genre de production je suis même devenu très doué), vous pouvez y aller, ça donne un côté clip au film qui le rend passable. Sinon c’est hallucinant. Dialogues à rallonge, créature très rare jusqu’aux dernières dix minutes, et l’action est infâme en plus.
La réalisation est du même acabit. Harper était laborieux sur AVH, mais alors là il est juste totalement à côté de la plaque. Le pire moment restant peut-être cette attaque d’hélicoptère, qui montre que même Wynorski finalement, face à des loosers pareils a du talent (comparaison faite avec Piranhaconda). C’ets mou, c’est plat, c’est mal fichu, bref, c’est très médiocre. Les décors ne valent pas un pet de lapin eux aussi. Je ne sais même pas où ils ont pu tourner cette horreur car je n’imagine pas qu’il y ait des endroits si moches sur Terre ! J’exagère un peu, mais tout de même, il n’y a même pas un tout petit paysage valable. Quant à la photographie, Harper nous offre les mêmes ratés que sur AVH, avec une photographie totalement artificielle, et aux surexpositions dorées qui font peine à voir. Alors il y a la créature tout de même. Et bien je peux vous dire que The Asylum a depuis 2007 fait des progrès en matière de fx, et alors qu’aujourd’hui c’est encore souvent retardataire de vingt ans, on peut imaginer le résultat dans un film qui commence à dater ! Le crocodile est atterrant ! Animation, incrustation, design, rien ne tient la route. Par ailleurs Supercroc ne réserve absolument pas un effet sanglant, c’est quasiment moins violent que la maison de Toutou et la bande son est inepte, avec de fausses envolées épiques qui ne correspondent pas du tout à ce que l’on peut voir à l’écran.
En gros Supercroc c’est le film de crocodile The Asylum à éviter de toute urgence, et surement un des films de crocodiles les plus affligeants que j’ai pu voir, et j’en ai vu un sacré paquet pourtant. A part quelqu’un qui n’a plus conscience du temps qui passe, je ne vois pas qui pourra supporter un tel somnifère tant il n’y a rien pour rattraper le coup. 0.5