Avis sur Hercule, héros de Babylone

Gordon Scott qui au mitan des années 1950 avait été appelé pour succéder à Lex Barker dans le rôle de Tarzan prit de façon assez naturelle la voie du péplum à la suite de Steve Reeves au début des années 1960. C’est à Rome qu’il enchaîna une dizaine de films qui démontrèrent que moins hiératique que Reeves il donnait plus de crédibilité à ses personnages. Vite repéré sur place, il donna d’ailleurs très vite la réplique à son concurrent dans « Romulus et Rémus » réalisé par Sergio Corbucci. En 1963, il est donc à l’affiche de « Hercule, le héros de Babylone » dont on peut vite s’apercevoir qu’il ne bénéficie pas de moyens énormes, la production de péplums s’essoufflant quelque peu à force d’avoir trop tiré sur le juteux filon. Malgré tout le scénario concocté par le réalisateur Siro Marcellini assisté de Gian Paolo Callegari et Albert Valentin bénéficie d’une certaine cohérence portée par des acteurs rodés au genre comme Moira Orfei, Piero Mulli, Andrea Aurelli qui se renvoient la réplique avec une certaine aisance dans ce péplum modeste mais appliqué qui ne joue pas la surenchère en tombant comme trop souvent dans une certaine loufoquerie. Suivant son bonhomme de chemin, le film parvient donc à masquer agréablement la relative pauvreté de sa production. À réserver bien sûr aux adeptes du genre