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Catherine V.
56 abonnés
610 critiques
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3,0
Publiée le 23 octobre 2014
Rythme un peu lent et histoire en elle même qui n'apporte aucune surprise (on devine la fin même pratiquement dès le départ) mais interprétation excellente qui sauve l'ensemble. A voir pour Nicolas Cage qui enfin retrouve un rôle où il peut montrer son talent de comédien.
Non ce film n'est pas lent inutilement, non ce n'est pas nul. On dit "je n'aime pas". Tout tient la route mais il manque un petit quelque chose, comme un liant dans une sauce. Mais le goût est bon, le talent y est, la photo est belle, je me suis attaché aux personnages et j'aime cette Amérique profonde et redneck. Mais dans le style, je préfère Mud. Il est très plaisant à regarder, ça fait du bien de voir Nicolas Cage dans un bon rôle, même si son accent redneck est un peu forcé en vo mais bon. Sur ce, j'vais me faire un whisky et tabasser mon fils !
L'histoire est belle, Nicolas Cage est très convaincant et l'ambiance générale du film est accrocheuse.. Que demander de plus ? Peut-être moins de longueurs à certains moments et une fin un peu moins prévisible... Et on tenait un excellent film! A voir néanmoins!
Gordon David Green trace sa route dans le cinéma indépendant américain. « The prince of Texas » récompensé de l’Ours d’argent du meilleur réalisateur au festival de Berlin en 2013 lui a apporté un début de reconnaissance internationale. Adaptant le roman éponyme de Larry Brown, il s’immisce et nous avec lui dans le Texas profond au moyen de cette histoire de filiation père-fils entre deux cabossés de la vie. Sur une thématique assez proche, Jeff Nichols autre cinéaste indépendant avait réussi avec « Mud » un film aérien et réellement poétique qui tenait tout à la fois de William Faulkner dans sa description du Sud profond, de Steven Spielberg et de Robert Mulligan dans son approche de l’adolescence. Matthew McConaughey et Tye Sheridan s’y montraient tous les deux radieux. Le jeune Tye Sheridan au talent décidément très prometteur fait partie de l’aventure de « Joe » qui navigue sur des eaux beaucoup plus noires. La vision du Texas post-industriel par Gordon Green ferait presque passer Zola pour un optimiste. Au moins chez l’auteur naturaliste français, l’ouvrier était capable de révolte et se cherchait un avenir meilleur. Ici la civilisation se trouve comme évaporée, ne laissant plus derrière elle qu’alcooliques oisifs, prostituées ravagées ou parents indignes. Le seul travail qui subsiste consiste à détruire encore un peu plus un paysage dévasté en empoisonnant les arbres d’une forêt avant abattage. Dans cet univers désolant Joe (Nicolas Cage) et Gary (Tye Sheridan) ont bien du mal à surnager. L’un parce que la cinquantaine approchant il n’a pas réussi à vaincre totalement les démons de sa jeunesse qui l’ont vu s’affronter à la police locale. L’autre parce que son paternel, rebut de la société sans foi ni loi, en permanence imbibé d’alcool lui barre l’espoir de se construire un avenir en maintenant une domination sans partage sur une famille complètement désintégrée (mère droguée et sœur devenue muette traumatisée par les sévices). N’ayant plus guère d’espoir pour lui-même, Joe va entreprendre maladroitement de sortir le jeune Gary de l’impasse dans laquelle lui-même s’est laissé conduire. Le trajet proposé n’est pas neuf à l'écran mais le chemin emprunté par Gordon Green vire souvent à la caricature, donnant peu de crédibilité à son propos. On veut bien admettre que le capitalisme à la sauce yankee soit sans pitié, allant là où se trouve le business sans jamais regarder derrière lui, mais laisser penser qu’un tel capharnaüm et surtout un tel délitement des valeurs morales est monnaie courante chez l’oncle Sam laisse une impression de supercherie de la part de Gordon Green qui peut-être pour sortir d’une relative confidentialité se livre à une surenchère dans le misérabilisme pouvant faire recette en ces temps de crise. A cause de ce substrat un peu fielleux, le film est souvent bancal et ce n’est pas la fin, sorte de remake de celle de "Taxi Driver" qui donnera un meilleur goût à la sauce poisseuse servie par Gordon Green. Nicolas Cage qui apporte sa notoriété à cette œuvre tout à la fois ambitieuse et racoleuse navigue durant tout le film entre dépouillement de son jeu et envie d’en faire des caisses face aux situations apocalyptiques dans lesquelles le place le réalisateur. Le jeune Sheridan, au rôle mieux découpé, s’en sort lui avec brio. Mais la palme revient sans contexte à Gary Poultet, ancien SDF dont c’est le premier rôle à l’écran, mort de ses excès deux mois après la fin du tournage, absolument stupéfiant dans le rôle du père abject.
Joe est une vraie surprise ! Un film avec une vraie esthétique, une histoire épaisse... et un Nicolas Cage... incroyable (et je me surprends moi même à le dire). A voir absolument !
Un film un peu glauque et avec quelques longueurs certes mais une histoire poignante et un vrai plaisir de retrouver Nicolas Cage dans ce qui est son meilleur rôle depuis bien longtemps.
Déçue,je m'attendais a plus d'action,belle histoire mais aurait pu être exploité différemment J'en attendais beaucoup plus...dommage mais belle histoire de fond ?
C'est avec un role tres noir que Nicolas Cage renoue avec le "vrai" cinema. Une atmosphere etouffante tout au long du film, qui pourrait etre barbante au bout d'un moment mais qui se revele en realite assez efficace et colle plutot bien au scenario. Proche des Brasiers de la Colere par certains aspects, le film traite avec une certaine violence de l'existence miserable de quelques personnages peu gates par la vie. On peut parfois trouver l'ensemble un peu trop caricatural a moins de se laisser prendre par l'intrigue et la noirceur des personnages et de se laisser porter par leur errance desesperee. Nicolas Cage est tres bon (comme souvent) et a bien choisi son film (ce qui est plus rare).
Enfin Nicholas Cage montre davantage que ses films série B. Un vrai rôle dramatique, une alternance entre le repentir et la colère. Sur fond d'Amerique profonde violente et alcoolisée
Un drame social prenant place dans l’Amérique profonde : l’Amérique de la crise économique et des laissés pour compte. Le film est glauque, violent mais aussi émouvant et à la qualité d'être doté de personnages complexes. Nicolas Cage signe un retour réussi, cela fait plaisir de voir cet acteur jouer dans autre choses que dans des navets ... La réalisation est léchée, le film parfois un peu trop lent mais prenant. Un bon moment de cinéma, une réussite.
Même si la ressemblance avec à Mud s'avère être évidente, le réalisateur David Gordon Green n'a pas à en rougir. Le réalisateur américain offre à Nicolas Cage l'un de ses meilleurs rôles depuis longtemps, dans une fable à la fois douce et crue. La formule est plus que classique, mais la démonstration toujours efficace...