Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,5
Publiée le 11 mai 2014
Généralement surcoté, ce film a constitué pour moi une forte déception: personnages manichéens, décors de téléfims bas de gamme, scénario décousu (le mot est faible), musique affligeante... Seul le casting semble avoir été effectué avec soin, l'ensemble des acteurs jouant sa partition cahotique avec conviction.
Ah ! Il y avait longtemps que je n’étais pas tombé sur un spécimen de ce genre : un piège à bobos ! Parce que oui, franchement, à prendre ma petite checklist, tout y est. Espace naturaliste ; population désœuvrée ; conditions de vie rudes ; caméra au poing : enchaînement de « scènes de vie » qui font « so authentic »... Comme quoi les Américains, quand ils n’ont aucune idée, font ça aussi bien que les Européens... Parce qu’effectivement, si encore il y avait des idées derrière tout ça, je ne dis pas, il n’y aurait pas de problème. Mais là c’est le vide ! L’exemple le plus flagrant reste l’intrigue. Une demi-heure pour sortir de la situation initiale ! Une demi-heure pour qu’on arrête enfin cette accumulation soporifique de séquences de description d’un quotidien rude. A croire que David Gordon-Green a fait reposer tout l’enjeu de son film sur le fait que Nicolas Cage ait une barbe et surtout qu’il soit capable de faire le bouseux bad-ass. Et vas-y que je m’extasie sur le fait que Nicolas Cage embauche des jeunes méritants parce qu’il est comme ça, Nicolas Cage... Et vas-y que ses employés font de lui un portrait élogieux. Et vas-y qu’il estomaque tout le monde quand il dépèce un cerf au canif. Et vas-y qu’il est trop généreux de payer une pute sans la baiser. C’est sensé me faire grimper au rideau ce portrait statique d’un saint-homme de la cambrousse ? Peut-être que ça réveille des envies de nature au gentil citadin coupé de tout, mais pour moi, ça ne suffit pas pour faire un film ! Mais vas-y Joe ! Fais péter une intrigue digne de ce nom ! Mais non ! Pour y parvenir, il aurait fallu bosser, avoir de l’imagination... Là, rien de tout ça. On nous ressort juste l’une des histoires les plus basiques du monde. En gros : Joe il est gentil et, pas de chance, y’a un méchant qui lui en veut et cherche à le buter... Et C’EST TOUT ! Deux heures pour diluer. Deux heures seulement composées de plans de Nicolas Cage « bad-ass », d’un méchant vraiment méchant et d’un ado à l’esprit torturé... En terme de travail, de profondeur et d’originalité, ce film c’est juste une blague. Mais comme on y a mis tout le décorum naturaliste qui plait dans les milieux bobos, ça passe du tonnerre. Ce truc ça marche aussi bien sur les bobos, que les grosses voitures et belles bombasses fonctionnent sur les gros beaufs. Alors on peut s’y retrouver, pourquoi pas après tout, mais franchement, il faut quand même arrêter de nous prendre pour des cons...
Il n'y a pas grand chose à quoi se rattacher dans ce film de David Gordon Green à part la violence qui permet au téléspectateur de tenir jusqu'au bout comme par voyeurisme. Au final, on à l'impression que le réalisateur voulait juste nous faire observer, sans plus, ce qui se passe de la vie sordide d'une petite ville du Texas. Les décors et les personnages ne sont pas attrayant. Nicolas Cage est parfait comme d'habitude, là n'est pas le problème, mais son personnage n'exprime pas assez ses sentiments, ses ressentis, bien que qu'on ai compris que c'était le principe même de son rôle...
Si vous avez deux heures à perdre... Un film violent gratuitement, glauque, le scénario se traine, et ça vous plombe le moral pour la journée. Seul point positif: Nicolas Cage, égal à lui même, qui reste une valeur sûre. Mais sinon...
Le film est à l'image du livre, âpre, dur, et plus difficile d’accès que d'autres histoires du même style (Un monde parfait, Mud ou le très bon Last days of summer). La faute à un scénario qui se veut trop fidèle à l'oeuvre originale, et ne réussit pas à simplifier l'histoire en éliminant les scènes inutiles pour l'intrigue, afin d'aller à l'essentiel, à savoir la relation entre l'adolescent et Joe, père de substitution bourru mais humain. On se perd donc à aller d'un personnage à un autre (l'intro du film avant la rencontre est d'ailleurs trop longue) sans pouvoir vraiment s'attacher à eux. Reste que les acteurs sont tous magnifiques (même si on a vu Cage plus inspiré - ceci dit il revient de loin) et que l'histoire de ce garçon à vif mais plein de vie - et de son Némésis, son père, ignoble et au bout du rouleau - prend parfois aux tripes.
C’est l’histoire d’une rédemption. Celle de Joe, le personnage du beau roman éponyme de Larry Brown, ex-taulard alcoolique qui tente de racheter son passé en prenant sous son aile un ado violenté par son père. C’est aussi celle de deux égarés, Nicholas Cage et David Gordon Green, respectivement acteur principal et réalisateur de ce film apre et souvent glaçant. On n’en pouvait plus de voir Cage aligner les navets et on cherchait en vain l’écho de ses rôles passés ("Sailor et Lula", "Arizona Junior", "Leaving Las Vegas", "Lord of War"…). On ne comprenait guère mieux la carrière de David Gordon Green, ex petit prodige du ciné indé ("George Washington", "L’autre rive") passé depuis à l’abattage – séries et comédies gratte-couilles avec son copain Danny McBride. "Joe" remet donc les pendules à l’heure : Cage est bien le formidable acteur dont nous avions gardé le souvenir, et Gordon Green un réalisateur capable d'une étonnante sobriété, aussi convaincant dans le réalisme dur que dans la pure contemplation. Certains mégotent pourtant et lui reprochent de copier Jeff Nichols, de vouloir surfer sur le succès de "Mud", auquel "Joe" ressemblerait beaucoup, lui empruntant même son jeune héros, le très touchant Tye Sheridan. Mauvais procès, il me semble : C’est oublier que les 2 films ont été mis en production au même moment, que les réalisateurs sont tous les deux originaires du Sud (natifs d’ailleurs du même état, l’Arkansas), qu’ils se sont connus sur les bancs de la North Carolina School of the Arts et qu’ils vouent la même admiration à Gary Hawkins, leur professeur de cinéma (crédité sur tous les films de Jeff Nichols) qui signe ici le scénario. Un fin connaisseur de la littérature du Sud, et notamment de Larry Brown auquel il consacra deux documentaires. Jeff Nichols, aussi impressionnant qu’ait été son "Mud", n’a pas l’exclusivité de cet univers sombre et déliquescent.
"Joe" n'est peut-être pas le film le plus original de la planète mais il se montre bougrement efficace. Très sombre et un brin violent, il est bien réalisé par David Gordon Green. La photographie est superbe, le rythme un peu lent. Et puis, enfin un bon rôle pour Nicolas Cage! Et ce dernier, est tout bonnement excellent! Enfin! Le jeune Tye Sheridan, s'en tire aussi très bien. Je l'avais découvert dans l'excellent Mud, sur les rives du Mississipi (Qui se rapproche un peu de "Joe") et là il confirme tout le bien que je pense de lui. Un bon moment!
incroyable plongée longue et gluante dans les neants de la noirceur humaine, jouer à la perfection autant pas Cage que d'ilustres est épargné de rien...lourdes vies compliqués et vouer à l'auto anéantissement. Triste patelins retranché là ou la misère et les petites âme dérives brutalement comme nul part ailleurs mais où seul l'Amérique en a le secret.
La première moitié du film bien qu'un peu décousue a le mérite d'installer les personnages et l'ambiance avec précision. C'est agréable de retrouver Nicolas Cage dans un rôle à la hauteur de son talent bien caché depuis quelques films. Dans la 2ème partie le rythme s'accélère. Les mécanismes et les thèmes sont basiques mais bien traités. La tension et l'émotion sont omniprésentes.
La bande annonce présentait Joe comme un film plutôt violent et ces quelques aperçus donnent le ton sur ce film vraiment noir. La violence est montrée sans détour, livrant un film réaliste et persuasif. La relation entre Joe, Gary et le père, est très bien tissée. Chaque acteur occupe son rôle à la perfection. On parvient même à avoir de l’empathie envers ce père alcoolique. Le film se rapproche du film Gran Torino : on retrouve un homme isolé, menant son bout de chemin et écartant tous ceux qui cherchent à le nuire. Sa rencontre avec un jeune sans repère le rendra plus humain. Nicolas Cage fait un retour éblouissant au cinéma, avec un personnage taillé sur mesure. Il est à la fois brutal et viril mais aussi tendre et affectueux. Vous remarquerez quelques faux raccords qui font sourire : le bûcheron qui fait semblant de donner des coups de haches dans un arbre et une tranche de bœuf qui a aussi une doublure. On ressent l’ambiance de l’Amérique profonde, celle où n’importe qui peut débouler avec un fusil et vous tirer dessus, celle où l’on possède des chiens de garde aux babines encore ensanglantées. Et le côté classe ouvrière est très intéressant, on apprécie cette bande de camarades qui passent leurs journées à empoisonner les arbres et à se lancer des blagues salaces. Un film dramatique intense qui ne tire jamais vers le larmoyant. Beaucoup de maîtrise et de simplicité qui font de ce Joe un très bon drame.
Fan de N. CAGE, je suis allée voir ce film exprès rien que pour lui. Je me suis ennuyée tout le film. L atmosphère sordide, rien d intéressant, pas de scénario. Je me demande, si l équipe du film a vu leur propre film. A éviter.