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Cineseba
43 abonnés
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4,5
Publiée le 21 mai 2014
"Le film "Joe" est une impressionnante et sombre vision sociale sur la pauvreté dans l'Amérique profonde ... Oppressant, ce film qui est une belle et touchante histoire d'amitié entre un patron, ancien taulard Joe qui essaie de se maitriser pour ne pas se finir en prison et un jeune adolescent maltraité et négligé par son père alcoolique, qui veut grandir et s'en sortir ... Ce jeune ado voit en Joe une figure paternelle et protectrice, un espoir de construire sa vie et de s'en sortir ... Joe, le bon patron pour leurs employés, souffre énormément de sa solitude. Marqué et brisé par son passé qui ressurgit régulièrement, il plonge seul dans l'alcool chez lui. Il va rencontrer un ado motivé pour travailler, s'accrocher et gagner sa vie, il va découvrir que son père le maltraite et va le prendre sous son aile en l'embauchant, en le protégeant ... Intense, touchant ! Tye Sheridan dans le rôle d'un ado, est spontané, naturel dans son incroyable jeu d'acteur, d'où l'impression forte qu'il ignore parfaitement la camera tant qu'il joue tellement bien ! Très à l'aise dans son jeu ! Wouahou ! Il a été déjà très surprenant dans le film "MUD" ... Il faut suivre ce gamin dans son futur parcours cinématographique. Nicolas Cage également bluffant dans le rôle d'un ancien taulard ! Les décors m'ont fait penser à ceux de "MUD", ils sont très beaux à voir ! Pas de décors sophistiqués, à la sauce hollywoodienne ! Sublime ! Excellent film qui aborde avec justesse le thème sur le passage d'un ado vers l'âge adulte malgré la violence de son père et la misère qui pourrait le plonger dans la délinquance ... A voir ! J'ai beaucoup aimé ce film ... "
Très très bien ! Je ne sais pas si je suis attiré par ces films sombres du fin fond des Etats-Unis (ou autre), plein de secrets, de fierté, de silence, de biscotos aussi... mais encore une fois ce film a fait mouche. Nicolas Cage est vraiment très bon dans le rôle de l'homme sombre, en quête de rédemption, cherchant à aider un jeune, Gary, qui cherche à s'affirmer et trouver sa voie malgré les énormes difficultés familiales, cherchant peut-être également quelqu'un qui assume réellement le rôle de père. Petite digression : dans Mud, un autre film que j'ai beaucoup aimé, j'avais écrit "Tye Sheridan qui joue le rôle d'Ellis, un des deux ados, est vraiment prometteur". C'est lui qui joue le rôle de Gary et j'avais bien raison de le trouver prometteur, il est vraiment excellent ici. Il mérite bien son Prix Marcello-Mastroianni pour le meilleur espoir. Le scénario reste simple, classique, linéaire, on peut se douter d'une ou deux fins à ce film, et on tombera peut-être dessus. Ce film me rappelle vraiment, niveau scénario, un autre grand film dont je tairai le nom pour ne pas en spoiler la fin. C'est pas grave, Joe reste vraiment un très bon film !
Adapté du roman éponyme de Larry Brown (1991) le film de David Gordon Green nous plonge à nouveau dans le sud profond dse Etats-Unis. A nouveau car depuis quelques temps ce cinéma sudiste est devenu un sous-genre particulier qui offre la plupart du temps des films de grande qualité. Le réalisateur avait pris comme spécilaité la comédie plus ou moins trash comme "Delire Express" (2008) et "Votre Majesté" (2011) avant d'amorcer un virage avec la jolie surprise "Prince of Texas". Le premier risque était d'avoir choisi Nicolas Cage comme tête d'affiche, presque has been l'acteur n'avait pas joué dans un film à la hauteur de son talent depuis près de 10 ans ("Lord of War" de Andrew Niccol). Ce choix est contre-balancé par le choix du garçon, Tye Sheridan symbole malgré lui de ce néo-cinéma sudiste avec deux films d'envergure "The Tree of Life" (2011) de Terrence Malick et surtout "Mud" (2013) de Jeff Nichols... D'ailleurs on pourrait parler de "Joe" comme un mixte entre ce "Mud" et "Les Brasiers de la colère" (2014) de Scott Cooper. Ce quotidien de violence et de misère teinté d'espoir (il faut y croire) et d'espérance (croyons au meilleur mais ne rêvons pas...). Au final heureux de voir le grand retour de Nicolas Cage dans un vrai bon rôle, celui de modèle, de père de substitution malgré ses failles. Tye Sheridan fait un pas de plus vers une vraie postérité. Le réalisateur évité l'écueil du pathos et offre un autre monde du travail (des bûcherons qui empoisonnent les arbres avant de les couper). Un très bon film et on salue l'heureuse nouvelle direction prise par David Gordon Green.
Le fin fond moite et triste des Etats-Unis. Des bouseux et laissés pour compte toujours à la limite de la loi. Une amitié paternelle entre un jeune gosse et un homme taciturne mais pas tant que ça. Si cela ne vous rappelle rien, revoyez « Mud » sorti il y a juste un an et plus réussi. Il semblerait que Nicolas Cage souhaite prendre la même voie que Matthew McConaughey en amendant tous ses récents navets avec un beau film d’auteur indépendant. Problème, cela ressemble vraiment trop au film de Jeff Nichols et on a la constante impression de l’avoir déjà vu. Non exempt de longueurs, ce « Joe » ne manque pas d’enjeux dramatiques mais en revanche d’un véritable fil conducteur qui puisse durablement maintenir notre attention en éveil. N’étant pas aussi envoûtant que l’était « Mud », c’est une véritable carence qui fait défaut au film. Le réalisateur David Gordon Green, dont la filmographie fait le grand écart entre films intimistes et naturalistes comme ici ou « L’Autre rive » et des comédies décérébrées comme « Votre Majesté » ou « Délire express », n’a cependant pas son pareil pour ausculter cette Amérique abandonnée et triste que le cinéma indépendant aime tant nous montrer. Certaines scènes auraient pu se vautrer dans le glauque gratuit mais c’est pour mieux décrire la déchéance et la détresse humaine de personnes que le rêve américain a définitivement oublier. D’autres, plus apaisées, sont là pour nous rappeler qu’il y a aussi du bon en l’être humain. Un film aussi humaniste que nihiliste qui vaut le coup d’œil mais ne parvient pas à sortir du lot de ce genre de productions.
N. Cage a traversé quelques zones de turbulences ces dernières années et peu de films ont réussi à exploiter son incroyable talent. Enfin sortit d'affaire après avoir dû éponger ses dettes en acceptant tout et surtout n'importe quoi, le revoilà avec un film signé par un auteur venu du cinéma indé qui lui offre un rôle en or, lui laissant exprimer sa part de folie mais aussi de colère froide. On lui adjoint en face le jeune espoir T. Sheridan, encore dans le rôle d'un gosse des champs, et une histoire bien craspec pour un thriller redneck à la fois tendu et désespéré mais aussi avec pas mal de passages naturalistes et parfois humanistes qui véhiculent de belles valeurs. Un climat parfois envoûtant, parfois étouffant, qui compte quelques scènes de belle facture et qui ne se laisse jamais grisé par une quelconque envie de mettre en valeur les beaux paysages. Le film s'attache à ses personnages, décrit un arrière pays qui semble à des années lumière d'un monde civilisé, ça prend parfois des allures de western et ça explore quelques faces sombres de la nature humaine mais ça reste un film assez touchant, un peu trop long peut être mais assez intéressant, avec une mise en scène bien maîtrisée et des acteurs au top. D'autres critiques sur
Je ne croyais plus voir ce jour arriver et pourtant le voici : Nicolas Cage, après des années de navets plus navrants les uns que les autres, a enfin tourné un long-métrage de qualité! Comme quoi tout arrive. Joie à modérer cependant puisqu'en 2014 il est au casting de trois films dont deux sont sortis en DVD et s'avèrent d'une affligeante médiocrité. Oublions-les pour nous intéresser à ce film tiré du roman éponyme de Larry Brown écrivain du Sud profond des États-Unis. Dans une petite ville de ce Sud déshérité ou suintent la misère et le désespoir, Joe ex-taulard aux colères incontrôlables essaie de reprendre sa vie en main entre travail le jour et soûlerie la nuit. L'arrivée de Gary jeune ado de 15 ans battu par un père alcoolique et à la recherche d'un travail va le faire sortir de cette apathie nourrie de dégoût de lui-même. Le film, outre cette intrigue poignante, doit beaucoup aux personnages qui s'y meuvent et qui ne sont jamais caricaturaux, ni manichéens. Il donne une image touchante d'une humanité en lutte contre les avanies du monde et contre ces démons intérieurs. La relation entre Joe et Gary, semblable à une relation père-fils, est la principale source de lumière dans un film qui est un drame sombre. Les deux acteurs qui les incarnent : Nicolas Cage, donc, et Tye Sheridan qui avait déjà montré son talent dans le magnifique “Mud”, offrent ici un duo qui donne une prestation très émouvante. Il faut aussi souligner la réalisation magnifique, sobre et poétique entre dialogue naturaliste et séquences “Malikienne”. Un drame sombre où le meilleur de l'humanité côtoie le plus absurde et le pire de la nature humaine. Pour une fois cocorico puisque la France est le pays où le film a obtenu son meilleur résultat (si l'on compare il a fait moins de 400 mille dollars aux USA, alors qu'il a fait l'équivalent de plus d'un million de dollars en France) ! Un vrai beau film qu'il faut absolument voir (ne serait-ce que pour y voir Nicolas Cage dans un bon film. Qui sait quand cela se reproduira...).
Joe, le livre de Larry Brown est je dois dire une lecture qui m'a fortement marqué. D'ailleurs les années se sont écoulées, son souvenir persiste et m'accompagne encore d'une certaine façon. Alors autant dire que j'attendais ce film avec à la fois un mélange d'impatience mais aussi avec une dose de méfiance. Une des raisons si ce n'est la raison principale qui m'ai fait manquer tant d'occasions de le voir jusqu'alors ...
Je connaissais un peu David Gordon Green pour avoir vu le superbe Stronger il y'a environ un an. Un excellent travail qui visiblement est une marque de fabrique chez ce réalisateur qui signe avec Joe une tache hautement remarquable. Si l'intrigue est similaire DGG taille dedans toutefois et ne garde que ce qui l'intéresse et tiens une linéarité et un rythme très somptueux. Le réalisateur tente des paris, il parviens à surprendre. L'humilité dans son regard trouble encore plus, la fin n'est que plus triste encore ...
Coté casting, ces deux principaux acteurs tissent une complicité devant l'écran d'une manière moins conflictuelle que dans le roman. Encore un choix judicieux. Nicolas Cage est magnifique et prouve qu'il n'est pas encore perdu pour le cinéma ... On se prend d'affection pour son personnage, il y'est grandement pour quelque chose ! Les acteurs qui lui donne la réplique servent quand à eux le récit avec plus ou moins de réussites.
Un film fort efficace, intègre, beau et magnétique. Il y'a bien des raisons de pinaillés, mais je n'ai pas forcement envie de m'y attarder tant j'apprécie la démarche très honnête de David Gordon Green . Comme pour Stonger au fond.
Ce film est la preuve que le cinéma indépendant Américain se porte bien à coté des gros studios qui font en gros des blockbusters souvent médiocres !! Réalisé par David Gordon Green qui alterne film d'auteur et comédie, le cinéaste nous plonge avec "Joe" dans le milieu crasseux des pauvres dans l'état du Texas ou ça boit, ça fume ça se tape dessus jusqu'à même tuer, ambiance particulière. L'histoire raconte aussi l'amitié entre un jeune de 15 ans dans une situation familiale chaotique avec un père paresseux et malhonnète, une mère désabusée et une sœur muette, qui se lie avec un chef d'équipe barbu, alcoolique, fumeur à grosse quantité qui va souvent chez les prostituées. Le gamin est bosseur et trouve en son patron un second père mais la violence du coin fait ravage. J'aime bien ce genre de film qui n'a pas de limite. La mise en scène est maitrisé. Il offre aussi un bon role à Nicolas Cage, qu'on sentait perdu ses derniers temps en acceptant n'importe quelle longs métrages pour payer ses impots, il transforme l'essai magistralement. Tye Sheridan, révélé par Jeff Nichols dans "Mud, sur les rives du Mississippi" est excellent. Un film poignant à voir.
Joe avait tout pour plaire : une ambiance lourde et poisseuse, la description d'une Amérique profonde miteuse et désespérée et des acteurs de talent, Nicolas Cage que l'on avait rarement vu aussi intense et le jeune Tye Sheridan, déja remarqué dans Tree of life et Mud, or Joe n'a pas les qualités de l'excellent film de Jeff Nichols malgré un sujet similaire. Lourd dans le traitement de son intrigue qui souffre d'un manque flagrant de subtilité (redémption, vengeance, quête du père et co dans un déroulement parfaitement linéaire et attendu) et particulièrement creux dans le développement psychologique de ses personnages (on ne sait rien du passé de Joe par exemple). Le film a aussi de sérieux problèmes de rythme. La première partie est assez pesante et l'intrigue met du temps à se mettre en place. Tout n'est pourtant pas à jeter dans ce film, la mise en scène sobre est soigné et le jeu des acteurs (Cage et Sheridan) très convaincant, comme j'ai pu le dire auparavant. On aurait espéré un meilleur traitement du sujet et une fin moins pathos qui ne ressemblerait pas à une reprise ratée d'un film de Clint Eastwood période Un monde parfait. Dommage.
J'ai vu un film... d'une noirceur crépusculaire où Nicolas Cage campe un personnage extrême dans un environnement extrême... où la violence côtoie la douleur de laisser-pour-compte, et de personnages en souffrance. On suit avec une attention soutenue le parcours déglingué de Joe, et de son amitié avec un ado bousculé par son environnement alcoolique, violent, décalé... La BO est une tuerie de tension soutenue... Cette chronique sudiste de "fin du monde" est pleine de force, de haine et de larmes. L'oppression est constante et la montée de "la vague qui nous submerge" est vivace... Comment peut-il en être autrement tant la narration est maîtrisée, la réalisation est léchée et la BO, encore une fois exceptionnelle. Les comédiens sont littéralement époustouflants... Nicolas Cage prouve bien sûr que c'est un très acteur qui s'est un peu perdu dans qq navets ces dernières années, mais aussi la découverte de Tye Sheridan et surtout de Gary Poulder qui sue le mal et la mort par tous les pores de sa peau... Un vrai grand beau film dur...
"Joe" est parfois assez laborieux : on retrouve les tics agaçants de David Gordon Green à la réalisation, notamment ses raccords boiteux ; mais également des personnages surlignés un peu caricaturaux. Heureusement, ces défauts s'effacent parfois et le film trouve alors un bel équilibre où les acteurs peuvent exprimer leur talent (Cage effectivement très bon dans le rôle titre).
Un film ancré dans le sud des Etats-Unis, entre destin tragique, drame social et possibilité de rédemption. Nicolas Cage et Tye Sheridan forment un tandem impressionnant.
L'âpreté du Sud américain, l'âpreté de ces bucherons illégaux, la violence de ces vies oubliées au fond des bois, la nuit, entre les crocs des chiens et les bordels pleins de filles charitables. Le scénario ne convainc pas toujours mais ce qui marque c'est l'âpreté des relations père-fils, ce sont ces vies abimées par les troncs d'arbres et les litres de booze bon marché, dérobés à un homme sans vie (scène admirable et effroyable), c'est la poésie qui s'intalle parfois, au détour d'un sous-bois, et qui nous prend par surprise.
Il n'était pas nécessaire d'en faire autant, d'en rajouter des caisses sur ces vies cassées mais c'est du noir, du corsé, et du noir de qualité.
Après avoir trouvé un grand frère de substitution en la personne de Matthew McConaughey dans MUD, l'excellent jeune acteur Tye Sheridan -un futur grand- trouve dans JOE une figure paternelle chez Nicolas Cage, patron bourru et bienveillant qui va l'aider à prendre son indépendance au sein d'un foyer ravagé par un père alcoolique et violent. Le film, situé dans les grands espaces du sud des US, déploie une multitude de similitudes avec le film de Jeff Nichols, et même sans en atteindre sa qualité, le film initiatique de Godron Green est réussi à bien des égards. En plus, il sauve la filmographie catastrophique d'un Nicolas Cage en apnée totale depuis Lord of War (2005 déjà !) qui montre, que ces grimaces rangées au placard, il peut être juste. Un accident bienvenu dans sa carrière de direct-to-DVD !
Nicolas Cage de retour dans un bon film. Cela fait plaisir ! Cela devenait très dur de voir cet excellent acteur jouer dans des navets... Une histoire interessante même si classique, des personnages poignants dont un en quête de rédemption, l'on peut dire que c'est un film réussi.