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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 avril 2014
Apre et étonnamment aérien, c'est un film surprenant et magnifique. Nicolas Cage prouve ici une fois encore qu'il est l'un des meilleurs acteurs du monde.
Il n'y a rien de surprenant que certains critiques aient été emballés par ce film... Rien de surprenant non plus à ce que d'autres aient été écoeurés. Moi, j'ai longtemps hésité: ce film m'avait-il plu? Oui, par moments, non à beaucoup d'autres. Finalement, la déception l'a emporté...
La sociologie du Sud contemporain semble passionner de plus en plus depuis cinq ans : après Winter’s bone, Killer Joe, Les bêtes du Sud sauvage ou encore Mud, cet environnement semble désormais presque banal. Putes, trailers, ivrognes, tout cela est maintenant bien connu. Le pari de Joe, résolument axé sur la description de ce cadre social plutôt que sur le récit d’événements, est donc risqué.
Les personnages restent en effet au second plan, et n’ont qu’un pouvoir illustratif. Ils n’en restent pas moins précisément mis en scène et servent de vecteurs efficaces et discrets à l’immersion dans ce monde si prisé des réalisateurs. Mais ici, la démonstration est plus forte qu’ailleurs. Plus forte que dans les autres films qui fonctionnent sur cette même toile de fond, mais où la narration plus présente estompe les aspects les plus crus de ces régions totalement livrées à elles-mêmes.
Ici, ce monde est décortiqué, sous ses aspects les plus violents. Le sacro-saint « choc des images » cher au journalisme à sensations fonctionne ici, et suffit à l’argumentaire. L’éducation, la sécurité, la santé, la justice, la protection de l’environnement et des travailleurs… Autant de missions confiées à un service public dont les défaillances (voire l’absence totale) conduisent à une horreur savamment illustrée. Tous les protagonistes dégoulinent de maximes absurdes prônant la liberté individuelle, qui résonnent comme des carcans dont ils sont totalement incapables de s’extraire.
La mise en scène presque cruelle sert les objectifs du film, qui pourrait ainsi être parfait s’il n’avait pas autant insisté sur la consolidation du semblant de relation père-fils entre Nicolas Cage et Tye Sheridan (déjà vu dans Mud et époustouflant ici), dont on se désintéresse assez vite. La performance de Nicolas Cage est comme d’habitude très inégale, flanquée de scènes qui frisent le ridicule. Mais elle ne gâche rien à la fête : après avoir filmé à peu près n’importe quoi dans sa vie, en passant par des comédies Apatowesques pas franchement réussies, David Gordon Green semble enfin avoir trouvé son créneau dans un cinéma engagé et résolument social.
3 étoiles pour Nicolas excellent et les acteurs globalement bons. Mais si vous avez vu Gran Torino passez votre chemin, ça reste plat, le désert en plus. A voir en VOD ou à la maison mais pas au ciné.
Fan de N. CAGE, je suis allée voir ce film exprès rien que pour lui. Je me suis ennuyée tout le film. L atmosphère sordide, rien d intéressant, pas de scénario. Je me demande, si l équipe du film a vu leur propre film. A éviter.
Je ne comprends pas du tout la notation de ce film... Je suis allée le voir au cinéma grâce à sa note de 3.6 sur 5 qui n'est totalement pas méritée. J'ai failli quitter la salle avant la fin tellement ce film était glauque. spoiler: Des ivrognes, des fumeurs, des prostituées, des violeurs, de la violence gratuite (humaine et animale), du sexe... Que de déception !
Joe a contre lui de venir après plusieurs films décrivant le sud des Etats-Unis comme une terre où l'on survit, en temps de crise, avec des personnages frustes qui hésitent sans cesse entre le bien et le mal. Un air de déjà vu malgré les qualités du scénario quoiqu'il y ait aussi à redire sur ses digressions et ses avancées saccadées. Le meilleur est dans les relations qui s'instaurent entre le jeune garçon et Joe, père de substitution, le vrai étant une épave qui se vautre dans l'alcool et la violence. David Gordon Green trace un portrait suffisamment ambigu de son héros, incarné par un Nicholas Cage enfin revenu de ses errements cinématographiques, pour faire oublier, en partie, des passages surlignés dans le sordide. Ce drame rural n'a pas la puissance visuelle ou thématique des oeuvres de Malick ou Nichols. Mais malgré un manque certain de subtilité, et eu égard à la conviction qui s'en dégage, on lui accordera plus qu'un intérêt poli.
Joe est une grosse claque, à la fois violent et sincère. Avec une mise en scène de maitre de David Gordon Green qui n'a pas toujours fait des grands films. J'ai beaucoup apprécié la photo, on a des très beaux plans dans ce film. Mais c'est au niveau du casting que le film excelle le plus. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu Nicolas Cage dans un tel rô Sheridan confirme avec Mud qu'il a un talent immense et on découvre aussi Gary Poulter vraiment bluffant dans son rôle de vieux père ivrogne et violent. Les films qui traitent de la misère que certains américains connaissent sont à la mode en ce moment, et celui là est bien un des plus réussis. Vraiment touchant au fond, je le conseille fortement.
Un bon film, certes pas marquant, mais qui permet de passer un bon moment de cinéma. J'ai beaucoup pensé à Prisoners en voyant ce film, dans sa photographie et sa réalisation très naturaliste, sauf que l'on est ici dans une ambiance sudistes. Le film vaut surtout pour son duo d'acteurs, Tye Sheridan, qui joue très très bien, et Nicolas Cage qui signe un come-back remarqué. et pourtant je déteste cet acteur, et surtout les films dans lesquels il joue ces dernières années. Mais là, il inonde l'écran, jouant à merveille le personnage de Joe, ancien taulard, apprécié de tous et pourtant au bord de la rupture pendant 2h. C'est pas exaltant, le rythme est très lent, sans être un chef d'oeuvre c'est déjà un bon film, bien foutu, et c'est déjà pas mal !
Alors qu’il s’était perdu avec des comédies plus que discutables ("Délire Express", "Baby-Sitter Malgré Lui", "Votre Majesté"), David Gordon Green décide de revenir à ses premiers amours ("L’ Autre Rive", "George Washington", "Snow Angels") en nous livrant de nouveau un drame âpre, sombre et nihiliste dans lequel Joe, un ex-taulard brûlé vif (au sens figuré of course !) se reconstruisant en entrepreneur va prendre sous son aile un jeune garçon qui subit sans cesse la violence d’un père alcoolique... Sans jamais tomber dans le pathos le plus vulgaire malgré la situation du jeunot, Green nous dévoile sans concession à l’écran la force de son film : les personnages et les acteurs. Entre un Joe meurtri, rageur et touchant à la fois interprété par un Nicolas Cage magistral qui nous présente un homme recherchant la rédemption en sachant qu’il a peu de chance de la recevoir (un peu comme lui, qui a depuis "Ghost Rider" bien flingué sa carrière et son image !) ; un Gary déchiré entre son devoir de protéger sa mère et sa sœur, son désir d’épanouissement et ce père qui relève plus d’un tortionnaire que d’un protecteur (bravo au jeune Tye Sheridan qui évolue virtuosement entre sobriété et accès de rage !) ; et un père alcoolique, branleur fini dont l’addiction ne fait que le transformer de plus en plus en une ordure inhumaine détestable au plus haut point (là aussi, chapeau à l’inconnu Gary Poulter qui est criant de vérité !). Cette sainte trinité au cœur du film est le noyau central d’un microcosme autour duquel gravite d’autres personnages (les putes, les flics, les salauds qui en veulent à Joe, le pitbull) et dont les diverses rencontres vont engendrer ce terrible big bang qu’est la séquence finale. Dans la continuité d’un certain cinéma indé américain prônant le drame viscéral ("Paperboy", "Grand Torino", "Mud", "Les Brasiers de la Colère"), "Joe" est un film qui vous prend aux tripes tant par sa présentation noire des personnages et des situations que par son message optimiste. Enfin Nicolas Cage nous donne une performance digne de lui et digne d’un oscar ou un golden globe, en espérant qu’il continuera sur cette lancée (même si c’est déjà compromis en sachant qu’il va bientôt tourner "Benjamin Gates 3" !). J’ai hâte aussi de voir les prochaines prestations de Tye Sheridan dont le duo destructeur père/fils avec Gary Poulter (qui est malheureusement décédé depuis, paix à son âme…) fonctionne terriblement !
Enfin le retour de Nicolas Cage avec un très bon film ! Il est entouré par d'excellents d'acteurs, le tout dans un décor de sud profond des états unis. Une film très bien réalisé avec une rare intensité.
Une mauvaise réalisation : de nombreux faux-raccord de tous genres, un cumul raté de plans sur plans, une mauvaise caméra épaule, des bandes de stabilisation des plans de toute la séquence de mi-film qui ressortent, un cadre souvent brouillon. Un point positif à ce niveau : la direction d'acteur qui est plutôt réussie. Pas de logique entre les plans épaule et les plans à peu près fixe ou à travelling. Une déception donc, d'autant plus grande si l'on pousse la comparaison jusqu'au niveau de MUD dont la qualité est d'un tout autre niveau. Déçu par ce long-métrage sur ces quelques points techniques...