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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 juillet 2014
Un film en apparence très simple enfermé par une unité de lieu et d'action et par une intrigue a priori assez pauvre, mais qui se révèle rapidement d'une intelligence et d'une finesse rares, à l'image de ce lac qui sous ses airs de tranquillité incarnée est pourtant le gardien de lourds secrets. Le film est une interrogation ouverte sur le mystère des sentiments humains et des ressorts qui motivent nos choix. Mais pas seulement. C'est aussi une rêverie beaucoup plus passive, spectatrice, amorphe, comme atrophiée par la torpeur de ces journées sur les galets brûlants de soleil chaud. Et en tant que spectateurs justement, on s'attache très vite à ce ballet un peu bizarre, routinier à l'excès (le manège des voitures et des regards qui se croisent est très puissant), exclusivement masculin (aucune présence physique féminine ne vient troubler ces jeux de désir et, oui aussi, de tendresse entre hommes) mais surtout terriblement humain; et chaque homme qui se trouve là, pour draguer, pour mater ou juste pour ne pas être seul, est plus qu'un second rôle sur ce théâtre ensablé, car chaque homme est précisément l'inconnu du lac de quelqu'un d'autre. Au final, qu'est ce qui se passe vraiment dans ce film? Est ce une histoire d'amour homo ou une enquête policière? Ou peut être même un documentaire nature? Car la nature est absolument centrale et son utilisation par Guiraudie prouve l'étendue de sa subtilité; la photographie est très belle, très pure mais surtout toujours pleine de sens. Et tout devient symbole (de l'ombre risiblement dangereuse du silure à ce bois où l'on croit être caché mais où tout le monde nous voit), et tous les éléments de cette nature-décor deviennent des clés d'entrée vers ce qui intéresse vraiment Guiraudie : la complexité de la nature humaine.
La plus puissante des images de ce film est peut être celle de ce lac, le véritable héros par sa formidable ambivalence, dont la surface se trouble au passage du vent, avant de redevenir lisse quelques secondes plus tard, comme si rien ne s'était passé. Oui mais, il s'est bien passé quelque chose.
Je ne comprends pas comment un film aussi vide peut avoir les louanges de la presse. Ce n'est pas un polard, ce n'est pas une comedie, ni unbon film de cul. Je ne donne jamais mon avis sur un film mais là c'est tellement pitoyable. Est-ce parce que ce sont des homos que Paris s'emballe ? En province quand on va au cinéma on aime bien voir des acteurs, suivre une histoire, ecouter des dialogues.
Où est l'intérêt de cette histoire dont l'intrigue tient en deux lignes, dont les rebondissements sont cousus de fils blancs, et dont le dénouement n'en est même pas un ? Comment les critiques peuvent décemment noter ce film 4,2/5 ? C'est du snobisme pur et dur.
Un film radicalement intéressant, cinématographique et moderne.
Tout se passe entre une plage, un parking et un sous bois. Trois espaces et pas plus. Pas plus d'espace n'est représenté à l'écran et pourtant tout le monde autour existe, se comprend, s'imagine, sans jamais que le réalisateur ne nous montre une seul image extérieur à ces trois espaces. L'histoire se passe là. L'air se raréfie ici. La tension du désir et de la peur se déroule dans ces lieux. C'est simple, on y croit. Le film n'a aucun effet spécial, tout est filmé en lumière naturelle. Les corps sont ceux d'hommes. Tous sont souvent nus, et ça ne change rien. Les scènes dans les bois sont hyper subtile et montrent des scènes de sexe sans concession, touchante, déroutante.
J'étais assez curieux de savoir ce que c'était que cet "Inconnu du lac" après le scandale fellationnaire provoqué il y a environ un an à Versailles et Saint-Cloud par des parents qui visiblement ne savent pas ou feignent de ne pas savoir que leurs chérubins sont très au courant sur ce genre de choses. Après vision, le scandale de l'affiche est nettement plus intéressant que le film lui-même... Bon on est au bord d'un lac, et on y restera au bord de ce lac et dans ses alentours ; bon là jusqu'ici ça va et c'est même une petite originalité. Mais en dehors de cela, on voit des homosexuels échanger des paroles sans intérêt, baiser et cela pendant plus d'une heure et demie sur un rythme lambinard. Le réalisateur met bien une intrigue criminelle pour essayer de faire croire qu'il y a un scénario... Et pour compléter le tout, on a aussi le droit à des personnages sans charisme et à une des fins les plus stupides de tous les temps. Donc "L'Inconnu du lac" ou quand un scandale autour d'un film est beaucoup plus intéressant que le film lui-même.
Guiraudie nous amuse bien avec ses pédés et ses mecs qui se branlent dans la nature. Après dix minutes, on s'ennuie quand même beaucoup. L'inspecteur est en carton, et il ne se passe pas grand chose au-dessus de la ceinture.
En voilà un film singulier! D'Alain Guiraudie, j'avais seulement vu le sympathique et homophile "Roi de l'évasion", mais je n'avais donc pas de souci avec la dimension gay. Heureusement d'ailleurs, car de ce côté-là Guiraudie passe la vitesse supérieure, avec scènes explicites à gogo et éjaculation filmée en gros plan... Mais on ne peut pas en bon hétéro s'extasier comme moi sur "La vie d'Adèle" et se refermer sur ses préjugés quand il s'agit d'homosexualité masculine. Mais "L'inconnu du lac" (2013) est avant tout, sur fond de thriller naturaliste, une réflexion sur le lien entre désir sexuel et pulsion morbide. Une idée qui peut surprendre, voire choquer, et c'est pour ça qu'il faut voir ce film, à la fois bien construit, et magnifiquement filmé dans des décors naturels splendides : jeu sur les lumières naturelles (en fonction du moment de la journée), nature magnifiée, travail sur le son (ah, le vent dans les branches qui s'amplifie, annonce d'un drame imminent). Le lac, la plage, les bois, le parking : schéma immuable et redondant qui rebute un peu, mais qui fait partie intégrante du charme étonnant de "L'inconnu du lac", de même que son dénouement ambigu et frustrant... A noter que les acteurs, tous des inconnus, semblent tout à fait crédibles, à tel point que Pierre Deladonchamp a obtenu le César du meilleur espoir masculin.
Beau cadre, bonne histoire, mais la franchouillardise atteint ici des sommets. On se croit dans les années 80, à regarder vivre des beaufs 100 % tricolores (le fait qu'ils soient homosexuels n'y change rien), et la manière de filmer les personnages, au ras des pâquerettes, sans aucune dramatisation, empêche ce film d'être artistique. On a l'impression de regarder une version gay et policière des Bronzés à la plage. En outre, que vient faire la pornographie dans cette histoire ? On se prend à rêver, au vu d'un tel ratage, au même film réalisé par les Britanniques ou les Américains, maîtres de l'élégance, de l'onirisme et du suspense.
Excellent trio d'acteurs. Un huit clos en pleine air séduisant à première abord mais qui se transforme en thriller sans pitié. Un scénario très bien écrit, le film est mené d'une main de maitre par Guiraudie. C'est amusant, parfois romantique, parfois dérangeant, même dégoutant, ou voir parfois effrayant. Tout fonctionne. Qu'il aime ou qu'il déteste, le spectateur ne reste pas insensible pendant et après ce film. Well done!
Nous sommes réellement plongé dans un univers ou l’étreinte est totalement décomplexée mais le spectateur s'adapte pourtant à ce lieu, les raisons sont multiples: Superbe photographie, ces plans descriptifs posés, lumineux ou en clair obscur nous font rentrer dans ce lieu; Les rôles sont tous en demi-teintes, sans caricature; le fait qu'il n'y a pas de musique rend cela encore plus réel. Ce film mélange les genres. Du beau cinéma.
Un film choc entre, sentiment, intrigue policière, homosexualité, ce huit clos est extrêmement bien filmé autour de ce lac magnifique. Dommage que le scénario soit assez minimaliste et que les scènes de sexe cru soient si présentes le long du film.
Devant autant de critiques positives, je suis obligée de transmettre la mienne, car j'ai bien regardé ce film et je cherche toujours l'intérêt de celui-ci!? C'est lent, c'est redondant, c'est sexuel mais non passionnel. Beaucoup de "pourquoi?" et très peu de réponses, pas de musiques, pas de dialogues. C'est "théoriquement" angoissant, j'ai eu surtout l'angoisse du décrochage massif de mâchoire; jusqu'à la fin qui comme l'ensemble est incompréhensible, et incompréhensible comme les éloges!