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Cinephille
155 abonnés
627 critiques
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3,5
Publiée le 12 juin 2013
Alors ce Guiraudie encensé par la critique ? Sensiblement différent des précédents à plusieurs titres. Tout d'abord en ce qu'il aborde frontalement l'homosexualité et la passion. Le personnage d'Henri est le seul qui rappelle ce qui dans les films précédents avait trait aux hétérosexuels et à l'homosexualité présentée comme un type d'amour parmi d'autres. Là nous sommes dans un lieu de drague où les sentiments sont quais absents et où les corps se donnent du plaisir. Certains scènes sont parfaitement explicites. Ensuite ce film est plus classique que les autres. Il s'agit d'un thriller, d'un tueur charismatique aux mobiles mystérieux. Et à cet égard le film fonctionne bien car on est suspendu au sort des différents protagonistes. Qui dit classicisme dit moins de fantaisie. Et c'est ce que je regrette car j'aime énormément la fantaisie de Guiraudie. Là elle réside essentiellement dans les dialogues avec beaucoup de double-sens amusants. Enfin, ce film est le plus abouti de la filmographie de Guiraudie. La mise en scène et la photo sont d'un excellent niveau, tout comme le jeu des acteurs. Si donc on aime le suspense et si on n'est pas choqué par les scènes de sexe alors on passera un excellent moment.
Injustement rattaché au "cinéma gay", Alain Guiraudie est pourtant inclassable. Sa loufoquerie, ses histoires mêlant sexe, politique et poésie sur fond de France profonde valent toutes le détour. Après le film social ou la légende moyennageuse, il s'attaque cette fois au genre thriller. Le pitch : un meurtre a lieu près d'un endroit où se retrouvent des homosexuels pour draguer. Mais attention, ce n'est pas dans l'enquête que réside l'intérêt du film. On connaît en effet l'identité de l'assassin d'entrée de jeu mais on ne saura rien de ses motivations, laissant planer l'ombre d'un sadique homophobe séduisant ses victimes avant de les éliminer. Ce qui, en ces temps frigides et troublés, aurait déjà de quoi susciter le débat. Mais au-delà de ses scènes très crues, la beauté du film se retrouve surtout dans la manière de croquer cette galerie de personnages, ce microcosme de la drague gay confondu ici dans un univers de conte où la féérie, l'angoisse, la jouissance et l'horreur valsent et s'entremêlent. Le temps s'étire parfois en longueur, unité de lieu oblige, mais en fait il s'agit plus de langueur que de longueur. L'eau, le soleil, le vent dans les arbres, l'amour, la passion, la mort : il y a là une vraie poésie de la nature, pas très éloignée de "La nuit du chasseur". Et à l'image de Mitchum, on verrait bien cet inconnu du lac draguer avec un LOVE inscrit sur les phalanges gauches et un HATE sur les phalanges droites
Pour les spectateurs dont le cinéma est synonyme de Block-buster et de comédies potaches, bien sur, c'est un choc. Pour les amoureux de l'art et de la culture, c'est une expérience ! Un film vif comme un sceau d'eau froide en pleine figure, un décors magnifique au service d'une ambiance digne de Hitchcock : vous en sortirez changés... et longtemps après, le sourire de l'inconnu du Lac vous accompagnera encore dans vos pensées.
Comment va-t-on réagir lorsqu'un réalisateur dont on a aimé les films précédents pour leur humour, leur légèreté et leur côté foutraque décide de se prendre au sérieux et de s'attaquer frontalement au sujet qui lui a toujours tenu à cœur, l'homosexualité, en mélangeant tentative de thriller et forme quasiment documentaire, en abandonnant sa pratique précédente qui consistait à créer et à présenter un monde fantaisiste, proche de ses propres désirs ? La réponse ? "Pas très bien" ! Manifestement, Alain Guiraudie, dont le cinéma non formaté avait le charme d'une certaine naïveté, semble avoir du mal à s'installer dans une forme narrative plus classique. Son film précédent, "Le roi de l'évasion", qui avait déjà fait la moitié du parcours dans cette direction, était beaucoup plus réussi.
très mauvais, scénario bâclé acteur peu crédibles ( à éviter ) quand on pense qu'il a été bien accueilli à Cannes on se demande vraiment ce que vaut ce festival ?
Une grande blague qui aurait mieux fait d'être courte, ou oubliée. Il est une grande interrogation, celle de savoir comment les critiques peuvent pondre des papiers aussi élogieux. Ce film est censé montrer l'amour passion ? Il n'y a rien. Des "bi..s" qui entrent dans le cadrage laidement. Pas de charnel, de corps à corps, d'eau sur les peaux, ni de chaleur, d'ailleurs on voit que tout le monde se les caille. Des plans d'éja...ation et une bouche sur un sexe à se tordre de rire. Qu'est-ce que ça vient faire là ? Oui bien sûr, une interdiction de moins de 16 fait évidemment de la pub. Une vision du sexe d'un homosexuel dépassé. Un montage sans tempo. Oui le lent est un tempo, ça se met aussi en scène. La bêtise de la simulation de l'orgasme. Un montage des corps dramatique. (ah non, pas "drama"tique... Dommage) Un jeu mou, inerte, qui atteint ses limites sur des yeux grands ouverts pour aller chercher les larmes !!! Un Christophe Paou d'une mollesse effroyable.
Un cinq étoiles pour Henri. Son jeu, sa prestance. Sa beauté. C'est le seul charnel, le seul qui entre dans le cadre. Le seul qui raconte quelque chose. Henri, tu méritais un film.
quelle grosse mer*e ce film ! on dirait un vieux téléfilm érotique gay des années 70 ! acteurs mauvais et histoire des plus débiles !!! on appelle pas ça un film mais plus un faux reportage ! des dialogues bêtes à bouffer du foin ! le milieu gay n'est pas du tout comme ce navet veut le faire croire ! à éviter !
A Cannes, peu de films firent autant parler d'eux que L'inconnu du lac, d'Alain Guiraudie, présenté dans la section Un certain regard et récompensé par le prix de la mise en scène.
Le sujet comme le traitement donnaient tous deux naissance à de nombreuses rumeurs : relations homosexuelles explicites (avec doublure porno), thriller et assassin en série, monstre lacustre de 10 mètres de long.
Il est amusant de constater que tout cela est en partie vrai, mais ne rend pas du tout... la suite ici :
Une quête de sexe et d'éternité au bord d'un lac, qui trace les contours d'une utopie (soleil, nudité, simplicité de la rencontre sexuelle) avant de s'assombrir dans un dernier quart d'heure inattendu et inoubliable: le beau lac bleu révèle alors aux trois personnages leur peur monstrueuse de l'abandon et on perçoit le film autrement, on l'appréhende depuis cette noirceur cachée depuis le début dans l'ombre des bois où l'on jouit. On s'aperçoit alors que L'Inconnu du lac nous renvoie à des questions essentielles: la jouissance nous donne-t-elle l'éternité? Que se passe-t-il quand on n'éprouve plus l'amour de quelqu'un? Ces questions surgissent dans l'appel final du personnage, dans un lyrisme presque sauvage, ce qui est presque miraculeux dans le morne cinéma français actuel. Malgré quelques réserves sur certains aspects du film, on a envie de l'aimer presque totalement et le défendre avec enthousiasme. Voir ma critique complète sur mon blog
Pour son 4ème long-métrage, Guiraudie réalise le sans-faute. A force de creuser inlassablement son sillon depuis 25 ans, il parvient à l'épure et atteint l'universalité. Ce qui frappe en premier lieu c'est la rigueur du style, la beauté plastique et structurelle du film. Un lac pour seul décor, des naturistes homosexuels qui se toisent, se touchent, s'étreignent. Mais la tension est installée dès le premier plan, et elle tient de bout en bout. Sans effet, sans moyens, par le simple choix de ses cadres et la précision de son écriture et de son montage, Guiraudie s'élève à la hauteur d'Hitchcock - car son film est un thriller. Mais bien plus que ça aussi. Une étude de mœurs, une comédie souvent (la drôlerie fait partie des qualités récurrentes du cinéaste), une tragédie ambivalente finalement, à des années-lumières du film communautariste. Un vrai bonheur de spectateur. Quel contraste avec le fade, long et artificiel brouillon d'Abdelatif Kechiche, pourtant couronné par la palme cette année ! Le cinéma français aurait beaucoup gagné si "La vie d'Adèle" avait été relégué dans la sélection "Un certain regard". Guiraudie méritait de concourir pour la récompense suprême, il ne l'aurait pas volée. Mention spéciale aux acteurs, tous plus justes et bouleversants les uns que les autres. Du grand art.
Personnellement je n'ai pas vu le même film que la presse! Une certaine critique écrivait "Popol à la plage". Si ce n'était que çà mais non seulement il faut se farcir les dialogues scabreux mal écrits et mal joués! On pourrait en rire mais on préfère aller se noyer bien au fond du lac! heureusement ce n'est que du " cinéma". les guillemets sont importantes
Je m'attendais à beaucoup mieux mais il n'est pas aussi mauvais qu'on pouvait risquer d'imaginer... Premièrement, j'avais l'impression de valser entre un film érotique et un policier. Ensuite j'ai adoré l'endroit, le pôle qui attire les hommes, des rencontres, des lieux de drague. On retrouve plusieurs les mêmes plans, à quelques différences près, pour montrer que les évènements ont un côté répétitif. Ensuite, les acteurs principaux qui sont dans le film Franck et Michel, ont une relation assez spéciale. L'un sachant que l'autre a commis un meurtre mais qui pourtant reste en liaison et essaye tant bien que mal de cacher son jeu. Oui c'est intéressant, mais durant 1h37... Un peu lent, mais jamais barbant, des scènes réalistes, aucun mélo, on fonce dans le sujet. En plus les acteurs sont beaux, ce qui es un petit plus non négligeable. Les plans fixes, font penser aux fond d'écran Windows avec une scène en premier plan qui casse la beauté lisse du paysage. Finalement, il ne se passe pas grand chose dans ce film, mais reste un bon film d'ambiance mystérieuse. Mais on retrouve une vraie sincérité perdue dans la plupart des films actuels! Et ayant lu un commentaire, le désire est une sensation dangereuse!