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    L'inconnu du lac
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    329 critiques spectateurs

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    gjolivier1982
    gjolivier1982

    64 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Certes L'inconnu du lac est un film très cru et les âmes sensibles devraient s'abstenir. Cette réserve mise a part, ce film est véritablement étonnant. J'hésiterais encore un peu avant de le mettre dans la case chef d'œuvre comme certains critiques mais c'est une œuvre tout a fait remarquable qui dépasse très largement le cadre de film pour public gay. Le film est assez splendide d'un point de vue esthétique, l'utilisation des plans en contre-jour et le travail sur la lumière sont véritablement sublimes. C'est avant tout une œuvre simple et plutôt très intelligente qui parle de désir et de mort sous un mode suspense. Un peu a la façon d'Hitchcock, le réalisateur est assez malin pour déplacer le suspense pour en faire quelque chose de beaucoup plus intéressant et viscéral. En effet on connait l'identité du tueur très rapidement, le suspense (psychologique) est ailleurs... La réponse est donnée dans une scène finale assez remarquable après un climax épatant. A découvrir!
    Robin M
    Robin M

    71 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juin 2013
    Alain Guiraudie livre avec L’Inconnu du Lac le conte qu’il manquait au cinéma français. C’est par ce charme, cette dialectique enfantine, que son œuvre marque le spectateur qui se laisse presque naïvement plonger dans cette relecture des codes du conte. « L’Inconnu », c’est ce qui est extérieur au lac : lieu unique à la manière des tragédies grecques. L’Inconnu du lac ne s’inscrit dans aucune géographie, dans aucune vision politique ou idéologique. Les personnages ne s’expliquent et n’axent leur comportement qu’en fonction de ce lieu et de l’intrigue qui s’y dessine progressivement à travers la valse des voitures. Le superflues des vies, des métiers et des situations préalablement effacé permet à l’œuvre de Guiraudie d’atteindre une douceur et de focaliser le spectateur sur ce monde diurne ou nocturne qui peuple le lac.

    Du conte, Alain Guiraudie garde la dualité de la forêt, aussi bien lieu d’attraction que de danger. Côté face, l’excitation et la fascination d’un lieu caché dans lequel les hommes errent, presque de manière surnaturelle, pour assouvir leur bestialité charnelle. Côté pile, le danger morbide avec le monstre prédateur (Michel) qui rôde autour des proies. La forêt, comme le lac, dispose ainsi d’une aura séduisant mais morbide que le réalisateur unit habilement filmant de manière identique les ébats sexuels et la mise à mort. La nature, chez Guiraudie, est un personnage à part entière qui suit les âmes humaines. La lumière est maîtresse dans L’Inconnu du Lac. Le monde diurne et nocturne s’oppose. Ainsi le crépuscule devient un moment clé où les masques tombent. La nuit pour Franck signifie la fin d’une journée d’idylle et de sa relation puisque Michel n’est envisagé que par le lac et le jour ; pour Michel, c’est le réveil de ses instincts et de sa brutalité. C’est dans la pénombre que se joue le film et que le drame survient.

    La nature se quadrille alors par des frontières factices. D’abord celle du lac qui sépare ce monde érotique et enchanteur de la « normalité » des vacances familiales et dont Henri fait le lien. Puis, la limite visible et palpable du bois faisant tomber aussi bien les masques que les vêtements. A cela s’ajoute les frontières de convention humaine : celle faîte par Henri qui s’exile loin du « lieu de drague », ou encore celle du copain de Eric avec les buissons séparant les hommes volages des couples libertins. Les personnages hissent ainsi eux-mêmes des limites et des conventions dans un lieu qui pourtant en était dépourvues. En découle alors une vision pour les personnages d’un bien et d’un mal malléable à merci et répondant seulement aux envies de l’instant. C’est de ces limites qu’Alain Guiraudie tire également la partie sarcastique et humoristique de son film par le biais des décalages et des confrontations entre les différentes sphères de pensées qui s’y créent.

    L’Inconnu du Lac fonctionne également autour d’un trio de personnages rappelant les contes. Franck est le protagoniste naïf et sentimental (le seul finalement à parler d’amour ou à y croire) qui amène le spectateur dans l’histoire. Une histoire qui sera conté que par son biais, Alain Guiraudie ne se sépare jamais de son personnage principal même lors de la noyade de l’amant de Michel. Ce n’est que de derrière les buissons que le long plan séquence saisissant se déroule, et donc de Franck. La question bien/mal s’axe par le personnage enivrant de Michel, sorte de Barbe-bleue homosexuel, qui séduit et amène Franck dans le mensonge, le déni. S’oppose alors Henri, personnage moral et docile qui tente de se faire une place d’acolyte et qui n’y parviendra que par un ultime sacrifice.

    Alain Guiraudie se rapproche, dans le traitement de la passion amoureuse, paradoxalement d’un réalisme cru. L’Inconnu du Lac se fiche de la séparation arbitraire et bien-pensante entre une passion charnelle et une passion platonique devenu le symbole d’un romantisme de papier glacé au cinéma. Plus d’ « amour-amitié » comme il la nomme, mais l’apparition (enfin) d’une passion humaine et finalement également sexuelle. L’Inconnu du Lac ne livre pas une sexualité gratuite ou outrancière mais montre la passion charnelle de deux hommes répondant aussi bien par leur corps que par leur parole à ce qui les dévore.

    L’Inconnu du Lac est une œuvre au charme fou qui subjugue et qui entraîne le spectateur dans un monde réel mais peuplé de légende (silure) et conte. Alain Guiraudie livre un long-métrage réussi qui divertit à la manière de ses voitures sur le parking dont le spectateur tente de trouver les propriétaires se posant à son tour la question : « Michel sera-t-il là ? ».
    leoufdefilm1
    leoufdefilm1

    18 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2013
    Quoi de plus bandant dans la vie qu'un beau film qui allie l'aspect charnel et platonique de l'amour.
    Bref, à classé dans les chefs d'oeuvres.
    saxoman
    saxoman

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2013
    Film très intense ; étonnante et magnifique interprétation de nos deux protagonistes (qui ne sont pas homo dans la vie !). Personnages d'Henri et de l'inspecteur interprétés avec justesse et brio.
    Dommage que la fin nous laisse... sur notre faim !
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 juin 2013
    Un film qui aurait très bien pu servir de documentaire sur la drague Gay, tant le scénario et dialogues sont maigres et les acteurs peu convaincants. La soit disante énigme policière semble anecdotique et secondaire. Seul intérèt minime de ce film, est de pouvoir se rincer l'oeil durant 1H30 en voyant des mecs a poils du début à la fin. C'est dire l'intérèt!!!!!!!
    Penda K
    Penda K

    65 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2017
    L'inconnu du lac : le bel au bois dormant
    Film vu mercredi 12 juin 2013 à a la séance de 20h40 à l’UGC Ciné des Halles – Paris
    Penda Traoré
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    L’homme est un prédateur, un chasseur. Le film l'illustre parfaitement, jusqu'à dans son décor de forêt et de lac. Il s’agit de la drague homosexuelle : une véritable chasse à l’homme est lancée chaque jour jusqu’à la tombé de la nuit. Ne compte que l’engloutissement de la proie, l’assouvissement de son désir. "Une drôle de façon de vous aimer." dira l’inspecteur de police (l’unique élément extérieur, l’élément policé)... La proie consommée, on disparaît pour réapparaître le lendemain. La mise en scène de cette chasse est construite comme un rituel immuable qui sera perturbé par un chasseur non respectueux du rite.
    mielik
    mielik

    13 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2013
    On peut se demander durant tout le film: qui est-donc l'inconnu du lac? Très belles interprétations pour ce film calme mais angoissant, j'y retrouverais presque un rythme hitchcockien. A voir!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Aucun intérêt !! C'est long long long long long long et vide vide vide vide vide! Un seul décors: le lac avec des scènes similaires qui se répètent encore encore encore et encore ! Insupportable !! De qui se moque t-on sincèrement ? Chef d'œuvre ?? Non mais vous vous moquez du monde ???? Comment le CNC peut il participer à l'élaboration de ce genre de m..... invraisemblable et consternante!! Filmer le périph parisien pendant une heure aurait été plus intéressant. C'est du foutage de gueule !!!! Ne perdez ni votre temps ni votre argent!
    Bigcinefeel
    Bigcinefeel

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Très très très beau film. Certains instants sont même magiques. L'interprétation des comédiens est exceptionnelle. Particulièrement, le rôle de Michel que j'ai trouvé extrêmement juste!!
    Et c'est tellement différent de ce qu'on voit en ce moment au cinéma!!!
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Précédé d'un excellent accueil à Cannes et de ridicules polémiques à propos d'une affiche qui heurterait les âmes sensibles, le quatrième long-métrage du réalisateur aveyronnais est bien un pur et objet de cinéma précieux qui croit en la force de son art. Un art magnifiquement servi par la format du cinémascope, un travail remarquable sur la lumière, la photographie, la bande-son composée de bruits naturels (le clapotis du lac, le vent dans les arbres, les déplacements dans les fourrés, les étreintes des corps) dont toute musique est aussi bannie. Dans ce qui ressemble à un éden terrestre et lacustre, un lac entouré de forêts dont les rives caillouteuses sont destinées au naturisme et à la drague homo, tout concourt à l'expression et à la satisfaction du désir sexuel.

    Nus, ces hommes que rien n'éloigne de leur objectif (aucune distraction commerciale autour du lac, aucune occupation à part bronzer, se baigner, draguer et baiser) se rapprochent donc de manière organique de l'essence même de la vie. L'attirance physique fonde d'évidence la relation amoureuse et son extinction, souhaitée ou subie, la détruit aussitôt. C'est la première fois que le réalisateur de Pas de repos pour les braves aborde aussi directe et frontale l'homosexualité et ses codes, non pour les singulariser, mais au contraire pour les normaliser. S'exposant lui-même d'entrée complètement nu en livrant à la caméra les parties les plus intimes de son anatomie, Alain Guiraudie ne joue pas les bravaches, mais revendique le même esprit libertaire et picaresque qui a présidé à l'ensemble de son œuvre.

    Il filme avec autant de tendresse et de soin les corps jeunes ou vieux, resplendissants de force et de santé ou déjà marqués par les ravages du vieillissement. Centré sur trois lieux (le parking où l'arrivée quotidienne des voitures marque le début de chaque nouvelle séquence, le lac et son rivage, les bosquets qui abritent les ébats), le film prend peu à peu les allures d'un thriller lorsqu'un corps est découvert sur les berges. Mort certes réelle, mais aussi symbolique d'un amour qui viserait l'habitude et la répétition et qui s'éteindrait dans la foulée. Qu'elle prenne une direction fantastique ou allégorique, qu'elle se dégage peu à peu du réel, la voie du maintien du désir vif et renouvelé est celle que foule Alain Guiraudie, pour notre plus grand bonheur. Celui de découvrir un objet véritablement unique, audacieux mais jamais vulgaire ou choquant, toujours sensoriel. Un huis-clos en pleine nature, élégiaque et philosophique, qui brasse modestement les thèmes éternels de l'amour, le désir, la vie et la mort.
    ffred
    ffred

    1 704 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    A première vue le nouveau film d'Alain Giraudie (Le roi de l'évasion) peut paraître très simple et très futile. Un lieu de rencontre homo près d'un lac, des garçons qui nagent, bronzent, se croisent, se draguent et baisent dans les fourrés...Rien de bien original donc de prime abord, mais cela est vraiment très bien rendu. Petit à petit, le film glisse vers quelque chose de beaucoup plus...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 juin 2013
    Très loin du chef-d'œuvre annoncé... Personnages très schématique... Le peu de fiction est bancal, le rythme inexistant et des dialogues un peu lourdingues dans leur volonté de dire des choses importantes l'air de rien... Ça devient gênant lorsque l'inspecteur apparaît... On pense au pire de Dumont...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Une critique, un hommage.... Un milieu gay décrit avec une vérité qui fait autant mal que rire. Un réalisme qui effraye autant qu'il excite. Des scènes crues et montrant ce qu'est le milieu gay, ce film nous prouve la facilité que l'on a d'effacer le drame, de le mettre de côté pour mettre le sexe en avant. Des acteurs qui ne resteront pas gravé mais une véracité qui elle risque de durer longtemps. Un amour qui marque effraie mais dont on ne peut se passer. Un film qui laisse sans voix par sa réalisation mineure et son réalisme crue.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    bon c'est quand même un film pour"spectateurs avertis" comme on dit . Mais c'est un vrai chef d'oeuvre dans le genre, mélangeant sexe pur, sentiments et suspense, avec toujours la même unité de lieux : le superbe lac. Et les acteurs sont trés naturels et convainquants. Donc bravo à ce type de cinéma qui a le mérite d'exister !
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