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islander29
877 abonnés
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4,0
Publiée le 27 décembre 2012
J'avais trouvé assez moyen "la fenêtre", à peine meilleur "Le chemin de San Diego" sur la statue de Maradona....Je trouve qu'avec ce film Carlos Sorin reprend l'humanité qui caractérise "Historias minimas" et "Bonbon el perro".... Le seul petit reproche c'est qu'il n'ose plus l'esthétisme qui faisait de historias minimas un bijou de sensibilité.....Esthétisme de la photo, de la musique, on a l'impression au début du film que cela va se produire mais hélas il la délaisse ensuite pour un cinéma s'attachant davantage au fond qu'à la forme.... Passé ce petit reproche, l'émotion du film gagne son pari....On s'attache au personnage principal, à ses contradictions et à un passé que le spectateur peut juger mystérieux quand on entend certains propos de la fille du héros ( Victoria Almeida ?).... Toujours dans la simplicité de l'instant et de l'action, le film nous fait suivre quelques jours en patagonie d'un quinquagénaire qui décide de pêcher le requin en allant voir sa fille..... Pourquoi ? le film ne le dit pas mais il nous dit de saisir l'intant, de le vivre, car la vie est imprévisible.....Les personnages secondaires du film apporte aussi de la tendresse au propos du réalisateur.....J'ai aimé.....
Un film bourré d'humanité qui malgré sa simplicité apparente s'avère d'une grande et belle complexité. L'acteur principal est étonnant de justesse et la musique sublime. Tout comme les paysages de Patagonie. On retrouve dans ce " Jours de pêche" tous les ingrédients qui ont fait le charme des premiers films de Sorin, "Historias Minimas" et "Bombom El Perro". A nouveau un très beau voyage.
si on n'a pas éprouvé le sentiment de perplexité depuis quelque temps... Film minimaliste, qui affleure son sujet, à fleur de peau (mais la profondeur, n'est-ce pas la peau ?...). Des gens se rencontrent dans un genre de désert patagonien le long d'une route peu fréquentée, tapent le bout de gras dans un restoroute, autour de la boxe. L'un d'eux (le personage central) est coincé là, en panne d'essence, - c'est un vrp ex alcoolo en congé de son boulot. Il fait le plein, s'en va à son volant, il roule, choisit un motel, et devise moulinets avec un gros barbu. Enfin, il retrouve sa fille, sa famille, il était venu pour ça, entre autres. Le voilà qui achète une peluche pour le petit fils. Puis s'en retourne en mer, a le mal de mer, vomit, car ça secoue, on s'y croirait d'ailleurs. Il revoit sa fille, qui l'envoie paître au bout d'un moment sans qu'on sache réellement pourquoi, ça se passait pourtant pas mal... Il reluque la peluche, seul, le soir dans son motel, et retourne à la pêche, seul... c'est assez beau, et triste. La musiquette censée rehausser l'ensemble est moins passionnante. A noter : pas un pop corn dans la salle. (Pas négligeable.)
Une fois de plus, quel joli film dont nous fait cadeau l'argentin Carlos Sorin ! Après "Historias minimas", "Bombon, El perro", "le chemin de San Diego" et "La fenêtre", c'est de nouveau une histoire très simple traitée avec une sobriété exemplaire : l'histoire d'un quinquagénaire, ancien alcoolique, à ce titre rejeté par sa fille et qui essaye de se reconstruire et de reconstruire sa relation familiale. Un film tout en nuance, plein d'émotion, dans lequel rien n'est asséné : au contraire, beaucoup de choses ne sont que suggérées. Curiosité dans ce film : tous les lieux de tournage, au fin fond de la Patagonie, sont donnés avec beaucoup de précision. Même la société qui, dans le film, organise l'excursion de pêche au requin existe réellement à Puerto Deseado !
Paysages infinis, solitude ponctuée de rencontres, difficultés à communiquer… Carlos Sorín fait résonner toujours la même petite musique. Cela marchait très bien dans Historias mínimas et dans Bombón el perro ; cela marche moins dans Jours de pêche en Patagonie. D’abord parce que l’on commence à connaître le style du réalisateur. Et ici, il ne se renouvelle pas beaucoup. Pas un plan ou une situation qui ne fasse penser à un opus précédent de sa filmographie. Sorín fait ce qu’il sait faire. En moins bien, hélas. Tout est un peu court. La durée du film, le scénario… Le minimalisme a ses limites. À force d’abuser des non-dits, on finit par ne pas dire grand-chose. Le portrait des personnages, leur histoire personnelle et leurs relations ne sont pas assez développés. On effleure la relation père/fille et le thème de la rédemption ; les rencontres annexes ne sont pas non plus très abouties. Alors, certes, le film n’est pas désagréable, joliment filmé, correctement interprété (on peut quand même s’agacer des airs toujours gentils et contrits de l’acteur principal), mais il est mince. Jours de pêche en Patagonie est finalement assez caricatural, à la fois du cinéma de Carlos Sorín, mais aussi d’un certain cinéma latino-américain prisé dans les festivals.