Avec Délivre-nous du mal, Scott Derrickson n’en est pas à son premier coup d’essai, c’est à lui que l’on doit l’Exorcisme d’Emily Rose. Ce film est avant tout mélange entre polar et film d’exorcisme, avec tout les ingrédients nécessaires, un flic à la main lourde (Eric Bana), un prêtre à moitié défroqué (Edgar Ramirez) et un méchant diablotin (Sean Harris).
Film américain oblige, l’histoire commence au Moyen-Orient, par une bataille entre de valeureux GI’s et de méchants terroristes. Heureusement, les soldats américains, finissent par battre leurs ennemis, et découvrir, ce qui serait vraisemblablement leur cachette. Ils décident alors d’aller explorer la grotte, et là, c’est le drame… Ils étaient deux à rentrer, mais ressortent à trois… Les soldats en question finissent par rentrer à la maison, ramenant du même coup un petit clandestin pas vraiment sympathique qui n’aura de cesse de faire venir ses petits copains cornus.
Fini le spoil, pour le reste, je vous laisse aller voir le film, parce qu’en définitif, ce n’est pas un mauvais film. Bien sûr, le suspens n’est pas très développé et on apprend très rapidement ce qui se passent réellement (enfin pas si réel que ça pour un rationaliste comme moi) mais il y a un bon point. Après les Paranormal Activity et compagnie, on en avait un peu assez des bruits de portes et du planché qui craque. Dans ce film, bien sûr notre démon a l’esprit frappeur, mais sans que cela devienne récurrent.
Un petit point négatif quand même. On ne voit que trop bien se dessiner l’idéologie américaine dans ce film. Outre le début, montrant des combattants irakiens se cachant dans une grotte servant à invoquer les forces de l’enfer (forcément car s’opposer aux États-Unis, c’est être un suppôt des forces des ténèbres), la religion est omniprésente et la thèse paranormale s’impose ainsi très rapidement. Il serait bon que, de temps en temps, la raison prenne le pas sur l’irrationnel, mais cela ne sera pas pour cette fois et c’est encore Dieu qui vient à la rescousse de l’Amérique. Sortirons-nous un jour de ce schéma ?
Retrouvez nos autres critiques sur Une Graine dans un Pot :