Devant le cruel manque de (bons) films d'horreur ces derniers mois, je me languissais d'aller voir ce Délivre-nous du mal au cinéma. La bande-annonce semblait annoncer du bon en tout cas.
Verdict : Un bon moment malgré de gros clichés.
Après L'Exorcisme d'Emily Rose en 2005 et Sinister en 2012, Scott Derrickson, le réalisateur, nous revient plutôt en forme en 2014 avec un nouveau film d'horreur/épouvante.
Mais ce n'est pas qu'un simple film d'horreur et d'épouvante ! La force du film, selon moi, repose sur le fait que ce soit un film...trans-genre. Effectivement, il s'agit avant tout d'un thriller sombre et noir. L'histoire d'un policier, Sarchie, au passé assez flou et de son compagnon Butler, plutôt comique. Tout deux sillonnent les rues du Bronx suivant l'instinct de Sarchie pour dénicher de nouveaux troubles. Jusqu'au jour où ils tombent sur une série de faits étranges qui semblent connectés à une force invisible et malveillante. Le film tourne alors vers un véritable film d'épouvante et de possession alors que Sarchie s'associe à un prête douteux, Mendoza, pour éradiquer le mal.
Le film nous tient donc en haleine pendant deux bonnes heures. Il possède une bonne atmosphère angoissante et glauque. On notera également quelques jump scares bien placés ici et là qui en feront sursauter plus d'un !
Malheureusement, Scott Derrickson tombe, lui aussi, dans tous les clichés possibles et inimaginable du genre. C'est simple, on retrouve tout ce qui a fait le cinéma d'horreur et d'épouvante dans son film. Pire, la dernière partie du film ressemble à un remake de L'Exorcisme d'Emily Rose, son propre film ! L'effet de surprise tombe un peu à l'eau par moments mais ils sont quand même rattrapés par la musique, bruitages et suspens omniprésent.
De plus, on reste un peu désorienté à la fin du film. Le film semblait avoir de plus grandes aspirations et une certaine insatisfaction pourrait se faire ressentir. Le sentiment que la fin est un peu baclée et qu'il manque peut-être une conclusion en bonne et due forme.
Du côté des acteurs, Eric Bana, dans le rôle de Sarchie, porte à lui seul tout le film. Plutôt correct dans son rôle. L'autre tête d'affiche, Edgar Ramírez dans le rôle du prête Mendoza, brille moins, se contentant du minimum vital. Les autres sont plutôt anecdotiques.
En tout cas, si on compare ce Délivre-nous du mal à tous ces pseudo-films d'horreur tels que Paranormal Activity où autres films de found footage faits pour des adolescents (et par des adolescents aussi peut-être vu la qualité...), il se trouve tout de même dans le haut du panier à mon sens. Sachant qu'il est de plus en plus difficile de faire véritablement peur au cinéma (la peur étant finalement purement subjective), Délivre-nous du mal s'en tire plutôt bien.