Derniers Avis : Frank - Page 4

(...) Nouveau film de Lenny Abrahamson (What Richard Did), Frank est un hommage aux groupes marginaux qu’on a vus fleurir dans les années 70, ces artistes bidouilleurs toujours à la recherche d’une création originale, d’un nouveau son et qui, la plupart du temps, finissaient dans l’anonymat des incompris. Frank est un film britannique jusque dans son code génétique : l’humour et l’esprit transpirent la langue de Shakespeare, la sauce à la menthe et la musique pop. Frank est un petit OVNI du 7ème Art, un film aux parfums d’artisanat à la distribution prestigieuse et au scénario qui trouve son humour dans un culot monstre et une marginalité assumée (...)

Frank nous intrigue, nous fascine et nous enchante. Tout le long du film, nous le découvrons petit à petit grâce à l'arrivée d'un nouveau membre dans le groupe au style musical bien particulier. Son voyage initiatique nous fait ainsi réfléchir sur plusieurs thématiques telles que la créativité, l'identité, les limites de la maladie mentale (Quid de Clara?), et même les buzzs sociaux. Quelques longueurs se font parfois ressentir, mais la construction symétrique du film et le magnifique jeu des acteurs valent vraiment le coup d’œil. Michael Fassbender étend ainsi son répertoire et se rend incontournable.

Autour de Frank, leader génial et incontesté constamment affublé de son masque caractéristique, un groupe de musique alternative tente d'enregistrer un premier album et - pour certains - de s'ouvrir les portes du succès. Le film bénéficie d'une BO fort sympathique qui sort clairement des sentiers battus et qui berce sa réflexion sur la notion de talent, d'ambition et de créativité au sein d'un collectif. Malgré la prestation tout en expressivité de Michael Fassbender dans le rôle principal et une touche d'originalité, d'humour et de poésie, le film ne décolle pas réellement et m'a paru un peu terne : ne vous attendez pas à un feel-good movie, mais plutôt à une oeuvre plus personnelle.

Un film bizarre sur la musique alternative qui aurait pu me plaire s'il était moins tiré par les cheveux. Franchement pas convaincu

Jon, un jeune musicien toujours en quête d'inspiration et manquant légèrement de créativité se retrouve - complètement par hasard - à jouer du clavier dans Soronprfbs, un groupe de musique expérimentale menée par le déjanté et mystérieux Frank, un homme portant 24h/24 une fausse tête. Ensemble, ils vont s'exiler dans la campagne Irlandaise pour enregistrer leur album. Par où commencer ? Comment faire la critique d'un film si inhabituel que Frank ? Inspiré du personnage d'un des leaders du groupe The Freshies : Frank Sidebottom, "Frank" est tout d'abord drôle, très drôle. Tous les éléments de l'intrigue sont amenés de manière comique et totalement loufoque à commencer par chacun des personnages que ce soit Frank (joué magnifiquement par un Michael Fassbender extraordinaire qui nous fait découvrir un aspect comique qu'on ne lui connaissait pas), Clara, agressive, déprimante et décalée (jouée par une autre actrice de talent - Maggie Gyllenhaal excellente) ou encore Baraque, le bassiste Français qui ne s'exprime qu'en Français quand il est le seul à pratiquer la langue (je n'oublie pas Jon, personnage non comique mais parfaitement interprété par un Domnhal Gleeson très touchant). Ensuite, chaque péripétie de l'histoire, qu'elles soient cocasses ou dramatiques, on ri de tout et cela fait du bien ! Intelligemment écrit, Frank parle avant tout de la quête d'identité personnifiée par le personnage de Jon qui pourrait représenter n'importe lequel d'entre nous. Le film est une page de l'histoire d'un homme qui se rêvait musicien à succès et qui prendra plusieurs mois à comprendre si oui ou non, sa place est dans ce monde si singulier. La musique, bien qu'elle soit un des points centraux de l'histoire reste au final très secondaire dans le film, ce qui m'a légèrement désappointé. Le plus beau moment de musique reste la scène finale. Sur la forme, Frank n'invente rien mais reste très agréable à regarder. Un beau film original, de superbes performances et beaucoup d'humour décalé. Bref, un régal !

"Prepare for rapture ! " Car voici arriver Frank et son groupe, les SORONPRFBS. Le groupe réunit une belle brochette de tarés : la folle furieuse, le manager déprimé, le français qui ne parle presque pas un mot d’anglais, la batteuse qu’on ne remarque jamais. Et il y a aussi Frank, qui joue définitivement hors de toute catégorie. Avec son immense tête en papier mâché, le chanteur charismatique du groupe au nom imprononçable illumine les scènes dans lesquelles il apparaît et provoque l’hilarité quasiment systématique. Il est fascinant et plein de surprises. Comparé aux névrosés du groupe, Frank est avec le héros Jon, le seul esprit sensé de la bande de musiciens. Jon, c’est le nouveau claviériste recruté sur le tard pour remplacer un ancien membre aux penchants suicidaires. Le jeune homme est tout ce qu’il y a de plus ordinaire, il dépareille parmi les personnalités hautes en couleurs de ses compagnons. Domhnall Gleeson était un choix tout indiqué. L’acteur apporte à son personnage un jeu simple et naturel. Il fait des merveilles d’un rôle sans consistance et fade par rapport à celui de ses collègues. Malgré ses erreurs, on se prend d’affection pour lui, au point de souhaiter son intégration totale à l’étrange groupe de musique. Qui dit film étrange sur la musique dit bien sûr bande-son étrange ! Les compositions des SORONPRFBS constituent un beau mélange de grand n’importe quoi. Elle est cependant agréable, et entendre la fameuse "I love you all" chantée par Michael Fassbender lui-même pendant le générique fait plaisir à entendre. Comme vous vous en doutez, avec des idées aussi loufoques, les occasions de rire ne sont pas rares. L’humour, provoqué surtout pas les décalages entre Jon et les autres, ou bien par les attitudes de Frank, fonctionne parfaitement. L’ouverture du film même provoque le rire, alors qu’on entend les pensées de Jon alors qui cherche l’inspiration dans ce qu’il voit pour composer son tube. Mais prenez garde à ne pas juger trop légèrement cette œuvre singulière ! « Frank » n’est pas seulement l’histoire d’un groupe qui va vous faire rire. Le film est un drame sur la maladie mentale enrobée d’une dose de comédie décalée. Michael Fassbender, abandonnant toute fierté pour son rôle, allant même jusqu’à cacher tout son sex-appeal (quel gâchis), se dévoile de plus en plus, pas si sensé que cela finalement. spoiler: De gentil musicien farfelu, il devient touchant sur la fin. Alors que ses faiblesses et traumatismes sont éclairées, on en vient même à regretter d’avoir ri de lui et de ses amis
. L’interprétation de Michael Fassbender spoiler: sans son masque
est merveilleuse. Quel acteur exceptionnel ! spoiler: Même si ce final, en perdant toute sa folie, devient plus conventionnel, le fait d’exploiter en profondeur le personnage de Frank comble l’humour par les sentiments. La dernière scène est émouvante aux larmes.
Finalement, « Frank » est une jolie surprise. Le film dépasse le statut de comédie britannique légère et propose en profondeur une vision tendre et touchante de la maladie mentale.

il y a Frank et son obsession mentale, cachée derrière sa grosse tête en carton, et ses quatre musiciens acquis sa cause névrotique. Alors quand le nouveau clavier débarque au milieu de ce groupe convaincu d'être un génie musical, il va bouleverser les codes de leurs petites névroses où chacun tient une place bien définie. Étrange univers attachant, "frank" s'attaque au problème d'identité et de création dans un joyeux bordel onirique, porté par une équipe de comédiens investies. (mention spéciale à Maggie Gyllenhaal, formidable dans l'excellente série "the honourable woman". La musique sonne très 70 et le morceau planant qu'ils finissent par enregistrer dans leur lieu isolé d'Irlande sonne assez "pink floyd". Le constat du Buzz des réseau sociaux est intelligemment posé en opposition au talent reconnu, et ce voyage initiatique guidé par le passeur qui parle à la première personne finira sur une note une jolie note d'espoir, permettant à chacun de se reconstruire de façon assez fragile.un joli film.

"Présenté comme un long métrage « rock’n’roll » de Lenny Abrahamson (What Richard Did), Frank est en fait un scénario adapté de l’histoire du coscénariste et journaliste Jon Ronson avec le défunt musicien britannique Frank Sidebottom. Présenté comme le buzz du festival Sundance en début d’année, le film a peut-être marqué à la fois par son accroche marketing (un bonhomme masqué d’une tête géante) voir par sa distribution puisqu’il souffre toutefois de plusieurs défauts."

Frank, film qui m'a intéressé dès que j'ai vu que Michael Fassbender jouerait dedans avec une énorme tête qui cache son visage, ça m'a intrigué et la bande annonce annonçait un bon film donc pourquoi se priver ?

Ce film nous fait suivre non pas le personnage de Frank mais celui de John, un jeune musicien amateur qui rêverait de devenir professionnel, un jour complètement par hasard il croisera la route d'un groupe qui a besoin d'un nouveau claviériste. Ne pouvant pas passer à coté de l'occasion John sauta dessus, il va vite découvrir que le leader du groupe, Frank, est un homme étrange qui porte une grosse tête bizarre qu'il ne quitte jamais, John va malencontreusement troubler le groupe et sans le vouloir l’endommager.

Frank est un film plaisant à suivre doté d'une histoire intéressante et remplie d'émotion sans tomber dans le pathos, la fin est d'ailleurs très belle même si assez triste à voir, le groupe est formé par des personnes plutôt peu commune, surtout Frank qui n'est finalement pas comme on le crois.
D'ailleurs Fassbender offre une fois de plus une performance exceptionnelle, surtout qu'il porte tout le long ou presque cette fameuse tête, et même avec ça il livre une prestation magique, le reste du casting est également très fort, que ce soit Domhnall Gleeson, Maggie Gyllenhaal ou encore Scoot McNairy.

En bref, une belle aventure bordée par des musiques délirantes et divertissantes, portée par un casting génial, très bien mis en scène et réalisé, et voilà quoi hein, on va pas tourner autour du pot dix ans, ce n'est peut être pas un film indispensable mais c'est un beau moment à passer.

Inspiré par l'excentrique musicien anglais Chris Sievey et son personnage de Frank Sidebottom, qui eut un succès monstre dans les années 80, Frank raconte l'extraordinaire voyage de Jon, un jeune Irlandais un peu paumé qui galère à composer ses propres chansons. Par le fruit du hasard, il se retrouve claviériste au sein d'un groupe underground constitué d'une théréministe agressive, d'une batteuse muette, d'un guitariste français et d'un énigmatique chanteur qui n'ôte jamais son masque. Entraîné malgré lui dans la composition de leur album au fin fond d'une campagne isolée, Jon va peu à peu s'épanouir au sein de ce groupe pour le moins étrange... Écrit par Jon Ronson, ancien membre du groupe Oh Blimey Big Band avec Sievey, et basé sur sa véritable expérience au sein de la formation, le long-métrage se présente comme une odyssée musicale drôle et intense où, comme notre héros Jon, on découvre avec des yeux vierges (pour ne pas dire normaux) un groupe tout simplement barjo composé de membres tous plus différents les uns que les autres, entre Clara (Maggie Gyllenhaal, parfaite) et sa constante antipathie, Baraque le guitariste qui ne parle qu'avec la langue de Molière (François Civil, un jeune espoir surprenant) et bien entendu Frank (Michael Fassbender, épatant sous son énorme masque), leader bizarroïde qui soumet les membres à diverses expériences musicales pour pondre l'album parfait. Mais au fur et à mesure que les choses avancent, Jon se rend compte que son émancipation au sein du groupe et ses décisions vont avoir un tout autre impact au sein du groupe. Drôle, triste, bizarre et décalé, Frank est une œuvre singulière magnifiquement mise en scène par Leonard Abrahamson (What Richard Did) où l'on plonge dans une histoire gorgée de sentiments humains fracassés, enfouis, désolés. Très insolite, mettant parfois mal à l'aise mais aussi particulièrement détonant, le film est d'une légèreté éblouissante, portée par la musique pop psyché de ce groupe fictif au nom imprononçable. Peuplé de séquences cocasses (la dispersion des cendres dans le désert), de moments plus sérieux et de trouvailles visuelles imaginatives (les tweets que postent régulièrement Jon sont exposés à l'écran), Frank est clairement un OFNI quasi-biographique aux allures de trip gigantesque qui nous donne envie de se pencher un peu plus sur ce personnage délirant qu'a pu être Frank Sidebottom. Une curiosité pleinement maîtrisée à voir absolument.