Avis : Frank - Page 4

Conseillé par mon fils que ce film a emballé, j'ai visionné "Frank" sans rien connaître de son réal Abrhamson. Je dois dire que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film, n'ayant aucune culture en matière de rock avant-gardiste ou expérimental, et peu d'affinité pour ce genre de musique. La rencontre avec le personnage de Frank a commencé par me rebuter, puis m'a finalement intrigué, il faut le dire, en tant que point de vue sur les vertus cathartiques de la création. De même, l'influence sur le groupe que prend la relation entre le leader, confiné dans une névrose exaltant sa créativité de manière contagieuse, et le timide claviériste, qui cherche à prendre une place dans l'équipe sans avoir grand chose d'autre à apporter que son addiction à l'opinion virtuelle des réseaux sociaux qu'il surveille en permanence, cette influence est une réflexion intéressante sur ce que peut avoir d'aliénant la moderne puissance de la toile. Reste que je vois ce film plus comme un drame assez peu convaincant que comme une comédie déjantée marquée au sceau de l'humour anglais. J'en veux pour preuve l'importance que prend le thème du suicide à côté de celui, plus évidemment mis en avant, du masque social revendiqué comme une protection...Un film élitiste, difficile d'accès et qui ne rentrera pas dans les têtes facilement, même si elles ne se cachent pas derrière des carapaces !

Frank n'est pas drôle ce n'est surement pas une comédie en aucun cas. Tous les personnages sont désagréables et le jeune étranger accepte toutes les insultes qui lui sont données. C'est très irréaliste en ce sens que bon nombre des événements décrits sont incroyables. Par exemple la voiture s'écrase Frank s'échappe commodément, le second notre jeune héros commodément (pour le scénariste) se retrouve à l'hôpital. Je ne crois pas que ce film explore la maladie mentale mais plutôt il nous montre des gens qui commentent la maladie mentale et qui en parlent. Ni le côté sombre ni le côté clair de la maladie mentale ne sont montrés avec conviction. Peut-être parce que la réalisation et le montage du film ne nous permettent pas au spectateur de s'attarder sur de tels sujets. Le film nourrit le spectateur à la cuillère, d'une scène à l'autre et quelle était cette scène avec la boîte de nourriture ?. Essayaient-ils de manger une boîte de poudre de cacao ou quoi ?. Le problème c'est que je n'ai pas entendu un accord de musique qui valait la peine d'être écouté ou un couplet qui avait le moindre sens. Ensuite j'ai réalisé que le film ne parlait pas du tout de musique et que tout cela servait de thérapie après avoir vu que le claviériste qui voulait se suicider et beaucoup d'autres choses se produisant avec les membres du groupe. La première partie du film ressemblait à une simulation de toute la musique actuelle et des musiciens montrant le manque de talent certain. Ensuite vous réalisez qu'ils sont tous des malades mentaux et qu'il ne s'agit pas du tout de musique. Maintenant après avoir digéré ce fait seul ce qui reste n'est toujours ni satisfaisant ni artistique. Cela pourrait aussi bien être une histoire d'enfants autistes...

"Présenté comme un long métrage « rock’n’roll » de Lenny Abrahamson (What Richard Did), Frank est en fait un scénario adapté de l’histoire du coscénariste et journaliste Jon Ronson avec le défunt musicien britannique Frank Sidebottom. Présenté comme le buzz du festival Sundance en début d’année, le film a peut-être marqué à la fois par son accroche marketing (un bonhomme masqué d’une tête géante) voir par sa distribution puisqu’il souffre toutefois de plusieurs défauts."

Un film atypique avec une photographie magnifique, qui fait penser entre autres, à l'univers de Spike Jonze. Un univers poétique autour de la création musicale qui souffre malheureusement de lenteurs, bien que les acteurs soient convaincants et que les idées soient là.

Frank nous parle de notre rapport avec la célébrité, et à quel point ce dernier peut porter atteinte à la créativité. Michael Fassbender y est fabuleux, même sous son casque énorme A découvrir.

Fassbender sous un masque 95% du film, une ambiance explicitement Gondry-like pour le festival Sundance, des incrustations de « tweets » (phrases courtes de Twitter)... Nous sommes en présence d'un pur produit commercial pour le circuit « non-mainstream ». Certains lui reprochent de s'appeler Frank alors qu'on suit un autre personnage. Ça ne m'a pas dérangé, j'ai trouvé cette histoire d'un jeune adulte spoiler: s'enfonçant de son plein gré dans la loose de sa nouvelle famille d'autistes
finalement très humaine et plausible. Problème, la seconde partie souffre de quelques longueurs. Heureusement, les acteurs assurent et la fin rattrape le tir en soulignant spoiler: la vanité de l'ambition mal placée du jeune homme
.

Les personnages bien dérangés voir loufoques laissent d'abord entrevoir une comédie gentillette sur les artistes indés un peu allumés et les groupes qui tentent de percer mais c'est bien d'un drame dont il s'agit. La suite sera franchement plus triste...
J'ai bien aimé et j'ai surtout bien fait de ne pas regarder les critiques presse avant, que je trouve bien dures. Film original qui joue sur plusieurs registres, plutôt bien réalisé, acteurs convaincants ... mon seul reproche serait un certain manque de rythme au milieu de l'histoire, qui pourtant rebondit de façon assez inattendue ensuite : même si ça n'avance pas toujours très vite on ne sait jamais où le film va nous emmener.
Un film différent, à essayer.

Jon, un jeune musicien toujours en quête d'inspiration et manquant légèrement de créativité se retrouve - complètement par hasard - à jouer du clavier dans Soronprfbs, un groupe de musique expérimentale menée par le déjanté et mystérieux Frank, un homme portant 24h/24 une fausse tête. Ensemble, ils vont s'exiler dans la campagne Irlandaise pour enregistrer leur album. Par où commencer ? Comment faire la critique d'un film si inhabituel que Frank ? Inspiré du personnage d'un des leaders du groupe The Freshies : Frank Sidebottom, "Frank" est tout d'abord drôle, très drôle. Tous les éléments de l'intrigue sont amenés de manière comique et totalement loufoque à commencer par chacun des personnages que ce soit Frank (joué magnifiquement par un Michael Fassbender extraordinaire qui nous fait découvrir un aspect comique qu'on ne lui connaissait pas), Clara, agressive, déprimante et décalée (jouée par une autre actrice de talent - Maggie Gyllenhaal excellente) ou encore Baraque, le bassiste Français qui ne s'exprime qu'en Français quand il est le seul à pratiquer la langue (je n'oublie pas Jon, personnage non comique mais parfaitement interprété par un Domnhal Gleeson très touchant). Ensuite, chaque péripétie de l'histoire, qu'elles soient cocasses ou dramatiques, on ri de tout et cela fait du bien ! Intelligemment écrit, Frank parle avant tout de la quête d'identité personnifiée par le personnage de Jon qui pourrait représenter n'importe lequel d'entre nous. Le film est une page de l'histoire d'un homme qui se rêvait musicien à succès et qui prendra plusieurs mois à comprendre si oui ou non, sa place est dans ce monde si singulier. La musique, bien qu'elle soit un des points centraux de l'histoire reste au final très secondaire dans le film, ce qui m'a légèrement désappointé. Le plus beau moment de musique reste la scène finale. Sur la forme, Frank n'invente rien mais reste très agréable à regarder. Un beau film original, de superbes performances et beaucoup d'humour décalé. Bref, un régal !

Une comédie dramatique sur les itérations de la création musicale, tirée de l’histoire vraie de Chris Sievey. Un régal !

Dans la banlieue de Dublin, Jon se rêve compositeur. Sur le trajet qui sépare la maison de ses parents de son boulot, il imagine des chansons sur les petites choses qui l’entourent (« Hey la dame en rouge, qu’est-ce que tu portes dans ton sac ? »), sans jamais pouvoir en tirer quelque chose (de bon). Un jour, il croise la route d’un groupe de rock alternatif dont le claviériste essaie de se noyer. Il est aussitôt embauché pour le remplacer. Il rencontre alors le leader du groupe, Frank, coiffé d’une énorme tête de papier mâché qu’il n’enlève jamais, et qui l’embarque avec le groupe en retraite dans la nature pour composer leur prochain album. Le film relate les tribulations et les délires de ce groupe dément et s’articule autour du mystère qui règne sur le chanteur énigmatique qu’est Frank.

Frank est en fait adapté de l’histoire vraie de Christopher Mark Sievey, aka Frank Sidebottom, chanteur et leader du groupe The Freshies qui performait dans les années 70-80. Il était connu et reconnu pour porter une énorme tête postiche qui ressemblait à un personnage de dessin animé de Max Fleischer.

La première partie du film tourne autour de la gestation de l’album et des itérations de la création musicale. On y rencontre quelques clichés, notamment celui des musiciens bipolaires, excentriques et détestables. Malgré tout ce qui les différencie, ils travaillent sous la baguette de Frank qui arrive, dans une logique ensembliste, à tirer le meilleur de ses acolytes. Jon, dernier arrivé dans la fratrie, va devoir se faire accepter par des musiciens qui le haïssent pour sa normalité. Il fait quotidiennement le bilan de sa journée sur les réseaux sociaux et poste des vidéos du groupe sur Youtube. Si bien qu’au bout de quelques mois, ce groupe alors méconnu est adulé par des milliers de personnes et est propulsé au festival SXSW d’Austin.

Cette deuxième partie montre que la création artistique et l’osmose entre les membres d’un groupe repose sur des éléments très fragiles et imprévisibles, parfois incompatibles avec les attentes d’un public. Le sujet, somme toute assez banal, met en balance deux aspects conflictuels de la vie d’artiste : l’excellence du style musical d’un côté, le succès commercial de l’autre. Le dilemme semble insolvable pour ce groupe qui ne fonctionne que dans l’ombre et en cercle fermé.

Malgré une première partie un peu trop longue et une deuxième qu’on aurait aimé moins hachée, Frank nous a beaucoup ému. On vous recommande vivement ce film très drôle et d’une grande finesse qui offre de nombreuses clés de réflexion sur la place du spectateur et le rôle des réseaux sociaux dans l’évolution d’un groupe. A voir !

Un film que j'ai regardé comme ça, sans envie particuliere et qui est tres bien passé.
Domhnall Gleeson est génial dedans.
Je n'arrive pas a expliquer le film, il faut le voir il est tres interessant...