Plus que mitigé sur le succès inexpliqué de « bienvenue chez les ch'tis » et après avoir survécu aux 3 mois de dépression nerveuse provoqué par le visionnage de l'abominable « rien a déclarer », je me demande encore pourquoi j'en suis venu à me dire « tiens, et si je regardais « supercondriaque », la dernière comédie en date de Mr Boon ». Je ne vais pas faire dans le suspense je regrette profondément d'avoir perdu 1h40 de ma vie devant cette incarnation navrante de la comédie française calibré pour la ménagère et le public de TF1.
Pourtant j'ai su dès le départ que le film allait être mauvais. Je l'ai su à l'instant même du premier dialogue entre Boon et Kad Merad. Un dialogue qui fait à peu près ceci : « Tiens, DIMITRI, mon AMI que je connais depuis 18 ANS et qui est aussi mon MÉDECIN TRAITANT ! » C'est le genre de dialogue ultra-démonstratif qui me donne vraiment l'impression d'être pris pour un débile. Même si c'est sans doute le public ciblé, ça reste méchamment désagréable.
J'aurais du m'arrêter à ce dialogue. Mais on m'a toujours dit de ne pas rester sur une première impression. Alors j'ai continué. J'ai continué a regarder cette succession de sketch dans lequel Dany Boon passe son temps à gémir et à grimacer comme une pale copie d'un Mr Bean cocaïné. L'humour est simplement basé sur du visuel. Des grimaces et des gamelles grossièrement appuyé par cette musique omniprésente digne d'un épisode de Tex Avry. C'est le genre de blague qui ferait rire un môme de 5 ans. Mais moi, j'en ai 23 et j'ai des exigence en matière d'humour qui dépasse le simple fait de voir Dany Boon tomber de son canapé en dormant.
Puis au bout de trois-quart d'heure, il se passe quelques chose d'assez étrange. Dany Boon ayant fait à peu près le tour de toutes les blagues possible sur le thème de l'hypocondrie, se retrouve avec ¾ d'heure de film à remplir, un scénario qui n'a pas évolué d'un pouce et un réservoir de blague rendu à zéro. C'est pourquoi, dans une incohérence des plus totale, Dany Boon commence à réaliser un tout autre film. Fini l'hypocondrie, voilà que le personnage principal se met a remplacer par erreur le leader d'une révolution d'un pays de l'Est fictif tout en développant une histoire d'amour mièvre au possible. Ça ira quand même jusqu'à voir Kad Merad (le médecin traitant) en tenu militaire, pratiquer une mission commando pour sauver Dany Boon emprisonné dans un erzatz de goulag soviétique !!! WTF ??? Je n'aime pas trop critiquer le manque de cohérence dans un film, car après tout, ce n'est que du cinéma. Mais il y a des limites !
Pour Dany Boon, cet improbable changement de situation est le prétexte pour utiliser un nouveau réservoir de blague. Celle du déjà vu 100 fois « je fait semblant d'être quelqu'un d'autre ».
Je vais me réserver un petit paragraphe sur la fin. Rarement je n'ai vu autant de bon sentiments réunit dans une minute de flim. Une telle indigestion de sucre m'a donné la nausée. On a le droit à tout. Les violons, la voix-off qui fait "et voilà, c'était mon histoire", les bisous, les sourires, le mariage, le bébé, le labrador. Mon dieu... Même les américains n'aurait pas osé faire un happy end pareil. On dirait tellement une succession de pub Kinder Bueno, que je n'aurais pas été surpris de voir Joe Wilfired Tsonga pointer le bout de sa petite tête hilare avec une tranche de brownie « vous voulez un peu de gateau ? »