Il y a deux sortes de bons films, ceux le plus souvent qui nous comptent avec brio une histoire drôle ou d'amour ou dramatique et il y a, plus rares, les films qui nous entraînent dans un climat, une atmosphère. Les Salauds, et il porte bien son titre, appartient à cette deuxième catégorie : ces films "pépites" qui envoutent et subjuguent par les personnages, l'intrigue et surtout l'ambiance. Les Salauds est au premier degré un bon polar (la fin surprend et explique tout, y compris le titre) qui tient en haleine ; c'est aussi une description brillante de la face cachée des hommes. Tous les acteurs sont parfaits et la musique colle parfaitement au rythme soutenu du scénario. Vincent LiNDON expliquait qu'il ne pouvait pas multiplier dans la même année les tournages car il y mettait chaque fois une part de lui ; après ce film très noir mais si beau, je le crois.
Film riche formellement pour une histoire dense aux drames multiples. On se perd un peu dans les méandres de cette conjonction de drames humains. Marco (Lindon) patauge et nous aussi pour le meilleur, la force du propos, et pour le moins bon, sa complexité et son côté lointain. Le film aurait grandement gagné à plus de simplicité. Une scène finale inutile qui rend le propos cupide.
Mais quelle mauvaise surprise. Vraiment très déçu, comment est-il possible de réaliser une daube pareil. Du grand n'importe quoi. Jusqu'au bout on espère un sursaut de grandeur malheureusement on s'enfonce inexorablement dans le néant.
Pour un film réalisé dans l'urgence, je trouve que Claire Denis s'en sort pas si mal. Une histoire certes un peu Border Line mais rien de bien choquant. Par contre j'ai trouvé la dernière scène du film complètement inutile : elle n'apporte rien au film. Sympa par contre de la part de Claire Denis de dédier son film à Jean-Louis Ughetto qui collabora à pas mal de ses films.
Claire Denis opère ici une sorte de retour à une forme de classicisme avec une histoire de vengeance typique du film noir à la Preminger. Marco, (Lindon, excellent) quitte son poste de capitaine de bateau et revient à la terre ferme pour venger son beau-frère acculé au suicide par un mafieu, responsable d'un réseau de pédophilie. Scénario convenu, dans la lignée des tragédies antiques à la "Electre" de Sophocle qui s'avère efficace, porté par une mise en scène sèche, minimale, presque rock, servie par la b.o de Tinderstincks. Enfin, Denis cherche à brouiller les pistes en jouant sur l'équivoque, le double, l'inattendu, selon une certaine conception trouble du cinéma qui interroge le spectateur, sans le rassurer. Qui sont les salauds ? Question que posait déjà Lucas Belvaux dans son "38 témoins". On perçoit avec ces deux films une tendance chez les cinéastes français confirmés (génération quinqua) à l'interpellation du public et à l'amphibologie du message, au trouble psychologique, assez hitchcockienne finalement.
Je comprends pas les critiques des spectateurs. Je les ai lu attentivement, et du coup je suis allé à reculons voir ce film (le gars maso !). Ben perso j'ai trouvé ça très bien. C'est pas très compliqué à comprendre, c'est hyper (mais alors hyper) bien joué, la bande son est super (et pas si omniprésente que ça), c'est pas du tout ringard, on comprend tout.
Bref, je crois qu'il ne faut pas écouter les critiques. Si vous voulez y aller, faites vous votre propre opinion. Perso j'ai adoré !
Film difficile, à la fois par le sujet et la réalisation. Le lien avec David Lynch est tentant, cependant je ne pense pas que l'on soit vraiment dans le même registre. Film pas trop mal réussi si l'on considère que le choix de la narration est vraiment risqué. Pour un public averti.
Furieuse d'être restée jusqu'à la fin, car en prime, et doublement, la fin est stupide : issue qui se veut maligne mais qui est juste sotte, (on dirait que Claire Denis, ne sachant comment conclure, invente une sortie qui n'a rien d'honorable) et, s'y ajoute un "bonus" tout à fait inutile sous la forme de mauvaises images vaguement porno. J'ai détesté, rythme irrégulier et qui se donne des airs de lenteur pour faire intellectuel, musique exaspérante et répétitive, faux polar, faux drames, tout donne l'impression de "se donner un genre". Intrigue sans intérêt, personnages caricaturaux, même et y compris le "bon", joué avec un talent évident par Vincent Lindon qui, seul, sauve ce navet du naufrage.
Je crois que le titre décrit presque tous les personnages. Le montage et l'histoire sont durs à suivre. Tout ça rebute les sens et on a beau chercher, il n'y a pas de héros, au contraire.
Ce film est un des plus glauques , mal fichus , mauvais que j'ai jamais vus de ma part ! Tout y est déplaisant, mauvais à tous les points de vue : - la narration completement absurde - le jeu d'acteurs , ils sont tous amorphes , font tous la gueule - la fin le pompon de la complaisance malsaine et racoleuse !
Un sujet fort ?! et alors ... Cela dérange donc il faut se taire. Arrêtez votre hypocrisie. Images ambiance la narration informelle ... du vrai cinéma comme on en voit plus !!!