Avis sur Alexandre : La bataille de la Neva

Alexandre, la bataille de la Neva n’est pas un mauvais film historique russe, mais dans lequel le manque de moyen est quand même très sensible, et qui ne bénéficie de la même vigueur qu’un 1612 ou qu’un Fantassin sur la mise en scène.
Niveau casting comme cela commence à être récurent dans les films russes, les acteurs sont solides. Ici on trouve en tête d’affiche Anton Pampushny, qui se débrouille bien, dans un rôle qu’il mène avec une louable sobriété. Il ne surjoue pas, et livre une composition simple mais pertinente d’Alexandre Nevski. Il est entouré de quelques acteurs de bonnes tenues, comme Igor Botvin, et il y a, dans des rôles néanmoins très secondaires quelques acteurs biens connus dans le cinéma slave, notamment Bogdan Stupka, mémorable interprète de Tarass Bulba peut après ce film. En tout cas le casting tient la route et les acteurs font bonne impression.
Le scénario a au moins le mérite d’avoir du relief. Il développe une histoire intéressante, sans la noyer sous la romance ou les sous-intrigues à la Hollywood, et se concentre sur les jeux de pouvoirs, les rivalités. Alors évidemment cela donnera une impression peut-être assez austère, et elle l’est en effet, le film étant en plus très peu porté sur la fameuse bataille, qui n’apparait qu’à la fin et semble, par son côté expédié, témoigner du petit budget du film. Du coup, même si pendant 1 heure 50 environ le film n’est pas trop ennuyeux, le manque d’action et le propos très sérieux pourront étouffer certains spectateurs.
La réalisation est faible. Alexandre la bataille de la Neva est dans l’ensemble visuellement faible. Le metteur en scène n’arrive pas à transcender son petit budget, et tout manque d’ampleur. La scène d’ouverture donne d’ailleurs assez bien le ton en la matière, mais tout dans le film tient plus dans la mise en scène du DTV historique ou du téléfilm que du vrai film de cinéma. C’est dommage, d’autant que même au niveau paysage, photographie le film n’est pas mémorable, contrairement à ce à quoi le cinéma russe nous habitue en général. Si la reconstitution n’est pas discutable et tient la route, néanmoins le reste n’est pas au top. A noter une bande son correcte, mais qui manque un peu de souffle épique.
En fait Alexandre la bataille de la Neva n’est pas un film historique russe mauvais, mais il fait petite mine par rapport aux références récentes comme 1612, Fantassins, Barbarians. Historiquement sympathique, le film apparait trop convenu et trop documentaire, et laisse une impression mitigée au bout du compte. 2.5

En 1938, Sergueï Eisenstein racontait déjà, à travers le film "Alexandre Nevski", la bataille du lac Peïpous opposant le prince de Novgorod aux chevaliers teutoniques. Soixante-dix ans plus tard, un autre cinéaste russe, Igor Kalionov, s'attaque à un autre épisode de la vie de ce célèbre personnage historique: la bataille de la Néva contre les suédois. C'est d'ailleurs en gagnant cette bataille qu'Alexandre gagna son nom de Nevski (nevski=Néva). Sans surprise lorsqu'il s'agit d'un fait historique et un personnage marquant d'une histoire nationale, à plus forte raison quand l'oeuvre est russe, le long métrage tombe à pieds joints dans une hagiographie pure et simple d'Alexandre. C'est frustrant mais le film d'Eisenstein était après tout un film de propagande et cela n'a pas empêché le réalisateur de nous pondre une pépite. En revanche, rien ne va (ou presque !!!!) dans cet "Alexandre : La bataille de la Neva". Passons le manque de charisme du prince russe, passons cette afreuse BO, passons cette réalisation monstrueuse et ces acteurs au rabais. Non, le scénario est minable. Effectivement, l'histoire se perd dans des intrigues secondaires inintéressantes et inutiles notamment en appuyant sur les romances entre les différents protagonistes et des conspirations ridicules et mal amenées. En un mot: BIDON !!! Le film est bidon bien que l'on peut relever la qualité des costumes utilisés. Il faut bien se ratrapper à quelques chose...

Game of Thrones version russe. Alexandre Iaroslavitch Nevski, prince de Novgorod méconnu effacé par la légende d'Alexandre le Grand. Aussi beau que Bravehart , Robin prince des voleurs. Pas de dragons , ni de monstres légendaires , mais des décors du moyen-age sont magnifiques.

« Alexandre, la bataille de la Neva » n’est pas un mauvais film historique russe, mais dans lequel le manque de moyens est quand même très sensible. Niveau casting, les acteurs sont solides. Ici on trouve en tête d’affiche Anton Pampushny qui se débrouille bien dans un rôle qu’il mène avec une louable sobriété. Il ne surjoue pas et livre une composition simple mais pertinente d’Alexandre Nevski. Il est entouré de quelques acteurs de bonnes tenues. Le scénario développe une histoire intéressante, sans la noyer sous la romance ou les sous-intrigues à la Hollywood et se concentre sur les jeux de pouvoirs, les rivalités. « Alexandre, la bataille de la Neva » est dans l’ensemble visuellement faible. Le metteur en scène n’arrive pas à transcender l’histoire sans doute du fait de son petit budget, le tout manque d’ampleur. La scène d’ouverture donne d’ailleurs assez bien le ton en la matière. A noter une bande son correcte, mais qui manque un peu de souffle épique. Historiquement sympathique, le film apparaît trop convenu et trop documentaire et laisse une impression mitigée au bout du compte.

Une tentative récente d'hommage au chef d'oeuvre d'Eisenstein, Alexandre Nevski. Cet exercice, en soi sympathique, est ici hélas complètement manqué.