Votre avis sur Bone Tomahawk ?
4,0
Publiée le 9 février 2016
Premier long métrage qui ne manque pas d'ambition en osant le mélange des genres et pas des moindres.Le film reste un vrai western dans les codes, le cannibalisme des indiens est finalement assez anecdotique où les plus sensibles ne réagiront qu'à une seule scène, mais marquante ! Outre le solide Kurt Russell on apprécie particulièrement les performances de Richard Jenkins et Matthew Fox. Un excellent film, une bonne surprise qui n'aura malheureusement pas les honneurs d'une sortie en salle en France.
4,0
Publiée le 23 novembre 2020
Dès son premier film S. Craig Zahler frappe fort car quasiment tout est bon dans Bone Tomahawk.
Parlons de suite de ce qui fait tiquer, la photographie n'est pas très jolie surtout pour un western, on dirait qu'elle n'est pas très lumineuse ni vraiment travaillée ; l'autre point que certains reprochent à ce film : c'est sa longueur et il est vrai que Bone Tomahawk aurait pu facilement durer une dizaine de minutes de moins.
En-dehors de ses points, c'est un excellent film porté par un casting savoureux et on retrouve avec plaisir Kurt Russell en shérif de l'Ouest à la poursuite de gens kidnappés par des Indiens...cannibales et la vient, la force de ce film.
Comme avec Section 99 (son film suivant) il y a ce crescendo dans le climat, ça commence plutôt calmement (bien qu'une tension se fait ressentir dans le ton) pour virer dans le film horreur assez gore dans son dernier tiers.
C'est sec, âpre et violent mais surtout c'est bien filmé et bien raconté avec un vrai travail sur l'atmosphère de plus les acteurs sont tous excellents, dont Lili Simmons qui joue avec intelligence.
4,0
Publiée le 16 juillet 2016
S.Graig Zahler artiste éclectique (musicien, auteur de chansons, de romans et de nouvelles) passe pour la première fois à la réalisation en tentant le pari osé et rarement réussi de marier le western avec un autre genre cinématographique. La dernière tentative de Jon Favreau, "Cowboys et envahisseurs" (2011) avec Daniel Craig et Harrison Ford aux allures de blockbuster avait montré les limites de l'exercice. Idem pour l'adaptation de la mythique série télévisée "Les mystères de l'Ouest" réalisée par Barry Sonnenfeld en 1999 avec Will Smith et Kevin Kline . On peut en déduire que l'univers très codifié du western se prête assez peu aux variations et aux mélanges. Introduire du gore comme l'avait initié en 2008 un petit film indépendant fauché de J.T Petty, "Les créatures de l'Ouest", était peut-être le seul bon filon. C'est cette voie qu'a choisi d'emprunter le réalisateur débutant pour son coup d'essai. Ayant écrit lui-même son scénario il a su être convaincant et a réussi à rassembler un casting solide autour de son projet avec à sa tête Kurt Russel, figure emblématique de la filmographie de John Carpenter, qui n'en est pas à son coup d'essai dans la lutte contre les créatures "zombiesques" ou venues d'ailleurs, ayant fait partie du chef d'œuvre encore trop méconnu qu'est "The Thing" (1982). Long de 2h10, le film propose en trois actes la descente aux enfers d'une petite communauté confrontée à une tribu d'indiens troglodytes que deux pillards ont malencontreusement (David Arquette et Sid Haig) fait sortir de leurs trous en profanant leur cimetière. Très contemplatif, le choix narratif et esthétique de Zahler prend à contre-pied la trépidation visuelle actuelle faite de mouvements de caméra saccadés et de raccourcis déroutants. C'est justement ce qui fait tout le prix de ce film surprenant qui parvient à nous imprégner de la peur sourde qui envahit ces hommes plutôt instruits et bien élevés qui partent vers un inconnu qu'ils pressentent comme fatal. Zahler qui a retenu les leçons des grands maîtres du genre horrifique sait que l'attente habilement entretenue est la meilleure recette pour tenir le spectateur en haleine à la condition que le climax final soit à la hauteur de celle-ci. L'engagement est tenu, l'arrivée dans le repère des indiens tortionnaires est proprement dantesque livrant en vingt minutes un déchaînement de violence rarement atteint. Le film n'est cependant pas sans défaut notamment dans les portraits psychologiques que l'on aurait souhaités plus élaborés et dans certaines incohérences qu'il aurait été facile d'éviter. Mais assurément Zahler possède un tempérament qui doit lui permettre d'aller plus loin avec davantage de maîtrise. A noter la courte apparition de Sean Young ex-réplicante de "Blade Runner" (1981).
4,5
Publiée le 7 juin 2016
Ne boudons pas notre plaisir, ce film m’a fait passer un excellent moment de cinéma et comme il y a fort peu de reproches à lui faire mais beaucoup de compliments, les 4 étoiles viennent naturellement dans le cadre étroit du pur spectacle de divertissement. Il s’agit avant tout d’un mélange de thriller puissant et de film d’horreur extrême qui profite intelligemment du cadre ‘’Western’’, sans jamais s’en écarter, en adoptant un rythme lent parfaitement adapté aux montées des suspenses. A ce titre, la rencontre avec Bone Tomahawk jetant son cri de Tarzan préhistorique est formidablement bien préparée par une mise en scène serrée faisant fi des extérieurs pourtant exceptionnels. Il est nécessaire d'aimer le genre ''horreur'' pour apprécier ''Bone Tomahawk'' et il faut aussi passer par un DVD tout en recherchant un projecteur et un grand écran car vu sous un petit format cette œuvre cinématographique perd tout son intérêt.
4,0
Publiée le 25 mai 2016
Ce western sauvage signé S. Craig Zahler est d’une intensité extrême. Mise à part une scène gore d’ailleurs inutile, (séquence du scalp d’une durée de 120 secondes à la 195 ième minute), ce film n’est pas à classer dans le genre « Horreur » mais plutôt « aventure » ; la mise en scène d’une grande efficacité nous donne des scènes d’une grande réalité. Malgré quelques lenteurs, le scénario nous délivre une intrigue bien menée, un suspense constant, et des dialogues assez pertinents. Coté casting, le jeu des acteurs est très honorable avec une brillante prestation de Kurt Russell dans le rôle de Franklin le Sheriff et de Richard Jenkins dans celui de Chicory son adjoint.
Le Pitch : Au bureau du Shériff Franklin Hunt, le médecin de la ville Samantha O'Dwyer et son patient, ont été enlevés par des indiens troglodytes. Le shériff, son adjoint Chicory, John Brooder (joué par Matthew Fox) et Mr O'Dwyer (Patrick Wilson) partent à la poursuite des ravisseurs. La route des 4 baroudeurs va être longue et semée d’embuches …
4,0
Publiée le 26 mars 2017
Un western sauvage et inclassable qui flirte allégrement avec le gore. Une grande aventure, une mission perdue d'avance et un film plein de (bonnes) surprises. La tribu "indienne" est réellement flippante, le film angoissant, l'interprétation parfaite. A découvrir si l'on a le coeur bien accroché.
4,0
Publiée le 13 mai 2016
Film horrifique à petit budget, Bone Tomahawk est un mélange subtil de western et d’horreur dans lequel Kurt Russell, Patrick Wilson, Matthew Fox et Richard Jenkins sont confrontés à une horde d’indiens cannibales. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fait mal. J’ai trouvé le film vraiment sympa. La tension monte crescendo et le quatuor d’acteurs est vraiment plaisant à suivre, en particuliers le personnage de Richard Jenkins qui apporte une touche d’humour dans cette mission de sauvetage à haut risque. Le film prend son temps pour poser son histoire et son atmosphère et ce n’est que mieux car on apprend à connaître les personnages. Certaines scènes sont assez violentes notamment une dans le repère des indiens qui est assez viscérale et brutale. Bref, Bone Tomahawk est un film très sympathique, violent et gore par moment, dont le mélange des genres offre un résultat des plus appréciables.
4,0
Publiée le 5 juin 2020
S. Craig Zahler est l'un des cinéastes les plus réjouissants de ces dernières années. La preuve avec "Bone Tomahawk", sorti en 2015, western reprenant quelque peu la thématique des quatre cavaliers de l'apocalypse, partis dans une escapade vengeresse. Les observations sont similaires à celles d'un film plus récent comme "Dragged Across Concrete". Sans révolutionner le genre, l'auteur construit néanmoins un long-métrage au sujet sincère, puissant et charismatique, à l'image de la prestation de Kurt Russell. En sa qualité de cinéaste mais aussi par celle d'as de la plume, Zahler livre un bijou d'humour noir, dans lequel les répliques mémorables cotoient les situations qui nécessitent d'avoir l'estomac bien accroché. Ce qui nous avait plus demeure : cet investissement presque enfantin que le cinéaste déploie dans sa fusion des genres et sa cinéphilie. Un vrai bon film.
4,0
Publiée le 19 mai 2016
Une très belle surprise, ce western. Passé les 10 premières minutes, où l'on se demande si l'on va arrêter le visionnage, on est transporté vers cette ethnie indienne, cannibale. On est scotché jusqu'à la fin. A voir d'urgence, je recommande. 4 étoiles !
4,0
Publiée le 28 février 2021
Un western très bien réalisé de Zahler ultra réaliste et ultra passionné et passionnant. Du vrai cinéma par son intensité et sa puissance en terme d émotions. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
4,0
Publiée le 15 mai 2016
Très bonne surprise.

Je savait pas trop a quoi m'attendre, certain avait beaucoup aimé, d'autres moins. Bref sa dépend des gout, et surtout si ont accroche au ton du film ou encore au rythme.

Et bien pour moi ca a marcher. Alors attention, c'est pas un film d'action, sa n'explose pas de partout (pas besoin), c'est vraiment le cast et l'ambiance que tire la force du film. La réalisation est aussi un autre trés bon point, beaucoup aimé certaine approche du réa (notamment avec les Indiens...).

Le film m'a vraiment mis mal a l'aise (pourtant j'en ai vu des films d'horreur), la mise en scène et le look des Indiens sont vraiment des plus réussie (certaine fois je penser a Predator....je vous jure).

Pour le casting, rien a dire la dessus.....mis a part que TOUS font un trés trés bon boulot (spécialement Matthew Fox et Richard Jenkins pour ma part).

Bon au final j'ai des choses a dire sur le cast. Sa fait un bien fous de voir le GRAND Kurt Russell a nouveau au devant de l'affiche, toujours aussi charismatique et juste. J'ai bien aimé Patrick Wilson (Watchmen, Conjuring), des fois un peux agacent....mais c'est sont rôle qui veut sa....puis bon....ont peut le comprendre.

Mais j'avoue que celui que j'ai adoré c'est bien Matthew Fox. La star de la série "Lost" (culte), compose ici un perssonage a la fois dur, imbus, qui peut porter sur les nerd, et terriblement attachant mais aussi charismatique.

Quand a Richard Jenkins.....(que j'adore depuis Six Feed Under), livre ici une prestation des plus solide et savoureuse. La belle Lili Simmons (Banshee), ma aussi bien plus.

Bref avec une réa, un casting et une ambiance réussi....ont a le trio gagnant. Et encore plus pour le premier film de S. Craig Zahle.
4,0
Publiée le 2 février 2016
Grand Prix du Jury au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, Bone Tomhawk retrouve Kurt Russell avec un colt et un sacré casting.

L'habile mélange du western avec le genre de l'horreur fait de ce film un western horrifique rythmé et très étonnant.

À découvrir !
4,5
Publiée le 28 mars 2017
Un excellent western avec tous les ingrédients pour plaire et divertir. Avouons que tout n'est pas parfait, surtout en ce qui concerne le scénario dans lequel on peut compter quelques imprécisions ou certaines questions qu'on peut se poser et qui débouchent sur des éléments manquant de logique. Mais cela dit, ce film reste bien fait et le final n'est pas gâché !!
4,0
Publiée le 14 mai 2016
Superbe surprise que ce Bone Tomahawk, pourtant sorti en DTV et tourné par un no-name qui ne le restera peut-être pas si longtemps, s'il continue à offrir des œuvres aussi radicales et sûres de leur force. Car ce que réussit S. Craig Zahler est loin d'être évident, tant le virage qu'il choisit d'amorcer vers une horreur qui flirte avec la série B aurait pu ridiculiser un film qui pourtant, à force de garder sobrement son sérieux, finit par sidérer. Le traitement réservé aux cannibales, à la limite d'un fantastique bâti sur des images éculées et percluses de vieux serpents de mer propre à notre imaginaire d'hommes "civilisés", aurait en effet de quoi prêter à sourire ou dégoûter d'ignorance si le réalisateur l'avait appuyé avec les grands airs un peu trop sûr de lui de l'artiste qui s'essaie à un discours. Mais Zahler a bien compris qu'il fait du cinéma, pas de l'anthropologie, et sans jamais détourner ses personnages de leur quête originelle et en laissant son scénario à sa simplicité, il laisse la folie furieuse de son oeuvre s'installer tranquillement sans qu'on puisse la clouer au pilori pour la vision orientée ou prétentieuse qu'elle pourrait servir. Avec toute son épure scénaristique (les personnages sont très développés, mais jamais leur parcours ne vient servir un propos moral), et en s'éloignant du réalisme, Bone Tomahawk retrouve une capacité à marquer qui touche au mystique, au subconscient. Il atteint en effet, par sa sincérité et son absence de complexes, la peur irrationnelle qu'il infuse à ses personnages, la peur ancestrale de ceux qui ont été confrontés les premiers à la découverte du cannibalisme sans y avoir été préparés. Quand quelque chose vous surprend si brusquement, la seule défense qui tienne est de le rejeter d'emblée dans le registre du monstrueux, sans qu'aucune tentative de compréhension ne puisse émerger avant un certain temps de la paralysie provoquée par le choc. C'est cette impression d'avoir mis les pieds en enfer que cherche Bone Tomahawk, et il ne se permet pas d'y laisser choir ses protagonistes mais essaie au contraire de se draper au mieux de leur effroi pour nous laisser les y rejoindre un peu. L'ambiguïté quant au cadre spatio-temporel de l'intrigue (un décor typique du bush australien arpenté par des mexicains, l'évocation de l'époque de la Frontière et de ses pionniers alors que tout semble ici lourd et statique) et un certain humour gentiment moqueur (les personnages secondaires sont pour la plupart des péquenauds) fragilisent encore les Hommes qui peuplent Bone Tomahawk en donnant la sensation qu'ils sont échoués sur une terre qu'ils ne comprennent pas du tout. Les petites tergiversations du début amènent aussi cet humour léger mais assez bien senti, qui endort un peu l'attention avant que la réalité ne vienne tout rattraper. De même, si Zahler donne à son film un côté rugueux et désuet de western à l'ancienne, en apparence viril au point d'en être macho et un brin communautariste (le noir qui meurt en premier, forcément), ce n'est pas dans l'optique d'un discours social mais pour faire exploser gentiment et de façon très drôle ce genre de vétilles, ces brouilles ridicules dans lesquelles les hommes s'empêtrent parfois quand leur ennemi véritable est seulement la folie qui finira par prendre le dessus, avec pour catalyseur un cannibalisme au final sans visage. Bref, tenu jusqu'au bout et sans peur du ridicule, ce parti pris de ne jamais se cacher derrière une forme de recul fait de Bone Tomahawk un film radical et couillu, du genre de ceux que j'aimerais bien rencontrer plus souvent. Très, très bonne surprise.
4,0
Publiée le 12 juin 2016
Très bonne surprise que ce Bone Tomahawk sur lequel je n'aurais pas misé un Kopeck, interprété magistralement par une brochette d'acteurs oeuvrant là dans des registres inédits (la palme pour Matthew Fox tout simplement époustouflant!) à mi chemin entre le Western pur et dur et le trash des films d'Eli Roth.

Filmé sobrement dans des décors naturels somptueux, le film est techniquement impeccable, agrémenté d'une mise en scène efficace et stressante au possible.

Infiniment mieux que les "8 salopards" de Tarantino et autrement plus humble de surcroit!
Les meilleurs films de tous les temps