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Un visiteur
4,5
Publiée le 19 mars 2017
Lost river est un des seuls films que je considère comme un must see du cinéma.
Evidemment il a quelques défauts: une trop forte influence de certains relalisateurs qui empêche le film d'avoir une propre personnalité forte, quelques phrases un peu pompeuses mal placees, deux trois hommage un peu poussé (la scène au début où un voisin quitte la ville, influence mal utilisée de Terrence Malick).
Mais malgré ça ce film est exceptionnel. C'est une synthèse d une très grande partie du cinéma indé américain. Il en reprend beaucoup de thèmes: la désillusion du rêve américain (d'où le fait que le film se passe à Detroit), la violence, la famille, le passage à la vie adulte, la lutte sociale, l'enfance... et enrobe le tout avec une vision psychédélique a la refn reflétant la vision qu'ont les personnages sur leur histoire
La multiplicité des influences de Gosling au niveau de la réalisation et du scénario ( Malick, Winding Refn, Lynch, Coppola, Noé, Koryn et même Spielberg (au niveau du regard porte sur l'enfance, typique de ses production des années 80 ainsi que la quête du personnage principale),...) offre une véritable vision d auteur sur l histoire.
La photographie de Benoit Debie (chef opérateur de Noé) est sublime et magnifie la réal de Gosling. L'éclairage par néons violet crée une magnifique identité graphique psychédélique et augmente l'impact des scènes. Le montage de Oskarsdottir ( tres grand monteur du dogme 95) arrive à faire trouver au film un rythme contemplatif super bien géré. Le reste du casting qui presque tous au moins travaillé une fois pour refn donne au film une vraie identite artistisque et technique.
Les acteurs sont tous époustouflants de justesse sans leur rôle, arrivant vraiment à retransmettre à l'écran l'intensité des luttes que mène leur personnage.
Dernier mot pour la BO Jewel ( fort inspirée de Cliff Martinez) tout simplement sublime.
Enfant de la balle de la télévision américaine où il débuta à l'âge de onze ans (1991) dans le "Mickey House Club", Ryan Gosling a depuis fait son chemin à Hollywood. Dans un relatif anonymat tout d'abord avant de rencontrer Derek Cianfrance qui en 2010 lui offre le premier rôle dans "Blue Valentine", variation sentimentale sur le rêve impossible de retrouver l'amour perdu. Le succès du film donne un éclairage nouveau à l'acteur qui se trouve propulsé brutalement sex-symbol. Un an plus tard, "Drive" de Nicolas Winding Refn amplifie le phénomène en train de naître tout en donnant une aura intellectuelle à la carrière de l'acteur devenue star mondiale. La fréquentation de ces deux réalisateurs à l'univers très personnel marque durablement Gosling qui finit pas se prendre au jeu de la mise en scène. C'est donc comme ses deux mentors qu'il rédigera lui-même le scénario de son film, influencé par leur univers respectifs mais aussi par celui de David Lynch. Les américains ont été traumatisés par l'engloutissement de la ville de Detroit autrefois temple de l'automobile, dans de trou béant creusé par la décadence du capitalisme triomphant des années 40 à 70 popularisé par une industrie florissante servant de tremplin à la promotion du fameux "american way of life". Gosling qui en raison de son âge n'a connu cette période que par ouï dire a pu assister impuissant en 2009, alors qu'il était en passe d'entamer sa propre ascension, à la désertification de la ville devenue une sorte de Tchernobyl sans l'atome où des quartiers entiers se sont peu à peu laissés reconquérir par une nature revancharde que le mode de vie occidental n'avait jamais épargnée. L'aspect fantomatique d'une architecture en décomposition n'incite guère à l'optimisme mais s'avère fortement propice à l'onirisme. Jim Jarmusch qui a investi la ville pour "Only lovers left alive" (2013) y a trouvé l'inspiration pour une revisite inspirée du mythe du vampire. Idem pour le québécois David Robert Mitchell qui avec son film surprenant, "It follows", revitalise (sans jeu de mots) celui du mort-vivant. Un peu moins novateur et plus référentiel ce premier film en qualité de réalisateur, il ne faut pas l'oublier, est tout à fait honorable et surtout sincère. La démarche de Gosling est essentiellement visuelle qui utilise la palette aux tons chamarrés du chef opérateur belge Benoît Debie ("Irreversible" et "Enter the Void" de Gaspard Noé, "Calvaire" et "Vinyan" de Fabrice du Weltz, "Spring Breakers" d'Harmony Konine) pour nous faire appréhender la fusion qui s'opère entre béton et nature pour faire éclore une sorte de nouveau monde primitif symbolisé par la route qui sortant de Lost River, la cité fictive inspirée de Détroit, s'enfonce dans un lac artificiel d'où immergent des lampadaires dont la présence symbolique fait penser au long cou des brachiosaures qui ont disparu faute de pouvoir s'adapter. Cette route qui mène à l'ancienne ville engloutie sur laquelle s'est bâtie Lost River nous rappelle que le capitalisme insatiable se nourrit de ses propres morts qui se superposent en couches successives comme autrefois les couches géologiques mais à une fréquence beaucoup plus élevée où les dizaines d'années remplacent les milliers de siècles. De cette course folle mortifère, Gosling tire une sorte de conte où le merveilleux côtoie le macabre. Dans ce chaos, une famille, d'où le père a disparu, tente de survire et de s'accrocher à ses racines. Le fils aîné (Ian de Caestecker) tente de chaparder du cuivre au risque de sa vie pendant que la mère (Christina Hendricks) victime d'un banquier peu scrupuleux (Ben Mendelsohn) se produit dans un cabaret où des numéros macabres donnent le frisson à ce qui reste d'une société bourgeoise toujours avide de s'encanailler à bon compte. La cellule familiale même amputée reste encore comme aux temps rudes de la conquête de l'Ouest ou de la crise de 1929, le dernier refuge à partir duquel la société américaine se régénère. Ryan Gosling qui conclut son film dans un taxi qui mène vers un ailleurs incertain mais aussi prometteur grâce à la présence masculine adulte retrouvée (Reda Kateb) ne semble pas vouloir se distinguer complètement des valeurs de ses aînés. Preuve que le jeune réalisateur n'est pas complètement désabusé. Avec ses partis pris esthétiques souvent contrastés, ses références cinématographiques assumées comme la présence de Barbara Steele égérie de la Hammer des années 1960 ou encore sa part d'improvisation, "Lost River" conjugue maladresses d'un premier film et sincérité d'un réalisateur qui doit encore trouver sa voie. L'ensemble est tout de même bougrement intéressant et rappelle par l'ambiance qu'il distille, "Twixt" (2012) d'un Francis Ford Coppola certes beaucoup plus expérimenté mais qui après une semi retraite passée à cultiver ses vignes, cherchait grâce à l'économie de moyens procurée pas le numérique à s'abreuver à la source de jouvence.
Gosling propose une oeuvre presque expérimentale à la fois étrange, déroutante, captivante, avec une esthétique visuelle évidente. toutefois, la promesse du scénario n'est pas là au final et nous laisse sur notre faim.
Un film aux ambiances lynchienne et à l'esthétique, autant sur les lumières que sur les symétries, inspirée du travail de Winding Refn qui saura cependant développer une ambiance unique. A la limite du fantastique, Lost River ne franchit jamais la ligne du déraisonnable et de renferme subtilement un aspect irréel, magique tout en restant ancré dans la réalité de la ville Lost River ou plutôt Détroit. Malgré des acteurs puissants dans leurs rôles (notamment la mère interprétée par Christina Hendricks), une B.O discrète mais de qualité, Lost River cumule quelques défauts comme des archétypes de personnages un peu trop marqués (Bully par exemple) et une fin expédiée qui ne gâcheront pas le plaisir de visualiser une oeuvre originale comme ils s'en fait peu, surtout pour un premier film.
Un premier film bien curieux de la part de Ryan Gosling. L'inspiration de Nicolas Winding Refn est frappante en bien des aspects, l'ambiance, les "non dialogues", l'image ultra soignée de chaque plan... L'histoire est captivante malgré quelques longueurs il faut bien l'avouer. L’esthétique globale est superbe, tout comme le duo d'acteurs est attachant. Le film est a mi-chemin entre le rêve et le cauchemar mais nous transporte constamment dans un autre monde magique et maudit à la fois... Un film à voir tout de même.
Bien sur c'est une caricature torturée, c'est sans doute bien abordée et salué favorablement par les pairs de Ryan Gossling mais moi j'ai envoyé de lui dire arrête de torturer et continue à être acteur.
Film surprenant, déstabilisant, très original, esthétiquement très beau, avec des interprétations excellentes mais avec une histoire peu évidente, un peu trop surréaliste pour être comprise par le commun des mortels, et toucher le spectateur. J'ai à la fois aimé et honnêtement pas tout compris ou en tous cas pas été convaincu par l'intrigue qui me semble au final assez mince.un film d'auteur, un film d'acteur talentueux qui réalise là un film pas comme les autres. Certains crieront au chef d'oeuvre, d'autres à l'enfumage. Je me situe un peu entre les deux même si je n'ai pas pu lâcher cette image incroyable une seconde, laissant l'intrigue un peu au second plan.
Visuellement somptueux et doté d'une BO magnifique, le film est un peu trop bancal, trop contemplatif et se regarde trop le nombril... Gosling applique sa recette mais l'on voit mal où il veut aller : écrasé par ses influences, il oublie d'y mettre sa personnalité et son film ressemble finalement à un catalogue (très beau) qui peine à susciter l'émotion.
Ce film débute assez bien, dans le décor apocalyptique d'une ville à l'abandon ruinée par la crise des subprimes et ses laissés pour compte qui voient leurs maisons saisies par les banques et détruites. Malheureusement, l'inflation de recherche d'originalité et d'étrangeté lasse assez vite. On suppose que Ryan Gosling s'est plus ou moins inspiré de l'univers de David Lynch. C'est parfois réussi, mais souvent très lourd à supporter et ce spectacle artificiel laisse d'autant plus indifférent que le scénario est sans surprise. Le thème de la malédiction et de la ville engloutie frise le ridicule. Le réalisateur a semble-t-il manqué de modestie et ça se sent cruellement.
Ce film est vraiment très particulier, il joue à fond sur la photographie et la musique pour donner une ambiance très fluo et lente à l'action. Par contre le scénario est à des années lumières de ce que l'on pourrait appeler un semblant d'histoire. Je ne sais pas où a voulu nous emmener Ryan Gosling mais je dois avouer que j'ai du louper le train pour y arriver.
Le premier long métrage de ryan gosling est intéressant. La mise en scène est soignée, les plans sont travaillés, musiques d'ambiance bien choisies , rien à dire au niveau des acteurs, et le scénario est intéressant. L'idée qu'une petite ville va bientot être recouverte par les eaux est originale, et recouvre de suspense toute l'histoire par cette ambiance pesante. Le problème est le style. L’influence du réalisateur comme drive , only gods forgive est flagrante : trop de style tue le style. Les scènes ne vont pas assez à l'essentiel est amènent rapidement un ennui certain. C'est beau, c'est sur, mais le rythme est plombé par cette envie de sublimer chaque plan.Idéal pour un court métrage ou un clip mais trop étouffant pour un long métrage. Un réalisateur à surveiller avec son prochain film pour s'assurer que son propre style a été trouvé et non influencé d'une manière si flagrante.
Premier long métrage en tant que réalisateur Ryan Gosling avec des choses que j'ai aimé et d'autres moins !! On reconnait dans la mise en scène des influences des grands cinéastes comme Nicolas Winding Refn auquel Ryan Gosling a travaillé mais aussi sur David Lynch avec le gout du mystère, de l'étrangeté avec des images bien travaillés pour nous plonger dans cet univers bizarre notamment dans la deuxième partie. Malheureusement, c'est la première partie du film qui m'a moins plu, j'ai eu du mal a rentrer dans l'histoire pendant un peu moins d'une heure, je trouvais que ça manquait d'énergie. . Le casting comprenant Saoirce Ronan, Christina Hendricks, Matt Smith, Eva Mendès, Reda Kateb entre autres est plutot bon. La musique est bien sonorisée avec différents morceaux variés qui accompagnent le film qui, disons le, est un premier essai qu'on espère mieux chez Ryan Gosling cinéaste.
Nos fascinations. Voilà sur quel registre, sur quelles émotions joue ce film. Ce qui est à la fois beau et d'une noirceur à peine soutenable. Le film commence pourtant par un générique tout en douceur, qui plante le décor : un coin d'Amérique paumé, que les banques et la végétation grignotent. Quelques êtres s'y débattent. Pas tant pour survivre que pour prolonger le souvenir nostalgique de temps un peu moins rudes. Petit à petit tension et malaises montent, inexorablement. Un beau travail sur l'image (quoiqu'un peu caricatural pars instants), des personnages à la Jeunet, et un scénario qui tient presque toutes ses promesses (j'aurais volontiers imaginé une fin spoiler: moins consensuelle ). Cela faisait longtemps (depuis les idiots, je pense) qu'un film ne m'avait pas dérangée intérieurement. En cela, c'est un film réussi, qui mérite vraiment d'être vu.
Lost river est un film hideux avec des scènes grotesques. C'est du m'as-tu-vu cinématographique. C'est ennuyeux tant des clichés repoussants encombrent l'image. Quel est le but de ce film au fait ? Créer une œuvre cinématographique ? C'est bourré de poncifs et c'est dommage car le scénario pouvait créer par moment une histoire sensible d'une Amérique en crise. D'ailleurs la campagne pour les élections présidentielles aux États-Unis prouve les gros problèmes économiques, la relégation sociale, le mal-être de gens déclassés, Tout ça méritait autre choses que les images vides et perverses d'un enfant gâté qui n'a pas ces problèmes, et ne pense qu'à son nombril, ou comment passer à côté d'un sujet essentiel actuellement. C'est donc un cinéma déconnecté de la réalité sociale. Ryan Gosling fait mumuse pendant qu'une Amérique se meurt. Assommant !
Un très long clip sans queue ni tête dans une ambiance inutilement gore. Une succession de plan-séquence interminable sur des détails d'un décor sans intérêt. Une musique se voulant angoissante et n'étant pourtant que dérangeante. Aucun dialogue, un esthétisme très discutable. Et le scénario ? Je ne sais pas, je n'ai pas remarqué qu'il y en avait un. Que monsieur Gosling fasse l'acteur, la mise en scène n'est pas à sa portée. Quel fiasco !!!