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    Lost River
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    2,9
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    281 critiques spectateurs

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    Mephiless s.
    Mephiless s.

    63 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    Je n'ai p hélas pas accroché au premier film de Ryan Gosling. J'ai beaucoup aimé les plans et l'esthétique du film mais j'ai trouvé que celui-ci comportait de la violence inutile et qu'il partait dans tout les sens... C'est dommage car Gosling tente des choses, c'est normal pour un premier essai, mais voilà, comme presque tout les premiers films, c'est un peu brouillon et les inspirations sont beaucoup trop visibles
    FaRem
    FaRem

    8 790 abonnés 9 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2015
    "Lost River" est un film avec un vrai univers à la fois serein et très mystérieux, c'est un film totalement à l'image de son réalisateur du moins celle qu'il renvoie. Pour son premier film, Ryan Gosling a tout misé sur l'ambiance et quand on voit le résultat final, on ne peut pas vraiment lui reprocher. Le film est visuellement très beau et bien réalisé, certains plans sont vraiment superbes tout comme les décors, le cadre presque post-apocalyptique, le choix des musiques, le jeu de lumière, la photographie tout est bien choisi et surtout bien maîtrisé. Cette ambiance et cette tension omniprésente rendent le film assez immersif et captivant ce qui permet d'oublier le principal défaut qui pour moi est le scénario. Dans le synopsis, on nous parle d'une cité engloutie, elle est bien présente, mais c'est un point sous-exploité un peu à l'image de la psychologie des personnages ce qui est dommage, car on a parfois l'impression de voir une belle coquille, mais une coquille un peu vide qui mise à part l'ambiance ne dégage que peu d'émotion. En fin de compte, il reste surtout un drame original sous fond de crise financière auquel s'ajoute de nombreuses idées qui ont tendance à rendre le récit un peu brouillon et à le détourner de son principal but, car quand est arrivé la fin, je me suis rendu compte que l'histoire n'avait pas avancé d'un pouce ou à peine... J'aime les films à ambiance donc ce faux rythme ne m'a pas dérangé, mais ça ne sera peut-être pas le cas de tout le monde en tout cas pour un premier film, j'ai trouvé ça vraiment bien, il faudra juste pour ses futurs films qu'il arrive à allier le fond et la forme.
    César D.
    César D.

    37 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Ryan Gosling se mets à la réalisation? soit. ça a réussi à certains. à lui, beaucoup moins, je dois bien l'admettre. son film est ennuyeux. certes, il y a de réelles qualités (interprétations, plans clipesques, imagination délirante) mais le tout est indigeste. entre les seconds rôle ridicules et le glauque limite risible, j'ai beaucoup levé les yeux au ciel, et aussi pas mal regardé ma montre. pour un premier essai, ce n'est pas déshonorant, mais il faudra bûcher sur le prochain!
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Film sans vraiment de fond d'histoire, pas mal de longueurs. Assez déçue.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Ryan Gosling, qui passe pour la première fois derrière la caméra, signe un film ambitieux d'une beauté plastique sidérante. Quelques références visuelles proviennent de Lynch mais la plupart sont de Refn et de Noé, accompagnées d'une b-o qui sortirait tout droit d'un film de Dario Argento. Superbe visuellement, le film aurait mérité un scénario plus rigoureux afin que son pouvoir hypnotique fonctionne totalement. Certains aspects de l'écriture sont amorcés mais se révèlent soit superficiels (la malédiction) soit carrément vains (le métier de la mère). En revanche, la sous-écriture qui touche les personnages est plus convaincante dans la mesure où les différentes figures confinent à une abstraction en accord avec l'atmosphère du film. Si "Lost River" est donc parsemé de maladresses, il pose au moins les bases du cinéma de son auteur (ce dernier est moins préoccupé par la situation économique que par un univers onirique singulier). Des visions cauchemardesques renversantes, un décalage très fin entre l'image (remarquablement cadrée) et le son et un amour indéniable des personnages sont les points forts de ce premier film qui, espérons-le, seront développés de façon plus ample par la suite.
    GaByV
    GaByV

    19 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 avril 2015
    Un scénario quasi inexistant uniquement là pour justifier une ambiance malsaine de bout en bout, des personnages perturbés mais sans consistance et de la violence gratuite. Il n'y a que l'esthétisme de certains plans qui vient relever le niveau mais c'est loin d'être suffisant pour justifier l'horreur imposée.
    Peeping_Tom
    Peeping_Tom

    8 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 avril 2015
    Lost River confirme que Gosling (oui parce que maintenant qu'il est réalisateur, il n'a plus droit à un prénom c'est comme ça) est bien un acteur. Sans aucune légitimité pour se coller à la réalisation si ce n'est d'être un admirateur de Gaspard Noé, il nous pond une daube, cuite à point. Se voulant très esthétique, il ne l'est finalement pas du tout (il est plutôt stylisé), se contentant de faire de gros aplats de couleurs vertes, roses, bleues, violettes, il ne se révèle pas capable de composer des plans. Des plans, d'ailleurs, il n'y en a pas vraiment, le montage n'en laisse pas la possibilité. Gosling n'arrive pas à imposer son identité de réalisateur tellement tout dans son film est pris, c'est-à-dire volé, à David Lynch (les scènes du cabaret, et son existence même), à Gaspard Noé (les plans où Christina Hendricks court à l'horizontale), à Terrence Malick (l'intro du film, caméra à hauteur d'enfant dans les herbes), ou à Nicolas Winding Refn (les aplats de couleurs d'Only God Forgives sont retrouvés à l'identique). Néanmoins Gosling est très fier de son "comment", avec cette insistance des mouvements de caméra, des gros plans, des aplats (dont on a déjà parlé à deux reprises), le tout répété tellement de fois que ça en devient carrément suffocant et mettant à jour le manque d'originalité, de capacité à surprendre de Gosling, mais sans le "pourquoi", tout ce dont il est fier ne sert absolument à rien, et l'inutilité est le défaut principal de Lost River. Quant au scénario, il est inexistant. En fabriquant des personnages clicheteux et plats, manichéens, pas attachants pour un sou (à la manière des personnages de Drive), il se donne un prétexte pour filmer de beaux décors mal éclairés. Le film tourne en rond pendant des heures, cherchant à se donner un sujet, une raison, mais jamais Gosling ne trouve quelque chose à raconter. Il n'y a pas de rythme, pas d'émotions, de tension, on ne nous présente pas de belles situations, de beaux dialogues (qui sont constitués de pauvres punchlines qui sentent le renfermé), la seule notion de mise en scène présente dans le film est son style. Tout ça ne serait pas si grave s'il ne nous assénait pas d'une arrogance, d'une prétention et d'une complaisance digne d'un premier court-métrage d'un étudiant en cinéma médiocre.
    Dunno The Movie
    Dunno The Movie

    66 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2015
    Pour son premier film, Ryan Gosling nous évite le sempiternel passage à l’âge adulte et puise dans les contes obscures pour livrer un Lost River envoûtant et talentueux. Dans un conte éthéré, Ryan Gosling tisse un monde purgatoire dans une cité oubliée où des âmes en peine errent, attendant leurs saluts ou leurs chutes. Lost River cristallise une ville américaine brusquement tombée en ruines, entre légendes et symbolismes captivants qui font de ce premier film une petite surprise un chouilla arty et complexe, mais qui se savoure avec curiosité.
    >>> Critique complète sur mon blog
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Le premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur, n'est pas facile d'accès mais on est dans l'univers de David Lynch et de plein d'autres... Les images et la musique de Johnny Jewel (Drive, Chromatics,
    Glass Candy...) sont magnifiques et enivrantes. Dans ce film gothique hyper violent, la poésie et la beauté
    ne sont jamais bien loin. Le film va en décevoir certains, mais on pourrait en parler des heures, et c'est
    peut-être ça qui est bon. En tout cas, gros coup de cœur, Ryan devient cinéaste, en plus d'être
    acteur et musicien. Chapeau.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2015
    Ryan Gosling est un acteur charismatique qui fascine pas mal de monde que ce soit par son physique plutôt avantageux ou alors par son charisme étrange qui provient de son jeu épuré. Il est donc normal lorsqu'une telle personnalité pique la curiosité lorsqu'elle passe derrière la caméra pour livrer son premier film, qu'elle a elle-même écrit promettant donc un film personnel qui dévoilera sa psychologie. Donc pour tous ceux qui veulent connaitre un temps soit peu Ryan Gosling c'est une véritable aubaine mais est-ce que le film est un ratage prétentieux ? Comme souvent lorsqu'un acteur passe pour la première fois derrière la caméra. Ou alors est-ce une pépite du cinéma, véritable chef d'oeuvre arty ? Le scénario se révèle épuré dans son approche, les dialogues se limite au strict minimum, les personnages sont monolithiques, absents presque comme des fantômes, des âmes errantes dans une ville qui se meurt frappée soit disant par une malédiction. Parfois leurs réactions sembleront étrange, ils peuvent paraître mous mais ils sont oppressés par l'atmosphère qui les entourent, ils semblent flottant donc ralentis comme si ils vivaient sous l'eau, comme si c'était leurs ville qui était engloutis. Gosling se sert de cela pour brosser un constat sur notre société déliquescente, la ville est fantomatique, plus de travail, plus d'avenir, les parents doivent se mettre dans des situations impossibles pour survivre, la jeune est perdu et la violence est à son paroxysme, il n'y a plus de loi, juste des hommes avec leurs instincts primaires et tous cela culmine dans un cabaret de l'horreur où l'instinct animal règne en maître. A partir de ça Gosling va créer un film sensorielle plus que vraiment intellectuel, primant la force des images pour faire passer son message et plus qu'un constat sur notre société, le film parle avant tous de son auteur, de sa fascination pour les éléments, ici le feu et l'eau surtout, parlant ainsi de son côté autodestructeur grâce à la symbolique et la métaphore. Il filme une maison qui brûle de manière douce presque admirative, un moment de pure poésie mais cela reflète avant tous sa fascination pour la destruction, très présente dans ce film, et surtout que sortir un tel film relève presque du suicide artistique en soi. Confirmé par la violence de certaines critiques américaines où celui-ci n'a même pas pu avoir de sortie en salle dans on propre pays. Gosling n'a jamais vraiment voulu être considéré comme une super star ou un sex symbol et chaque choix artistique qu'il fait sonne comme une tentative d'autodestruction. Néanmoins il aime ce qu'il fait et il persiste dans ce registre ce qui révèle une personnalité contradictoire assez intéressante, surtout que cette contradiction imprègne chaque image de son film que ce soit de l'introduction avec un sublime générique au final. La tristesse se mêle avec l'absurde, le morbide se mêle à la sensualité, la violence avec la poésie et l'amour se mêle avec la mort. Gosling s'impose avant tous comme un cinéaste romantique et baroque, un genre de cinéaste assez rare qui connait entre autres Jodorowsky, Lynch, Jarmush et dans une certaine mesure Cianfrance et Mann. Des influences que ne renient pas Gosling dont il s'imprègne mais il ne copie pas car son film est relativement unique et n'appartient qu'à lui, grâce à son caractère personnel et aussi par ses maladresses. Car Gosling n'évite pas l'écueil du premier film et veut trop en faire, parce qu'au final on a deux film en un, un sur la mère de famille et un autre assez différent sur le fils. Chacun à son propres démon, son propre parcourt et surtout son propre ton, ce qui fait que cela aurait pu faire deux films séparés et l'alternance des scènes déstabilise parfois, la cassure est bien trop nette. Néanmoins l'ensemble se révèle être un conte de fée pour adulte, à la fois très mature et sombre, chaque personnages est l'équivalent d'un personnage de conte, Bones est le prince, Bully le dragon, Rat la princesse, sa grand-mère la sorcière et Dave le loup sans oublier le chauffeur de taxi qui est le chevalier blanc. Ce qui fait que au final Gosling raconte une histoire classique mais le fait de manière diablement original même si il imprègne trop son film de sa personnalité ce qu'il fait qu'il manque de recul et que certaines scènes sont relativement lourdes, qu'il succombe parfois à l'absurde nous perdant un peu dans son trip et qu'il manque parfois de subtilité pour exprimer ses idées. Cela ce fera surtout dans ce qui concerne le cabaret, avec ces caissons qui enferme les femmes pour montrer leurs iconisations par la beauté, elles sont à la fois exhibées et traitées comme des objets, enfermé dans les désirs qu'elles créent chez les hommes où ceux-ci se défoulent sur elles en y projetant leurs fantasmes et leurs défauts. Elles sont oppressés par la vision que les hommes font d'elles à la fois intouchables par leurs statues de demi-déesses mais aussi dégradées et violentées parce que réduite en objets sexuelles, ce qui montre parfois l'aspect contradictoire du rapport aux autres, entre admiration et envie de posséder. En ça on notera aussi la surdité de Dave qui est très symbolique, l'homme guidé par ses instincts primaires n'entant rien et ne se focalise que sur ces fantasmes. Le film en ça parle donc du mal être de son auteur, car oui Gosling à vraiment une approche d'auteur ici, avec ses propres thématiques, son mal être à être un sex symbol à la fois admiré au point d'être considéré comme un dieu mais aussi considéré comme une chose à posséder, source de fantasmes et de désirs où les gens projettent leurs attentes et défauts sur lui au point de l'adorer mais aussi parfois le détester. Et le faite qu'il explore ça dans son film est relativement fascinant et très révélateur sur l'homme qu'il est faisant donc un film à son image, torturé, destructeur, imparfait mais indéniablement fascinant, hypnotique et beau. Le casting est relativement beau même si chaque acteurs à une prestation monolithique, Gosling écrit des personnages aux émotions refoulés et donc les possibilités de jeu sont parfois l'imité jouant plus sur intériorisation. En ça Ian De Caestecker s'impose comme un héros tragique assez fascinant étant très proche du genre de héros que Gosling à l'habitude de jouer, Christina Hendricks joue parfaitement son rôle de mère désespéré, étant une héroïne purement lynchienne, Saoirse Ronan et Reda Kateb sont très bon, Eva Mendes fait du bon boulot même si elle est légèrement sous-exploité et Ben Mendelsohn est absolument incroyable dans son rôle de manipulateur violent tout comme Matt Smith est fascinant dans son rôle d'animal sauvage qui arpente la ville sur son trône. Pour ce qui est de la réalisation on touche au grand art, avec une approche très arty parfois proche de l'expérimental, la photographie de Benoît Debie est magnifique avec ces jeux sur les contrastes de couleurs donnant un aspect très oppressant à l'image qui trouve un juste chemin entre rêve et réalité étant très fantasmagorique, le montage est classique mais maîtrisé et la musique de Johnny Jewel est absolument fabuleuse. Pour ce qui est de la mise en scène de Ryan Gosling celui-ci ne cache pas ses influences, on pense à du Refn, du Korine et même au Blue Velvet et au Lost Highway de Lynch mais il ne copie pas pour autant ses aînés arrivant à trouver sa propre voix. Il compose ses plans de manière intelligente, tente des mouvements de caméras audacieux et utilise beaucoup la symbolique comme se vélo en flamme qui symbolise la perte de l'enfance, le passage à l'âge adulte du héros. Parfois il a peut être un peu trop tendance à se regarder filmer mais c'est quelque chose qui reste assez discret et que cet aspect s'estompe au fur et a mesure du film pour mener à un climax habile et rythmé. De plus il offre une des plus belles visions romantiques vu ses dernières années au cinéma, avec une escapade en ville entre Bones et Rat qui se finit en moment d'intimité lors d'un danse furtive et éphémère, un joli moment de grâce. En conclusion Lost River est un très bon film, certes perfectible sur de nombreux points mais indéniablement fascinant et attachant surtout qu'il est une vraie proposititon de cinéma qui connait des fulgurances de toute beauté. Il est à l'image de son cinéaste c'est à dire torturé, hypnotique, poétique, romantique et baroque. Le film est tellement de choses que parfois l'on s'y perd et il est dommage que Gosling ait voulu trop en faire mais ça n'entache pas vraiment ce trip sensorielle très proche de ce que peut faire Jarmush par moment. Il est clair que Détroit alimente pas mal les rêves des cinéaste et Gosling s'impose comme un à suivre en espérant qu'il retournera derrière la caméra car son univers me parle et j'aimerais continué à l'explorer, surtout que passez les écueils du premier film il est clair qu'il à le potentiel pour réaliser de grandes choses. C'est donc un film surréaliste et sensitif qui mérite que l'on s'y intéresse que ce soit pour connaitre son cinéaste ou alors pour ce plonger dans un univers visuel fascinant et il faut bien l'admettre diablement original par certains aspects.
    opuhi
    opuhi

    5 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2015
    Je mets une bonne note car on sent que les intentilns de gossling sont louables et sa volonté de faire un film de qualité
    les acteurs sont bons
    mais quelle noirceur ! Et la fin n'est pas très claire .....
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 avril 2015
    Ni thriller ni fantastique contrairement à ce qui est annoncé. une belle image mais on voit l'envie de faire du lynch sans jamais y arriver. l'histoire ne démarre jamais, du gore gratuit ... à oublier, malheureusement
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2015
    Sans être une très grosse attente, ce film faisait tout de même parti de ceux qui m'intriguais le plus, comment ne pas l'être quand on a découvert une bande annonce si étrange, mais bien sur au delà d'être intrigué par le film, ce qui ne pouvait qu'attirer principalement c'est le réalisateur de ce film.
    Et oui, c'est à 34 ans que l'acteur bien connu Ryan Gosling, qui a quelques grands films à son actif, tels que Blue Valentine, The Place Beyond the Pines ou encore et bien sur Drive ainsi que Only God Forgives, décide de passer cette fois ci derrière la caméra.

    Présenté à Cannes l'année dernière et étant sorti il y a quelques semaines le film n'est pas un gros succès, faut dire que les gens se tournent plus facilement vers les films grands public, les films sombres, étranges et originaux font surement peur. Bien sur quand on parle de ce genre de film on pense directement à David Lynch qui est un peu le maitre dans ce domaine, aucun film étrange échappe à un rapport ou a une inspiration du papa de Twin Peaks. Personnellement je n'ai pas vraiment ressenti de Lynch dans ce film de Gosling, en revanche du Refn ou du Noé là oui, et il n'est pas incroyable que Gosling se soit inspiré d'un réalisateur et ami qu'il l'a propulsé avec "Drive", ainsi que d'un réalisateur dont il est très fan Noé.
    Tellement fan que Gosling a choisi Benoît Debie pour gérer la photographie de son film, un habitué voir même un privilégié de Gaspar Noé, ainsi que Johnny Jewel à la musique, le compositeur de la BO de Bronson et qui a également participé à celle de Drive, deux films de Nicolas Winding Refn. Donc niveau technique Ryan met pas mal de chances de son coté, quand est t'il en revanche de sa réalisation et de sa mise en scène ?
    Pour un premier film, je dois avouer que la maîtrise est assez bluffante, les cadres rappellent évidement ceux de Refn mais ce n'est en rien un pompage sur le travail du danois, Ryan apporte clairement sa touche, encore heureux, car nous sommes devant du Gosling et non du Refn. Pour le reste, l'univers est très sombre et pourtant bien coloré, surtout par la couleur violette que Ryan réfère à l'étrange, aux rêves, au mystique, j'ai trouvé le mariage de ces couleurs fluo puissantes et de cette ville froide, sombre et étrange impressionnant.

    Pour son histoire de rivière hantée, ou plutôt son histoire de famille comme il le dit lui même, ce film est porté par une histoire de famille, et il est vrai, la mère qui tente de garder sa maison et sa famille en sécurité se retrouve à faire un travail inquiétant et morbide pour y arriver. D'un autre coté son fils Bones se retrouve confronté à celui qui terrifie et possède la ville Bully, il découvre également la présence d'une ville sous la rivière.
    L'histoire n'a rien de bien compliquée et est même assez intimiste, tout comme le film, les acteurs et même figurants sont peu nombreux, les décors malgré leur grande classe son plus ou moins les mêmes, enfin j'ai du mal à m'expliquer mais j'ai trouvé le tout très intimiste voir minimaliste, et ce n'est pas plus mal, Ryan écrit et réalise le film qu'il veut sans prétention et fioriture hollywoodienne.
    En parlant des décors, Gosling choisi la ville, ou plus précisément des morceaux abandonnés de la ville de Detroit, nombreux sont les habitats abandonnés, rues souillées et j'en passe, l'endroit baroque au possible était donc parfait pour placer son histoire.
    Durant le film, j'essayais de me rappeler s'il avait adapter un bouquin ou s'il avait écrit le scénario et l'histoire lui même, et j'ai bien vérifié après coup et..... il est fou ce gars, écrire un truc comme ça !
    Non franchement faut avoir une bonne imagination et de nombreuses références pour sortir un machin pareil, enfin je sais que ça ne veut rien dire... Lynch a imaginé bien plus fou après tout...

    Pour le casting dont Gosling ne fait pas parti, il choisi principalement Christina Hendricks avec qui il avait collaboré sur Drive, les jeunes Saoirse Ronan et Iain De Caestecker, ainsi que Ben Mendelsohn ou encore le terrifiant ex doctor Matt Smith, le français Reda Kateb qu'il avait aimé dans "Un prophète", et pour finir, rien de tel que sa petite femme chérie Eva Mendes.

    En bref, pour son premier film Gosling place la barre assez haute dans le genre étrange, je ne sais pas si ses prochains films seront aussi barrés et dans le même ton mais ça ne me dérangerais surement pas, la technique est impressionnante, l'univers est fascinant tout autant qu'intriguant, la bande originale qui n'est pas sans rappeler celle de Drive est sublime, l'image est superbe, les couleurs sont très bien choisie, le casting est impeccable et le scénario aussi intime qu'il soit se révèle efficace et surprenant, en gros du beau boulot.

    PS: il y a une scène post-générique, courte et en rien révélatrice ou autre mais je le précise quand même pour ceux qui comme moi aime ne rien rater.
    Aurélien B.
    Aurélien B.

    3 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Pour sa première réalisation Ryan Gosling nous offre un petit bijou.
    Dans la lignée de Lynch et de Refn.
    Des images sublimes et une BO vraiment superbe qui colle parfaitement.
    Une histoire sombre et profonde dans un univer oppressant et parfois malsain, clin d'oeil sur notre société ?
    Une famille prête à tout pour survivre...
    Un film à ne pas mettre entre toutes les mains malheureusement.
    Requiemovies
    Requiemovies

    210 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2015
    (...)
    Fort de ces deux dernières références sur le plan de la mise en scène, sans doute bercé également pas les premiers films de Terrence Malick, « Lost River », après digestion, s’avèrent une bien jolie pépite, mais comme chaque rareté, à ne pas mettre entre toutes les mains.
    Il n’y a bien sûr aucun mode d’emploi pour apprivoiser ce genre de film, et tout le monde pourra se faire un jugement, subjectif, qui sera crédité du poids émotionnel et personnel de chacun, afin de se forger un avis tout a fait louable.
    Mais il ne faudrait cependant pas passer à côté d’un film qui finalement tend plus vers la démarche artistique, que vers une arche classique du 7ème art.
    Lynch s’y est souvent aventuré, on récolte alors une horde de fans d’un côté, et de l’autre, des gens qui resteront à quai devant un tel « objet ».
    Car « Lost River » fonctionne uniquement par la curiosité et l’étrangeté qu’il développe. Le scénario, plus fable onirique, biseauté, conte urbain qui ne ressemble à rien de schématique, jusqu’à un point de confusion et d’abstraction qui laissent peut-être dubitatif. On comprends les idées principales, la chute, mais entre, tout ressemble à des saynètes quasiment isolées les unes des autres.
    Le plus intéressant se situe ailleurs. Dans sa mise en scène, sa note artistique, ses séquences toutes plus étranges les unes que les autres. Une photographie sublime du belge Benoît Debie (un habitué de Fabrice Du Welz, Gaspar Noé et prochainement Wim Wenders ; ça donne un peu le ton…), mais également dans (...)
    C’est un peu tout, et rien en même temps donc. « Lost River » s’habille donc d’éléments peu séducteurs si on s’attend à voir un divertissement calibré, cloné, facile d’accès, divertissant. On ne trouvera aucun code du film dramatique, du polar ou même du thriller par exemple. Un simple (pas tant que ça d’ailleurs) OFNI, envoûtant, magique, perturbant et attirant. Un « objet » qu’on doit prendre le temps d’apprivoiser, qui questionne, perturbe et étrangement, qu’on a envie d’adorer malgré le vide (in)certain qu’il laisse dès son dernier plan. Vide qui sera comblé par tout l’impact artistique qu’il réussit finalement à déployer après coup. En somme, un cinéma trop rare, et peu prétentieux pour le coup. Personnel certes, mais ascensionnel.
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