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Un visiteur
0,5
Publiée le 7 mars 2016
Du point de vue strictement cinématographique Enfant 44 est une oeuvre décevante, un rythme mollasson et une intrigue dissipée qui peinent à capter l'attention du spectateur, seule la prestation correcte de Tom Hardy a un peu d’intérêt. Là où le bât blesse c'est le contexte de l'intrigue, car il est bon de rappeler que tout film est politique. Enfant 44 nous plonge dans une caricature grotesque de l'URSS post 45 où tout n'est qu'arbitraire, paranoïa et injustice (le film se permet même une ouverture hors sujet dénonçant l'holodomor, la grande famine qui frappa l'ukraine en 1932 que les occidentaux ont attribué à la volonté de l'état soviétique d'affamer les ukrainiens de façon plus que contestable et historiquement inexacte). Tout est bon pour dresser un tableau abject de la réalité soviétique, surtout les libertés avec les faits. De plus le film se déroule dans les années 50 alors que le véritable monstre de Rostov fut arrêté en 1990 et le personnage incarné par Tom Hardy et ses mésaventures n'ont absolument rien à voir avec l'histoire de Meliton Kantaria, le soldat soviétique qui hissa le drapeau rouge sur le Reichstag. Ce mélange pernicieux de fiction délirante et d’événements vaguement inspirée de faits réels ne semble avoir pour but que d'alimenter le fantasme anti rouges du "monde libre" à grands renforts de détails scabreux et invraisemblables...
Ah, la joie et la poésie des purges staliniennes... Nikita Mikhalkov nous en avait déjà parlé il y a déjà fort longtemps dans son magnifique "Soleil trompeur". Petite piqûre de rappel avec cet excellent, mais dans un autre genre, "Enfant 44" qui est lui en revanche en forme de polar. Tom Hardy nous emmène en effet dans une épopée plus que palpitante où l'émotion n'est pas non plus absente. Et si son scénario paraît un peu rocambolesque et que Noomi Rapace a une coiffure bizarre (je soupçonne néanmoins une perruque), ce film nous scotche bien grâce à son rythme soutenu. Permettant ainsi d'attendre sereinement dans quelques dizaines d'années l'évocation de purges poutiniennes.
Cinéphile et bibliophile, je dois, une fois de plus, reconnaître que l'adaptation est ratée. C'est bien dommage car le livre est un très bon thriller. Rien de sa subtile alliance entre évolution des personnages, enquête policière et évolution politique de l'URSS bientôt bouleversée par la mort de Staline ne transparaît dans le film. Et pour cause, des éléments essentiels de l'histoire ont été modifiés parfois inversés... Je ne dirai pas lesquels par respect pour les lecteurs à venir. Si l'on prend la psychologie des personnages à titre d'exemple, le livre est tout en finesse: on est surpris et dérouté mais ce n'est pas cousu de fil blanc. Or, le film procède à l'inverse avec de gros sabots: le personnage de Raïssa, très fort dans le livre, a le visage baigné de larmes sur les trois quarts du film! La sensibilité et la lucidité de l'homme de parti qu'est Léo évoluent selon une certaine cohérence dans le livre, au contraire du film qui en fait un personnage confus. La fin du livre n'est pas du tout la même que la fin du film...et cela gâche tout car le livre construit petit à petit une vérité saisissante qui ne sera révélée qu'à la fin. Dans le film, on a tout simplifié et l'histoire n'a plus grand sens ni intérêt.
Un thriller efficace servi par une reconstitution de l'ex-URSS glaçante et d'excellents interprètes. Quelques longueurs, mais l'intrigue est prenante et toutes les manigances du "paradis soviétique" passionnantes et édifiantes.
Une interpretation poignante de Tom Hardy qui livre ici un jeu empreint de retenue et de prestance. Un film qui sait se livrer pudiquement sans arranguer le spectateur avec du violon et des larmes (fait rare de nos jours).
Vu hier soir, je n'ai pas véritablement trouvé ce film palpitant.
Malgré le soin évident apporté à la reconstitution historique (les décors et costumes sont très bien faits, on se croirait vraiment dans l'URSS des années 1950 ; l'ambiance pesante et "bureaucratique" de la période Staline où la terreur régnait est bien restituée) et l'interprétation des acteurs (même si leurs personnages sont très caricaturaux et semblent sortis d'un manuel de propagande anti-soviétique de la Guerre Froide), l'intrigue n'est pas très prenante.
Outre le fait de raconter une histoire complètement invraisemblable à laquelle on ne croit pas deux minutes, le film nous propose une conclusion limite délirante. Quant à l'identité et la personnalité du tueur, on a vraiment du mal à y croire.
Petite déception pour ce Child 44 ! Tiré d'un best seller anglais, l'adaptation souffre de nombreux défauts pour convaincre totalement. Le premier gros défaut que l'on peut reprocher est l'approche très hollywoodienne pour un film se déroulant en URSS. Un film pendant l'URSS de Staline donc avec des acteurs anglophones (britanniques, suédois, français) parlant en anglais (je l'ai vu en VO bien sur !) avec un accent russe... !! N'aurait-il pas été plus judicieux de les faire parler en russe ? Evidemment les films aurait été plus difficilement distribuable mais tellement plus authentiques. Même reproche pour le scénario un peu trop hollywoodien. S'il était irréprochable au niveau de son écriture, ce ne serait qu'un petit reproche mais ce n'est pas le cas. Le script se montre parfois un peu confus. Je n'ai pas compris notamment les motivations de tous les personnages (spoiler: pourquoi Vincent Cassel cherche-t-il absolument à arrêter Tom Hardy qui cherche à résoudre l’enquête des enfants assassinés ? La seule explication que j'ai pu comprendre est qu'il ne veut pas discréditer le régime en admettant qu'un tueur en série est possible au paradis/URSS. Pourtant pour chaque meurtre d'enfant, une scène nous dit qu'un coupable a été trouvé à chaque fois. Cela me semble du coup assez incohérent ou au moins mal expliqué). Il reste néanmoins un casting de qualité avec des acteurs convaincants et une réalisation plutôt prenante avec une restitution réussie de l'ambiance de l'époque pour remonter le niveau du film. Si le film n'est pas un échec total, il n'en est pas pour autant totalement satisfaisant.
Comme s’ils l’avaient complètement ignoré, Enfant 44 a eu très peu de couverture critique de la part de la presse. C’est étonnant, car si le réalisateur n’est pas connu, il met tout de même Tom Hardy, Noomi Rapace, Gary Oldman et Vincent Cassel devant sa caméra. Enfant 44 est un projet ambitieux qui se casse en effet la figure à cause d’une histoire brouillonne qu’il est difficile d’adhérer. Mais saluons cependant l’effort de mise en scène. Cette dernière est sombre à souhait. Les couleurs noires donne un sentiment d'étrangeté et rappelle bien le cinéma suédois. On regrette vraiment cet échec. Parler de la paranoïa installée durant l’Union Soviétique avait vraiment fait d’Enfant 44 un thriller extrêmement psychologique. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Bien que la fiction d Espinosa soit référencee comme étant un film a suspense on s ennuie ferme pendant 2 heures. Les personnages secondaires manquent d exploitation malheureusement comme celui de Gary Oldman. Il reste la justesse du jeu des acteurs qui tente tant bien que mal de compenser et sauver le film. Mais ce n est pas suffisant
Espinosa s'applique à nous planter un décor rétro collant bien au propos trop évident du film (nous brosser de la machinerie totalitaire dans l'URSS du début de la guerre froide un tableau Orwellien bien sombre), décor mis en valeur par des éclairages soignés (si soignés qu'ils en deviennent parfois artificiels). Ce soin pourrait presque faire passer au second plan les faiblesses de la narration, dans ce polar noir tiré d'un roman noir paraît-il très réussi. Mais les ficelles sont vraiment très grosses, les ellipses très gênantes, les clichés très appuyés. Reste quelques bonnes scènes d'action et un peu de tension montante, qui m'ont quand même donné envie de m'accrocher à la progression de l'intrigue, malgré le manque de crédibilité d'un V.Cassel en pleine contre-performance. Gros moyens pour un résultat très moyen, en fait...
Toujours agaçant de voir un film réunissant un tel casting ne pas répondre aux attentes. L'entrée en matière est plutôt intéressante, d'autant qu'on voit qu'n vrai travail a été fait pour nous ramener dans le contexte de l'époque soviétique des années 50. Seulement, le film se perd ensuite en chassant plusieurs lièvres à la fois, sans jamais parvenir à trouver sa voie entre film historique, polar ou thriller d'espionnage. Au final, les acteurs sont bien courageux de parvenir à se retrouver dans ce scénario bancal et mal réalisé. Un produit trop formaté et efficace, qui aurait mérité d'être placé entre les mains d'un réalisateur un peu plus subtil.
On connaît la relation des américains avec le communisme, il ne fallait donc pas s'attendre à ce qu'il y ait quelque chose de positif dans la description de la Russie d'après-guerre. Mais le plus gros problème du film, c'est qu'il a du mal à faire fonctionner son univers et à être crédible, notamment à cause de l'accent russe forcé de chacun des acteurs et d'une intrigue qui aurait gagné à être plus directe et condensée (la première demi-heure, laborieuse, n'aide vraiment pas à s'intéresser au reste du film).
Mouais, bof. Je n'ai pas lu le livre, je ne pourrais donc pas comparer l'histoire. Ce film comporte certes de bons éléments ainsi que de bons acteurs, mais je l'ai trouvé plutôt long... Pas totalement convaincue donc.