J'étais dubitatif d'allier le régime de Staline, presque polar, drame et thriller et être acceptable. Ce pur thriller/drame est une réussite. Une mise en scène avec un excellent rythme, des histoires qui s’entrecroisent et se heurtent, sur fond d'époque que l'on ne regrette pas (car très bien rendue), une histoire captivante et des acteurs de choix. Belle immersion dans ce film qui nous tient en haleine de bout en bout. A voir ! 4/5 !!!
un sérial Killer au pays de Staline. Une enquête sombre dans l'ambiance délatrice et paranoïaque de l'Union Soviétique, période terreur, menée par le Mad Max nouveau Tom Hardy, rien ne vaut comme toujours le roman de Tob Rob Smith, dont est tiré le film, mais celui-ci se laisse voir malgré quelques raccourcis pris pour le besoin par le réalisateur et qui rendent le long-métrage souvent bancal pour pêu qu'on analyse un minimum sa construction dramaturgique...
Enfant 44 est un bon film, porté par un très bon casting, sur le climat dur et oppressant de la Russie sous Staline. Dénonciations, massacres policier, emprisonnement arbitraire, rudes conditions de vie, tout y est et c'est pour le moins bien réalisé et bien mis en scène. Mais pour ma part la déception est grande car ayant lu le livre, ainsi que sa suite (Kolyma) le métrage n'est pas tout à fait fidèle et c'est bien dommage car cela change beaucoup de chose. Le début est différent, on pourrait penser à des ellipses mais ce n'est pas le cas, l'enfance de Léo Démidov est changée, et par principe la fin de l'oeuvre originale n'est pas respectée non plus et je vous assure que c'est fort dommageable. Au niveau scénaristique et au niveau de l'intrigue, cela aurait été bien plus palpitant, lisez-le si vous en doutez. Je ne comprend donc pas pourquoi ne pas vouloir suivre la véritable trame, ce n'en serait que meilleur. Un film à voir donc mais pour ma part incomplet.
Une adaptation d'un roman policier lui-même inspiré de l'histoire vraie d'un tueur en série ayant sévi en Russie pendant les années 80 pour un film d'une banalité assez affligeante, bouffi de lieux communs trop proches des codes habituels américains. Un long-métrage qui s'attarde davantage à dresser une peinture sombre de l'Union soviétique de l'après guerre qu'à vraiment se donner la peine d'écrire un polar convenable, même pas sauvé par son imposant casting international mais beaucoup trop occidental à mon goût. Lisse, creux, aussitôt vu, aussitôt oublié.
Tiré d'un best-seller, l'histoire relate les véritables faits d'un tueur en série en URSS. Dans la structure du film, nous distinguons bien la trame du livre car les éléments prennent du temps à se mettre en place et certaines ellipses indiquent que des pages n'ont pas été incluses dans le scénario. Mais nous arrivons quand même à suivre. Ensuite, on se laisse prendre au jeu. La réalisation est très animée. Pratiquement filmé qu'à caméra à l'épaule, les scènes d'action sont très vivantes et par moment on perd ses repères. Le reste du temps, les images sont bien pensées. Dans l'ensemble, c'est très soigné, inspiré et aidé des décors et de la direction artistique, c'est une très belle reconstitution. Tom Hardy et Noomi Rapace forment, une fois de plus, un très beau couple à l'écran. La bande originale est parfois un peu trop larmoyante mais amène bien son effet.
Tom Hardy, Noomi Rapace, Gary Oldman & Paddy Considine : joli casting. C'est peut être aussi la principale voie pour accéder à ce film puisque c'est surtout par ce biais que l'on a pu entendre parler d' "Enfant 44". Il ne faut pas non plus négliger l'attrait du thème puisqu'un film historique sur la chasse à un tueur en série d'enfants sous le régime stalinien qui prônait pourtant l'absence totale de meurtres en URSS paraît instructif, prometteur de bons dilemnes et un bon sujet de cinéma.
On n'est clairement pas dans un film à Oscars mais on sent qu'on sent rapproche à certains égards et notamment au niveau de sa réalisation très académique. En effet, Daniel Espinosa a choisi de traiter son sujet de manière assez froide et distancée. J'y vois un choix délibéré pour laisser le plus de place possible au récit et aux acteurs pour le faire vivre mais aussi pour rappeler l'ambiance froide et distante justement qui régnait en URSS dans ces années là. C'est ma propre interprétation, je me trompe peut-être, mais si c'est le cas, ce choix me semble devoir être approuvé car ses objectifs présumés sont bien remplis.
La place laissée aux acteurs est effectivement bien remplie et notamment par Tom Hardy qui magnétise l'écran chaque fois qu'il passe devant la caméra. Cet acteur a un réel charisme et il sait s'en servir. Il n'est pas qu'un tas de muscles mais travaille aussi son regard, chose qu'oublient très souvent les acteurs qui partagent son gabarit. Quant à Noomi Rapace, je la trouve habituellement assez inexpressive ce qui m'amène souvent à me demander pourquoi il y a autant de bruit autour d'elle. Pour la première fois depuis les "Millénium", je dois reconnaître qu'elle a fait un bon effort pour tenter de faire passer des émotions. Elle n'en est pas au niveau de Paddy Considine ou Gary Oldman mais c'est un bon début.
Quant à l'histoire, elle est traitée de la bonne façon : on en fait un thriller mais pas trop et on en restitue les enjeux et les faits historiques sans tomber dans le documentaire. Retracer de manière pudique une telle histoire permet d'éviter un certain nombre de faux pas qui auraient été prévisibles : nationalisme américain trop poussé, indécence dans la violence, voyeurisme, etc ...
Le dernier point positif que j'aimerai souligner, c'est la photographie. L'affiche le montre déjà très bien : les couleurs froides sont mélangées de telle sorte que l'on retrouve à l'écran une image pure et sombre à la fois, à dominante de bleu minéral. Et cette photographie est servie par une maîtrise des jeux d'ombres et de lumières qui se ressent à l'écran.
Mais voilà, le film n'est pas un chef d'oeuvre non plus parce qu'il ne tient pas son spectateur en haleine et laisse même des phases de respiration bien trop longues où aucun enjeu ne se fait jour et ne fait avancer vraiment le récit. Cela casse le rythme du récit et par là même l'immersion qu'il avait pu y avoir au début. D'où ce sentiment un peu plus mitigé sur la fin. Après, le film n'est pas du tout mauvais mais il a ce défaut qui le dessert énormément. Dommage !
Sans doute l'un des meilleurs films sur cette époque épouvantable du stalinisme flamboyant. La reconstitution de ce "paradis" sur terre est remarquable et l'intrigue tient en haleine pendant les deux heures. Une réussite qui hélas, une fois de plus ?, est passée quasiment inaperçue en France. Inexplicable.
Il n'y a pas de meurtries au Paradis ! Tout un programme ! ENFANT 44 est servi par un bon casting avec même certains petits rôles, comme nos deux policiers danois de le toujours appréciable Gary Oldman et même Vincent Cassel en haut gradé russe. On notera aussi (et surtout) la prestation excellente de Tom Hardi . Et même Noomi Rapace . De bonnes scènes d'action certes parfois violentes . Pour autant on en sort quelque peu circonspect. Tant l'histoire est confuse et embrouillée . Ça part dans tous les sens . On sait pas si c'est un brûlot sur la corruption de l'administration soviétique, ou un simple thriller ! Il y a comme de l'anticommunisme primaire ! Au delà de la réalité de ce que pouvait être la réalité soviétique !
Excellent, très belle histoire, avec tout de même de grand acteur. Et cela nous re plonge dans une époque ou la délation, les arrestations pour trahison, spoiler: ou même pour homosexualité étaient régulières . Pour s'en sortir dénoncé, et avec un peut de chance échappé au pire. Tom Hardy, et Gary Oldman nous parfaitement leur rôle. Un polar sombre en ce temps d'U.R.S.S.
Enfant 44 est un film qui est très bien mais je comprend pas que certains spectateurs n'ont pas aimé car c'est une histoire qui est touchante et prenante avec des acteurs qui sont très bons mais pour moi le défaut de ce film c'est un film qui a une vision plus américaine que russe mais le film a un aspect plutôt positif
Enfant 44 est un excellent film qui doit également beaucoup aux acteurs tous parfait dans leurs rôles (Tom Hardy en tête). La réalisation est classique mais sobre et efficace. Je le recommande également pour ça reconstitution soigné de l'époque de l'URSS. Bref un excellent film que je conseille aux amateurs du genre.
Effroyable rouleau compresseur que le système soviétique. Qui conduit à un ahurissant mode non de vie mais d’existence faite de peur, de parano, de désespoir et de courbures d’échine. Ce qui ne vous garantit pas de ne pas vous prendre une balle dans la tête, personne n’étant à l’abri. Imaginons le seul pays au monde dans lequel « le meurtre n’existe pas », seulement des « accidents tragiques », quel paradis, non ? Surtout quand on sait que le film démarre sur fond d’Holodomor, une famine savamment orchestrée par Staline dont le résultat fut la mort de millions d’ukrainiens (jusqu’à 25 000/jour). Film sombre, très sombre, un peu trop long à mon goût à se mettre en route car le metteur en scène a voulu asseoir l’époque, le passé des personnages, les relations entre eux, tout ce qui les a conduits à finalement se retrouver écrasés au sol, point de départ réel de notre thriller. Accent russe à couper au couteau des acteurs, Tom Hardy très sobre, solide et fidèle, Noomi Rapace fragile et discrète, et bien sûr le grand Gary Oldman dont on regrette tant qu’il ne soit que si peu apparu. Et pourtant, dans cette atmosphère de totale répression, il existe des gens avec un sens profond de justice, de remords, de probité, d’amour de la famille, d’amour tout court. Un peu de bonté dans un monde de brutes.