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    Fight Club
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    2 881 critiques spectateurs

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    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    482 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2020
    Pour beaucoup, Fight Club (adapté du livre éponyme de Chuck Palahniuk) reste le dernier film emblématique du premier millénaire. À sa sortie, le choc est si puissant qu'il devient très vite l'une des œuvres les plus controversées depuis Orange Mécanique. Parallèlement, son réalisateur, David Fincher, s'imposait lui comme un successeur crédible de Stanley Kubrick. Comme Seven quatre ans auparavant, le nouveau film de Fincher se détache par une absence de compromis rarissime pour une production à 70 millions de dollars.
    La nouvelle création de David Fincher surprend d'abord par son nihilisme gonflé et sa verve insolente. L'ironie jubilatoire en voix-off permet à son héros-sans-nom de mitrailler sans retenue la société de consommation. Loin de cracher dans la soupe, le discours du film raille avant tout le corps social façonné en intégralité par l'illusion jusqu'à ce que l'organique n'ait plus qu'un goût synthétique. De manière tout aussi absurde, ce plaidoyer pour un retour des sensations s'accompagne d'une critique tout aussi véhémente d'une masculinité dangereuse puisque tournée vers la destruction sans proposer de nouvelles bâtisses. À ce titre, Tyler Durden représente la donnée échappée de l'équation, celle qui peut tout changer pour le meilleur et/ou le pire. D'une lucidité à toute épreuve quant à l'impasse où mène le consumérisme, Durden entretient une ambigüité qui ne va que croître à mesure que le film avance. Idéal dans un rôle qui tord son image de mâle alpha, Brad Pitt explose tous les compteurs en bastonneur philosophe doucereusement anar, représentation dégénérée du surhomme nietzschéen.
    Malgré cette dimension éminemment sulfureuse, Fight Club est incroyablement fun. Fincher voit ici l'opportunité de ciseler un pur manifeste punk, à la fois complètement destroy et visionnaire. Le film afflue de procédés cinématographiques au rendu dévastateur : caméra libéré des contraintes physiques, photogrammétrie pour reproduire un environnement ou des personnages, insertion d'images subliminales. Et ce n'est pas tout, en témoignent les petites sorties méta géniales (quatrième mur brisé, la mise en abyme au cinéma). Oui, on rit beaucoup de l'insolence d'une œuvre envers le système qui l'a engendrée.
    Le film fini, on peut discourir sur sa portée (Sardonique ? Nihiliste? Facho?) mais en aucun cas sa vision ne laisse indifférent. En ce qui me concerne, il est tout simplement incontournable. Pour ce que j'ai évoqué plus haut. Pour la réalisation sublime de Fincher, pour la direction d'acteur mémorable. Je n'oublie pas Edward Norton, comme d'habitude parfait ou Helena Bonham Carter magnifique dans les pompes d'une Marla Singer à côté des siennes. Le travail de Jeff Cronenweth à la photo -lugubre et poisseuse à souhait - est juste incroyable. Les effets spéciaux sont bluffants. Et enfin les Dust Brothers délivre une bande originale dantesque. Quoiqu'on vous dise à son sujet (en bien ou en mal), ne retenez qu'une chose: il faut le voir.
    Marc L
    Marc L

    309 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    Fincher prouve encore une fois son talent à travers la réalisation de Fight Club ! Un film noir avec un scénario habile, malgré un twist final qui peut avoir un air de déjà-vu pour certain. Un film à voir et à prendre au second degré !
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 039 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Une oeuvre étrange, cruelle et violente, signée d'une main de maître par le virtuose David Fincher et comportant un casting de haute volée. Original, sortant de la norme, il n'y a aucun doute sur le fait que ce Fight Club est un chef d'oeuvre d'humour noir.
    kibruk
    kibruk

    114 abonnés 2 402 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mars 2013
    Je reste plutôt partagé par ce film, à la fois séduit par son audace et le dynamisme de sa réalisation, et circonspect devant son scénario pour le moins bizarre. Tout ça c'est quand même très foutraque, et on ne sait finalement pas bien où cela nous conduit. Est-ce une ode à la révolution, une invitation à mettre un terme au capitalisme/matérialisme ? Sans doute, mais alors, fait-il l'apologie de la violence ? La morale n'est pas très claire...
    MC4815162342
    MC4815162342

    370 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2013
    Fight Club, moi qui pensais que c’était un film de combat clandestin et bien je me suis totalement gouré, David Fincher nous balance une pure bombe entre les mains, Brad Pitt est monstrueux, Edward Norton est phénoménale et Helena Bonham Carter est parfaite, le scénario est juste impeccable et inattendue, les décors sont mortel, la réalisation est tout bonnement parfaite, la bande son est juste woaw, la pointe d'humour noir est superbe, tout est parfait, Fincher nous signe là un chef d'oeuvre comme il sait les faire !

    PS: Spoiler : spoiler: L'image du pénis à la fin est inattendue et excellente !
    Chuck Carrey
    Chuck Carrey

    287 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2013
    Fight Club : un film culte avec Brad Pitt et Edward Norton qui sont tous deux vraiment excellents. La mise en scène de David Fincher est impeccable. L'atmosphère est pressante, noire mais en même temps réaliste. La violence est ultra présente et de manière assez crue. Le scénario est brillant et nous réserve de belles surprises jusqu'à la fin. Fincher est parvenu a mettre de l'humour dans ce film même quand quand ce dernier tourne à la paranoïa Un chef d'oeuvre. .
    Alain D.
    Alain D.

    504 abonnés 3 211 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Après The Social Network 3*, Panic Room 4.5* un excellent Thriller, Gone Girl 4*, Zodiac 3.5*, Fight Club est le cinquième film abordé ici et réalisé par David Fincher.

    Un film ou, pour une fois, il n'est pas question d'argent ; une critique acerbe de la société de consommation. Le scénario ne manque pas d'action et de surprises, faisant l'apologie du dépassement de soi et du rejet de la possession matérielle. Les décors sont très étudiés, la maison abandonnée est un modèle du genre. La presque totalité des séquences se déroulent de nuit.
    Un thriller noir fantastique, superbement interprété, avec un trio de premiers rôles sensationnel avec Brad Pitt, tout simplement époustouflant dans la peau de Tyler Durden ; Edward Norton également très brillant dans le rôle de Cornelius et du narrateur, et enfin Helena Bonham Carter criante de vérité dans le personnage de Marla Singer.

    Cornelius est insomniaque et dégouté de sa vie. Recherchant une ressuscitation, il fréquente les clubs de méditation ou il rencontre Marla, venue la en touriste. Lorsque sont appartement de Miami brule dans un incendie, il perd tous les biens matériels auxquels il tenait tant. Sans abri, il est alors recueilli par Tyler Durden. Ensembles ils vont fonder le "Fight Club". Dans ce club de combats à mains nues, les mous deviennent durs comme de la brique ; lorsqu'ils auront tout perdu et qu'ils auront touché le fond : ils seront libres. Mais Tyler ne s'arrêtera pas la : spoiler: le "Fight Club" tournera bientôt au projet "Chaos" : un engagement extrême contre la société.
    cylon86
    cylon86

    2 275 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2012
    Adapter l'univers de Chuck Palahniuk n'est pas chose facile mais David Fincher s'en sort à merveille : il s'approprie le roman pour nous servir un film unique en son genre, chargé de cynisme et de révolte contre la société de consommation. "Vous n'êtes pas votre travail" nous dit Tyler Durden, sorte de prophète complètement barré incarné par Brad Pitt dans son meilleur rôle qui vole à lui seul toutes les scènes du film face à un Edward Norton tout aussi hypnotique. La mise en scène est stylisée et démontre le brio de Fincher qui nous offre un film marquant et parfaitement agencé jusque dans son scénario et son twist final. Culte. Et le mot est faible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 février 2013
    Toute la difficulté lorsqu’on attaque la critique d’un film aussi fameux et connu de tous que Fight Club réside dans le risque de se vautrer et de s’enfoncer misérablement dans le lieu commun. Vous parler pendant des lignes et des lignes du twist final qui l’a érigé au rang de film culte, analyser scène après scène les procédés qui ont permis au film de créer la surprise tiendrait, sans doute, plus de la branlette intellectuelle épuisante (tant pour vous que pour moi) que du réel travail d’analyse. Et, je dois bien l’admettre mon petit « moi » centré aime autant éviter au maximum de se la jouer Don Quichotte des temps modernes. Bien consciente du risque que j’encoure, j’ai quand même envie d’écrire sur ce film parce qu’il le mérite, parce que je prends à chaque fois le même plaisir à le regarder, parce que les acteurs y sont merveilleux, parce que le visuel est à s’en taper le cul par terre, parce que la narration est d’une jouissance rare, parce que j’aime David Fincher et parce que je trouve que le film a le droit de revendiquer un autre statut que celui d’œuvre récupérée par une génération pseudo-nihiliste qui demande le changement. Le changement est ailleurs et brandir un film comme étendard de son ras-le-bol s’apparente à une démarche adolescente pré-pubère carrément pénible. Certes, appréhender le film sous cet angle se justifie et certains n’ont attendu personne pour le faire. Si l’on s’en tient à ce que le film offre à voir au premier plan (la provocation, la violence, la dénonciation de la société de consommation, de l’Etat et de toutes les formes d’institutions) dans une démarche débilisante, alors oui, Fight Club se présente comme le manifeste du genre, comme une sorte de « Se la jouer rebelle pour les nuls ».

    Personnellement, ce n’est pas là que je trouve l’intérêt du film. Si l’aspect nihiliste est, effectivement, bien présent (et parfois accentué par le travail de Fincher), il n’en reste pas moins que le film vole plus haut. Beaucoup plus haut, d’ailleurs. C’est toute la question de la quête de soi, de la quête identitaire masculine, de la peur de l’autre, des femmes, de la routine aliénante et du besoin de s’exhorter de soi pour expérimenter une autre vie, une vie à laquelle on n’aurait pas accès consciemment qui est en jeu dans Fight Club. S’évertuer à y voir une glorification de la violence revient à nier sans vergogne toute la profondeur du propos de Fincher, de sa subtilité et de son regard exacerbé. Aimer Fight Club et lui refuser son regard ironique et sarcastique (si le parallèle avec Tyler qui insère des pénis dans les pellicules de films ne suffit pas à vous convaincre, je ne peux que me résigner!), sa dose d’humour et le grotesque de son groupuscule, c’est un peu près comme rêver d’un Woody Allen muet. C’est criant de connerie. A mes yeux ce qui fait de Fight Club le chef-d’œuvre sur lequel tout le monde s’accorde (et ce, sur base d’arguments totalement différents, voire même contradictoires) tient à sa capacité à additionner les enjeux, les thèmes et les dénonciations. Le réduire à une seule reviendrait à regarder le film d’un demi-œil fermé un soir de défonce sous Prozac. Autant alors ne pas le voir du tout si c’est pour lui sucrer son génie et sa force. Sauf que Fight Club est un film à VOIR, à regarder, à jouir ; un film dont le treizième visionnage est aussi exaltant que le deuxième, où chaque détail prend sens et nourrit la narration jusqu’à son apogée final, jusqu’à son excellent twist. Mais de là naît l’impasse.

    Cette impasse est regrettable puisque le Fight Club de Fincher s’avère être extra d’un bout à l’autre. Cinéaste de talent, il a su installer son univers (fantasmé, métaphorique, épileptique, cauchemardesque par moments et décalé), une ambiance sulfureuse, son énergie, son visuel (largement inspiré par sa précédente carrière de réalisateur de clips vidéo) appuyée par une image sombre et une musique onirique. Par la même occasion, Fincher a su trouver en Brad Pitt un acolyte de bonne aventure (aventure qui donnera naissance aux géniaux Se7en et Benjamin Button). Comme souvent avec les bons films, je n’arrive plus à imaginer trois autres acteurs que Brad Pitt, Edward Norton et Helena Bonham Carter pour interpréter les trois rôles principaux : Norton (excellent et juste comme à son habitude) incarne à la perfection le narrateur (qui n’a pas de nom… tiens, tiens comme c’est étrange !) du film, tandis que Brad Pitt devient Tyler Durden, misanthrope ultra huilé, bodybuildé, double damné du narrateur – vu comme la personnification de l’homosexualité latente du narrateur par certains (je reste sceptique, mais soit…) - qui l’entraînera dans les bas-fonds de son existence pour y découvrir sa « virilité », ses désirs et son identité quant à elle bien refoulée. Marla Singer (Bonham Carter) est l’objet (!) féminin de tous les désirs, permettant ainsi à l’actrice de démontrer l’étendu de son savoir-faire hors de la tutelle de son réalisateur de mari. Si Fight Club s’offre donc bel et bien comme un film subversif, survolté, qui convoque tous nos sens, qui travaille au corps une société qui, de toute évidence, est la nôtre, dans laquelle chacun s’y retrouve (qu’il soit dedans ou en marge) dont la maîtrise visuelle laisse dubitatif tant elle est gérée d’une main de maître, il est aussi à considérer pour son souffle cynique (Cf. les scènes relatives aux groupes de soutien où « l’humour plus noir, tu meurs » est de mise ), sa portée métaphorique et son second degré. Fight Club a révolutionné plus qu’annihilé et c’est sans doute mieux comme ça. Inscrire un discours nihiliste dans un film qui joue du second degré, qui se veut novateur, mais sans se prendre au sérieux, c’est, d’après-moi, une de ses plus grandes qualités. Si on voulait rendre à Fight Club ce qui lui revient de juste droit, on devrait s’appliquer à respecter la règle numéro n° 1: « Il est interdit de parler du Fight Club » et se contenter de savourer l’œuvre. Parce que ce film est une délectation, une effervescence de sensations, un trip sensoriel qui ne mérite pas qu’on l’étouffe avec des propos étriqués, surfaits et réducteurs. Les grands moments de cinéma se vivent et ne doivent pas servir comme instrument de paraître. Seulement voilà, ne plus en parler revient à prendre un double risque : celui de laisser certaines personnes passer à côté, mais plus encore de laisser ceux qui pensent détenir la sacrosainte vérité absolue répandre leurs élucubrations sous le couvert d’un discours à la valeur autoproclamée.
    Julien D
    Julien D

    1 115 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2015
    Après s’être imposé, en à peine quelques films, comme étant à la fois le réalisateur le plus radical et l’un des metteurs en scène les plus influents d’Hollywood (avec, notamment, le succès phénoménal de Seven en 1995), David Fincher est en toute logique désigner par la 20th Century Fox pour adapter un roman sorti trois ans plus tôt, réputé pour son extrême véhémence antisystème. Fight Club est conçu comme un miroir face à notre propre dépendance envers une société de consommation et à l’abrutissement collectif par le système économique en place et dont les seules issues seraient la dépression ou la violence gratuite. En attendant le twist final, qui fait l’effet d’une bombe, le film jouit d’une mise en scène qui appuie à merveille sur l’état névrotique de cette Amérique post-guerre froide et la complexité des relations humaines. Grâce à l’anonymat du narrateur, incarné par Edward Norton, l’immersion devient particulièrement aisée et le charisme de Tyler Durden qu’apporte l’interprétation Brad Pitt rend difficile de se positionner vis-à-vis de leur relation trouble. C’est un profond malaise spirituel et un discours extrêmement nihiliste qui ressort de ce grand moment de cinéma, devenu emblématique de la fin des années 90.
    JokerDreizen
    JokerDreizen

    271 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2010
    Dur de ne pas adhérer à Fight Club, tant il aborde différentes thèses avec brio. Les acteurs sont fabuleux, surtout Brad Pitt qui signe une fois de plus une prestation formidable et qui fait de Tyler un personnage culte, décalé, badass, drôle, ... Défouloir, rafraichissant, avec des dialogues du tonnerre, Fight Club s'apprécie de plus en plus à mesure qu'on le regarde, et ce n'est pas près de s'arrêter. Brillantissime ! Un bel OVNI.
    Loskof
    Loskof

    368 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Ce film m'avait mis une grande baffe en pleine figure lorsque je l'ai vu. Finalement en y réfléchissant bien, je trouve la critique de la société de consommation un peu facile ce qui empêche fight club de récolter la note maximale. Cependant, la réalisation sans faille, le suspens haletant et un casting brillant rendent ce film culte sur biens des points! Depuis, je vais au fight club tous les soirs....
    Psydered
    Psydered

    45 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2015
    Film que j'avais prévu de regarder depuis très longtemps, enfin visionné, je peut dire que j'en sors vraiment bluffer. Le scénario est original et même avec toutes les grosses productions d'aujourd'hui, je n'avais jamais rien vu de tel. Il y'a un bon lot de scènes mythiques (je pense surtout à celle avec la graisse humaine). J'ai trouver la fin vraiment excellente, vu que tout était confus on ne s'attend pas une seule seconde à ça. David Finsher signe une fois de plus un grand film.
    Benjamin A
    Benjamin A

    654 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2014
    "La première règle du Fight Club, c'est qu'on n'en parle pas. La seconde règle du Fight Club, c'est qu'on n'en parle pas" David Fincher frappe un grand coup avec "Fight Club", provocateur, viril et intelligent. Il nous pousse jusqu'au malaise et rend banal n'importe quel évènement étrange. Edward Norton joue le narrateur, torturé par le néant de sa vie de bureaucrate et qui participe à un groupe de thérapie de soutien pour éprouver quelque chose. Il va peu à peu rencontrer Marla, elle aussi à ses groupes, puis Tyler Burden, dangereux et farouche type avec qui il va créer le Fight Club. Le scénario est excellent et très bien construit, l'atmosphère est nauséabonde, noire, crade et flippante, les personnages sont bien écrit et en deviennent attachants et enfin la mise en scène de Fincher est excellente. Certaines scènes et répliques sont superbes et mythiques et le couperet final est aussi inattendus que génial. Brad Pitt crève l'écran, Norton et Bonham Carter sont impeccables. Un grand film, original, envoutant et surtout fascinant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 avril 2015
    Même après un bon millier de visionnages, même en connaissant le script sur le bout des doigts, "Fight Club" me fait toujours l'effet d'un uppercut. Le film déchaîne les passions depuis sa sortie en 1999 entre ceux qui le vénèrent et ceux qui l'abhorrent, il a soulevé des armées et monté des frères les uns contre les autres. Il ne laisse personne indifférent et ça, peu importe que j'aime le film ou pas, je trouve que c'est la marque des grands. Et pour le coup des détracteurs, le film en a, et des particulièrement hargneux déterminés à démonter le film en le retournant contre lui-même: pour certains le film se contredit lui-même -voire s'auto-détruit- lui-même en usant d'effets de style putassiers et artificiels (ralentis en tout genres, mouvements rapides de caméra, montage survitaminé, images subliminales...) destinés à attirer le chalant pour en même temps condamner le consumérisme, donc faire passer un message contraire. Je comprend parfaitement ce point de vue mais je considère que c'est vraiment du pinaillage puissance mille. Pour moi la raison c'est que le film a un ton très condescendant, considérant son propos non comme un simple avis mais une vérité absolue. Alors ça on loue ou on déteste, personnellement j'aime y voir un engagement de l'auteur à 100%, en plus quand comme "Lord of War" ou "99 Francs" le film s'amuse à briser le quatrième mur le ton condescendant passe je trouve bien mieux. Voilà au moins une oeuvre qu'on ne peut qualifier d'impersonnelle. Et puis le propos de Tyler, que lui considère comme la vérité, n'est pas exactement celui de l'auteur, qui condamne les moyens employés pour arriver à ces fins. Les critiques du fait que Tyler ne soit qu'un fantasme (de l'auteur comme du personnage) n'ont donc aucun sens, non seulement c'est totalement assumé mais en plus le fantasme est démystifié dans le film. Bon, je m'égare. Le film a longtemps trôné au sommet de la liste de mes petits préférés puis je me suis laissé avoir par ces critiques et l'ai un peu dévalué pendant un moment, jugeant qu'il s'agissait plus d'un effet de mode pour ado rebelle en mal de sensations fortes que d'un véritable chef d'oeuvre du 7ème art, c'est en le revoyant avec un œil neuf que j'ai pu mettre des mots sur ce qui m'y ait toujours plu: Le propos du film est multiple, il explore une tonne de thèmes différents mais certains me secouent tout particulièrement: le râle d'une génération qui n'a aucun but, le masque que l'on porte en société, la purge que représente la violence et dans la même logique, le besoin que l'on éprouve tous à un moment ou un autre d'en finir avec un système si sophistiqué et de retourner à quelque chose de plus basique, sauvage, tribal, aux fondamentaux quoi. J'adore aussi l'univers visuel et sensoriel que Fincher créé: "Fight Club" baigne dans une ambiance glauque légèrement cradingue propre aux films de Fincher mais, contrairement à ce qui me rebute un peu dans quelques unes de ses œuvres, le film n'est pas froid. L'environnement est froid, c'est vrai, mais les personnages qui s'y baladent sont chaleureux et bien que leur monde soit moisi, ils l'aiment moisi, un peu l'impression que me laisse "Orange Mécanique" d'ailleurs. Il n'y a qu'au Fight Club que ces mecs tombent le masque et laissent leur vrai "moi" prendre le dessus le temps d'un combat, pour ça je trouve que "Fight Club" fait ressentir plus efficacement que n'importe quel Rocky/Raging Bull/Million Dollar Baby (malgré l'estime que j'ai pour ces œuvres) l'essence d'un sport de combat. Enfin sauf peut-être Ashita No Joe. Va lire Ashita No Joe. Enfin ce que j'aime dans ce film sans parler des énormes qualités formelles comme la direction d'acteurs monumentale, des dialogues de fou furieux ou du twist cultissime, c'est que malgré son aspect résolument didactique, le film de Fincher reste très ouvert à l'interprétation du spectateur, au-delà de l'évidente critique de la société de consommation. Au final, "Fight Club": film anar ? film facho ? ou simple nihilisme pré-mâché ? Je ne prétend pas du tout avoir saisi l'oeuvre dans son intégralité ou même de la bonne manière, quand bien même je connais le film sur le bout des doigts la symbolique de ce putain de manchot m'échappe encore. Mais même partiellement il s'agit pour moi d'une oeuvre extrêmement riche et dense. Un film culte qui n'a pas finit de faire jaser.
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