Derniers Avis sur L'Innocent

THE déception !! Je m'attendais à un téléfilm sympathique et émouvant et bien rien de tout ça !! Le ton est étrange, la réalisation amateur à souhait et ne parlons pas des acteurs !! Le ton est catastrophique, Patrick Timsit est une calamité et tous les personnages secondaires le sont également. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, le côté 'simple d'esprit' de Théo est vite barbant (car sa fixette sur la langue française est pénible et les dialogues tournent en rond) et franchement j'ai passé une soirée bien longuette. Et je ne m'y attendais pas et c'est encore pire quand c'est comme ça !

L'idée est excellente et tous les comédiens sont impeccables, à commencer par Timsit, sauf les seconds rôles, à savoir les deux braqueurs. Le film comporte des moments jubilatoires. Mais certains éléments ne fonctionnent pas. D'une façon générale, il y a, comme d'autres critiques l'ont souligné, confusion entre inculte et simple d'esprit. Il arrive en effet que des délinquants s'instruisent en prison, certains passent même des diplômes, mais ce ne sont pas des simplets comme le personnage interprété par Timsit. Celui-ci passe ainsi du statut d'idiot du village à celui d'intello doté d'une bonne dose d'humour. Enfin les deux braqueurs "gauchistes" sont caricaturaux et le scénario totalement invraisemblable. Quel braqueur aurait l'idée de recruter le premier venu pour faire le guet au volant de la voiture ? Dommage car cette histoire de condamné à mort défendu par Sartre himself, dans le cadre d'une reconstitution rétro des seventies, était fort intéressante...

Le film en trois mots : Appréciable - Ambitieux - mais incomplet

L'innocent dans tous les sens du terme. Tous les personnages font vrais (pas de scènes émotionnelles superflues comme c'est souvent le cas des films français). Un plaisir de revoir les années 1970 avec les costumes, les voitures aux feux jaunes, les coiffures, les débats sur la peine de mort, etc. Une histoire judiciaire et humaine qui montre comment la rumeur, le commérage, l'opinion publique, les médias, les acteurs de la justice peuvent modifier la vision de la réalité. Une réalité plus complexe et difficile à cerner.

Il ne faut surtout pas confondre ce titre avec celui du film 1976 de Lucchino Visconti : dans celui-ci de 2012 et de Pierre Boutron, le réalisateur a coécrit le scénario avec Tonino Banacquista et Patrick Timsit soi-même. Les deux derniers avaient envie d'écrire cette histoire de longue date...
Sans arrière-pensée pour Patrick de jouer le rôle principal lui-même : au contraire, il lui faisait peur et il aurait dû interpréter un rôle à contre emploi. Et pourtant, le résultat est là et jusqu'alors c'est pour moi le rôle de sa vie. Timsit sait être émouvant dans le rôle du simple condamné à mort (injustement) un peu simplet : perdra-t-il la tête, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Non content d'évoquer ce sujet devenu obsolète aujourd'hui, le scénario évoque aussi la pitié du grand public prêt à défendre l'idiot du village, mais dès qu'il améliore son QI en prison, il est fui de tous ses défenseurs qui le soupçonnent de s'être fait plus bébête qu'il n'était réellement pour attirer la pitié !
Pourtant, la base de cette intrigue est tirée d'un fait réel qui s'est déroulé aux US...
Mais dans cette oeuvre, tous les rôles magnifient leurs interprètes au point qu'on hésite à les appeler des seconds rôles et encore moins des utilités : Isabelle Gélinas très convaincante en avocate de la défense qui a bien compris qu'à devenir un détenu intelligent il perdra toute crédibilité, Marie Kremer, sublime et au regard envoûtant qui, membre du Genepi (1) l'aide à s'instruire, Frédéric Poirot, le gendarme qui veut la peau du condamné pour venger le collègue abattu sous ses yeux et dont le suivi nous procurera bien des surprises.
Jusqu'à Julien Cafaro pourtant simple gardien de prison qui va aider Timsit à s'instruire en lui procurant un petit Robert (le dictionnaire, pas un copain !) Pas un rôle qui ne soit superflu et avec une sobriété et une clarté du récit dont bien des réalisateurs devraient s'inspirer : il est vrai que Pierre Boutron qui a peu oeuvré pour le cinéma en salles (4 films), a un passé chargé en réalisations pour la télévision. A voir absolument, même pour ceux qui n'aiment pas le "comique Timsit" qui nous fait ici vibrer d'émotion et d'amicale compassion.
willycopresto
(1) GENEPI : Groupement d'étudiants national d''enseignement aux personnes incarcérées.

J'ai loupé le début... mais j'ai trouvé le scenario amusant et la fable du flic qui veut se venger d'un meurtrier présumé et termine par innocenter celui que tout accuse, tout à fait réjouissante. Timsit en fait un petit peu trop dans son rôle de niais et hésite entre deux roles: celui de l'idiot ("l'idiot national") et celui de l'inculte. Ce n'est pas la même chose et c'est une erreur de confondre les deux. Or il devriat être inculte, pas idiot...mais le jeu de Timsit est celui d'un idiot. Raté. Marie Kremer est une actrice très convaincante ce qui n'est pas le cas de l'avocate (Isabelle Gélina). La figure titulaire de Jean-Paul Sartre est le détail de comédie le mieux maîtrisé.

Film lent mais surtout bourré de clichés, et doté d'un scénario tiré par les cheveux. Timsit joue bien, certes, mais cela ne suffit pas à nous donner de l'intérêt dans cette histoire.

L'Innocent est un film sympa à voir mais sans plus.