Comment critiquer sereinement un documentaire consacré à un des seuls genres musicaux qu'on n'aime pas : le jazz manouche ? Certes, ils sont sympas Angelo, Ninine, Moreno et Tchavolo, ces 4 virtuoses de la gratte. Mais c'est justement dans cette virtuosité que réside, pour moi, le problème : je n'entends que de la virtuosité et je ne ressens aucune émotion, je m'ennuie.
La photo est très belle, les personnages attachants, et la vision de la communauté gitane change vraiment des stéréotypes en cours. "Les fils du vent" s’avère en fait être beaucoup plus qu’un documentaire musical. C’est un véritable plaidoyer, à la fois très émouvant et très efficace, pour le droit à la différence. Au cinéma, comme partout, il y a des films superflus, des films utiles... "Les fils du vent" fait partie d’une catégorie assez rare: les films nécessaires.
Quelle hommage à la musique des héritiers de Django ! et à toutes les générations de guitaristes talentueux, passionnés, acharnés. Quel bonheur de partager leurs quotidiens, leurs joies, leurs désillusions, mais leurs espoirs aussi. Sacré film qui nous prend par la main et nous emporte dans un voyage au coeur de leurs racines, C'est juste magnifique...
Jolie surprise que ce film , pas de revendications appuyées sur les conditions de vie des manouches mais un regard bienveillant et poétique qui sublime un quotidien incertain Une idée encore vivante et vivace d'une forme de liberté Ceci dit c'est avant tout un film musical délicat sur des passionnés de guitare qui nous éblouissent , des autodidactes imprégnés de savoirs -faire des "anciens "comme ils savant nous le dire souvent avec humour . Et qui à leur tour transmettent . Ça swingue .. on sourit et ....on rêve . Un petit plus pour les quelques femmes qui chantent avec eux et qui sont remarquables .
Ces quatre fils du vent sont de vrais musiciens...difficile de voir ce film sans bouger un pied, une main ou même une oreille !! Quelle souffrance de devoir rester assis dans nos fauteuils de ciné.... Avez-vous déjà entendu une voix fredonner des harmonies sur le son des vagues ? Bon ! ceux sont des Manouches...ils ont çà dans le sang...un peu comme les noirs...lol Par ces temps de méfiance et d'intolérance.... entrouvrez doucement la porte des caravanes et laissez-vous emporter par le swing des cousins de Jango. Un film qui ne vous fera que du bien !!
Ce film est une révélation : le jazz manouche est joué aussi par des... manouches, des vrais ! Non ! Si ! Et ce sont plus que des bons. Bien sûr on est loin du rock-limousines et semi-remorques, là c'est plutôt jazz-caravanes et braseros. Jazz puissant "pour des bras d'hommes", jazz où plane l'âme de Django-aux-deux-doigts. Et puis c'est quand même quelque chose de voir "the" Angelo Debarre en concert avec son groupe du moment, puis en répet' avec son fiston sous l'auvent, puis en train de redémarrer son groupe (électrogène cette fois) sous la pluie, pour se doucher. Et puis ces rires même si on devine que ce n'est pas simple tous les jours ! Belles images, beaux échanges, belles histoires, belles gueules, belles voix, beau film. Bon vent.
Je ne vais au cinéma que lors je suis quasi sûre d'apprécier et je vais donc encore moins souvent pour voir un documentaire. On m'en a fait une super promo et franchement je ne suis pas déçue. Mon mari et ma copine étaient eux aussi ravis. C'est un documentaire simplement juste et vrai. Pas un seul instant je ne me suis ennuyée car j'avais l'impression d'être aux côtés des quatre personnages. Ils parlaient, ils vivaient leur vie de manouche et de musicien si simplement. Ils nous en parlais comme si nous étions autour de la même table... Honnêtement j'ai une petite préférence pour Moréno. Ce doit être ma sensibilité féminine... Quant à la construction du film, je l'ai trouvée en effet simple mais justement il le fallait. Les images sont juste belles, les gros plans sur les personnages aussi. TRES BEAU FILM
Un film superbe, de belles personnes, une musique qui nous transporte du debut à la fin. On a rarement approché de si près l'humanite, rarement cotoyé tant l'évasion. J'espère que Bruno Lejean nous fera encore rêver, en attendant, on se remémore ces envolées de guitares.
Je n'ai sans doute pas du voir vu le même film. Ce bidule ne méritait pas 1h36 et encore moins une salle de cinéma. Cela aurait pu faire un joli 52 minutes sur arte, des personnages de cette trempe avec un talent pareil ne peuvent laisser indifférent personne, le problème c'est le traitement. Beaucoup de plans ne servent à rien, ça sent le remplissage à plein nez, rarement vu un montage aussi chaotique. Des jolis plans avec de la guitare en fond, des bouts d'interviews enchainant les thèmes les uns après les autres et pour lier tout ça un pauvre motard tatoué qui se met en scène pour aller d'un mec à un autre, ridicule (Christophe Hondelate?). Heureusement la musique live est bien filmée et les 4 musiciens très attachants, à part ça, néant. J'oubliais...j'aime les documentaires et le jazz manouche.
Un superbe film. Un hymne à la guitare. Une joie de vivre portée par la musique. On sort de la avec le sourire aux lèvres et des nuages de beau temps pleins la tête. A ne pas manquer.
Une bonne immersion dans le monde des manouches, l'émotion de leur humanité, la découverte (pour moi) de l'ancrage très profond de la musique dans leur vie, de leur enfance à leur mort. Un bon documentaire sans fioritures et sans prétention, mais "vrai" et qui a su les laisser se confier (rare !) en suivant une partie d'entre eux. À voir et à découvrir ! Merci Bruno Le Jean ! :-)
Je suis un gadjo qui n'écoute jamais Django, jepréfère de la pop sirupeuse. Et puis, je déteste la guitare. Or, ce qui est formidable dans le film Les fils du vent, ce sont les manouches, leur histoire, leur famille, leur guitare et la musique de Django Reinhardt ! C'est que tout, ici, nous accueille, vient nous apprendre, permet d'entrevoir plus que ne laisse entendre.
Bruno Le Jean a eu raison de filmer contre vents et marrées, car il trace la route de ce qui relève d'abord du projet intime de chacun : vivre libre et heureux ! Le problème des gitans n'est donc que le notre. Eux ne se sont pas encore résignés.
Depuis que j'ai vu Les fils du vent, ma chambre est une caravane.