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Un visiteur
4,0
Publiée le 3 février 2013
Je viens juste de voir le film avec mon fils de 12 ans. Nous en sommes tous les deux enchantés, parce que, comme le dit l'un des quatre guitaristes : "je suis un Indien". Ce film montre vraiment les dernières tribus d'hommes et de femmes libres essayant de vivre dans un monde où les sédentaires se conduisent de plus en plus comme si leur mode de vie était le seul acceptable. Ajoutez à cela la musique, bien libre, elle aussi, et vous comprendrez pourquoi on peut aimer ce film dès le collège.
Une grande découverte de la musique actuelle de swing manouche... avec 4 grands artistes. Mais aussi une découverte d'une culture où joie de vivre, amitié, respect des autres sont des modèles de vie pour le monde actuel.
Des musiciens hors pair brillamment filmés pour dépeindre un style de vie qui malheureusement tend à disparaître... Un film simple et beau pour les amoureux de la guitare, de la musique et de la liberté!
Embarqués sur le siège passager d'une berline ( un merco?) , à coté d'un manouche musicien, élégant comme un chat sauvage, nous avons partagé un moment la vie des "fils du vent". Réduits à l'états de discrètes lucioles, nous -spéctateurs privilégiés -les avons dévisagés, mangés des yeux, nous avons bu leurs paroles, constaté leur énergie, été assourdis de leur approche poétique de la vie. Nos yeux ont suivi la magie de leurs doigts courant sur les cordes de guitares, étourdits par tant de virtuosité. Nos coeurs ont vibré de leurs histoires et des émotions si généreusement partagées par ces artistocrates de la liberté . Car de tous les arts, c'est le plus libre qui est pratiqué ici: la musique. A la portée de tous, n'appartenant en propre à personne, transmise sans papier , d'une génération à l'autre, la musique, fille du vent, honorée par ses fils.
Film superbe, tant par la beauté des images que par l'hommage magnifique à la musique manouche héritée de Django Reinhardt. Tant par la sagesse et la noblesse d'âme des quatre concertistes que par leur parler vrai et simple de leurs conditions de vie comme gens du voyage.
Film précieux tant par le témoignage quasi ethnographique du vécu concret de ces gens qui se sentent si riches de leur différence, que par l'évocation sensible et mesurée de leur confrontation à notre monde de sédentaires, de plus en plus superficiel, abstrait et virtuel.
Film important surtout en ce qu'il nous rappelle combien peuvent être harmonieusement vécues à la fois les valeurs de liberté individuelle et d'appartenance à une communauté, de savoir-faire individuel et de solidarité collective, de courage face à l'injustice et d'esprit festif malgré l'adversité.
Un appel non seulement à la tolérance mais aussi à la nécessité vitale, pour notre société, de préserver la riche diversité des cultures, et d'assurer sa transmission pour ne pas mourir d'uniformité, d'atonie, d'ennui et d'impuissance.
A chaque documentaire musical on n'y coupe pas. Il suffit qu'un réalisateur fasse le portrait de quelques musiciens oubliés ou inconnus du grand public, qu'il les suive partout, dans leur quotidien comme en concert, pour qu'on dégaine LA référence absolue du genre, le Buena Vista Social Club. Déjà en début d'année, on nous avait fait le coup : El Gusto, était "le nouveau Buena Vista". Comparaison écrasante, et un peu déplacée vu le caractère très scolaire de ce petit film, plongée aussi maladroite que sincère dans la Nostalgérie. Mais c'est vrai, la structure narrative était exactement la même que celle du film de Wenders. Malgré ses défauts, et ce mimétisme affiché, El Gusto nous permettait quand même de découvrir la musique chaâbi et la belle humanité de ses interprètes. Avec "Les Fils du Vent", rebelote : Bruno Le Jean aurait signé "le Buena Vista français". Son documentaire parait pourtant se prêter encore moins à la comparaison. Il ne s'agit pas ici de la reformation d'un groupe, ou de la résurrection d'un genre musical oublié. Juste le portrait de quatre guitaristes manouches dans la France d'aujourd'hui. Pas sûr que le film soit suivi d'une tournée triomphale, apparemment il n'en porte pas le projet. Mais il se suffit très bien à lui même, évocation sensible de 4 types qu'on voudrait comme amis, de leur musique si vivante et de leur énergie contagieuse. Une très très jolie surprise.
Quatre excellants musiciens nous offre leur passion, leur source de vie, au fil de leur route. Ce film transpire la simplicité, la sincérité, la générosité des communautés Manouches. Un beau voyage, rythmé au son de Django
La très bonne surprise du moment. Pour moi, la découverte d'une musique, d'un univers et de quatre musiciens talentueux. J'ai particulièrement aimé les scènes où, au son des guitares, les femmes dansent avec émotion et virtuosité. 1 h 30 de musique, de rêve et de liberté !
Quatre guitaristes de talent, époustouflants de naturel et d'authenticité. Quatre musiciens qui gardent la tête froide et font de leur art un art de vivre. Pendant une heure et demie j'ai rêvé d'être Manouche! A voir et...... à écouter absolument.
spoiler: J'ai vu le film hier, dans une vraie salle, avec de vrais spectateurs, ceux qui n'ont pas été refusés faute de places. Même ceux qui ne connaissent pas ou ne sont pas portés sur la musique manouche ont aimé le spectacle, pas seulement parce Bruno Le Jean était là, parce que ce film est émouvant, amusant, beau, sincère...
Excellent ! Une vision de la liberté au travers de coeurs sensibles et de mains magiques qui font danser la vie. Merci au réalisateur de nous avoir montré l'humanisme de familles manouches avec doigté, comme la musique en héritage de Django Reinhardt qui est magnifiquement vécue et exprimée.