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fritzlang1971
26 abonnés
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4,0
Publiée le 4 août 2011
John Frankenheimer nous livre un thriller-suspense captivant, sur le terrorisme, doté d'un bon scénario et d'une bonne distribution. Marthe Keller est une actrice talentueuse et déjà remarquée un an plus tôt dans le cultissime Marathon Man. Bon film.
Grand film à suspense, réalisé de main de maitre par un cinéaste en pleine possession de ses moyens. Les 2h15 du métrage défilent très vite en raison d'une intrigue solide, ayant en sus un rythme trépidant. Sans oublier que, l'interprétation est de qualité venant de la part des principaux éléments constituant le casting: Robert Shaw, Marthe Keller et Bruce Dern, ce n'est pas rien tout de même. Pour ce qui est de la réalisation, John Frankenheimer démontre tout l'étendu de son talent, c'est réellement le point fort du long métrage. Les moments de bravoures notamment, sont impressionnants et exaltants à suivre. Je pense, d'ailleurs, aux 30 dernières minutes (dès le coup d'envoi de la finale du Super Bowl en gros) qui sont énormes. Le montage est bluffant, tout est bien amené, la pression ne tombe quasiment jamais. Black Sunday, possède en son sein, l'un des meilleurs climax que j'ai vu dans un long métrage. En outre, l'immense John Williams est responsable de la composition musicale du film. Et même, s'il ne livre pas quelque chose d'aussi populaire ou culte que ses musiques les plus illustres, sa composition soutient remarquablement bien les moments à suspense. Ce que j'ai également apprécié dans le scénario de Black Sunday, c'est qu'il adopte autant (si ce n'est plus) le point de vue des terroristes que celui des autorités policières. Du coup, je n'ai pas eu l'impression d'avoir vu des personnages manichéens, il y a suffisamment d'ambiguïtés dans les deux camps. Pour pinailler, je regrette sur la fin les quelques incrustations foireuses (en même temps comment faire autrement à l'époque), mais surtout les deux explosions complètement loupées et moches.
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4,0
Publiée le 14 novembre 2007
John Frankenheimer rèalise un dimanche noir plein de suspense sur le problème du terrorisme!Pas de temps morts et une camèra jamais en repos avec des sèquences assez impressionnantes! (le hangar d'avions criblès de balles,le dirigeable sabordè dans le final...) Excellente composition de Robert Shaw et Bruce Dern pour un film palpitant,à la mise en scène nerveuse...
Film d’action sans grand caractère, avec un peu de politique-fiction, un peu de James Bond, beaucoup d’invraisemblances et un suspense soutenu malgré une fin téléphonée depuis le début. Un film qui a vieilli, qui est bien trop long mais qui sait nous épargner l’ennui profond grâce à un suspense assez soutenu. Frankenheimer savait travailler (mise en scène, montage, cadrages, etc.) mais sans originalité ni finesse. Son seul mérite est d’avoir abandonné le sempiternel ennemi soviétique pour inaugurer la paranoïa terroriste. Marthe Keller est toujours charmante bien que peu crédible mais Robert Shaw frise le ridicule dans son jeu outrancier d’espion-à-sang-froid-qui-comprend-tout. Ça vaut une série standard… en moins d’épisodes !
A la grande époque des thrillers paranoïaques, alors que le cinéma américain présentait le bloc soviétique comme la pire des menaces pour leur société si parfaite, ce grand agitateur de John Frankenheimer, en adaptant un roman éponyme de Thomas Harris, signe une intrigue d’espionnage où l’ennemi est issu du groupuscule Septembre Noir qui, cinq ans plus tôt, avait fait éclat lors d’une prise d’otages durant les jeux olympiques. C’est donc la première fois que le terrorisme venu de Palestine est pointé du doigt, et ce même si la question religieuse est écartée puisque, dans le couple de terroriste, elle est d’origine allemande tandis que lui est un traitre américain. Même si le scénario est essentiellement axé sur le duo d’enquêteurs (composé par Bruce Dern et Robert Shaw), il fait une part belle aux deux ennemis de l’Amérique en justifiant leurs motivations sans le moindre jugement moral. Si le récit se permet autant de longueurs c'est parce que le rythme et le suspense tiennent la route pour atteindre, lors de l’assaut final (que beaucoup considèrent comme annonciateur du 11 septembre), un niveau spectaculaire qui, malheureusement, se clôt de façon bien trop brutal pour réussir à faire retomber la sauce.
Film méconnu de John Frankenheimer, tiré d'un roman de Thomas Harris (Le silence des agneaux) "Black Sunday" s’avère être un bon suspense mené tambour battant dans la meilleure lignée des films d’espionnage/catastrophe comme on comptait beaucoup dans les années 70 !
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1,5
Publiée le 7 juin 2021
Le conflit israélo-palestinien déborde sur l'Amérique. Un membre trop zélé de Septembre noir un groupe terroriste veut mener à bien un plan qui prévoit de faire exploser une bombe lors du Super Bowl à Miami en Floride. Personne ne peut l'arrêter sauf un soldat israélien peu importe ce que vous pensez qu'il est car il semble être le seul à être assez intelligent et capable de l'arrêter. Je ne vois pas comment un film sur une attaque terroriste pourrait servir de base à un drame à moins qu'il ne s'agisse d'un documentaire. Les gens se demandent pourquoi il y a tant d'attaques terroristes et de violence. C'est une honte que le réalisateur et tous les responsables ne perdent pas quelqu'un à cause du terrorisme. Et d'après ce que je comprends nous sommes censés sympathiser avec un terroriste...
John Frankenheimer vient de remporter un solide succès après avoir remplacé William Friedkin pour le deuxième volet de « French Connection » qui avait propulsé celui-ci sans transition au sommet du box-office. Il s’agit donc pour lui de confirmer dans la foulée. Le film catastrophe a connu un succès foudroyant dès son apparition sur les écrans en 1970 avec « Airport » de George Seaton, suivi de « L’aventure du Poséidon » de Ronald Neame en 1973 puis de « La tour infernale » de John Guillermin et de « Tremblement de terre « de Mark Robson en 1974. La caractéristique du genre consiste en la réunion de stars du moment tentant de faire face courageusement à une catastrophe pendant qu’une pléiade de vieilles gloires d’Hollywood ont la charge d’exposer tous les comportements possibles, y compris les moins avouables, face à une mort imminente. La recette est certes très efficace mais semble devoir s’épuiser rapidement faute de renouvellement. « Les pirates du métro » (1974) de Joseph Sargent fournira cette nouveauté attendue avec l’apport d’une intrigue policière qui veut que la catastrophe ne soit plus accidentelle mais criminelle. « Un tueur dans la foule » de Larry Peerce sorti en 1976 s’inscrit dans la même veine. Le succès n’est plus aussi énorme et le genre semble déjà être sur le point de tomber en désuétude quand John Frankenheimer arrive sur une adaptation d’un roman de Thomas Harris, le futur papa d’Hannibal Lecter, dont la première apparition à l’écran se fera dans « le sixième sens » de Michael Mann en 1986 (on l’oublie trop souvent en reliant celle-ci au « Silence des Agneaux » de Jonathan Demme sorti en 1990)). L’intrigue qui tente hardiment de marier film catastrophe et film d’espionnage s’inspire vaguement de l’attentat sanglant perpétré par un commando palestinien aux Jeux Olympiques de Munich en 1972. L’exercice est périlleux mais John Frankenheimer est suffisamment habile pour laisser les deux genres précités un peu à distance. L’espionnage remplit la première moitié du film avec une Marthe Keller particulièrement convaincante en terroriste acharnée, confrontée à un Robert Shaw, comme toujours efficace, remplaçant Gene Hackman que le réalisateur avait tenté en vain de convaincre. Dans la deuxième partie consacrée à un ballon dirigeable publicitaire transformé en mitraillette géante au-dessus du Miami Orange Bowl lors de la finale du Super Bowl X, un Bruce Dern sous amphétamines et complétement déjanté fait tout son possible pour faire oublier l’infaisabilité évidente de l’attentat. Le tout bien sûr manque de crédibilité mais John Frankenheimer en professionnel averti fait ce qu’il faut pour rendre son film digeste qui sera d’ailleurs un succès commercial à défaut de convaincre la critique. Steven Spielberg quand il réalisera « Munich » en 2006, livrera une narration plus conforme à la réalité historique. A voir pour Marthe Keller.
Tiré du premier roman de Thomas Harris, auteur également de "Le silence des agneaux", "Black Sunday" approche de ce qui s'appelle de la perfection du mélange de thriller et du film catastrophe. Le réalisateur John Frankenheimer ne respecte pas totalement le roman à la lettre en sautant plusieurs passages sur le culte de l'Islam mais on le comprend bien même si la thèse du complot ne révèle jamais ce mot car nous sommes dans les années 1970 et insulter les hommes qui agissent à cause de la religion et du bourrage de crâne viserait à déclencher le feu sur le film, c'est pourquoi le réalisateur a choisi d'éviter une guerre inutile et raciste entre catholiques et musulmans d'autant que les terroristes aux manettes sont des Américains qui trahissent leur pays par vengeance par rapport au passé où ils ont été traités comme des minables. Ici pas de méchant, pas de gentil, on tue facilement des deux cotés. Au casting de ce film au scénario extraordinaire, profond et ingénieux, Robert Shaw, Bruce Dern et la surprenante Marthe Keller qui protège son projet comme un homme en n'hésitant pas à ouvrir le feu sur ses compatriotes et dans des temps anciens des frères d'armes. La cible est un immense stade où se réunissent des milliers d'hommes et de femmes assister au "Super Bowl". Vous en dire plus sur l'histoire gâcherait le plaisir de découvrir ce remarquable grand film d'action aux moyens conséquents et non négligeables. Chaque scène est importante, chaque personnage est sérieusement étudié psychologiquement afin que l'on se rende compte de la portée et de la raison de leurs gestes. Contre toute attente, un style particulier. Le réalisateur qui a également mis en scène "French Connection 2" avait été critiqué de façon assez peu convaincante par les Américains et les Français qui estimaient que le personnage de Gene Hackman était filmé beaucoup trop de temps, cela dit il montrait à la perfection les conséquences de la drogue et de la cure qui en découlait. Ici, le réalisateur est motivé pour donner au spectateur une vision apocalyptique des dirigeables qui normalement sont présents pour effectuer des publicités et non de servir d'engin à la solde de terroristes. Tout se joue dans les dernières vingt minutes du film où le rythme monte crescendo ainsi que le suspense et les fusillades en tout genre. John Frankenheimer réalise un film d'action ambitieux, époustouflant, très bien construit bref un chef-d'oeuvre du genre!
Un fou prépare un attentat atroce en ciblant des milliers de spectateurs dans un stade du Super Bowl. Pour la musique, John Williams c'est pas rien. Petit malaise, il se trouve dans les effets spéciaux que vous apercevrez pour les scènes finales avec un ballon dirigeable qui sont très voyants, à cause du manque de temps, le réalisateur se retrouva frustré. Mais, Black Sunday n'en demeure pas moins un thriller efficace avec notamment en premier plan l'acteur Robert Shaw (Jaws).
Un vétéran du Vietnam illuminé décidé d'aider des extrémistes palestiniens à perpétrer un attentat sur le sol américain, tandis qu'un membre des services secrets israéliens tente de déjouer le complot. La structure de "Black Sunday" évoque beaucoup celle de "The Day of the Jackal", sortie quelques années plus tôt. En effet, on y retrouve une vision anti-manichéenne, avec d'un côté la préparation des attentats par des gens qui ont leur propre motifs, et de l'autre des services de l'ordre dépeints comme expéditifs et violents. Cette écriture assez fine rend le film très moderne (un tel scénario pourrait aisément être ré-adapter aujourd'hui), tandis que l'intrigue évoque également le conflit israélo-palestinien de manière objective, glissant que la violence ne résout rien. Robert Shaw est très convaincant en vieux de la vieille des services secrets, dont les nombreux assassinats commencent à le fatiguer. Face à lui, Bruce Dern campe un vétéran complètement déboussolé, manière de critiquer la façon dont les prisonniers de guerre ont été traités à leur retour. Quant à lui, John Frankenheimer livre un film efficace, qui démarre lentement, mais offre un dernier acte qui monte en pression crescendo. Le montage percutant aidant beaucoup à cela. Un thriller semi-politisé de qualité, et qui a peu vieilli.
Tiré d’un best seller du genre thriller politique, le film de John Frankheimer aurait pu tomber dans le piège habituel de la reconstitution documentaire un peu ennuyeuse. Le film, bien que très long et souffrant parfois de longueurs inutiles, est parfois à la hauteur de son ambition, celle de générer un suspens politique proche du film catastrophe. Quelque part, Black Sunday est au carrefour de deux genres : le film catastrophe typique des années 70 et le film à reconstitution politico-documentaire même si cette histoire est fictive (avec cependant des références à Septembre Noir puisqu’il se situe dans le contexte du conflit israélo-palestinien). Le meilleur moment se situe lors des scènes dans le stade de Miami où se joue la finale de l’Orange Bowl, des instants assez prenants grâce à la maîtrise totale des scènes de panique chez la foule des spectateurs, faisant oublier les quelques lourdeurs narratives d’une grande partie du film. Robert Shaw est comme souvent génial, un personnage qui aurait pu être outrancié mais l’acteur parvient à donner à son personnage une certaine nuance, voire des doutes. Marthe Keller en terroriste est par contre peu crédible, de même que Bruce Dern, falot. Un film mésestimé (à cause d'un a priori politique) et somme toute intéressant. Par contre, on ignore quels furent les objectifs du réalisateur, faire un pur film d’action ou exposer des idées politiques peut être ambigües ?
Voilà un très bon film sur le terrorisme né sur le terreau très fertile de la Palestine. Les origines du mal sont bien expliquées et on en vient même à espérer la pleine réussite de l'attentat. Mais comme il ne s'agit pas de faire l'apologie de cette violence, les gentils méchants américains aidés par un gentil méchant israélien vont gagné contre les méchants gentils terroristes palestiniens. Tout est bien qui finit bien. Le scénario se tient très bien, les acteurs sont impliqués. Seul bémol, la fin qui semble un peu trop irréelle. Dommage, tout paraissait si plausible avant. A voir par les amateurs de film d'action et de policier
Il s'agit moins d'un film politique que d'un film d'action. Et en la matière, l'efficacité est au rendez-vous, grâce à une réalisation précise, spectaculaire sans être pompière, avec un suspense savamment dosé. Interprétation sobre et convaincante de Robert Shaw, Bruce Dern et Marthe Keller. D'après un roman de Thomas Harris.