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Rv 20100
3 critiques
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5,0
Publiée le 19 octobre 2024
pourquoi n'est il pas culte? acteurs fabuleux bons mots en cascade magnifiques décors et images en n et b. et puis il y a jean poiret impérial. dommage que pour des raisons de budget le réalisateur ait du sacrifier une semaine de tournage. tel quel un bel hommage au cinéma !
Film assez curieux. C'est une adaptation d'un polar américain qui se passe dans le Hollywood des années 40 mais l'originalité de ce film et qu'il a été adapté par un réalisateur français avec des acteurs français. On assiste alors à un film en noir et blanc dans la tradition des films noirs des années 40 mais avec Jean Poiret Michel Blanc et Michel Galabru. Dans la dans la forme c'est original mais dans le fond c'est un peu pauvre et le film manque cruellement d'une mise en scène solide.
Gérard Krawczyk se livre au plaisir ludique de pasticher la série noire de cinéma avec d'autant plus de malice que ses personnages sont précisément ceux-là mêmes qui l'on inventée. Ces figures d'Hollywood, extirpées d'un roman de Ben Hecht, ont un double intérêt: celui d'être confrontées à une classique intrigue de série noire et celui de caractériser l'univers et les moeurs supposées perfides d'Hollywood. Au coeur de ce plaisir de cinéphile, ce dernier aspect est le plus intéressant et le plus savoureux. L'intrigue en soi, dans laquelle des professionnels du cinéma sont assassinés par un mystérieux serial killer constitue la structure du récit mais son action et le suspense liés à l'identité et au mobile du tueur déterminent moins l'intérêt du film que la forme que lui donne le réalisateur. Mis en scène selon les règles de la série noire américaine mais avec une interprétation francisée, le film possède un ton particulièrement original et permet aux comédiens de jolis numéros d'acteurs. Malgré quelques faiblesses scénaristiques, Poiret, Blier, Marchand et les autres donnent une image tour à tour farfelue et caustique des gens du cinéma et semblent bien s'amuser.
Une bonne petite comédie policière qui nous mène bien en bateau côté enquête. Le scénario est bien construit, et marie artistiquement le côté comédie et policier. Les acteurs connus sont nombreux, et certains ne sont là que pour une courte apparition. Quant à leur qualité de jeu: leur renommée les précède. Le plus bluffant dans ce film est qu'il est sensé se dérouler à Hollywood mais en fait tourné en France. Bel exploit! Pour finir, il n'y a pas d'ennui et voir tous ces grands acteurs est réjouissant. A voir par les amateurs de comédie d'abord, puis policière ensuite, ou non, ce serait peut-être bien l'inverse! Pour les amateurs de policier teinté de comédie. Bon, les 2 sont mélangées. Vous pouvez aller admirer.
Une très bonne Comédie, écrite et brillamment mise en scène par Gérard Krawczyk. Il nous offre un polar cinématographique de haute volée mettant à mal les fabricants de film et les acteurs (ou actrices) d'Hollywood, dans les années quarante dont il fait une belle évocation. Sur un rythme soutenu, un scénario burlesque et des dialogues croustillants, il nous livre des scènes truculentes avec un sublime Michel Galabru (en Mr Bison l'acteur) et un grandiose Bernard Blier (le producteur). Une autre séquence jubilatoire où l'enquête sur deux crimes est assurée par un collège de scénaristes de polars devant définir qui peut endosser le rôle de l'assassin d'Hollywood. La réalisation propose un Rôle principal à la mesure du talent de Jean Poiret : il exécute une très belle prestation dans l'habit d'Orlando, l'agent qui "hait les acteurs". Le casting impressionnant nous propose d'autres personnages hauts en couleur : Dominique Lavanant est Miss Davis la secrétaire assez singulière d'Orlando, Michel Blanc en magicien Turc illuminé, avec également la belle Pauline Lafont en Elvina la "fiancée" d'Orlando, Guy marchand en lieutenant de police tocard ...
Vu a sa sortie… Bien avant « The Artist » Gérard Krawczyk pondait un film en grande partie en noir et blanc ; oui il n’y a que l’introduction et la conclusion du film qui est en couleur. Et contrairement à « The Artist » le film est parlant. Un peu trop ! A part quelques saillies vitupérées par Jean Poiret et Bernard Blier, voire Michel Galabru, « Je hais les acteurs » est un essai un tantinet ennuyeux. Mais l’esprit du film noir de l’âge d’or d’Hollywood est là, avec cette voix off bien particulière de Patrick Floersheim qui nous sert de guide dans un scénario à la Dashiell Hammet, mi-confus mi transparent. A revoir de temps en temps quand la mémoire fait défaut...
Un hommage franco-français à l'âge d'or d'Hollywood, voilà qui pouvait être original. Malheureusement le film n'est pas à la hauteur de nos attentes car manquant de rythme et devenant vite redondant.
Que dire du long métrage de Gérard Krawczyck ? Une joyeuseté, un hommage loufoque et déjanté au cinéma de l’âge d’or Hollywoodien que n’auraient pas désavoués les Monty Python ou Mel Brooks, et surtout une magnifique brochette d’acteurs qui visiblement ont pris énormément de plaisir à se brocarder. Une œuvre qui n’est pas sans rappeler "La cité de la peur", "La dernière folie", ou "Un cadavre au dessert". A découvrir ou à revoir juste pour le plaisir.
C'est décidément une bien étrange chose que d'exporter tout un casting dans une autre culture. Krawczyk a obtenu la signature de bien des grands noms français pour construire son Hollywood francophone, mais je pense qu'il doit encore se demander à ce jour pourquoi il a fait un tel film. À des fins parodiques ? Ça manque vraiment de caricatures ; le personnage de Galabru insinue que ses scénaristes de films policiers valent des enquêteurs, mais les débats s'orientent bon gré mal gré autour de tout et n'importe quoi, des films au meurtre en passant par... pas grand-chose d'autre.
Il s'agit d'un film sur Hollywood et par conséquent d'un film pour des films, mais il semble plus avoir besoin de ces derniers pour servir de bouche-trou que d'inspiration ; Poiret est ennuyeux, Lavanant symbolique (ne parlons pas de Depardieu et son caméo gueulard), Blanc fait pâle figure, et il rend son tas Blier, qui semble aussi à l'aise et à côté de la plaque que le réalisateur, bras dessus bras dessous avec lui pour la mise au monde de cette transposition sans gloire qui n'abîme ni ne réemploie un cinéma américain qui n'a jamais eu besoin de personne pour se renouveller en façons d'être monotone.
Un film bien sympathique que Je hais les acteurs. Les débuts de Krawczyk sont clairement pas mal du tout par rapport au tournant de la suite de sa carrière assez décevante. Le film s’appuie déjà sur un casting impressionnant. La crème des acteurs français de l’époque est là, avec en tête un Jean Poiret mémorable et collant fort bien à son rôle. C’est d’ailleurs le cas de chaque interprète, vraiment bien vu dans les différents personnages hauts en couleur du film. Galabru en acteur égocentrique est très bon, Blier tient un rôle de bougon influent comme il les affectionne. Je saluerai aussi la présence de la jeune Pauline Lafont, malheureusement décédée trop tôt qui est réellement lumineuse et magnifique dans ce film. Le scénario est en fait une enquête policière qui permet de mettre en avant une critique acerbe du monde du cinéma. C’est souvent drôle, pas mal rythmé, mais le début est un peu brouillon, et la narration manque de fluidité. Le nombre important de personnages, la volonté de travailler la critique du milieu en proposant une enquête (et même plusieurs puisque plusieurs personnes enquêtent), fait que tout cela en 1 heure 30 c’est parfois trop condensé et raconté de manière abrupte. Reste que le film est assez amusant et original. Formellement on saluera l’idée d’utiliser le noir et blanc pour la période rétrospective. Un joli noir et blanc manquant un peu de contraste mais qui nous plonge mieux dans l’ambiance. Les décors sont un peu faibles mais cela n’est pas très gênant, tandis que Krawczyk surprend par une mise en scène sobre et efficace, à des années lumières du style dont il s’emparera à partir de Taxi 2. Le tout est servi par une musique un poil limité quand même. Plus de flamboyance pour mettre en valeur la période faste d’Hollywood, voilà qui n’aurait pas été de refus. Le film reste une belle découverte, et c’est un premier film maitrisé de Krawczyk. Une entrée en matière ludique et efficace, pas toujours très maitrisé dans la narration, un peu scolaire parfois sur la forme, mais appréciable. 3.5
Bon, j'ai fini par voir Je hais les acteurs, film que je rêve de voir depuis au moins une décennie (pour le sujet, l'idée et la distrib'). Bon, c'est raté, c'est vrai. La faute à une absence de vrais enjeux (pourquoi a-t-il resserré l'intrigue sur la résolution de l'enquête alors que c'est ce qu'il y a de moins intéressant dans le scénario ?) , à un prologue et une conclusion bien vieillie, à des dialogues poussifs qui sentent la traduction à plein nez et à des seconds rôles au mieux inégaux (oh, les mauvais Lilenfeld et Braoudé). Mais, il y a des "saving graces", d'abord l'image de Michel Cenet, du vrai Noir et blanc étalonné à la Raging Bull, et puis le trio de tête (Blier, Galabru, Poiret) qui s'amuse et du coup, nous amuse.
"Je hais les acteurs" adapté du roman éponyme de Ben Hecht est le premier long métrage de Gérard Krawczyck. Relativement passé inaperçu au moment de sa sortie le film a depuis acquis un statut de film culte auprès des cinéphiles. A l'aune du succès remporté par "The artist" autre hommage au Hollywood de la grande époque par un metteur en scène français on se dit que sorti aujourd'hui le film aurait connu un tout autre destin. Certes "The artist" avec son parti pris de film muet sur la déchéance d'une star, joue davantage sur la corde sensible mais "Je hais les acteurs" avec son peu de moyens offre un très joli hommage au film noir des années 40 sur fond de meurtres au sein des studios. Une pléiade d'acteurs renommés s'est laissée prendre au jeu de cette entreprise tout à la fois iconoclaste et respectueuse de la Mecque du cinéma. Le tour de force de Krawczyck, lui-même auteur du scénario est de rendre tout à fait crédible l'ambiance générale de son film alors qu'il livre une pochade interprétée par des acteurs bien de chez nous que nos amis d'Hollywood verraient sans doute mieux avec une baguette sous le bras et un bérêt sur la tête. Tout le mérite en revient au directeur de la photographie Michel Cenet et au chef décorateur qui nous transposent dans le Hollywood des années 40 grâce à une astucieuse reconstitution en studio et à l'utilisation de vieilles villas niçoises. La voix de Patrick Floersheim aujourd'hui connue pour être la doublure de Michael Douglas et de Jeff Bridges adopte toute suite le ton des films de détective où Bogart narrait à haute voix au spectateur le déroulement de son enquête. Pas de doute possible, on est bien dans la cité des anges. Korman petit scénariste à la remorque des producteurs nous rappelle le William Holden de "Sunset Boulevard", la plus célèbre radioscopie d'Hollywood conduite par Billy Wilder en 1950. Vient ensuite toute une galerie de savoureux portraits allant de la starlette sans cervelle (Pauline Lafont), à l'acteur accro à la dope (Mike Marshal hyper crédible dans sa parodie d'Errol Flynn) en passant par l'acteur sur le retour (Michel Galabru) ou le metteur en scène tyrannique immigré de L'Europe de l'Est (Vojtek Pszoniak). Mais la palme revient à Jean Poiret et à Bernard Blier qui montrent tout leur talent fait de l'art de savoir distiller une folle dérision avec le plus grand sérieux. Les deux acteurs n'ont plus qu'une poignée de films à interpréter avant de disparaître et il est heureux qu'il aient pu être réunis encore à leur meilleur. Quelques répliques sont fameuses, dignes du meilleur Audiard et on s'amuse follement face à ce doux mélange d'hommage et de parodie. Dans la deuxième partie Krawczyck donne la primeur à l'enquête policière ce qui gâche un peu notre plaisir car dans ce domaine le film ne peut rivaliser avec les modèles du genre qu'il a choisi de gentiment brocarder. A savourer de toute urgence. Juste derrière Gérard Krawczyk a entrepris deux autres films ambitieux au ton très personnel ("L'été en pente douce" et "Héroïnes") puis sans doute las de ne pas trouver de financement à ses projets il a mis son talent à la solde d'un Luc Besson qui l'a réduit au rôle de tâcheron sur la triste série des "Taxi". Du coup ce début de carrière aujourd'hui oublié n'en fait que plus regretter une mutation dont on peut penser qu'elle fut alimentaire. Il faut bien vivre. Espérons que la ressortie de ce petit joyau en DVD donne des idées à des producteurs un peu plus avisés que ceux des années 90. A noter que Depardieu lui-même, alors à son zénith fait un très court cameo à la toute fin du film.