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Flotibo
52 abonnés
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4,0
Publiée le 2 octobre 2008
Après une grosse déception avec l'emploi du temps, je me suis réconcilié avec Laurent Cantet. Il nous livre un film social à la Ken Loach sur la lutte des classes version moderne. Avec une caméra proche du documentaire, les acteurs sont plus vrai que nature, un grand coup de chapeau pour la prestation de Jalil Lespert. Certes, ça manque un peu de rythme et d'originalité, mais le message passe à merveille !
Chef d'oeuvre. Laurent Cantet montre la difficulté de la vie ouvrière où les chefs d'entreprise sont sans pitié, seul le profit compte comme toujours désormais! La fils d'un ouvrier à la mauvaise idée de faire son stage de directeur des ressources humaines dans l'entreprise où travaille son père. Il va se rendre compte d'abus, d'injustices qui vont le mener à soutenir les ouvriers. Film très juste, on vit pleinement cette vie familliale pas évidente, c'est touchant mais aussi révoltant. Très bon film
Ressources humaines, une expression cynique qui illustre parfaitement ce que veut montrer Laurent Cantet dans son film. La vie en entreprise et les relations entre patronats et syndicats relèvent parfois tellement du cinéma qu'il fallait bien que le 7ème art s'y intéresse un jour. Laurent Cantet choisit ici le film sociologique et montre les difficultés de Frank, un jeune cadre fils d'ouvriers en stage dans l'usine où travaille son père, à trouver sa place entre le patronat auquel il appartient maintenant et la classe d'ouvriers d'où il vient. Ses difficultés illustrent parfaitement la différence et l'incompréhension qui peut exister entre patronats et ouvriers ce qui permet au film de mettre en lumière les problèmes de la vie si compliquée en entreprise, où rien n'est jamais complètement blanc ni complètement noir. Le choix de prendre des acteurs non-professionnels gâchent en partie la justesse des interprétations mais permet au film de se fondre entre documentaire et fiction. De plus certains de ces acteurs débutants se débrouillent bien mieux que le seul acteur pro du film, Jalil Lespert comme par exemple Jean-Claude Vallod qui joue le père de Frank. Enfin malgré son côté réaliste, le film réussit à faire passer une véritable émotion grâce à certaines scènes vraiment intenses tout en offrant une analyse pertinente de la société actuelle.
Pour une fois que le cinéma français s'intéresse au social et à la vie en entreprise...on pouvait attendre beaucoup de ce RESSOURCES HUMAINES au pitch passionnant. Hélas...Ce 1er film de Laurent Cantet (qui progressera par la suite) accumule les clichés, les personnages caricaturaux, les dialogues plats ou archi signifiants. La direction d'acteurs n'arrangeant rien. Bref un brouillon, sympathique et raté, sur un sujet fort. On sent l'ombre de Pialat sans y déceler les éclats. Dommage, mais indulgence - c'est un 1er film. Deux ans après, Cantet fera bien mieux avec L'EMPLOI DU TEMPS.
Ba je tombe par hasard sur ce film et de suite captivé le film est un chef d'oeuvre pour moi! J'ai beaucoup aimé ce film et je préfère largement ce film à petit budget qu'aux films américains à budget gigantesque avec des acteurs qui eux sont sont payés quelques milliers de dollars et au résultat: un film médiocre. Alors vous aimez les film français alors je vous le recommande fortement et le compte y est: émotions, l'art cinématique y est ici retranscrit parfaitement.
Frank, étudiant, fait un stage à la DRH de l’usine où son père travaille comme ouvrier. Il découvrira que la direction utilise sa proposition d’enquête sur les 35 heures pour détourner l’attention du personnel d’un futur plan social. Le premier long métrage de Cantet marque par son réalisme. Le sujet est filmé comme un documentaire, avec des dialogues qui sonnent vrai. Les acteurs, pour la majorité amateurs, font vivre les personnages de manière étonnante (mention spéciale pour la déléguée CGT). Par ailleurs, ce sujet simple est exploité à la façon d’un film à suspens, soutenant l’intérêt jusqu’au bout. A travers ce conflit somme toute banal, Cantet éclaire crûment les hypocrisies du monde de l’entreprise. On regrettera le parti pris évident du film, qui oppose des salariés au grand cœur à de vilains patrons, et préfère jouer sur les sentiments plutôt qu’analyser des contraintes que la concurrence fait peser sur les usines, et qui rendent parfois les plans sociaux inévitables. Un film qui marque néanmoins les annales du cinéma militant.
Un des films les plus ennuyeux que j'ai jamais vu. C'était long, beaucoup de scènes ne servaient qu'à remplir du blanc, sinon le film durerait 20 à 30 min. On comprend pas trop la fin, sinon que le gentil stagiaire s'est allié, au dépent de sa vie professionnelle, à la gentille CGT pour lutter contre les très méchants patrons! Même la scène finale entre le père et le fils n'a rien d'exaltant. Heuresement qu'au bout d'un (trop long) moment, on y voit le générique!
film sociologique qui nous laisse face à la réalité du marché du travail actuel, qu'on le veuille ou non. on sait bien que la conjoncture est mauvaise, que c'est un marché en plein bouleversement... le smédias nous le répétent assez! plongeon direct dans une PME ou l'on retrouve les problèmes de la vie quotidienne et du travail surtout... prise de conscience plus qu'immédiate, ce ne sont plus des chiffres sur papiers; mais une situation réelle que l'on a en face de soi!
Férocement d'actualité - Même si la fin nous laisse un peu sur notre ... faim, la démonstration de la violence des méthodes de "gestion du personnel" (pardon, des "ressources humaines") ayant cours dans les entreprises aujourd'hui est ici exemplaire. Et que d'excellents comédiens, peu connus pour la plupart, et qui en remontreraient à ces idôles de paille qui encombrent la scène cinématographique de nos jours...
Emouvant mais trop caricatural. Les patrons sont méchants, la CGT a toujours raison... On aurait totalement pu trouver un autre scénario où la consultation était un succès et des mesures prises en conséquence pour le bien de tous...
Le cinéma Français dans toute sa splendeur, digne d'un des pires téléfilms que France 3 aurait osé commettre. Si vous ne saviez pas que "Ressources Humaines" a été tourné pour le septième art, je vous l'apprends ! Un bref résumé pour signifier cela : ce long-métrage décrit la vie d'une entreprise de province, tentant de s'intéresser aux rapports père-fils qui émanent de leur activité professionnelle semblable. L'un est censé relayer l'autre mais par son intelligence, visera plus haut. Seulement, il est gentil et n'a pas perdu sa sympathie pour la main-d'oeuvre ouvrière. Quel brave garçon ! On ne peut alors qu'être désolé lorsque sa bonne foi se retrouve mise en cause par une militante CGT, véritable copie d'Arlette, âgée et révolutionnaire passée. Ce n'est pas tout : on y parle aussi de l'intégration dans notre beau pays, montrant des noirs aussi intelligents et gentils que leurs semblables plus clairs de peau. Tu parles d'une révélation ! Le pire de tout, c'est que les interprètes mangent la moitié de leurs répliques, incapables de prononcer une phrase entière correctement, sans buter sur les mots. Pas grave, les gens se passionneront pour cette description de la politique des 35 heures à l'époque du gouvernement Jospin, que même un simple collégien trouverait un peu facile à avaler. Heureusement, les puristes de la mise en scène peuvent se réjouir : les plans inutiles et interminables se succèdent, le tout dans un sérieux cathédral le plus total. Je ne vous révèlerai pas l'intrigue, totalement imprévisible et surprenante, se concentrant sur des licenciements abusifs. Ah, que c'est agréable de se sentir du bon côté des choses, de ces prolétaires exploités comme cent ans auparavant, un peu naïfs mais aux valeurs sans failles. Rassurant socialement, beaucoup moins cinématographiquement !
Un film remarquable de justesse, de profondeur qui évite tous les pièges du genre. C'est d'abord un mélodrame social et familial. Ce film est d'autant plus réussi qu'il aborde les problèmes de fond tout en sachant s'arrêter à temps et ainsi éviter de tomber dans le pathos, le sursignifié et le misérabilisme. Contrairement à un certain cinéma anglais pesant (voir Loach ou Full monthy), il ne flirte pas avec le misérabilisme de la mise en scène ou l'académisme. Les personnages sont très ambigüs. La déléguée CGT, initialement imperméable à tout dialogue, fait preuve d'une belle empathie à la fin. Le jeune acteur, par sa démarche et sa façon maladroite d'enfiler le costume, montre la difficulté de sa tâche, nouvelle et conflictuelle. Le père, bloc irrésolu et quasi muet (mais dont une émotion sort à l'occasion d'une scène déchirante à la fin) m'a fait pensé à un habile dosage entre Spencer Tracy et Jean Gabin. Solide, il est abattu comme un chêne à la fin ; c'est pour lui un monde qui s'effondre. Sans esbrouffe dans la réalisation, Cantet se sert cependant très bien de la caméra et a le sens de la mise en scène (travail sur le son, les reflets -voir le moment où le stagiaire découvre la lettre fatidique avec le reflet de la secrétaire de la DRH dans la vitre. La caméra sait très bien capter l'intensité des regards (intenses et rapides) entre les protagonistes (le regard final entre le père et le fils). C'est bien plus une lutte des classes à l'intérieur d'une cellule familiale (voir un conflit intérieur chez un même individu) qu'une lutte de classe entre ouvriers et patrons.
Un film, qui à premier abord n'est pas très engageant, des décors tristes et vieillots, le cadre d'une usine de métallurgie, mais qui vous saisi rapidement pour ne vous faire décoller de votre siège. Une situation à la limite de la caricature du monde ouvrier, qui malheureusement reflete avec une vérité saisissante ce qui se passe parfois (voire souvent?) dans des usines où le travailleur suit le rythme de la chaîne. J'ai personnellement vécu cette situation pendant un boulot d'été et je connais des ouvriers qui sont cassés par leur travail comme l'est le père dans le film. Un film qui fait beaucoup réflechir, qui fait froid dans le dos aussi et que je trouve bouleversant. Il nous permet de réaliser que se sont gràce aux ouvriers que l'économie tourne. Que les humains sont traités aussi froidement que des machines. A quand plus d'humanité dans l'entreprise...?