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tuco-ramirez
136 abonnés
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3,5
Publiée le 13 mars 2014
Frances est une New Yorkaise de 27 ans toujours apprentie de sa compagnie de danse, rêve de devenir chorégraphe, vit toujours en co colocation avec son amie de longue date, et a beaucoup de mal à se caser sentimentalement. On assiste durant une heure trente à sa gentille dégringolade d’ados, ou jeune adulte attardée ; mais heureusement, une maturité tardive va faire jour. Ce film a la grande intelligence de bien capter l’air du temps et les tourments de la génération des trentenaires actuels ; la difficulté à quitter l’adolescence pourtant déjà loin derrière eux, l’angoisse des responsabilités liés à l’âge adulte. On voie cette jeune fille s’éterniser dans une situation précaire pouvant la conduire à une réelle exclusion sociale. Cette analyse est très fine et portée par le personnage très attachant de Frances. Il pose de vraies questions sur les attentes affectives et sociales de toute cette génération. Mais le climat reste toujours très gaie, jamais lourd, juste parfois un peu mélancolique. Le charme de ce film tient surtout à la belle prestation de l’actrice principale et coscénariste, la jeune Greta Gerwig. Son interprétation est physique et ce personnage très attachant nous empoigne littéralement dans ce que l’on pourrait considérer par erreur à une pauvre vie. Loufoque, perdue, très gauche, incasable ; elle est la « Annie Hall » de la décennie. Ce jeune réalisateur New-Yorkais du cinéma indépendant US est un fan de Allen et çà se sent ; les références à « Manhattan » et « Annie Hall » sont claires et assumées. Il se revendique aussi de Truffaut et de la Nouvelle Vague. Son film est aussi assorti de musiques emballantes et dans cet esprit Nouvelle Vague, source de son inspiration, il appelle des musiciens de film français d’époque ; Georges Delerue en tête. La limite de ce film se situe à deux niveaux : peu novateur et quelques baisses de régime dommageables. Cependant ne boudons pas notre plaisir devant ce film au charme fou. Le journal du dimanche : « Impossible de résister au charme maladroit et à la bonne humeur à toute épreuve de cette anti-héroïne (...) Greta Gerwig trimballe sa jolie nonchalance dans une image en noir et blanc élégante, et nous embarque dans son épatante valse des sentiments »
Bon film qui se situe à mi chemin entre la série Girls et Inside Llewyn Davis des frères Coen. On y retrouve la même ambiance : le personnage principal est aussi burlesque que celui de Lena Dunham dans Girls ; et l'histoire est proche de la unsuccess story d'Oscar Isaac dans le dernier Coen. J'ai personnellement été tout de même un peu déçu tellement autour de moi on m'en avait fait tout un plat ! Mais on passe quand même un bon moment. C'est drôle, les images sont belles et Greta Gerwig est épatante. Le film plaira surtout aux jeunes générations entre 20 et 30 ans.
Ce film se distingue par son approche très réaliste, noah baumbach voulant coller au plus près du quotidien new yorkais de son héroïne. On dénote de nombreuses similitudes avec la série girls et pas juste à cause d'Adam driver. Le noir et blanc amène beaucoup de profondeur quant aux questionnements sociale et affectif abordés dans le film et son actrice principale est une belle promesse.
Réalisé dans le plus pur style New Yorkais propre aux films de Woody Allen, Frances Ha raconte les (més)aventures d'une jeune femme enfant acceptant difficilement l'idée de devoir grandir comme tout le monde, confortablement vautrée au sein d'une amitié quasi fusionnelle (à la limite de l'ambiguïté) propre à entraver toute initiative d'émancipation. Transcription Ricaine de la Bobo Parisienne, le film brosse le portrait très "matériellement comblé" d'une succession de personnages visiblement trop préoccupés par leurs petites personnes pour pouvoir saisir l'ampleur du gouffre abyssale caractérisant la vacuité de leurs dilemmes existentiels, laissant fatalement de marbre tout individu ayant une expérience du réel un peu plus piquante que cette fable moderne sur l'oisiveté narcissique érigée en mode de vie à part entière. Ainsi donc, à moins de s'extasier devant une meuf courant les rues de New York sur fond de David Bowie (agrémentés de quelques pas de danse au passage pour le style), pas grand chose à se mettre sous la dent avec ce film tout juste bon à entretenir une douce fascination pour le spectacle sociologique désolant qu'il propose malgré lui...
Inclassable, telle est l'héroîne de ce film, véritable petit bijou... Inclassable, tel est aussi le film lui-même qui navigue entre comédie potache et réalisme... En fin de compte, on ne sait trop s'il faut en rire ou grimacer...
Un film qui redonne goût à la vie, un film qui donne envie de croire en ce qui nous fait exister et qui nous pousse à poursuivre nos rêves. Un personnage magnifique, attachant et unique, un modèle qu'on a envie de ressembler. Un film qui rend heureux.
Le film est pour l'essentiel l’œuvre de deux personnes bien ancrées dans le cinéma indé américain : le réalisateur Noah Baumbach et Greta Gerwig, ici scénariste et actrice principale. Il se trouve qu'il ressemble sur bien des aspects à Inside Llewyn Davis, sorti quelques semaines plus tard ; on suit à chaque fois des artistes en désuétude qui galèrent au sein d'un New York tentaculaire et déprimant pour qui n'a pas les moyens d'y vivre. Sauf qu'à la différence du film des frères Cohen, Frances Ha est plein de vie, de positivisme, et d'humour aussi. La pétillante, chaleureuse et charmante Greta Gerwig porte le film sur ses épaules et nous entraine dans ses aventures humaines, que ce soit dans la recherche d'un emploi (d'abord idéalisé, puis finalement raisonné) ou dans la quête de l'amour, avec des étapes chaotiques. Tout cela alors que sa relation avec sa "meilleure amie" semble lui apporter plus de mauvaises que de bonnes choses. Le choix du noir et blanc est intéressant, car il étalonne le film et permet de différencier les personnages sur leur caractère et non sur leur apparence.
Ce film dont on m'avais beaucoup parlé m'a surpris drole touchant et magnifique voila les mots sur le DVD et je confirme ce film est très bon ! On est toujours surpris amusé fasciné par la maitrise du jeu d'acteur, par la liberté de Frances par la beauté de certaine scène par la force de certain mots. C'est un cocktail explosif d'ingéniosité et de sensibilité avec une pointe d'humour ! Noah Baumbach est le fils caché de Woody Allen ! Voila que dire de plus Greta Gerwig est touchante, et en plus elle joue dans EDEN de mia Hansen Love ce qui risque de confirmé son statut de très bonne actrice . de plus le film te plonge dans dans l'histoire comme jamais tu suis sa vie mais tu as l'impression d'y être et c'est beau ! Reellement ce film amène bonne humeur et sourire je conclurai tout simplement en disant que Frances Ha est un vraie révélation de 2013 et il faut le voir car c'est un film plein de vie !!
N’est pas Woody Allen qui veut. Noah Baumbach à beau filmer New York avec un Noir et Blanc voluptueux dans l’esprit de « Manhattan » et Greta Gerwig à beau avoir un tempérament comique à la Diane Keaton (en plus forcé quand même), « Frances Ha » n’atteint jamais le mordant et la grâce du cinéaste New-Yorkais. La faute à un scénario qui ne dépasse pas l’anecdotique, misant beaucoup trop sur le charme de son actrice, et finalement très conventionnel (le happy-end final qui respecte l’habituel cahier des charges hollywoodien et le cliché de l’« adulescente » auquel se résume un peu trop l’héroïne). Le résultat est une succession de scénettes parfois amusantes, mais qui jamais ne débouchent sur une véritable émotion ou sur un élan romanesque. Bref, un film qui cherche beaucoup à séduire, le fait par moments, mais demeure artificiel.
Noah Baumbach est un cinéaste indépendant apparu en 2005 avec le très remarqué "Les Berkman se séparent". Ses deux films suivants "Margot va au mariage" et "Greenberg" déjà avec Greta Gerwig dans un rôle secondaire, passent relativement inaperçus. "Frances Ha", sa dernière production si elle reste confidentielle aux States , rencontre un franc succès critique en France lui permettant de dépasser les 200.000 entrées. Comme Woody Allen, Noah Baumbach est un juif new yorkais dont il se montre ici le digne héritier, prolongeant l'oeuvre du maître en adaptant les mêmes thématiques aux préocupations des années 2010 ce que Allen maintenant âgé de 78 ans n'est plus en mesure de faire (en vérité la veine autobiographique chez Woody Allen s'était tarie dès 1997 avec "Harry dans tous ses états") . Allen à la manière de Chaplin se mettait lui-même en scène pour exprimer ses doutes existentiels au moyen de comédies douces-amères très bavardes, rythmées allègrement par les musiques ayant bercées son enfance (Gerschwin, Cole Porter, Django Reinhardt, Sidney Bechet, Duke Ellington,...). Noah Baumbach ne procède pas autrement avec "Frances Ha" en transposant ses interrogations sur un personnage féminin interprétée par Greta Gerwig devenue sa muse et qui heureux hasard a tourné juste avant avec Woody Allen dans "To Rome with love" (2011). Si le propos et l'humour d'Allen étaient essentiellement inspirés de la communauté juive new yorkaise , Noah Baumbach enfant de la mondialisation est plus préoccupé par les moeurs d'une génération qui doit se construire dans un monde qui bascule dans l'incertitude permanente du lendemain et qui dans le cas présent doit apprendre à vivre en communauté dans les grandes métropoles aux loyers devenus inaccessibles. C'est justement les pérégrinations de Frances, jeune danseuse immature que nous suivons dans sa quête d'un chez soi bien à elle qui lui permettra d'enfin affirmer sa personnalité quitte à devoir sacrifier comme nous le montre la scène finale, les dernières lettres de son patronyme pour faire entrer l'étiquette qui marque sur la boîte aux lettres de son nouvel appartement l'affirmation de son existence propre. Il était temps pour Frances qui semblait s'être endormie seule dans l'adolescence alors que ses colocataires successifs et notamment sa meilleure amie Sophie, filaient tous à grand train vers leur vie d'adulte. C'est cet abandon des oripaux de l'enfance, plus long et douloureux pour certains dont nous parlent Baumbach et Gerwig. Mais qu'on se rassure, le parcours de la jeune femme somme toute très saine et équilibrée sera fait d'embûches jamais très graves comme chez Allen, parsemé de petites saynètes tour à tour drolatiques ou émouvantes qui nous réchauffent le coeur. Greta Gerwig, actrice issu du mouvement mumblecore qui fait la part belle à l'improvisation, est confondante d'une spontanéité et d'une naïveté dont elle nous apprend qu'elles n'arrivaient souvent qu'à la trentième prise réclamée par le réalisateur, quand la fatigue lui otait toute possibilité d'intellectualisation de la scène. Baumbach amoureux du cinéma français y fait souvent référence notamment à la musique de Georges Delerue. La photo en noir et blanc fait à nouveau penser à Woody Allen ("Manhattan") dont l'ombre tutélaire bienveillante semble planer sur tout le film. Si Baumbach a trouvé en Greta Gerwig sa Diane Keaton ou sa Mia Farrow, quelques jolis films inspirés sont à venir . Personne ne sans plaindra.
Si je voulais voir de la belle photo en noir et blanc j'irai au musée, si je voulais voir un beau film en noir et blanc je regarderai la vie est belle de Capra. Je ne nie pas la beauté esthétique du noir et blanc, il existe un beau travail de la part du chef opérateur mais ça se limite à ça. Je ne comprends pas la débauche de qualificatif élogieux de la part de la critique. Ce film traite de l'amitié de deux artistes ou pseudo artistes, deux nanas un peu perchées auxquelles les critiques qui vivent dans des lofts ou de jolis appartements parisiens aimeront s'identifier. Pourquoi part elle à Paris ? Juste comme ça... Je crois voir Valérie Bruni Tadeschi jeune, dans son monde paumé. Si vous aimez ce film vous aimez certainement le groupe Brigitte et c'est très cohérent. Elle est perdue dans l'espace qu'elle ne sait pas occuper, elle est perdue dans sa vie, elle ère sans but ni volonté et rebondit sur la vie avec plus ou moins de bonheur... Mais la vie ce n'est pas ça, sauf dans les quartiers bourgeois bohème que je vomis de plus en plus tant ils sont coupés de la réalité... On était dix à cette séance, je peux vous jurer que pas un rire n'a résonné dans la salle, j'y suis allé après lecture des éloges que j'ai pu lire sur le film mais jamais au grand jamais je n'ai assisté à un tel décalage... Les comparaisons avec le Manhattan d'Allen me font doucement rire, Woody a le mérite d'être drôle dans ses textes, il a le mérite de filmer avec amour la grosse pomme, ici la présence du vide est telle que j'avais peur de tomber de mon siège. Au bout de 45 min on assiste à un course dans Chinatown assez belle puis plus rien pendant bien longtemps. Un point positif : la présence de la musique de Georges Delerue et c'est tout. Je pense qu'on a voulu la rendre évanescente, elle est transparente. Ce film est un hymne à l'ennui, une ode à l'oisiveté visuelle, la quintessence du cinéma nombriliste...
Ce film est une bouffée d'air frais, une histoire décalée, drôle et séduisante avec une Greta Gerwig ultra touchante et irrésistible. Une petite merveille.
Prenez une dose de nouvelle vague française, une dose du cinéma de Woody Allen, un soupçon de Stephen Frears et vous obtenez l'ossature de ce film arty mais touchant. Le film ne se réduit pas aux références de sa réalisatrice et nous propose un joli portait de femme en passe de devenir adulte. Ce n'est pas non plus la révélation que certains critiques ont annoncée lors de sa sortie.
Parce qu'il faut bien un avis contraire à la tendance générale !
Frances Ha, comme son titre l’indique d’emblée, est un film qui tient presque entièrement sur son personnage-star. Attachante et/ou irritante, l’avenir et l’impact du film dépendra totalement du ressenti de chacun éprouvé envers ce singulier personnage et nous... comment dire...