Frances Haliday a 27 ans. Elle est au final plus "Frances" (pas de diminutif en "Fran", ou quoi que ce soit d'attendu) que "Haliday", son "last name" devenant "Ha" sur la boîte aux lettres de son dernier "chez elle", quand s'achève le film (son vrai "premier" d'ailleurs, car auparavant en "coloc", au hasard de combinaisons amicales - voire de simple opportunité). La jeune femme passe de quartier en quartier, "branchés" et new-yorkais, comme en autant de chapitres d'un récit pittoresque d'apprentissage (sauf un Noël par défaut passé chez ses parents à Sacramento, Ca, et un week-end absurde à Paris, France). Progressant en plein "boboland" américain, Frances est en fait plus "bohême" (elle essaie d'intégrer une troupe de ballets contemporains, un brin fauchée) que "bourgeoise", au rebours de ses amis, Sophie en tête, nettement plus à l'aise financièrement qu'elle. C'est inégal, surtout au tout début, (d'où la notation moyenne), dans les portraits dressés et les (més)aventures de l'héroïne racontées, mais l'ensemble est piquant, et porté par la grâce (maladroite) et le charisme infinis de celle-ci, incarnée avec brio, comme justement souligné partout, par Greta Gerwig, également scénariste (avec le réalisateur, Noah Baumbach - lequel réussit à tirer le meilleur parti stylistique d'un beau noir et blanc, qui n'est donc pas simple coquetterie et pose "intello").