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selenie
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3,0
Publiée le 30 juillet 2016
Le mixte ambition sportive de Owens contexte politique est parfaitement géré et impose un réel intérêt historique à deux niveaux de lectures, mais c'est aussi un vrai gruyère où la légende prend le pas sur les faits. Si on peut suivre l'adage fordien "quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende" comme acceptable du côté sportif on est déjà plus réfractaire lorsqu'il s'agit des agissements en coulisse. Un bon et beau film de par son sujet et quelques fulgurances mais le film est aussi bancal sur bien des points. A voir toutefois...
En cette année olympique retour sur l’une des éditions les plus marquantes : les JO de 1936 à Berlin avec ce biopic sur l’athlète Jesse Owens: La Couleur de la Victoire. Un film de sport qui a rendez-vous avec l’Histoire.
Jesse Owens est sûrement l’un des plus grands sportifs que l’olympisme ait connus. Son parcours jusqu’aux Jeux olympiques de Berlin méritait en effet à lui seul un biopic. Originaire de Cleveland (la même ville que LeBron James, même si LeBron est né à Akron) en Ohio, Owens montre rapidement des qualités de vitesse et de course impressionnantes. Arrivé le temps d’aller à l’université à l’Ohio State University et rencontrera Larry Snyder, l’entraîneur qui le conduira jusqu’à Berlin. À partir de ce moment-là, Owens va entrer dans la légende notamment lors du Big Teen Championship à Ann Arbor en 1995 où il va battre 3 records du monde en une seule et même journée. Dans une Amérique toujours marquée par le racisme, cette victoire représente tout un symbole. Un an plus tard en pleine ascension de l’Allemagne nazie d’Hitler, Jesse Owens parvient à décrocher 4 médailles d’or au cours des épreuves d’athlétisme. La plus marquante restera celle du saut en longueur face au redoutable Carl « Luz » Long, symbole et figure de la race arienne. Totalement en désaccord avec l’idéologie Nazie, Long va entretenir une longue amitié avec son concurrent de l’époque Jesse Owens.
C’est tout cela que tente de raconter La Couleur de la victoire. Réalisé par Stephen Hopkins le film passe en revue l’histoire de Jesse Owens, de son entrée à la fac jusqu'à ses 4 médailles d’or avec les États-Unis aux JO de 1936. Principalement réalisateur pour le compte de séries depuis 2007, Hopkins avait tourné quelques longs-métrages plus ou moins oubliables tels que Perdus dans l’Espace (avec Matt LeBlanc) ou bien plus récemment Moi, Peter Sellers en 2003 et les Châtiments en 2007. C’est un biopic, il ne faut donc pas s’attendre à voir de l’originalité. On a donc droit à une construction très classique dans la mise en scène, alternant exploits sportifs et moments plus intimistes. Cependant il y a une chose que le cinéaste arrive bien a retranscrire c’est la conséquence et la portée de la victoire sportive au combien politique à cette époque dans une Amérique très inégalitaire sur le plan racial. Dans La Couleur de la Victoire, Hopkins ne s’intéresse que très peu aux courses d’athlétisme, elles durent à l’écran, le même temps qu’un sprint à savoir entre 10 et 20 secondes. Oubliez donc les ralentis (vous n’échapperez pas à quelques-uns tout de même), ce film se concentre sur la portée et la symbolique des victoires d’Owens. Histoire de traiter le sujet dans son ensemble, le réalisateur va s’intéresser au débat de l’époque sur la participation ou non des USA à ces JO. On a donc droit de suivre les tractations qui ont lieu entre le comité olympique américain et les dignitaires nazis et notamment avec le Joseph Goebbels. Loin d’être mémorable, cette partie a le mérite d’être intéressante à suivre. Jeremy Irons dans le rôle d’ Avery Brundage y est impeccable comme toujours.
Malheureusement, on en dira moins de Stephan James (vu dans Selma) qui a été choisi pour incarner Jesse Owens. Froid et manquant cruellement de charisme (le sourire légendaire d’Owens est totalement absent), l’acteur ne dégage aucune âme et aucune envie de s’y attacher.
La Couleur de la Victoire est donc un film à voir si vous voulez connaître le parcours de Jesse Owens et de la portée de ses victoires, 3 ans seulement avant le début de la Seconde Guerre Mondiale. Très classique dans sa mise en scène et avec un acteur principal un peu froid, le film de Stephen Hopkins s’apprécie tout de même sur certains points. Un grand et bon moment d’Histoire à quelques jours de Rio.
Il y en a eu des longs-métrages sur le sport cette année que se soit Creed en Janvier ou encore Eddie The Eagle en Mai (mais qui était un biopic). La Couleur de la victoire est un drame biographique qui porte un message d'espoir et de liberté. Il brosse le portrait de Jesse Owens, un jeune athlète de l'Ohio qui a impressionné aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, le long métrage dépeint le conflit moral des Américains, qui ont failli se dissocier des Jeux pour démontrer leur soutien envers les Juifs, et celui d'un jeune Noir spoiler: qui veut à la fois défendre son titre de champion du monde considérés comme inférieurs aux États-Unis à l'époque. Le cinéaste évite soigneusement de tomber dans les clichés habituels de la biographie sportive (dépassement de soi) pour aborder la question du racisme et amène à encourager le héros à repousser ses propres limites. Le scénario possède cette qualité de bien schématiser les faits ! La justesse du montage doit aussi être prise en considération ici. La reconstitution de l'Allemagne sous le Troisième Reich s'avère très crédible ! Les scènes de compétitions sont toutes haletantes, la réalisation est convaincante mais souvent mielleuse... Avec quelques longueurs et l'oeuvre ne livre pas toute sa gamme d'émotion... John Boyega était pressenti pour interpréter le rôle de cet athlète mais fini par jouer dans Star Wars VII. C'est l'acteur canadien, Stephan James qui offre une honnête performance dans le rôle principal. Jason Sudeikis, choisi généralement pour jouer le clown de service dans des comédies américaines, prouve ici qu'il peut jouer dans un registre différent. Il interprète un entraîneur ferme qui croit en sa nouvelle recrue. Malgré un manque d'émotion, Race (en v.o) ne déçoit pas ! C'est une course intéressante qui donne une ode aux jeux sportifs.
Un biopic assez complet sur la forme qui va de l'arrivée de Jesse Owens à l'université jusqu'à ses victoires aux Jeux olympiques de Berlin sans oublier sa vie privée, sa relation avec son coach ou encore le contexte politique et la préparation des JO nazis. S'il est question de beaucoup de faits, Stephen Hopkins ne va jamais vraiment au bout des choses ce qui peut laisser un sentiment d'inachevé en ce qui concerne certains éléments. La performance des acteurs est solide, la reproduction d'époque très bonne et l'utilisation de quelques CGI rend le tout très réel par contre la réalisation est un peu fade, j'ai parfois eu l'impression de regarder un simple téléfilm et je trouve dommage que les scènes pendant les compétitions soient si vite expédiées. De son vivant, Jesse Owens n'a jamais eu la reconnaissance qu'il méritait et ça, ce n'est pas montré ni la façon dont il a été traité après la fin de sa carrière. Tout n'est pas parfait, mais c'est un bon film qui met bien en lumière ce grand athlète et son incroyable performance.
Un biopic indispensable sur un personnage et un athlète extraordinaire qui a réalisé des exploits incroyables à un moment et un endroit si emblématiques. Manquant de profondeur, on a malheureusement la sensation qu'il manque des éléments indispensables à la narration de cette vie. J'aime par contre beaucoup le titre anglais : "Race" qui est à double sens. Dans la mouvance des biopics, il fallait faire celui-ci, l'acteur incarne bien Jesse Owen et court vraiment comme lui. A découvrir, même si on reste sur sa faim.
le parcours atypique de Jesse Owens, champion des JO de Berlin 1936, organisés par régime nazi. Un film peu original sur la forme mais intéressant sur le fond.
Un assez bon biopic mais un manque certain d'émotions, d'épaisseurs dans les interprétations. Très linéaire mais intéressant. Beaucoup de thèmes abordés mais malheureusement survolés. Donc au final; l'histoire est prenante, la mise en image reste discutable. 3.5/5 !!!
Film sous-côté ! Histoire vraie de Jesse Owens durant les jeux Olympiques de 1936 a Berlin . film assez méconnus et pourtant , on est assez près du chef d 'oeuvre ! C est hyper dramatique et héroïque ! A voir
J'ai apprécié le film, il y a avait beaucoup d'émotion au niveau des scènes sportives, sinon cela reste un biopic intéressant mais rien d'extraordinaire
Je ne suis généralement pas fan de biopic quand je connais l'histoire des personnes, par contre ici, même si évidement je savais qui était Jesse Owens, j'étais curieux de savoir comment il avait réussi à devenir ce champion que l'ont connait.
A vrai dire je ne m'attendais pas à grand chose en allant voir ce film. Mais la belle bande annonce pleine d'espoir malgré la situation de l'époque m'avait donné envie et j'avais aussi envie de voir Jason Sudeikis, un acteur que j'aime bien, jouer à contre emploi (il ne joue que des comédies).
Le scénario est évidement tiré de son histoire, plutôt bien adapté après avoir lu quelques articles sur lui. Très jeune, Jesse Owens aime courir, il est repéré par un ancien coach déchu qui le prends sous son aile. Avec son aide et beaucoup de travail il gagnera quatre médailles d'Or aux jeux olympiques de Berlin en 1936, juste avant la seconde guerre mondiale. A ce jour, seul le grand Carl Lewis a fait aussi bien (bon Usain Bolt a gagné plus de médailles mais n'a jamais sauté en longueur). Le rythme du film est très bon, on commence par ses premiers pas, ses entraînements à haut niveaux, les sélections Américaines ou il battra beaucoup de records du monde, et les JO Allemands. La fin sera très courte, juste ce qu'il faut pour expliquer rapidement ce qui c'est passé ensuite, en même temps c'est pas un film sur sa vie entière mais sur ses exploits sportifs.
Jesse Owens est incarné par le jeune Stephan James juste imprégné par ce rôle. Il est tout simplement fabuleux, une détermination à toute épreuve (il effectue les sélections Américaines blessé) et une joie de vivre. La famille pour lui est très important et le respect aussi, malgré les difficultés de l'époque. Et tout ça, Stephan le transmet durant toute la durée du film, une vraie révélation.
La suite de ma critique sur mon blog, suivez le lien :)
Un grand événement d'avant guerre et des personnages historiques présentés autour de Jesse Owens, cet athlète noir qui a su renverser les espoirs allemands lors de leur grande parade olympique. La grandeur du projet n'y est pas, mais Stephen Hopkins rend hommage au sport en valorisant les disciplines. Jeremy Irons est intransigeant et ça lui va bien tandis que Stephan James porte parfaitement l'espoir et la tolérance.
Je commence par les défauts, il y en a peu et comme ça ce sera fait : quelques longueurs, aux contraires quelques ellipses mal placée (la compétition des JO est un peu bâclée) et des mièvreries pas très utiles (les passages avec femmes et maîtresse). Une des grandes réussites est d'éviter de tomber le travers habituel de ce genre de production qui glorifie les USA et le personnage principal bien au delà de la réalité. Ici au contraire Jesse apparaît non pas comme un leader déterminé mais comme quelqu'un d'indécis, influençable et soumis parfois et dont les choix ne sont pas uniquement guidé par une idéologie humaniste mais aussi par l'égoïsme d'un sportif, la recherche du compromis, bref la vraie vie. Les USA non plus ne sont pas épargnés avec la mise en avant de la discrimination des noirs, des magouilles politico-financière avec le régime nazi. Cela crédibilise le récit qui mêle dans une réalisation soignée histoire, politique et sport. A noter un plan d'une grande beauté : Jesse et son entraîneur à contre jour lors de leur entrée dans là stade olympique de Berlin. Superbe.