Soyons franc, j’ai vu ce film uniquement pour Brendan Fraser. Mais je ne m’attendais quand même pas à un truc aussi mauvais.
Ce métrage est quasiment toujours décevant. Au début on voit de beaux paysages, on se dit « chouette, le film va être beau », et puis en fait on déchantera vite car on se rend compte qu’on tourne dans 200 mètres carré de forêts, où les personnages se retrouvent toujours en 10 secondes. Damian Lee est incapable de donner de l’ampleur, de la hauteur à ses paysages, à ses décors, c’est assez minable, et je crois même que dans un plan on voit un parterre de fleurs pas sauvages du tout au premier plan.
Ensuite l’histoire est prometteuse, quoique classique, mais le résultat est décevant aussi. Rythme soporifique au début, dialogues pouraves, idées scénaristiques qui ne riment souvent à rien, rebondissements incongrus, réactions des personnages plus débilitantes les unes que les autres, Breakout enchaine tout ce qui est attendu ou tout ce qu’il ne faut pas faire dans un film. On s’ennuie royalement, et j’ai eu le sentiment que ce métrage durée au moins 3 heures tant parfois c’est mauvais. Vraiment pas grand-chose à sauver.
L’interprétation n’est pas spécialement bonne non plus. La bonne surprise c’est Ethan Suplee, franchement pas mauvais dans la peau du frère un peu autiste de Purcell. Pour le reste, j’ai été assez déçu. Purcell n’est pas mémorable, bien qu’il ait un certain charisme, en revanche Fraser se vautre littéralement ici. Il semble éteint, à des années lumières de ce qu’on a pu le voir faire. Je ne crois pas que les rôles trop sérieux lui sied bien, mais il faut aussi avouer qu’on peine vraiment à croire à son personnage. Quant aux enfants ils ont des réactions débiles, ça crie de partout, bon, ils sont là pour donner de l’enjeu en somme, rien de plus.
Pour le reste, on retrouve la mise en scène laborieuse de Lee (les rapides, c’est mythique !), une bande son alimentaire et un manque de moyen assez évident. Pas de quoi fouetter un chat.
A mon sens, Breakout est un ratage certain, et douloureux pour Fraser que j’aime bien. Cumulant les maladresses, les lourdeurs et les idées ridicules, c’est un ramassis d’erreurs très peu digeste et très dispensable. 1