Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,5
Publiée le 3 novembre 2013
Un film "Sélection officielle du dernier Festival de Cannes" qui mérite d'être vu, mais sur lequel j'émets quelques réserves. Visuellement c'est très beau et ça ne se raconte pas. La première grande scène en boîte de nuit est géniale et parfaitement sur-rythmée. Les comédiens sont irréprochables, tous sans exceptions ! Le problème est qu'il faut être bien réveillé pour suivre ensuite le film entièrement car il souffre de plusieurs longueurs et on peut avoir tendance à s'endormir un peu... A voir par contre en VO impérativement !
This must be the place était tellement mauvais qu'il fallait quand même que Paolo Sorentino se rattrape. Et je suis pas sûr que la chose soit complètement faite avec La Grande Bellezza. Le film n'est pas mauvais, c'est pas une catastrophe nauséabonde comme pouvait l'être This must be the place, mais le film m'énerve. Il m'énerve parce que je le trouve d'une complaisance fatiguante, je le trouve moraliste, plombant. Il y a des scènes réussies, mais le tout est quand même nappé dans un discours abrutissant. Le personnage principal est insupportable, il est désabusé de tout, ne le dit pas mais se croit au dessus de tout ça (il appartient à ce monde, mais il en voit les limites et les absurdités), c'est un cinéma que je trouve grossier et peu subtil en fait (comme This must be the place vous me direz). Je ne suis vraiment pas complètement convaincu.
La grande beauté de Rome, la grande beauté de ces mondains rapiécés, la grande beauté de la vacuité, la grande beauté du vide. La grande bellezza, c'est la rédemption de Sorentino, pour moi, qui ne connaissais que cet immonde film américain qu'il a tourné avec Sean Penn. C'est la déclaration d'amour d'un homme à son peuple, à sa ville, c'est le cri de désespoir devant ce qu'est l'Italie de Berlusconi (mais le thème du vide mondain n'a pas de frontière : il est universel). C'est la grande mélancolie noyée dans cette grande beauté.
Le film navigue à vue, entre des dialogues savoureux et une mise en scène éblouissante. 2h30 c'est sans doute trop long pour se permettre ce cinéma-là mais Sorentino réalise un film ambitieux, grandiloquent, grotesque, burlesque, entier, riche, éblouissant, qui est énervant autant qu'il est admirable. Mais c'est du cinéma. Du cinéma marquant, du cinéma qu'on traverse pendant 146 minutes et qu'on sent passer, qui pèse, qui respire. Qui laisse des traces.
La grande beauté est partout. Certainement pas chez eux. Enfin, si. La grande beauté est partout.
Une comédie dramatique italienne qui, entre moquerie et émotion, pose un regard cynique sur le vide existentiel des personnalités de la jet-set romaine. Malgré un esthétisme réussi et de très beaux plans de la cité éternelle dans la splendeur de l'été, la réalisation s'avère rapidement interminable et prétentieuse. Le scénario est sans intérêt et, les différents personnages, acteurs de cette vie mondaine, sont pour la plupart horripilants. Un film pénible à suivre !
Sublime par moments, facile à d'autres : ce film forcément envoutant par la VO italienne, les femmes et le cadre romain se repose pendant certaines phases sur ses lauriers. Le scénario est un peu léger, voir inabouti. Le ton flirte aussi par instants avec le surfait ou le pompeux. Mais l'atmosphère, la philosophie et certains grands moments suffisent à rattraper les quelques longueurs. Les acteurs sont fabuleux et semblent destinés à leur personnage. Un mélange entre La Terrasse, La Dolce Vita et Gatsby le Magnifique. Pour les amateurs de cinéma italien.
Ce long film (2h30) de Paolo Sorrentino renoue avec le grand cinéma italien de Fellini et de Scola ; tous ont filmé Rome, ses splendeurs et sa décadence. On retrouve les personnages caricaturaux, les fêtes et la démesure de Fellini ("La Dolce Vita", "Fellini Roma"), mais aussi la fête délirante du roman d'Ammaniti (cité d'ailleurs dans le film) "La fête du siècle". On retrouve aussi les débats des films de Scola ("La Terrazza") autour de ce que l'on a été et qu'on ne sera plus, des ambitions que l'on n'a pas pu ou pas su réaliser. Comme dans "La Dolce vita" le héros (Toni Servillo) à la fois désabusé et mélancolique porte un œil critique sur la vanité des mondains qu'il fréquente : ancienne vedette des show berlusconiens botoxée et droguée, cardinal plus préoccupé de recettes de cuisine que de spiritualité, nobles déchus qui se louent à la soirée. Sa quête d'une relation amoureuse est anéantie par la mort, sa recherche d'inspiration trouve un obstacle dans la vie romaine au milieu des corrompus. Il se voit vieillir et fait le bilan de sa vie : "ma vie est un fleuve qui ne va nulle part"
Nostalgie, mélancolie représentées à travers le fleuve et la mer mais aussi un humour qui se déchaîne sur les snobs et un anticléricalisme typiquement italien que nous avons trouvé trop insistant à propos du personnage de la Sainte (mais, la voir dans un fauteuil d'Emmanuelle, une certaine référence pour les anciens d'entre nous ... ça s'appelle de l'humour noir !). Il n'est pas difficile de filmer la beauté de Rome mais le cinéaste y rajoute des images insolites dignes de Fellini comme un prestidigitateur qui fait disparaitre une girafe dans les Thermes de Caracalla (on pense à Mastroianni en Mandrake, le magicien de Fellini Roma).
Un film riche, foisonnant, débridé qui ne trouve son ordre interne dans une succession de scènes comme un film à sketches - à réserver à un public prêt à accepter le loufoque et la bouffonnerie !
La Grande Bellezza ! J'ai adoré baigner dans cette ambiance d'été qui s'étire, Rome et les personnages de ce film ont été de très bonne compagnie et je les remercie.
Inénarrable et interminable navet qui se veut intelligent et poétique mais qui se vautre dans la stupidité comme un porc ce complet dans sa fange, le nouveau film de Paolo Sorrentino se révele creux, prétentieux, cynique, laid, vulgaire, cliché comme une mauvaise video de Travis (Sing) et d'une laideur sans fin.
Une partie de la presse a comparé ce film a Fellini et on voit bien que son réalisateur a voulu créer une version morderne de Fellini Roma ou La Dolce Vita croisé avec Holy Motors de Leos Carax (pour le coté absurde, poétique et symboliste) mais au final il n'évoque que le pire de Paul Thomas Anderson (en gros Magnolia, son seul vraiment mauvais film) mais sans aucune compassion pour ses personnages.
Un nombre incalculable de scenes sont completement inutiles et complaisantes, exemple : Jep se promene dans Rome la nuit et croise une Fanny Ardant peroxydée dans des escaliers, "madame Ardant" dit il, elle répond oui, il se regarde longuement et se sourient, elle lui souhaite bonne nuit et elle disparait dans la nuit. Ca se veut poétique mais en fait il s'agit juste d'une scene pompeuse qui n'apporte rien au film a part de pouvoir dire "j'ai un cameo de Fanny Ardant dans mon film". Génial mais elle a quoi a voir Fanny Ardant sur Rome, sa jet set et Fellini?
Certains personnages sont des caricatures au pire sens du terme comme l'éditrice de Jep, une naine (c'est ainsi qu'elle ai appelé dans le film) cynique, le fils d'une "amie", un fou dépressif qui ne parle que de la mort et se peint en rouge (cela aurait pu etre un grand personnage mais il existe ici que pour faire rire a ses dépends). De l'amour de sa vie et de l'importance qu'elle a eu dans sa vie on a tres peu d'information (on ne la voit meme pas suffisamment pour qu'elle paraisse mystérieuse), elle lui a inspiré un roman voila ce que l'on nous rabache pendant tout le film.
La grande beauté évoquée par le titre se révele etre une floppée de flamands roses ou gris en CGI et en marionnettes laides et terrifiantes (nous sommes censés etre émus par leur présence).
Aucun des personnages a part celui du personnage principal (et encore) et celui de Ramona (le seul personnage humain et sympathique dans tous les film) n'est vraiment développé. Il s'agit d'un gros amalgame de scenes censées etre mystérieuses, provocatrices et poétiques, un film qui se veut chef d'oeuvre mais qui au final se revele un énorme pudding indigeste écoeurant.
Une magnifique promenade dans une Rome "bellissime" qui n'a rien de gratuite. Le regard ironique, lucide et cynique, jeté par le personnage finement incarné par Toni Servillo sur nos artifices (l'homo festivus) et nos impostures (l'art contemporain) n'en finit pas d'envoyer se fracasser notre pauvre monde sur les ruines de la Rome éternelle...
Ambiance ambiance... la société romaine dans tout son délire décadent. C'est tout ensemble irritant et attirant, vide et brillant, mondain et mystique, futile et grave, flamboyant et intime. Horreur et séduction de la putréfaction... Superbe et époustouflant, en tout cas, ça oui. Toni Servillo est merveilleux dans son rôle de Casanova désabusé. Et Rome... et la musique.... oh ! 2h20 magiques, que l'on ne voit pas passer.