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Cinéphiles 44
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3,0
Publiée le 21 février 2015
La Grande Bellezza est une sorte de Dolce Vita moderne. Sorrentino dresse le portrait d’un sexagénaire qui déambule dans une Rome décadente et poétique. La Grande Bellezza est un film prétentieux qui snobe le spectateur moyen et cible les bobos par d’interminables propos philosophiques et artistiques. La mise en scène est belle, les images sont sublimes, la bande originale réussie, les acteurs loufoques mais cette prétention dérange. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film esthétique d'un ennui considérable à l'image du monde qu'il nous propose de découvrir: celui d'une bande de jet-setters romains. Les deux passages hilarant spoiler: "mais ou est soeur marie?" et "pouquoi je mange des racines?" ne suffiront pas à le rendre recommandable. Un voyage audacieux dans un Rome prétentieux, indiscutablement réalisé avec soin.
Une fois ce film terminé, une seule pensée s'échappe, comme une ombre : "La Grande Beauté". Un film d'une richesse extraordinaire, où Sorrentino mêle le baroque, symbole de raffinement, au moderne, incarné par une vulgarité du propos qui touche en plein cœur l'Italie contemporaine. En résulte une oeuvre d'art grandiloquente dans sa forme, mais à laquelle s'ajoute le talent des acteurs, et notamment celui de Toni Servillio, procurant au film une note personnelle, entre amour des mondanités et cynisme irrévérencieux. Une réussite sur tous les plans, à laquelle la ville de Rome, filmée avec maestria par un détail du mouvement et un sens du cadrage hors-pair, apporte une dimension de poésie parnassienne.
Pas vraiment aimé ce film très déroutant. C’est une sorte de patchwork ou de caléidoscope. Pas de scénario, des scènes qui s’enchaînent sans aucun lien. Cela dit c’est très esthétique, la mise en image est magnifique. Mais on finit par s’ennuyer terriblement !
L'acteur principal est excellent, il y a de très belles scènes et mouvements de caméra, mais bon, ceci dit, le film distille au fur et à mesure qu'on le regarde un ennui de plus en plus pesant.
Jep Gambardella, est un bourgeois irrésistible et jet setteur romain revenu de tout. Complètement blasé, il arpente les fêtes et soirées, il est homme d’esprit tout de même. Jeune, il a écrit un roman à succès adoubé par la critique ; mais il est devenu cynique et ne trouve plus goût pour la nature humaine. Sorrentino lorgne clairement avec ce film vers les grands films romantiques italiens type Fellini dont il veut rendre hommage. Partant du postulat que dans cette vague du cinéma italien, il y a du bon comme de l’ultra chiant ; la référence continue à ce cinéma dans ce film était un pari risqué. Et puis l’hommage pourquoi pas, mais çà ne suffit pas à faire un film. Le tout donne une œuvre prétentieuse, mégalo et autocentré sur un microcosme. Plutôt que de dénoncer, Sorrentino se trouve en conclusion dans le rôle des « moqués » de son film. Il pourrait lui-même être ce mondain revenu de tout. En effet, pour alimenter son propos, il cite Céline et Proust, la « Dolce Vita » qu’il agrémente d’un peu d’illusions perdues portés par de pauvres snobinards (la naine est le personnage le plus ridicule de cette grande parade). Pour moi, juste la joie de voir Toni Servillo que j’adore entre deux mouvements de caméra alambiqués parfois à la limite du vomitif
Avec Sorrentino, on ne sait pas si c’est de l’art ou du cochon à force de scènes qui se voudraient signifiantes. Film cynique, prétentieux et complaisant envers la décadence mondaine. Il feint de la condamner à l’image de son principal personnage : Gambardella qui s’écoute parler au même titre que les aristocrates, nouveau riches ou membres du clergé, veules, lâches ou concupiscents. Seule Rome tire son épingle de cette pelote enchevêtrée dans une satire male cousue.
Un très bon accueil public et critique, sanctionné d'un Oscar du Meilleur film étranger, pour ce film qui me paraît digne d'intérêt mais surestimé... Les élèves égalent rarement les maîtres, quant à les dépasser n'en parlons pas... Paolo Sorrentino s'est choisi comme maître le géant Federico Fellini en prenant comme principales sources d'inspiration "La Dolce Vita", pour le côté superficialité de la vie mondaine romaine, et "Huit et demi", pour le côté introspectif artiste qui se cherche... Et j'ai eu du mal à s'enlever de l'esprit ces deux grandes œuvres quand on visionne le film. J'ai eu du mal aussi à ne pas un réalisateur derrière la caméra qui veut à tout prix montrer qu'il est capable de faire de jolis travellings (au début c'est l'overdose !!!). Heureusement que Sorrentino peut compter sur son acteur principal Toni Servillo, très charismatique et talentueux, et qu'il réussit superbement quelques scènes à l'instar de celle où le protagoniste, sans cacher la sienne, met une femme un peu trop orgueilleuse face à sa médiocrité ou encore celle où une petite fille peint un tableau en s'engluant de peinture et en se frottant énergiquement, jusqu'à l'épuisement, sur la toile pour un résultat qui laisse coi. Et je me suis même surpris à être ému lors de la dernière demi-heure. Mais tout ça pour dire que quand on copie les grands maîtres, on peut arriver à un bon résultat sans, loin de là, l'égaler bien sûr. "La Grande Bellezza" en est l'exemple.
Paolo Sorrentino commence avec ce film par nous faire voyager au cœur de la capitale italienne, tel un touriste en voyage qui va au détour d'une rue ou plutôt d'une soirée rencontrer le très mondain Jep Gambardella alors qu'il souffle une énième bougie. Puis c'est de le temps que nous sommes transportés, plus précisément dans le passé et le présent du personnage, qui s'intéresse sur la question de vieillir, de ce qu'il laisse comme trace, de sa réalisation en tant que personne et de ses rêves. Il le dit très clairement, il a tout fait pour faire partie de ce monde, qui cependant le trouve futile, sans attache quelconque, ni inquiétude de son prochain. Très souvent ils débattent au détour d'une soirée un peu arrosée. J'étais curieuse de découvrir ce film, lui qui a remporté le césar du meilleur film étrangé à la place de mon grand favoris "Alabama Monroe". Certes un peu déçue, je l'ai trouvé long, on perd assez vite le fil du film et on cherche où veut en venir le réalisateur et les scénaristes. Pour autant on passe un bon moment c'est ce qui est paradoxal. Le film est plaisant sur certains points, on est curieux de découvrir Jep Gambardella et on se prend son analyse de plein fouet. Le casting est très convaincant quoique les personnages sont durs à suivre et chacun y amène son savoir faire pour le plus grand plaisir du spectateur.
S'il ne compte pas révolutionner le cinéma européen, ''La Grande Belleza'' restera une date dans l'histoire du film italien et aura fait parler de lui. Non pas pour un certain scandale mais tout simplement pour sa qualité tout simplement. Paolo Sorrentino se pose en digne légataire d'un Fellini auquel il rend hommage ici de par sa façon à filmer la capitale italienne avec un certain onirisme. Et ce, dès une première scène significative où un touriste asiatique fait un malaise devant la beauté de la ville ; directement suivie d'une fête organisée par le personnage principal sur une musique de Bob Sinclar. En cela, réside la force du film : surprendre par inattendu. Tout en dévoilant une galerie d'acteurs excellents, ''La Grande Belleza'' charme par la beauté de sa mise en scène qui évite intelligemment le piège du Rome carte postale (certaines scènes muettes présentant la ville sont sublimes), de longues envolées lyriques ou de discussions sur la littérature ou la vie en générale ciselé par un humour fin et un découpage subtil. Si certaines scènes prêtent à une certaine difficulté de compréhension (la girafe dans les termes de Caracallas, la recherche de l'enfant dans une chapelle), le film de Sorrentino n'en reste pas moins une très bonne visite guidée d'une Rome secrète et insolite toujours empreinte de bon sens et ce, malgré un scénario assez simple. A noter le caméo, amusant mais un peu inutile de Fanny Ardent.
Un film sur la vacuité de notre société et de nos existences. Le film, quoique longuet, se révèle toutefois bien moins creux, vide et ennuyeux que nos vies et nos conversations. Une scène : le discours d'enterrement
La côte de l’écrivain Jep Gambardella baisse depuis 40 ans. Ce séducteur ne s’adapte plus à la vie romaine mais partage ce vague à l’âme au bord du Tibre avec d’autres mondains romains au bord du gouffre. Cette faune sophistiquée et artiste évolue entre ombres et lumières, comme dans un tableau du Caravage, dans cette Rome millénaire, noctambule, festive, religieuse, majestueuse ou décevante. Entre férocité et grâce, les beaux petits trains des soirées de Jep et de ses ami(e)s ne vont pourtant nulle part… Monde complexe où les bouffons côtoient une sœur centenaire, « La Sainte », qui se nourrit de racines et gravit la Scala Santa à genoux par dévotion. Ce film raffiné, parfois violent ne vous laissera pas indifférent !
Je viens de découvrir ce film, il est beau, beau, magnifiquement beau, il faut le voir pour chacun des plans filmés, esthétiquement, c'est un chef d'oeuvre, On se laisse bercer par les images, par le son, La vie est d'un ennui désepéré, mais si belle !