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girondins59
40 abonnés
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4,0
Publiée le 19 avril 2007
Stephen Frears, l'un des plus grands réalisateurs anglais.L'un des plus engagés aussi car avec "My Beautiful Laundrette, Frears attaque sur deux fronts, le racisme et l'homophobie.Si pour cette dernière tare, les personnages principaux ne subissent pas des attaques personnellement, on sent bien que chaque baiser et chaque étreinte se fait en secret et la tension présente dans la scène de l'ouverture de la laverie montre bien que Omar et Johnny bravent l'interdit.Cependant, la prise de position de Frears contre le racisme est plus nette avec les confrontations entre une famille pakistanaise pas si nette que ça et une bande de skinheads anglais.Au milieu de toute cette folie, une histoire d'amour magnifiquement filmée et racontée.La réalisation est sobre mais intelligente et les acteurs interprètent à merveille chaque personnage de cette histoire pas si triste que ça au final.D'ailleurs, la fin peut laisser sceptique avec une petite impression d'inachevée mais si l'on pose un autre regard sur ce final, on se dit finalement qu'il ne vaut mieux pas voir la suite car elle peut être difficilement heureuse."My Beautiful Laundrette" est un film simple et en même temps compliqué, beau et en même temps pessimiste mais c'est surtout une romance tournée avec tact et génie par Stephen Frears qui permet au film d'atteindre un niveau plus que respectable.
Dans l'imaginaire collectif, ce film est une oeuvre culte ( en tout cas culte-gay ). Mais comme beaucoup de films qui "Marquent une génération", j'ai l'impression que l'on fait beaucoup de bruit pour rien ( cf : Le Grand Bleu ). My Beautiful Laundrette ne casse pas des briques. Il m'apparaît comme un film simple, sans ambition particulière de longévité. Le propos est original ( deux homos qui retappent et exploitent une laverie automatique ). Il brasse plusieurs problèmes ou éléments de la société anglaise des années Tatcher qui ont beaucoup inspiré les films britanniques depuis : l'acceptation de l'homosexualité, l'intégration sociale des étrangers, la jeunesse en perte de repères... Tous ces sujets sont effleurés, il n'y a pas de lourdeur. Le film n'est ni didactique, ni même divertissant. On peut s'enthousiasmer au moins par la performance de Daniel Day-Lewis, plutôt beau gosse d'ailleurs.